Journal 2022 de nerd

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Bah dites-donc, c'est que ça commence dur cette année on dirait.
J'sais pas si vous connaissez, un petit jeu pas trop mal où on se fait insulter par des espagnols en espagnol.
En vrai, j'y croyais moyen mais RE 4 est vraiment aussi bon que les gens le disaient. Pourtant, ça avait tout l'air du jeu précurseur, sans intérêt quinze ans plus tard. Du genre, hey regardez ce qu'on peut faire si on place la caméra au dessus de l'épaule du personnage auquel on donne un max de flingue. Mais finalement, les représentants suivants du Third Person Shooter n'ont pas une seconde le même feeling. Soit on est sur du cover-shooter avec un balais dans le fiak, soit on est sur du fast-tps shooté au sucre de canne. Là on est sur un savant mélange entre rigidité de camion-benne et rythme génial qui laissent pas le temps de respirer en enchaînant situations plus stressantes (pas effrayantes, nuance) les unes que les autres.
Même question interface, aucun jeu n'a pour le moment rattrapé le classique de Mikami. Franchement, je connais pas d'inventaire aussi cool que cette mallette tetrisoïde. Trop satisfaisant de tout bien ranger. Le flingue dans le coin en haut à gauche pour pouvoir le dégainer dans la seconde; les grenades bien alignées sur le bord, à droite et par couleur; tandis que les munitions et les soins sont soigneusement entreposés dans leurs coins respectifs que les plus gros calibres n'ont pas bouffés. Fallait me voir, j'avais de l'allure à prendre plus de soin de mon inventaire que de l'environnement dans lequel je vis – un jeu dans le jeu le truc, j'adore.

Par contre, et malgré tout le bien que je pense de ce jeu, Resident Evil, le remake, reste le chef-d'œuvre de la série. Je veux rien entendre, le débat est inexistant.

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Bien heureux que je fus en le temps durant où je ne jouais pas à des jeux de rôle japonais. Ces trucs sont trop longs, trop répétitifs, trop semblables.
Shin Megami Tensei V était le jeu que j'attendais le plus, l'an passé. Comme vous le voyez, je ne l'ai pas noté – pas encore. C'est que je ne l'ai pas achevé. Bien parti pour pourtant, mais l'envie subite de jouer à un autre jeu m'a assailli. À un autre jrpg, en l'occurrence.
J'en ai lancé un autre, le dernier Yakuza. Et je crois bien que cet autre étalon du genre prend le même chemin, je ne le finirai probablement pas. Pas dans un avenir proche, du moins.

Bref, là je me dis que je jouerais bien à un autre jeu de rôle japonais, moi. Bien malheureux que je suis.

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D'abord, j'ai dégusté Yakuza 1, 2 et 0, ce qui a formé une entrée rafraîchissante. Puis je me suis servi des louches de Yakuza 3, 4 et 5, un plat trop lourd pour l'estomac. Pour finir, Yakuza 6 a été un dessert copieux que j'aurais apprécié si je n'étais pas déjà repus. Ce fut un repas draconique, si j'ose dire. Je n'en pouvais plus, la digestion s'annonçait longue.
Puis vint une fragrance nouvelle, un brin plus marine, qui m'est parvenue du littoral de Yokohama. Ça sentait l'air marin, le grand air, celui de l'aventure. Mon appétit, ragaillardi, se manifesta à nouveau. Je m'installais à table et salivait abondamment.
J'ai goûter au virage qu'opère cet épisode comme à un hors-d'œuvre à la saveur incomparable qui annonce, pour les années à venir, un nouveau festin mémorable.

Le moins que l'on puisse dire c'est que le débat est permis, Yakuza 7 est peut-être le meilleur de la série ; il est certainement sur le podium.
Mais nom d'une pipe, c'est un jeu de rôle japonais maintenant. Trop long, trop répétitif, trop semblable.
Là, j'en suis à cinquante heures de jeu, le compteur défile, ça finit pas et bah moi j'en ai ma claque. J'ai envie de jouer à autre chose. Genre à un jeu de rôle japonais, j'sais pas. Un qui saurait s'arrêter au bout d'un moment. Une trentaine d'heures et c'est plié. C'est bien ça, ça suffit.
En trente heures, on a le temps d'en faire des trucs, de faire le tour d'un jeu. Trente heures, ça nous laisse aussi le temps de faire d'autres trucs que de jouer. Et faudrait que les gamers se rappellent que ça aussi, c'est important. Allez prendre l'air, un peu.

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Vous n'en aviez pas assez du débat sur la difficulté dans le jeu-vidéo ? Eh bien soyez ravis car Sifu est venu remettre une pièce dans la machine. Et encore, dites-vous que y'a Elden Ring qui débarque dans même pas une semaine. Ça va être rude, je vous le dis.
En vrai, en toute bonne foi, c'est vrai qu'il est dur ce jeu. Sifu reprend la mécanique de "posture" de Sekiro. Je dois admettre que je ne suis pas certain qu'elle n'ait jamais existé avant le jeu de shinobi de From Software, mais il me semble qu'il s'agit d'un bon indicateur concernant le degré de rudesse dont peut faire preuve le jeu de Sloclap.

En soit, ça n'est en rien hors du commun. Un jeu plus ou moins indé qui s'inscrit dans un genre un peu désuet, en l'occurrence le beat'em all, âpre comme à la bonne époque quand les millenials faisaient encore dans leur froque. Pourtant Sifu se débrouille à inventer un système tout neuf qui empire méchamment la situation.
Mécanique signature de Sifu : tu lances le premier niveau, ton perso a vingt piges. Lorsqu'il ou elle mord la poussière, il ne s'en suit pas de game over, pas encore. On se relève à chaque fois plus vieux de quelques années. Le game over n'intervient pas avant notre soixante-quinzième bougie environ. L'effet fourbe et malin de ce concept c'est que, étant donné que l'âge se maintient d'un niveau à l'autre, il est impossible d'atteindre la fin du jeu si on a déjà quarante balais au second niveau. Il est simple de traverser un niveau, de s'entraîner contre les ennemis et les boss, mais il est très difficile de traverser les cinq niveaux sur ses deux jambes. Ce système agit en fait comme un compteur de vie limité et non-renouvelable. L'idée est donc de vraiment maîtriser un niveau avant de passer au suivant avec un âge décent.
Cela en a fait abandonner plus d'un, ce qui est compréhensible. Mais ça reste excellent car ça résout ce qui est selon moi le plus gros problème du genre. Voyez-vous, quand j'ai joué à Bayonetta 2, je l'ai aisément fini en jouant comme le pire des cancres. C'était pas bien intéressant. J'avais l'opportunité de try-hard mais il n'y avait rien qui me poussait à le faire donc je l'ai pas fait.
Sifu, ce petit malin, m'a donné une raison de le faire, et c'était bien cool.

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Pur concept. Tout est trop malin et efficace. J'aime bien cette fougue. On dirait un jeu bizarroïde qui aurait pu sortir sur playstation 2 quand les jap étaient en roue libre et sortaient, entre deux gros projets, des petits trucs improbables tout à fait charmants.
Bon, c'est que le concept de contrôler la gravité pour ses déplacement est fantastique, mais dommage que le jeu se repose trop dessus. À côté, les activités proposées sont vraiment basiques de chez basiques et ont du mal à tenir le rythme jusqu'au bout de l'aventure.

Sinon c'était marrant de jouer à un jeu PS Vita sur PS5. Mine de rien, cette rétrocompatibilité est sans doute ce qu'il y a de plus next-gen dans tout ça.

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https://www.senscritique.com/jeuvideo/resident_evil_2/critique/188154698

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"Accepteriez-vous n'importe quel secret de votre amant ? Oui – Non ?"
J'ai choisi la seconde option. Mais c'est débile, y'a pas à être binaire comme ça. On fait quoi si le secret en question c'est que votre amant mange des bébés chiens au p'tit dej, hein ?
Autre exemple : "Vendriez-vous votre âme au diable pour votre partenaire ? Oui – Non ?"
Qu'est-ce que ça veut dire ? De faire des sacrifices, de s'impliquer pour une relation ? Ou alors on est en train de romantiser les relations toxiques qui finissent dans le sang et les larmes ? On est qui ? Megan Fox et son vieux gars chelou là ? Dans le doute, j'ai encore répondu non.

C'est comme ça que se passent généralement les passages au confessionnal.
Mon père, j'ai péché, je suis un mécréant, un vilain garçon. Le daron, il est pas bien inspiré. Il trouve vite fait un quizz inutile sur Buzz Feed et il te lis les questions puis les résultats.
Ces derniers ne valent rien et pourtant font tout. À la fin, mon Vincento a fini avec Catherine. Et franchement, je dois dire que ça a été une surprise totale pour moi. Pas sûr de comment j'en suis arrivé là, parce que sur mon prisme chaos-ordre, la flèche était planté au milieu. Enfin, pas tout à fait, elle tournait très vaguement vers le rouge. Si c'est pour ça que j'en suis arrivé à me maquer avec la succube que j'ai plus ou moins envoyé bouler tout du long du jeu, alors c'est une conclusion bougrement décevante.
Logiquement, le pauvre Vincento, qui a passé sa semaine a planter des red flags sur l'ensemble de ses relations, aurait dû prendre du temps pour se recentrer sur lui-même, vous voyez, prendre du recul.
Allez, qu'il nous largue les deux morues, la workaholic et la stalkeuse, avant qu'il nous fasse un ulcère.

Ça a déjà vieilli comme jeu. Y'a eu cette capsule de temps, assez courte, entre 2007 et 2015, durant laquelle la pop-culture nous a pondu des œuvres dans l'air du temps – Scott Pilgrim, Bref, How I Met You Mother – qui, depuis MeToo, ont pris un sale coup de vieux.
Catherine en fait partie. Mais ça n'enlève en rien les réussites du titre.
Sur la forme, sans surprise, c'est impeccable. La team Shoji Meguro - Shigenori Soejima for the win, comme d'hab.

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Olija, la colère de Dieu.
Cousin épuré du metroidvania, le jeu de Thomas Olsson est le genre de petite expérience sympa, sans grande prétention, que j'aimerais voir plus souvent.
Une poignée de niveaux sympas, aux ambiances sympas, avec des idées de jeu sympas. En quelques heures on en voit le bout et on se dit que quand même c'était bien sympa.
Puis j'adore quand la fantasy prend ces atours déprimés, aux antipodes de l'épique qu'on voit trop souvent.

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Ces derniers temps, j'ai du mal à me passionner pour un jeu, quel qu'il soit. J'en lance un, j'y joue peut-être une petite heure avant de capter que je suis en train de m'ennuyer ferme.
Bref, dans ces conditions il suffit de se plonger dans un jeu Naughty Dog qui aura au moins le mérite de désactiver mon cerveau le temps de sa durée.
Ça fait bim, bam et boum, ça a une sacrée gueule et c'est bien ce qu'il me fallait en ce moment.

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Quitte à faire le 4, autant bien faire les choses et enchaîner sur Lost Legacy. Passons sur sur ce titre qui n'est pas franchement inspiré et apprécions cette capsule de pur concentré de Uncharted.
Aucun temps de niaiser, ça enchaîne, ça s'arrête pas et voilà qu'en à peine deux sessions de jeu, on fait face aux crédits.
Le duo est trop cool, je le préfère même à Nate et Sam. Et je ne dis pas cela pour la seule raison que Chloé a été l'un de mes premiers crushs de fiction, et que Nadine a été l'un des derniers.

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https://www.senscritique.com/jeuvideo/citizen_sleeper/critique/271403890

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J'ai pas été bien loin, mais j'ai au moins pu voir à quoi ressemblait cette licence légendaire. Ouais bon c'est du jrpg quoi, rien de bien transcendant. Ça en a les qualités et les défauts de ses qualités, j'vais pas m'étaler là-dessus, j'ai mieux à faire.

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Plus de Hitman, qui suis-je pour me plaindre ?
Je vais avoir du mal à attendre le 007 Io Interactive maintenant que j'en ai fini avec la trilogie.

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Beaucoup à aimer dans ce mgs v, à n'en pas douter. Bac à sable de l'infiltration qui permet tant d'approches diverses et variées. Certainement le jeu le plus profond dans le genre, mais c'est dommage, trop long, trop de remplissage.
Un panel d'outils absolument brillant mais mis aux service de tas de niveaux assez peu intéressants qui s'enchaînent sur des dizaines d'heures, et franchement ce dernier point s'adapte mal à la série.

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Ouhlala, ouh y'a danger là. Ah ça oui, je sais les reconnaître moi les substances hautement addictives, et ça oui ça c'en est une, et pas une petite de rien du tout, pas de la camelote ça j'vous l'dis, y'a rien de doux là dedans, ça non.

Le deck building à la Magic l'Assemblée peut déjà très facilement devenir un hobby chronophage, europhage et douchophage. Les nerds du monde entier en ont fait les frais, demandez leur. Mais alors quand on mélange ces mécaniques au genre du rogue-lite de façon aussi intelligente que le fait Slay the Spire, là c'est pour les tuer, les pauvres. Ne jouez surtout pas à cet excellent jeu, vous y perdrez plus que vous n'y gagnerez, croyez-moi.
Seul stigmate inhérent à ce mélange : c'est pas vraiment possible de se créer un deck vraiment unique et complexe qui appartient à son joueur, ce qui est normalement un des gros plaisirs liés à ce type de jeu fait de bouts de cartons valant parfois des fortunes insensées. Car, pensez-y, qu'est Kaiba sans ses dragons blancs aux yeux bleus ?

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La surimpression est un effet visuel que j'aime beaucoup. C'est un peu là que la vidéo devient du cinéma. Deux images en tout point fidèles au réel existent sur une seule temporalité qui leur est propre. Une vue qui hante l'autre, elles se superposent et créent une réalité nouvelle. Une capsule de temps à voir puis revoir, dans un sens puis dans l'autre, à vitesse normale puis frame par frame. Épiée sous toutes ses coutures, sa filiation à la réalité qui est la nôtre est de moins en moins perceptible, comme lorsque l'on répète le même mot encore et encore jusqu'au point où il perd son sens premier.
Qui sont ces gens, éteints depuis bien longtemps, qui jouent la comédie juste sous mes yeux ? Je n'en ai pas la moindre idée, tout ce dont j'ai la certitude c'est qu'ils hantent, immortels, ces images arrachées au réel.

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J'ai joué à ce petit truc, plus par envie de jouer à boku no natsuyasumi que par envie de jouer à ce petit truc, mais boku no natsuyasumi n'est accessible que dans la langue de hitoshi matsumoto, langue que je ne maitrise pas.
Donc j'ai joué à ce petit truc, en anglais, parce que c'est assez proche, et c'est réalisé par le même gars, j'ai oublié son nom. Je sais pas si c'est moins bien, mais en tout cas c'est moins bien que ce que j'imagine être la qualité de boku no natsuyasumi. En deux rapides points, la direction artistique est vachement moins charmante que celle de boku no natsuyasumi et bien plus anime par défaut ; la structure du jeu est la même que celle de la liste de course dont je me sers quand je vais faire des courses : vas à tel endroit, lis le dialogue puis vas à tel autre endroit, ne prends pas ton temps, ne flâne pas, enchaine bêtement les scènes mais pense quand même à ramasser tous les trucs brillants au passage avec toujours la même animation un peu trop longue et irritante.
C'est pas très bien.