Journal cinéphile - 2015

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Vu le 1er janvier.
J'ai toujours eu l'impression que Tarantino avait deux faces. Il est capable de nous donner du grand spectacle, avec une superbe mise en scène, comme dans Pulp Fiction ou Django, mais il peut aussi nous endormir par ses longueurs, ses dialogues sans intérêt. Le premier volume de Kill Bill tenait sa force des scènes d'anthologie, par exemple la scène finale. Ici, il y a le passage avec Pai Wei, mais c'est tout. Le reste tombe à l'eau.

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Vu le 3 janvier.
Très grand film. Beau montage. Au deuxième visionnage, on comprend évidemment mieux l'histoire ; au premier, le transport de la beauté visuelle m'avait empêché d'essayer même de comprendre de quoi il s'agissait.

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Vu le 18 janvier.
Avec ma copine, on comptait se faire une soirée "Blow-up d'Antonioni. Mais notre version téléchargée était assorti d'un commentaire en russe. Du coup, on a regardé "Les Aristochats". Et c'est bien, très bien. Un des chefs-d’œuvre du dessin animé. Bien au-dessus des Blanche-Neige ou Cendrillon, qui m'ont toujours laissé froid. Celui-ci a une finesse et un esprit qui le rapproche des chefs-d’œuvre de Pixar, qui sont de loin mes préférés en terme de dessin animé. Les passages de jazz avec les Cats restent mythiques.

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Vu le 23 janvier.
Très fidèle au livre. L'ambiance des colonies est bien rendue, tout en finesse. Mais la qualité des images laisse à désirer. Et, là où le monologue intérieur du livre, ainsi que l'écriture saccadée, donnaient de la profondeur, ici on tombe face à la banalité de l'histoire, qui dans le livre n'était qu'un prétexte à l'écriture ; ici, la banalité n'est pas compensée par la beauté des images.

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Vu le 31 janvier.
Le cinéma muet, pour un évènement d'actualité, a obtenu un effet étrange et saisissant : il crée une distance avec les mots, avec les grands discours, pour ne laisser place qu'à des évènements de la vie. Sans parole, c'est le simple fait qui entre dans une dimension tout à fait nouvelle. Chaque séquence du film illustre un de ces faits, avec simplicité et théâtralité ; on est certes dans les balbutiements du cinéma, mais on tient ici une grande profondeur.

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Vu le 31 janvier.
Œuvre de recherche. Méliès expérimente les premiers effets spéciaux. Certains diront : "Ce film est d'une simplicité confondante. Et puis ce silence ..." Mais il s'y trouve en réalité quelque chose de profond : Méliès met en scène son ancien travail de prestidigitateur, en le reprenant dans le cadre du cinéma. Ce n'est pas pour rien, d'ailleurs, que c'est son propre portrait qui apparaît dans la dernière évocation spirite : l'artiste met en scène son art qui met en scène l'artiste.

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Vu le 31 janvier.
Idem que le précédent.

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Vu le 11 février.
Ceci est un bon thriller, avec une histoire bien menée et un twist final plutôt réjouissant. Nicole Kidman prouve qu'elle est une bonne actrice, là où Top Gun et Eyes Wide Shut ne la mettaient pas du tout en valeur. Mais je n'irai pas jusqu'à dire que c'est un bon film ; tout est centré sur le divertissement, la profondeur laisse à désirer, c'est parfois très kitsch.

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Vu le 11 février.
Idem que le précédent.

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Vu le 11 février.
La performance d'Anthony Hopkins est plus que louable. Film bien mené, quelques répliques et scène d'anthologie. Pas de quoi en faire un classique non plus à mon goût.

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Vu le 12 février.
Ridley Scott s'est mis en échec, en voulant faire du grand spectacle. La première parti est excellente, jusqu'à la mort de Nanni Moretti ; à Florence, le caractère distingué du tueur en série fait froid dans le dos, c'est là la grande caractéristique d'Hannibal, et ce qui a fait le succès du livre et du premier film. Dans la seconde partie, on entre dans le gore, dans le visuel, on perd toute la subtilité du personnage. Tant les passages avec Gary Oldman que le découpage de cerveau sont mauvais.

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Vu le 26 février.
Le livre ne m'avait pas plus enchanté que ça. Jean-Pierre Jeunet y ajoute des gags et des "trucs" de réalisation pour le rendre plus léger (alors que le livre était vraiment pesant), ce qui fait un potlatch assez raté. Les quelques belles scènes, comme toujours chez Jeunet, ne permettent pas de sauver le film.

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Vu le 28 février.
Très bonne comédie.

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Vu le 7 mars.
Celui-ci me laisse partagé. On n'a pas du tout la même profondeur que dans son "Oedipe-roi", qui était un véritable chef-d’œuvre, grâce à son introduction et sa conclusion.

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Vu le 8 mars.
Nouvelle bonne comédie. C'était peut-être une erreur d'avoir vu "The Big Lebowski" en premier, car on ne fera sans doute jamais mieux. Du coup, les autres comédies des frères Coen me plaisent, mais elles ne me semblent jamais complètement géniales.

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Vu le 15 mars.
Encore meilleur que dans mon souvenir. Ce dessin animé est superbe, la plus belle exploration de l'imagination depuis "Alice au pays des merveilles".

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Vu le 18 mars.
Plus le concours de l'ENS Ulm, plus je travaille, plus je retombe en enfance.

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Vu le 23 mars.

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Vu le 19 avril.
C'est un beau film. De belles images, de bons acteurs. L'histoire aussi est belle. Mais il manque, pour en faire un chef-d’œuvre, un brin de tout : un brin d'esthétisme, un brin d'ambition, un brin de réflexion. Il pourrait être le symbole du "bon film" (celui qui mérite 7/10 sur ce site) : le film où tout est bon, mais où on aurait pu attendre mieux.

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Vu le 19 avril.
Kurosawa à ses débuts. J'ai envie de remettre le paragraphe sur le "bon film" que j'ai mis plus haut. Le réalisateur s'échauffe. Mais il a, déjà, une superbe manière de filmer l'eau (que Tarkovski lui prendra pour des moments d'anthologie) et une superbe manière de filmer les visages.

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Vu le 22 avril.
Difficile de dire ma déception. Oui, la poétique de la rivière. Oui, la performance de Klaus Kinski. Oui, le tournage mythique. Mais tout cela est complètement inabouti, le grain de l'image est mauvais. Ressenti le même malaise qu'après "Tous les autres s'appellent Ali" de Fassbender : cela aurait aussi bien pu être un téléfilm.

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Vu le 23 avril.
Les films traitant du rêve m'ont toujours plu. Ici, c'est traité sur le mode du fantasme, avec un malaise dans la sexualité, et une histoire de prostitution. Film érotique avec la subtilité de Bunuel, sans aucune lourdeur. Grosse performance de Catherine Deneuve.

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Vu le 24 avril.
Il y a quelque chose, chez les grands cinéastes américains, que je ne dois pas comprendre. J'ai le même problème avec Welles, le même problème avec Scorsese : ce sont de très bons films, mais j'ai toujours le sentiment que l'intérêt se porte sur des éléments qui ne m'intéressent pas, ou alors que quelque chose m'échappe, qu'une subtilité m'est inconnue. Peut-être que je ne saisis pas les analyses psychologiques, ou certaines références à la vie, l'histoire et la pensée américaines. Mais bref, c'était un très bon film.

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Vu le 25 avril.
Un film noir tourné avec des gags de comédie. L'idée est bonne, mais elle n'est pas superbement menée, malgré quelques bons moments. L'entre-deux n'a pas une grande force.

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Vu le 25 avril.
Très bon film. Je l'ai regardé comme remède à "Aguirre", qui ne m'avait pas plu dans les jours précédents. La poétique de la rivière est ici bien plus puissante. C'est une très belle fable, avec de très belles images.

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Vu le 27 avril.
Ce film est complètement parfait.

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Vu le 28 avril.
Une des meilleurs comédies françaises.

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Vu le 29 avril.

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Vu le 5 mai.
Un bon film. Trop de ralentis et d'emphase à la Hollywood pour en faire un chef-d’œuvre, mais l'histoire a été superbement écrite, très bien pensée, et les images sont belles.

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Vu le 11 juin.
Même problème ici qu'avec beaucoup d'autres films de Palma, et aussi ceux de Scorsese : la photographie est superbe, l'histoire est forte, mais le traitement est toujours déséquilibré, ça part dans tous les sens, cela va trop vite, et l'essentiel du film passe sans que l'on ait saisi de quoi il est question. Cela a peut-être à voir avec le livre d'Ellroy, je ne sais pas. Mais certaines scènes sont carrément ratées, comme le suicide de la mère, et la scène de Madeleine dans l'ombre est beaucoup trop kitsch.