Journal de bord 2014

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01/01

"Ça y est, ça condense ! Ça condense !!! ÇA CONDENSE !!!!!"
Comme souvent avec Eisenstein, le film est handicapé par sa propagande mongoloïde, mais le travail formel absolument génial rattrape le coup.

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01/01

(Révision)
Suivi que d'un œil, c'était encore plus mauvais que dans mon souvenir.

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03/01

L'ancêtre de Baraka, qui il est vrai lui pique des séquences entières (en même temps, vu l'implication de Ron Fricke dans le projet, je trouve que parler de plagiat est un poil déplacé). Je suis plus touché par ses successeurs, parce qu'ils rajoutent au projet une dimension ethnologique qui me touche particulièrement. Mais ça reste un sacré morceau de pellicule.

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03/01

J'adore le travail sur la lumière, je suis moins touché par le propos du film.

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04/01

Une très bonne surprise tellement je n'en attendais rien. Il est vrai que ça reprend le pitch d'un de mes films préférés, de façon efficace et carrée, peut-être un peu trop froide, c'est tellement sérieux que ça manque de vie, mais le récit initiatique fonctionne à bloc. Et connaître toute l'histoire ne m'a en rien gâché le film, c'est notable.

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05/01

Un récit choral qui aborde la condition féminine et l'impasse économique dans laquelle sont plongés les japonais d'après-guerre. On sent la volonté - appréciable - de brasser autant de portraits différents que possible, et c'est fait de fort belle manière, avec élégance et pudeur. 2e film de Mizoguchi que je découvre, ça m'a l'air d'être un sacré cinéaste.

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05/01

Peter Jackson est un grand gamin, je le savais et c'est d'ailleurs pour ça que j'ai un faible pour ses films, mais là ça ne m'a pas suffi. Pour ce 2e opus, c'est le côté cinéma d'attraction "jeux vidéos/montagnes russes" qui fonctionne à bloc. Ça ne sort pas totalement de nulle part, c'était déjà bien présent dans le premier opus, et au fond c'est juste la logique "King Kong qui combat 3 T-Rex" ou "Legolas qui fait du surf sur les éléphants" poussé à bloc, pendant 2h40. Sauf que d'habitude il marie ceci à une narration efficace. Là, la narration était au mieux pesante. Ce sera donc un gros "boarf" de la part de quelqu'un qui pardonne énormément à Jackson.

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06/01

C'est nul. Mais c'est drôle. Mais c'est nul. M'enfin, j'avais envie d'un film de série B décomplexé, j'ai été servi. Malgré tout, la paranoïa est assez bien gérée, et il y a quelques jolis plans. Et d'autres où on sent bien le manque de budget. A part ça, c'est bien vide.

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08/01

Comédie pince-sans-rire, pleine de (mauvais) esprit et d'ironie, qui surprend par son ingéniosité constante et son standing tout british, Noblesse Oblige est un film délicieux doublé d'un beau tacle sur les privilèges et l'aristocratie.

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09/01

Hop là, un petit western italien, ça faisait longtemps, et je voulais le voir depuis un moment celui-là. Pas été déçu, c'est dans la lignée d'un "Django" du même Corbucci, avec ses figures archétypales, sa forme foutraque, inégale, mais ici magnifiée par le cadre enneigé (les décors de western, moi, ça me fera toujours craquer), et son discours sur l'hypocrisie des notions de bien et de mal. Du bonheur pour qui est sensible au genre.

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09/01

La violence sociétale contre la violence carthatique. La chronique réaliste contre le défoulement de série B. A Touch of Sin est un film qui appelle de tous ses voeux à être analysé, disséqué, interprêté de A à Z. Et qui en devient, peut-être, un peu complaisant. Mais cette façon de cerner son sujet de 4 manieres differentes, couplé à une forme solide le rend, malgré tout, terriblement intéressant.

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10/01

Noir, c'est noir. Bergman, c'est pas forcément ce qu'il y a de plus joyeux à la base, mais ce film, sorti juste après " L'heure du loup", partage avec ce dernier un nihilisme à peu près total. Le ton, comme toujours, est froid, on sent l’expérience théâtrale d'Ingmar, mais sa direction d'acteurs se révèle, une fois encore, exceptionnelle. Un film très intéressant, mais qui m'a un peu laissé à distance.

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11/01

(Soirée spécial nanars)
Je pense que c'est un film qui gagne VRAIMENT à être vu sans rien en savoir, là, en s'attendant au truc, c'était juste longuet.

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11/01

WOH PUTAIN.

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11/01

Une excellente série B, inventive en diable, qui va au bout de son concept (génial). Pas si éloigné dans l'intention d'un Braindead, avec un rythme moins trépidant mais des tas de trouvailles réjouissantes. Alors oui, c'est completement con, mais comme dirait l'autre, "c'est un film de clowns tueurs, vous vous attendiez à quoi ?"

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11/01

Il y a bien des elements nanars dans ce film, des faux raccords et des incohérences en pagaille, mais les personnages sont d'un pénible...

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13/01

Un Clouzot presque humain, ça reste bien cynique et misanthrope sur les bords, mais le portrait de la Dominique Marceau est fin, intelligent, tout en touchant à quelque chose de plus global, d'universel. Dommage que Bardot ne soit pas très bonne actrice, mais la finesse d'écriture permet de pallier largement ce défaut.

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13/01 (révision)

Le bonheur total.

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15/01

J'aurais préféré le même film sans téléphone portable, je crois.
Le concept est stimulant mais périlleux, et un tel film repose forcément sur l'écriture et l'interprétation du comédien plutôt que sur la mise en scène. Manque de bol, en lieu et place d'une écriture digne de ce nom, nous n'avons droit qu'à une enfilade de clichés et à un personnage con comme un manche à balai. Plutôt que de se concentrer uniquement sur son concept, Cortés s'efforce de contextualiser l'intrigue tout le long, et cela dessert terriblement le film. Reste une très belle scène en plein milieu du métrage. Frustrant.

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16/01

J'ai beau avoir vu une quinzaine de films de Sion, il continue à me surprendre. L'intrigue d'Utsushimi n'est pas tellement originale, surtout lorsqu'on connait le cinéaste : une fille veut faire l'amour avec le garçon idéal, à l'endroit idéal, de la façon idéale. Bon, le truc drôle, c'est que ça ressemble un peu à une course-poursuite de Benny Hill qu'on aurait étiré jusqu'à l'absurde.

Ce qui m'a déconcerté, c'est le fait que le film contienne son propre making-off. Un peu comme "Pater" d'Alain Cavalier, mais en beaucoup plus funky. Et puis faut voir la gueule du final, y a que chez Sion qu'on trouve des idées aussi grotesques et géniales.

Une œuvre unique en son genre, ça, c'est certain.

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16/01

Ça vaut clairement le coup d’œil pour ses décors, mais sinon, j'ai trouvé le temps loooooooooong...

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17/01 (révision)

Ça faisait facilement 5 ans que je ne l'avais pas revu, celui-là, dis donc. Maintenant que j'ai découvert l'univers de Tati, j'ai trouvé l'influence de ce dernier un peu envahissante, jusque dans les thèmes, mais le film de Chomet possède une identité propre, décalé, avec ses caricatures exagérées et improbables et son rythme lent, posé, un peu à l'image de la mamie qui sert d'héroïne. Ma note est peut-être un peu haute, je ne sais pas, pas envie d'y toucher en fait.

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18/01

Réalisation excellente, acteurs solides, mais dialogues (ou tout du moins traduction desdits dialogues) un peu faible et intrigue sans grande surprise. Je n'ai pas vraiment été touché par ce film, mais les questions qu'il soulève par rapport à l'identité et à la filiation sont très intéressantes.

(Gros chef d'oeuvre qui arrive, sinon, j'en ai vu que la moitié et ça sent très très bon).

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19/01

(Euh non, c'était pas ça, le chef d’œuvre)

C'est hystérique et épuisant, pas mal fauché par moments, et ça pique des idées à droite à gauche (Starship Troopers, notamment), mais ça part tellement loin dans son délire que ça en devient fascinant. Une expérience à faire.

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20/01

L'éternel dilemme du devoir contre l'intérêt personnel. Ça prend son temps pour se déployer, en développant ses personnages à travers une mise en scène sobre et classe, pour mieux exploser dans une dernière demie-heure saisissante - à partir de la scène qui a donné lieu à l'affiche, je dirais. Ça manque simplement d'un peu de rythme, le film serait presque austère s'il n'y avait pas d'excellents acteurs et quelques petites touches d'humour bienvenues.

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20/01

De l'impossibilité pour les institutions de traiter un cas individuel.
Ça ressemble en quelque sorte au procès de Kafka : un imbroglio de procédures, d'interrogatoires, de non-dialogues, de surplace, pour le plus grand malheur de Dante. La rigidité du système qui ne laisse aucune place à l'improvisation, à l'humain, la seule personne qui défend Dante étant complètement impuissante. Le tout sur fond de longs plans-séquences naturalistes qui donne au film une atmosphère clinique, légèrement glauque et paradoxalement presque touchante.
Un film passionnant.

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20/01

La qualité Proyas : ça se prend à mort au sérieux, et du coup, ça foire tout ce que ça entreprend. The Crow est très drôle dans les scènes dramatiques, et embarrassant dans les scènes comiques. Brandon Lee en fait des caisses pour pas grand chose, et le film échoue totalement à en faire une icône (non mais sans déconner, la scène de la guitare sur le toit...). Proyas jette des thématiques au petit bonheur la chance sans jamais les traiter en profondeur : il y a quelque chose de vaguement intéressant pointé chez le bad guy, et puis hop, circulez, c'est fini. Reste une bonne qualité technique, la mise en scène est solide, l'image possède une identité, une patte certaine et a bien vieillie, tu as presque envie de couper le son pour mieux profiter des décors. Mais bon, ça reste une histoire prétentieuse et mal fichue.

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21/01

Ok, je suis sous le choc.

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22/01

Un poil déçu, j'en attendais sans doute trop, et surtout quelque chose d'un peu différent : quelque chose de l'ordre de l'analyse sociétale, alors qu'au final on est bien plus proche du pamphlet contre notre manque d'empathie. Ce qui n'est pas inintéressant mais, sur 2h, ça fait un peu court, et certaines scènes sont trop tirées en longueurs à mon goût. On va dire que je chipote, car ça reste un très bon film, mais pour quelqu'un de la trempe de Mizoguchi, je pense qu'on peut se le permettre.

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22/01

Si ça avait été un film de fiction, j'aurais dit que c'est une comédie féroce et géniale, qui tutoie les meilleurs Monty Python.
Mais c'est un documentaire.
Et c'est terrifiant.