Journal cinématographique 2025

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02/01

La beauté des femmes qui chantent mal.
Homosexualité et cynisme relationnel. Un peu trop cynique d'ailleurs, les homosexuels ne peuvent-ils pas être heureux ? Certains répondront qu'il y a une lueur d'espoir dans le lit avec la mère, mais elle reste assez faible.

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03/01

Propagande collectiviste et construction d'une civilisation utopique. Thème lourd traité avec une grande légèreté. La bonne humeur de la caméra est contagieuse. Elle est joviale, je le deviens à mon tour.
Barbara Pepper, une actrice au charme étonnant pour l'époque.

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04/01

La vanité bourgeoise cachée derrière des effets stylés sans grande portée artistique.

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05/01

Le suicide dans toute sa spontanéité face à l'absurdité de l'existence. On naît, on chante, on achète un chat, et on explose dans sa cuisine. Beau résumé de la vie.

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05/01

Faire l'amour avec la musique, faire le beau pour son mugshot. Effervescence de style: pas toujours le plus intéressant sans encrage dans la vraie vie. Mais c'est passionnant de voir WKW aller jusqu'au bout de son idée esthétique. Un film qui se regarde comme un défilé Mugler (voir Spring/Summer 1997)

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07/01

Du feu, des cris, des paysages vides. La recette parfaite pour un film expérimental sans expérimentation.

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08/01

"Pour faire un bon film, il suffit d'une femme et d'un flingue". (Godard)

Pour une bonne idée de film, plutôt. Les prémisses de Barb Wire sont certes alléchantes, mais l'ennui s'installe au fur et à mesure que la bouillie visuelle et auditive s'embourbe dans un récit confus, bavard et excessivement complexe.

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09/01

Vie, mort et héritage.
La solution léniniste apparait à l'esprit comme une révélation divine.
Le dithyrambe est tellement excessif et grandiloquent qu'il en devient amusant et grotesque. On y apprend par exemple que Lénine avait un regard "pétillant de sagesse" (sic).

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10/01

L'amour est envisagé à travers un angle familial et professionnel. En d'autres termes, il est circonscrit par des normes sociales et des ambitions capitalistes.

Lors de la rencontre amoureuse, on parle de sa situation professionnelle. Quand tous les échanges à ce sujet sont épuisés, on parle de la profession de ses parents. Et quand on a plus d'idée, on parle de fromage (ou de mariage).

Mais où sont passées les émotions pures ?

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12/01

Les œuvres d’art seraient hantées (voir Hélène Cixous) : Alain Robbe-Grillet a gardé le fantôme et s'est débarrassé du reste.

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14/01

Les enjeux de sécurité et les risques technologiques dans un univers transhumaniste.
Les cyborgs, androïdes et intelligences artificielles et les question qu'ils soulèvent sur la condition humaine.

L'abondance de dialogues politicostratégiques, techniques et philosophiques peut devenir rébarbative. Des scènes sur le quotidien et les moments banals des personnages auraient pu aérer le récit.

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14/01

On se rapproche plus de la science-fantasme que de la science-fiction.
Des délires pseudoscientifiques et métaphysiques dans un enrobage flashy. Aucun thème n'est abordé de manière approfondie malgré l'indéniable ambition artistique.

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15/01

Eschatologie extraterrestre et le mal pour le mal dans un contexte de destruction totale et de bêtise américaine.

Cette esthétique du n'importe quoi apporte une dimension comique au film. Mais le noeud narratif met en scène des personnages dont le rôle et les enjeux semblent confus et mal définis.

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16/01

Il n'y a pas de beauté métaphysique ou spirituelle. Il n'y a d'ailleurs pas de métaphysique ou d'esprit tout court: l’idéalisme quasi-mystique de Platon et son héritage philosophique ont ravagé bien des esprits

Le romantisme maladif de Gustav Mahler face à la fraîcheur et à la beauté d’un éphèbe au sourire angélique.

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19/01

Une leçon en performance d'acteurs dans un cocktail explosif d'émotions.

Manipulation, Désir, Vérité, Humiliation, Hallucination, Hurlement, Passion, Domination, Jeu, Danse, Meurtre entremêlés dans des dialogues puissants, intenses, drôles, pathétiques.
Un vrai film d'horreur, où l'horreur réside dans le mensonge et l'illusion.

Violence ! Violence !

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19/01

Entre la honte et le désir. Les performances sexuelles restent vanilla (et partiellement censurées) malgré les rapports de domination. L'intéressante tension professionnalo-sexuelle est malheureusement vite expédiée par un gentil baiser.

Le film devient bavard vers la fin.

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22/01

Histoire, mémoire, souvenir.

Synthèse culturelle d'une ville: celle du bel homme aux ailes de papillons, celle où on se réfugie dans les musées.

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23/01

Les émotions sont cachées sous plusieurs couches de rebondissements scénaristiques.

Les ralentis apportent plus de mollesse que de tension aux chorégraphies de combat, et les mouvements excessifs de caméras procurent des maux de tête.

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24/01

L'art parvient toujours à hanter les espaces de solitudes. Malgré l'ennui, le manque de reconnaissance, le manque de sens.

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26/01

La raison et l'analyse contre le bon sens, l'intuition et la violence. Les documents qui ne mentent jamais contre L'enquête à pied.

Finalement, l'incarnation de la raison finit elle aussi par être emportée dans le tourbillon de violence.

Et l'identité du violeur aux mains douces reste incertaine. On sait juste qu'il avait un visage ordinaire.

Dans les champs, dans les usines, dans les forêts, dans les tunnels.

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29/01

Le pouvoir des fluides sur le cerveau pervers de l'humain.

On peut remarquer la surabondance de couloirs, d'escaliers, d'ascenseurs, de cuisines, de toilettes: des espaces à la symbolique sexuelle de passage et de création (eros).

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30/01

Gloubi-boulga psychédélique. Conquest est un film malade, perdu dans un univers de synthèse et de confusion.

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02/01

Le film refuse toute approche picturale, et propose à la place une expérience d'exploration spatiale et de rencontre avec des personnages. Ces personnages permettent de comprendre les mécanismes de cet univers tordu, avec un écoulement du temps non linéaire, des croyances ésotériques et un décor maximaliste.

L'écriture automatique (voir André Breton) empêche l'émotion et l'exploration en profondeur des thématiques abordées.

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06/02

Des corps qui se tordent. Le mal, la souffrance, l'humiliation, la jalousie, la violence dans des regards vides.

Dans ce dispositif austère et froid, chaque geste, larme, bruit, cri, regard nous explose à la figure. Finalement, seule la mort est traitée avec indifférence: la musique de fin apparaît comme une conclusion sans émotion, sans ressort tragique à la mort d'une enfant.

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06/02

La moralisation est combattue par la moralisation. Quelle drôle d'idée !

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07/02

Ode aux grands mystères des vices humains et aux petits mystères de l'amour (ou des rouges-gorges).

Sous l'illusion de beauté et d'élégance se cache un univers cauchemardesque, malsain et pervers. Une tension esthétique naît de l’opposition entre visions d’angoisse et images érotiques ou comiques.

This is a strange world, isn't it ?

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09/02

L'univers d'apocalypse alimentaire est mis en place avec brio. La narration progresse de façon rapide mais fluide et naturelle. La folie esthétique est parfaitement bien ancrée dans le récit et le potentiel créatif de la prémisse est bien exploité.

Le discours moralisateur du policier sur la responsabilité civile n'était pas nécessaire. Du néolibéralisme qui déborde.

Désir de reconnaissance, progrès, croissance et dérèglement climatique.

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10/02

Singe et Mitrailleuse.

Le sens dessus-dessous comme choix esthétique. La configuration spatiale impeccable et la gestion parfaite des décors permettent de mettre en scène des situations totalement surréalistes et follement imaginatives.

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11/02

Il suffit de quelques détails pour que l'on y croie, pour que la magie opère. Un regard sensible sur la maladresse des gestes adolescents. Et surtout sur l'innocence de leur regard posé sur un monde brut, absurde, rongé par le vide existentiel et l'aliénation par l'argent.

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13/02

Aride. Un début de réflexion intéressant sur le sensationnalisme, l'influence des médias, leur rapport à l'argent, mais rien qui ne puisse pas être résumé en quelques phrases. Aucune ambiguïté, aucune zone d'ombre, aucune subtilité.

Blablabla blabla blablablabla blablabla. Non, à vrai dire, les personnages se mettent parfois à crier au cas on l'on préférait l'agacement à l'ennui, donc le résultat est plutôt le suivant: blablabla BLABLABLABLA blabla BLABLABLABLABLA blabla BLABLABLA !!!!!