Cover Journal de Bord 2019

Journal de Bord 2019

Bonne année, chers cinéphiles !
Cette année 2019 va être très intéressante et il me tarde de consigner dedans chaque film que je verrais. De rattraper mes résolutions et de faire un meilleur résultat que l'année précédente. Même si ça ne sera pas facile (en particulier pour un fan Disney comme ...

Afficher plus
Liste de

42 films

créée il y a presque 6 ans · modifiée il y a 4 jours
La Bande à Picsou, le film : Le Trésor de la lampe perdue
6.8

La Bande à Picsou, le film : Le Trésor de la lampe perdue (1990)

DuckTales: The Movie - Treasure of the Lost Lamp

1 h 14 min. Sortie : 14 août 1991 (France). Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Bob Hathcock

Housecoat a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Revu le 1er Janvier

Petit film culte qui fera éternellement la fierté de DisneyToon (en même temps le seul), le long-métrage adapté de la série Ducktales dispose d'un soin particulier qui fera défaut à tout l'héritage du petit studio, une animation qui n'a pas peur du détail (malgré des faux raccords grossiers), un rythme épuré de toutes futilités (tout est raconté en à peine une heure, un exploit) mais qui prend toujours quelques instants dans une scène pour se concentrer sur l'attachement que les membres de la famille ont les uns pour les autres (Picsou en tête, que l'appât du gain ne dirige qu'en deuxième lieu après son entourage). Le Génie de la lampe et Merlock apportent une touche de dangerosité pour relancer l'intrigue à chaque fois qu'elle en a besoin (et semble préfigurer le classique Aladdin deux ans plus tard). Toute proportion gardée car il reste des relents téléfilmesques intrusifs (des fondus au noir aléatoire) mais l'ambition d'un film cherchant à faire vivre une grande aventure digne de la famille de Balthazar Picsou et de sa série consacrée se ressent. A voir au moins une fois par an pour se divertir convenablement.

Repère temps: 74
Marqueur résolutions - Productions Disney: 1/90

Cléopâtre
7.3

Cléopâtre (1963)

Cleopatra

4 h 11 min. Sortie : 25 septembre 1963 (France). Historique, Péplum, Drame

Film de Joseph L. Mankiewicz

Housecoat a mis 10/10.

Annotation :

Vu le 1er Janvier

Probablement l'un des plus grands fleuves d'Hollywood. Joseph Mankiewicz a explosé le budget (l’euphémisme du siècle) pour l'oeuvre la plus ambitieuse jamais proposée et l'effet s'en ressent dans chaque plan mais surtout dans le fond. La démesure des moyens nous font saisir l'ampleur des enjeux. Tous les éléments narratifs de cette longue fresque sont aiguillés de façon à ce que plus aucun d'entre-eux ne soient dissociés dans toutes les prises de décisions des protagonistes, que ce soit les sentiments ou le pragmatisme politique qui conduisent inévitablement à des frictions. Cette tragédie ne se détache jamais des ambitions de grandeur de son triangle de personnages principaux, tout est cadré de façon à nous faire perdre le sens de la réalité, le genre de grandiloquence qui nous fait douter, au même titre que la population, si ce ne sont pas des dieux qui se disputent le pouvoir devant nous. Mankiewicz a recours à plusieurs tricheries pour rendre le film que plus expressif là où le budget n'exprime qu'un spectacle extérieur. La bluffante prestation des acteurs relèvent du plus grand théâtre tant ceux-ci sont enfermés dans l'une des plus grandes histoires jamais écrites. Ce qui en fait l'un des plus grands moments dramaturgiques comme l'une des plus grandes vagues filmiques.

Repère temps: 317

L'Étrange Histoire de Benjamin Button
6.8

L'Étrange Histoire de Benjamin Button (2008)

The Curious Case of Benjamin Button

2 h 46 min. Sortie : 4 février 2009 (France). Drame, Fantastique, Romance

Film de David Fincher

Housecoat a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Revu le 1er Janvier

L’Étrange Histoire de Benjamin Button aurait pu devenir n'importe quoi durant sa gestation, ce n'est que lorsque David Fincher a pris le flambeau que l'un des plus beaux films de la décennie a pu naître. L'auteur essaye de comprendre ce que peut impliquer une vie vécue à rebours et tisse donc une histoire où l'expérience de vie est le principal moteur d'existence de son personnage principal. Emprunt de philosophie, L’Étrange Histoire de Benjamin Button s'apparente presque à un film bon enfant tant il inculque à son personnage grandissant des leçons de vie qui lui permettront de supporter sa différence extraordinaire. Des décès de son entourage d'une maison de retraite faisant office de garderie à l'impossibilité de pouvoir vivre sa vie avec celle qu'il aime en traversant les décennies du XXe siècle, le film nous fait vivre et comprendre tous les chemins qui mènent à la personne qu'il est devenu et par extension ce que nous pourrions vivre à notre tour. Le cas de cet homme rajeunissant perpétuellement est si difficile à cerner qu'il est impossible de pouvoir trouver une réponse si ce n'est de devoir vivre avec, même si cela en devient douloureux. Benjamin Button est le seul à pouvoir parfaitement saisir sa condition qui n'est faite que de contraintes mais l'éclairant sur toute les questions de l'existence, faites d'opportunités à saisir et de relations qui façonne ce que nous sommes, d'un simple vieillard profitant de l'horizon à une simple danseuse sur scène, jusqu'à ce que l'horloge s'arrête.

Repère temps: 483

Rebelle
6.3

Rebelle (2012)

Brave

1 h 33 min. Sortie : 1 août 2012 (France). Fantastique, Animation, Aventure

Long-métrage d'animation de Mark Andrews, Brenda Chapman et Steve Purcell

Housecoat a mis 5/10.

Annotation :

Revu le 2 Janvier

Rebelle est une drôle d'histoire qui souffre de toute ses contrariétés en coulisse. Pixar oblige, le film est à la pointe de la technique, mais, contrairement à ses prédécesseurs, a des années de retard sur le plan narratif à force d'être ballotté de mains en mains. Le seul moyen qu'a trouvé le remplaçant Mark Andrews pour finir le film a été de s'accrocher à des caractéristiques Disneyennes dépassées pour colmater les fuites. Entre le caractère rebelle de Merida qui confine à la caricature et un humour bas de plafond, les quelques idées de Brenda Chapman ne permettent pas à cette tentative de Pixar de pouvoir atteindre la charge émotionnelle souhaitée. Le film essaye d'en montrer le moins possible en limitant le nombre de décors mais plus les allers-retours s'enchaînent, plus les enjeux se restreignent et moins les revirements ont d'impact. Il y a un côté rafraîchissant de voir un Pixar essayer de sortir des sentiers battus en se centrant sur une relation mère-fille plus humble et plus resserrée, mais la mise en retrait des légendes et des terres d'Ecosse semble malheureusement étayer la prise d'une direction prématurée mais surtout trop simple. Rebelle n'est ni frustrant, ni ennuyant, ni emballant, c'est juste un film qui n'a pas su réagir à ses partages créatifs et qui, dans l'urgence, a été obligé de se rattacher à des références auquel son studio n'était pas expérimenté.

Repère temps: 576
Marqueur résolutions - Productions Disney: 2/90
- Pixar: 1/21

Maman, j'ai raté l'avion !
6.3

Maman, j'ai raté l'avion ! (1990)

Home Alone

1 h 43 min. Sortie : 19 décembre 1990 (France). Comédie

Film de Chris Columbus

Housecoat a mis 6/10.

Annotation :

Vu le 2 Janvier

Reconnu pour tout un pan de la pop-culture pour sa très célèbre séquence finale de cambriolage où Macaulay Culkin fait tomber ses deux adversaires dans des pièges plus sadiques les uns que les autres, je m'attendais à m'ennuyer avant qu'elle n'arrive, et c'était à moitié le cas. La préparation fait quelques efforts pour bien caractériser notre héros qui peine à se faire une place dans sa famille avant que la solitude ne le rende plus responsable. C'est minimaliste au possible, c'est parfois vain et ça a tendance à s'éparpiller mais les gags arrachent plus d'une fois un fou rire. La meilleure scène est ironiquement celle qui ennui le plus quand on sait à quoi s'attendre: celle de l'église où le petit Kevin a des échanges très touchants avec le vieillard qui le terrifiait qui le motivera à prendre position pour arrêter les deux demeurés tout seul. C'est parfois complètement con (combien de temps avant qu'il ne se décide à prévenir la police ?) mais ça fait rire.

Repère temps: 681

Maman, j'ai encore raté l'avion...
5.7

Maman, j'ai encore raté l'avion... (1992)

Home Alone 2

2 h. Sortie : 16 décembre 1992 (France). Aventure, Comédie

Film de Chris Columbus

Housecoat a mis 4/10.

Annotation :

Vu le 2 Janvier

Le syndrome de la redite. Le concept de base de Maman, j'ai raté l'avion ne peut pas être reproduit sans forcer le scénario à repasser par exactement les mêmes cases. Le seul changement est le lieu de l'action, le reste repompe tout ce qui constitue le premier, de ses gags jusqu'aux complexes de Kevin vis-à-vis de sa famille. Mêmes antagonistes, mêmes parents oubliant leur gosse (trouvant le moyen de blaguer dessus, les rendant vraiment antipathiques), même individu terrifiant qui sympathise avec le petit et bien sûr, même séquence de gamelles finale. Et même avec toute cette reprise, le film trouve le moyen de durer une demi-heure de plus, ennuyant puisqu'il n'y a aucunement besoin de rendre le contenu aussi répétitif pour arriver à la fin et moins emballant car les blagues n'ont pas plus de sens, même en cas de découverte. Il faut attendre l'assaut final pour rigoler, pas forcément pour les bonnes raisons car le système de défense de Kevin dépasse de prés la frontière du mauvais goût, de quoi contenter les adeptes du dolorisme visuel mais pas les autres car le sadisme est poussé à un point assez douteux en plus de ne pas être cohérent. Quelques rires s'échapperont, rien qui ne vaille le coup d'une découverte (si on peut appeler ça comme ça).

Repère temps: 801

The Artist
6.7

The Artist (2011)

1 h 40 min. Sortie : 12 octobre 2011 (France). Comédie dramatique, Comédie romantique, Muet

Film de Michel Hazanavicius

Housecoat a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 2 Janvier

L'hommage ultime à tout un pan du Cinéma tombé dans l'oublie. The Artist rappelle exactement ce qui faisait toute la force du cinéma muet tout en exprimant à travers son personnage principal la tragédie de sa disparition au profit du parlant. La forme constitue le fond, la mise-en-scène subjective d'Hazanivicius nous fait vivre le point de vue de Jean Dujardin avec une stylisation charmante. Ni son ni paroles, que de la musique. The Artist est un film dans un film, nous vivons hors des plateaux de tournage mais la vie réelle est une romance de l'Âge d'Or Hollywoodien servi par des acteurs ne comptant que sur les mouvements de leurs corps pour nous transporter. Les dialogues inaudibles ne délivrent que les sentiments, les panneaux que les informations utiles, la tricherie est omniprésente, rappelant l'une des plus grandes qualités du Cinéma, c'est de la tricherie, mais ce qui est créé est tout ce qu'il y a de plus réel. Et comme tout ce qui est réel, il évolue, il anime des formes, il est vivant et il nous fait vivre.

Repère temps: 901
Marqueur résolutions - Films cultes liste découverts: 1/3

Chantage
6.8

Chantage (1929)

Blackmail

1 h 25 min. Sortie : 28 juillet 1929 (Royaume-Uni). Policier, Thriller

Film de Alfred Hitchcock

Housecoat a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 5 Janvier

Quoi de moins étonnant qu'Alfred Hitchcock réalisant le premier film parlant de Grande-Bretagne ? Alfred Hitchcock réalisant une énième oeuvre révolutionnaire. Le maître du suspense a parfaitement conscience du potentiel que le son est capable d'apporter dans son medium et va s'en servir d'une façon complètement expérimentale. Passée une introduction où il fait un dernier adieu au muet, Hitchcock surprendra en restant tout de même économe en dialogues et en quantité de plans pour ne faire dire à ses personnages que le nécessaire, le silence n'en devient que plus expressif et l'attention est portée sur la moindre sonorité. Une simple chanson, un simple mot répété, un bête chant d'oiseau devient source d'effroi et de tourments. L'image est autant expressive et visionnaire. Les deux outils sont employés en osmose et surprennent chacun par leurs spécificités pour nous faire entrer dans la tête du coupable (plans superposés pour faire passer le temps, la symbolique de la main qui se répète, le couteau, la cloche d'entrée). La culpabilité et l'amour gagnent en intensité tant les moyens pour les exprimer ont été si admirablement utilisés, l'enfermement de la situation que plus maladive et oppressante et malgré tout, on ignore ce que l'on doit ressentir à la fin tant son issue est moralement bipolaire. Seul véritable chipotage, le caméo le plus facilement repérable du Maître à ce jour. Un grand film à voir de toute urgence qui mêle organiquement histoire interprétée et techniques.

Repère temps: 986
Marqueur résolutions - Films >1940: 1/10

Ghost in the Shell
7.7

Ghost in the Shell (1995)

Kôkaku kidôtai

1 h 23 min. Sortie : 29 janvier 1997 (France). Animation, Science-fiction, Action

Long-métrage d'animation de Mamoru Oshii

Housecoat a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 6 Janvier

Un film visionnaire dont les questions posées sont indispensable aujourd'hui pour se rappeler à quel point la frontière entre l'humain et la machine peut être illusoire mais surtout à quel point il ne faut pas perdre de vue la fragilité de notre existence. La droiture des cadres et la statique des personnages plus mécaniques qu'organiques rendent l'atmosphère froide de façon à ce que leurs relents de personnalités se ressentent comme une lueur, parfois illusoire mais rarement réel. L'animation est factice de nature mais elle illustre l'illusion de la frontière entre l'artificielle et le naturel tant ce qui se produit devant nos yeux est vivant. L'obsession existentielle du Major pour ce qui constitue sa conscience en étant presque totalement une machine l'assimile à un oiseau en cage, la vie cherche désespéramment à s'échapper de sa coquille pour dépasser son stade. Le film est très court mais raconte autant par ses dialogues que par ses séquences silencieuses où la philosophie peut se partager, où l'âme ne demande qu'à se libérer. Le chemin du major est un voyage vers la transcendance, devenir un être complet en s'assimilant à un être totalement indépendant de toute lois, pratiquement supérieur en tout points voire miraculeux mais ne demandant qu'à vivre ce que nous, simples humains, considérons comme absurde et vide de sens. Il est impossible de résumer par du texte tout ce que Ghost in the Shell raconte tant il touche à quelque chose que nous ne pourrons réellement cerner dans notre existence. C'est donc à sa fin, la seule chose à laquelle on peut rattacher notre indescriptible sens de la vie, la chose qu'un esprit lambda comme celui de l'auteur veut nous enseigner, une chose fondamentale, on ne peut émettre de jugement sur notre monde, on ne peut que vivre en son sein et pleinement qu'en devenant le véritable être supérieur, celui que nous voyons naître durant ces 1h20 et que nous devrions tous être: un être Humain, dans toute sa conscience de l'être.

Repère temps: 1069
Marqueur résolutions - Films cultes liste découverts: 2/3

Le Retour de Mary Poppins
5.6

Le Retour de Mary Poppins (2018)

Mary Poppins Returns

2 h 10 min. Sortie : 19 décembre 2018 (France). Comédie, Fantastique, Comédie musicale

Film de Rob Marshall

Housecoat a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 7 Janvier

Impossible de réitérer l'expérience que représente Mary Poppins sans provoquer la répugnance de plusieurs générations ayant grandi avec ce qui constitue la quintessence du medium Disney, encore plus de reproduire la magie et la puissance du film de Robert Stevenson, celles-ci reposant sur une rigueur et une détermination au-delà de tout préjugé totalement disparues avec Walt lui-même. Logique à partir de là qu'il soit difficile de regarder Le Retour de Mary Poppins sans avoir un regard très critique sur la mentalité qui traverse les coulisses de ce qui se passe à l'écran. Un œil désabusé d'être témoin de la volonté de déterrer le succès d'un chef-d'oeuvre mais surtout un œil rêveur déterré lui-même des méandres oubliés du premier film. Rob Marshall reproduit d'une façon exemplaire les moments iconiques du classique mais les renouvelles par diverses variations, l'esprit est le même mais le sens est souvent différent. Le manque de subtilité dans certaines copies et des thèmes moraux à la suite des séquences importantes mettent en branle ce retour à la féerie, se voulant plus concrète mais paradoxalement plus diffuse, mais la magie prime sur l'honnêteté de la tentative. Les séquences surréalistes assument avec autant de candeur qu'autrefois le non-sens onirique des anciennes productions du studio dans un tourbillon de couleurs vives et brillamment magnifiées, dans des numéros de danses énergisantes et enthousiasmantes, une musique nostalgique et accueillante, des échos chaleureux et rassurants. Inespéré que les artistes derrière cette suite aient compris le sens de ce qui fait Mary Poppins, une incitation, non pas à perdre le sens des réalités en nous forçant à privilégier l'imaginaire, mais à ne pas oublier que la vie est plus douce lorsque l'on fait voler un cerf-volant (ou un ballon). Une naïveté malheureusement oubliée aujourd'hui et dont ce retour à l'Allée des Cerisiers est une survivance dont beaucoup devraient prendre exemple.

Repère temps: 1199
Marqueur résolutions - Productions Disney: 3/90

Le Voleur
7.1

Le Voleur (1967)

2 h. Sortie : 22 février 1967. Policier, Drame

Film de Louis Malle

Housecoat a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 7 Janvier

Faire incarner un gentleman cambrioleur à Jean-Paul Belmondo est une idée tellement évidente qu'on se demande pourquoi il a fallu attendre Louis Malle pour l'avoir. Le réalisateur n'a pas peur de créer quelque chose de complètement surréaliste pour raconter une histoire sur la dépendance du risque et les conflits sociaux. L'univers des voleurs est représenté comme un véritable dogme avec ses règles et son organisation, chaque membre se serre les coudes pour piller les biens des riches, sans le moindre état d'âme avec pour justification le bien fondé de voler une classe supérieure douteuse. Jean-Paul Belmondo se révèle le plus versatile de tous, cambriolant pour l'amour, l'argent, l'amitié, la vengeance, le chemin qu'il prend lui donne une satisfaction éphémère mais qui est incapable de lui donner un véritable but. Une victoire amère vient lui faire une révélation bien cynique sur toute sa vie criminelle dans laquelle il ne reste que l'amour du risque comme seule motivation de ses actions malhonnêtes. Dommage d'avoir créé un contexte propice à la grandiloquence et de ne pas s'en être servi, mais Le Voleur a des arguments à faire valoir en ce qui concerne sa réflexion sur le moteur qui peut pousser un individu à franchir le pas de la marginalité.

Repère temps: 1319

À l'est de Shanghaï
5.6

À l'est de Shanghaï (1931)

Rich and Strange

1 h 23 min. Sortie : 9 septembre 1976 (France). Comédie, Drame

Film de Alfred Hitchcock

Housecoat a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 11 Janvier

Après la révolution que constituait Chantage, Rich and Strange fait penser à une régression chez Alfred Hitchcock. Les différences entre ce film et le reste de sa filmographie nous font presque nous demander si c'est bien lui qui est à la barre. Un prologue burlesque, des personnages colorés, aucun caméo du Maître, et le genre du film en lui-même qui n'est clairement pas celui qui l'a fait connaître. Car on a bien affaire à une comédie, une comédie qui sait où aller mais qui reste timorée dans toute ses directions. Cela dit, c'est très loin d'être vide. Le début présente en un temps record les ambitions de leurs personnages et en quoi leur voyage va les changer, Rich and Strange se présente dès lors en un road-movie dont le fil rouge n'est autre que l'évolution de son couple. Un mari ennuyé qui veut sortir du train-train en vivant une aventure fantasmée et une épouse routinière qui découvre un amour révélateur de sa condition. Hitchcock emploi des gimmicks grossiers pour les éléments les plus vains (le mal de mer, l'exploration de Paris, les pancartes intertitres inutiles) mais les plus subtils pour les éléments les plus importants (la tempête, le chat, le steak et le pudding). C'est un voyage dont les étapes transforment totalement notre duo pour rendre leur vie de couple satisfaisante. En comparant avec d'autres modèles d'Hitchcock, l'issue de leur histoire ne semble pas prendre de risque (on peut même parler de rétropédalage à ce niveau) mais la direction choisie est très claire. Le but n'est pas de nous miroiter un conte de fées, juste de nous montrer en quoi une vie à deux peut avoir besoin d'épreuves pour exister sereinement.

Repère temps: 1398 (le film dure 1:19, Senscritique se trompe)
Marqueur résolutions - Films >1940: 2/10

No Country for Old Men
7.8

No Country for Old Men (2007)

2 h 02 min. Sortie : 23 janvier 2008 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Ethan Coen et Joel Coen

Housecoat a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Revu le 13 Janvier

Ce film est fascinant. Pas seulement pour sa tension dirigée d'une main de maître par les Frères Coen mais pour l'étrange fascination thématique qui entoure cette chasse à l'homme. Le focus est placée sur l'affrontement entre Josh Brolin et Javier Bardem mais le plus important s'avère être Tommy Lee Jones, shérif incapable d'influer en quoi que ce soit dans cette traque qui évolue en tuerie générale. Chaque histoire macabre qu'il raconte entre deux tasses de café dénote d'un désabus de la vie (la scène finale) mais surtout d'une incompréhension de la nature violente de l'homme devenu trop extrême pour être cernée. Entre le western qui touche à sa fin et le film noir, celui qui paraît être le plus animal de tous au milieu des hommes se révèle paradoxalement être celui qui semble après coup répondre à un véritable code de conduite: Anton Chigurh, fantomatique et affranchis de toute les lois, tuant tout individu ayant le malheur de croiser son chemin, sauf si il répond à la chance d'une pièce de monnaie ou qu'il ait conscience de ce qu'il représente (la courte scène du bureau, scène semblant inutile mais pourtant celle dont l'issue est la plus énigmatique). Une nature tout aussi ambigu quand on le compare à sa proie Llewelyn Moss qui ne cherche qu'à fuir jusqu'à se croire à même de combattre son poursuivant, à littéralement défier le destin (l'appel téléphonique). Le troisième acte du film nous plongera volontairement dans le malaise de ne pas avoir de réponse, comme pour nous réduire à l'état d'incapacité du Shérif d'influer sur la moindre situation du monde quand la folie meurtrière de la nature humaine devient tout simplement impossible à arrêter. Plus j'essaye de comprendre la moindre scène, plus je me dis que No Country For Old Men est l'une des œuvres les plus fascinantes des Frères Coen. La plus grande farce de leur cinéma, celui de nous rappeler que nous ne sommes que des pets de mouches dans un univers insondable.

(critique disponible pour ceux qui le souhaite)

Repère temps: 1520
Marqueur résolutions - Productions Disney: 4/90

Prête à tout
6.6

Prête à tout (1995)

To Die For

1 h 46 min. Sortie : 6 décembre 1995 (France). Policier, Comédie, Drame

Film de Gus Van Sant

Housecoat a mis 6/10.

Annotation :

Vu le 14 Janvier

Dans Prête à tout, Gus Van Sant passe son temps à surprendre en demandant au spectateur de décrypter ce qui se cache derrière les différents interviews qui constituent une bonne moitié du film et la quête de son anti-héroïne pour devenir une présentatrice télévisuelle. La personnalité de Nicole Kidman est ce qui forme la majorité de la fascination, nous savons qu'elle est déterminé à réaliser son rêve, suffisamment pour savoir qu'elle pourrait commettre l'irréparable et nous devinons que ça arrivera au fur et à mesure que les pièces se mettent en place pour y arriver. Dès le moment où elle finit par l'envisager, le film perd malheureusement de son intérêt, devenant plus classique, jetant au spectateur une vulgarité peu nécessaire et inutilement étiré jusqu'au dénouement que tout le monde aura vu venir même avant le passage à l'acte. Le rythme finit par flotter au profit d'effets tape-à-l’œil, dommage car la mise-en-image est pertinente, Van Sant nous rappelle constamment qu'une caméra est présente, souvent en mouvement comme sur un plateau télé ou fixe à hauteur de trépied, mais peut-être aurait-il fallu inclure moins d'humour et une fin moins voyante.

Repère temps: 1626

Ciel d'octobre
7

Ciel d'octobre (1999)

October Sky

1 h 47 min. Sortie : 26 janvier 2000 (France). Comédie dramatique

Film de Joe Johnston

Housecoat a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 17 Janvier

Ciel d'octobre est un biopic classique mais qui a eu la sagesse de ne pas en avoir honte pour avancer sans complexe en connaissance de toute les qualités qu'il a entre les mains. Joe Johnston a conscience du matériel qu'il peut offrir et s'en sert avec autant de maîtrise narrative que pour exploiter des symboliques signifiantes. A l'heure où tout le monde craignait la suprématie Soviétique à la vue de Spoutnik dans le ciel étoilé, le jeune Homer Hickam y voit plutôt une perspective d'avenir. Le film est entièrement porté par le talent de ses deux principaux interprètes (Jake Gyllenhaal et Chris Cooper excellents) dont les conflits forment un très bon parallèle pertinent entre le souhait de transcender les frontières de la planète pour explorer l'espace avec la volonté d'Homer de quitter sa ville pour se créer un avenir. Entre les tentatives des Rocket Boys de lancer des petites fusées et les travaux difficiles à la mine, ce sont les disputes entre Homer et son père qui marquent le plus, l'un trouvant un idéal sous terre dans une mine étouffante avec une perspective plus sécurisée pour l'avenir (paradoxalement au danger de ce domaine) et l'autre trouvant le sien en poursuivant un rêve semblant irréaliste et inutile dans une si petite bourgade. Mais les deux mantras sont tout aussi louables l'un que l'autre et Joe Johnston le démontre en exploitant aussi bien les dialogues que les mimiques de ses acteurs. Dans une fin portée par une très bonne musique, Ciel d'Octobre rappelle que finalement, ce n'est pas le souhait de quitter la Terre pour éviter de se replier dans son sol qui est le plus important, mais les liens entre un père et son fils qui peuvent se différencier dans leur vision du monde mais tout de même se ressembler dans leurs liens affectifs.

Repère temps: 1733

Inglourious Basterds
7.4

Inglourious Basterds (2009)

2 h 33 min. Sortie : 19 août 2009 (France). Drame, Guerre

Film de Quentin Tarantino

Housecoat a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Revu le 20 Janvier

Revoir Inglourious Basterds après s'être refait une culture cinématographique est une expérience très enrichissante. Nous ne voyons plus un film de guerre mais un film sur le cinéma en lui-même, moyen d'expression massif capable de réunir n'importe qui et transcender n'importe quelle idéologie. Il y a des signes qui ne trompent pas. A peine le groupe de soldats présenté, la scène suivante nous montre tout simplement un dictateur exacerbé par leurs actions barbares et témoin de leur sauvagerie dans une campagne meurtrière déjà bien entamée. C'est la propagande qui est le véritable moteur du film. C'est la communication qui influe sur les situations, à coups de messages, de meurtres, de langage vocal ou corporel et même d'accent. Quentin Tarantino y trouve non-seulement le terrain le plus pertinent pour donner le plus de sens à son ultraviolence picturale, mais il y trouve également le terrain idéal pour évoquer ses influences d'autrefois. A l'exception des Bâtards en question, chaque personnage dispose d'une culture cinématographique qui leur permettent d'exprimer beaucoup de choses par une simple référence. Au milieu de tout ça, ce sont les cinéphiles qui peuvent y voir une grande richesse thématique dans ce spectacle sanglant. L'acte qui peut basculer le cours de la Guerre se passe dans un cinéma, les Bâtards font de la propagande criminelle, Hans Landa est un acteur, intelligent, opportuniste, polyglotte et charmeur qui dévoile ses intentions au gré de la situation. Inlassable et particulièrement riche comme à son habitude chez Tarantino.

Repère temps: 1886

Kill Bill - Volume 1
7.7

Kill Bill - Volume 1 (2003)

Kill Bill: Vol. 1

1 h 51 min. Sortie : 26 novembre 2003 (France). Arts martiaux, Action

Film de Quentin Tarantino

Housecoat a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Revu le 20 Janvier

Dès l'apparition du titre et du proverbe d'introduction, Quentin Tarantino nous annonce immédiatement en quoi Kill Bill sera une expérience unique en son genre (si on peut appeler ça un genre). Aucune règle n'existe, il n'y a que les références et la pluralité de styles qui porte ce film. Tarantino nous fait par pratiquement tout ce qui l'obsède pour en faire une sorte de monstre culturel ultime capable de tout retranscrire avec une simple vengeance comme moteur. En partant d'une héroïne qui a été souillée de part en part, le réalisateur nous montre pourtant qu'elle est imprégnée d'une effroyable mais séduisante pureté (la scène de la découverte des katanas, scène douce qui présente presque sa fascination pour la mort comme quelque chose d'excitant), une rancœur qui la maintenu en vie mais qui n'est rien en comparaison de la vengeance froide mais respectueuse qu'elle adresse à ses ennemis. Kill Bill ne représente pas le summum d'un art, mais celui de plusieurs par un homme qui a eu, osons le dire, une folie dont peu d'artistes peuvent se vanter. Pas la perfection technique, c'est plus que ça, c'est la perfection dans l'âme.

Repère temps: 1997
Marqueur résolutions - Productions Disney: 5/90

La Maison du lac
6.8

La Maison du lac (1981)

On Golden Pond

1 h 49 min. Sortie : 14 avril 1982 (France). Drame

Film de Mark Rydell

Housecoat a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 27 Janvier

L'oeuvre testamentaire d'un géant du cinéma porté par sa fille. Si Mark Rydell a mis-en-scène cette adaptation de façon téléfilmesque, la plus grande force du film se trouve en réalité dans la prestation de ses deux icônes: Henry Fonda et Katharine Hepburn. Les deux acteurs font constamment référence à leur vie passée, à quel point elle a été longue, comme pour nous rappeler à chaque fois à quel point ils sont des reliques du passé et à quel point leur fin est proche. Ils ne restent cependant pas enfermés dans une image de vieillesse désabusée contrairement à ce que toute les vacheries amoureuses qu'ils s'échangent nous le font croire. Chaque échanges avec une génération plus récente amène logiquement à des moments où ils font face à leur vécu comme si ils avaient laissé passé un temps trop précieux comme la relation entre Henry et sa fille Jane, ponctuée de rencontres rares mais très fortes et précieuses. De simples vacances où chaque scènes vient mettre notre admiration à l'épreuve où la moindre action quotidienne nous mène à la paranoïa de les voir disparaître. La fin façonne à merveille cette crainte et de facto cet amour qu'on a pour eux. Agréable, drôle et lourd de sens.

Repère temps: 2106

Kingdom Hearts χ[chi] -Back Cover-
6.1

Kingdom Hearts χ[chi] -Back Cover- (2017)

Kingdom Hearts χ Back Cover

1 h. Sortie : 12 janvier 2017 (France).

Long-métrage d'animation de Tetsuya Nomura

Housecoat a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 28 Janvier

Étrange par quel procédé ce prequel censé nous éclairer sur la légendaire Guerre des Keyblades de la licence Kingdom Hearts peut nous laisser avec encore plus de questions que de réponses. Ce que je considère finalement comme le meilleur atout de ce "film" peut en rebuter certains. Cette compilation de cinématiques d'un jeu en ligne (car il faut bien le considérer comme tel) souffre tout de même de ses limites, les transitions sont trop brusques, les graphismes sont magnifiques mais ne cachent pas les rues complètement désertes, les informations sont trop rapides, et les personnages peinent à émouvoir. Il faut le voir dans l'optique de son intention de base, promouvoir la suite de la licence en prenant pour base ce qui constituera ses principaux enjeux. Les questions pleuvent. Qui est ce maître ? Qui sont ses disciples ? Comment peut-il avoir la Keyblade de Xehanort ? Si elles n'ont aucun aboutissement, c'est parce que Tetsuya Nomura a été assez sage pour répondre à l'essentiel: comment l'univers a pu se reconstruire après la guerre. Mais le mystère qui subsiste est d'autant plus séduisant. Toute les bribes que les disciples se partageaient entre eux ne pouvaient mener qu'à la lente paranoïa qui préfigurait déjà le commencement de la fin. Il est clair que les éléments aient été soigneusement disséminés par le maître pour déclencher la catastrophe tant redoutée (nous amenant donc toujours au mystère de son identité) mais tout ce qu'il a eu à façonner se sont les cloisons qui enferment ses disciples dans le doute. Il y a des lacunes mais les cadrages et la symbolique fonctionne. Un bonus qui s'adresse avant-tout aux assidus de la licence.

Repère temps: 2166
Marqueur résolutions - Productions Disney: 6/90
(la collaboration de Disney est cependant très ambigu dans le cas de ce film).

Cartel
4.9

Cartel (2013)

The Counselor

1 h 57 min. Sortie : 13 novembre 2013 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Ridley Scott

Housecoat a mis 4/10.

Annotation :

Vu le 3 Février

Malgré des premières minutes assez pénibles, l'apparition du nom de Cormac McCarthy, au scénario, écrivain de No Country For Old Men, avait de quoi créer l'espérance d'un film qui puisse poser une nouvelle réflexion sur la nature de l'homme, un espoir que les dialogues suivants vont joliment évaporer. Ecrire un roman et écrire un scénario sont deux notions différentes, et The Counselor qui ne bénéficie pas du talent des Frères Coen à l'adaptation en subit très rapidement le tassage. Ridley Scott va démontrer n'avoir aucune idée de comment aborder les écrits qu'il a entre les mains en commençant par perdre une heure entière en futilités. Le réalisateur s'embourbe tellement dans une démarche prétentieuse qu'il n'essaye même pas de cacher les délires philosophiques artificiellement déblatéré par ses personnages. Passant par des scènes complètement inutiles dont la plupart redéfinissent le sens du mot "gêne" (Cameron Diaz qui s'envoie en l'air avec une bagnole), le film va constamment jongler entre plusieurs fils rouges qui, si ils ont du sens dans la représentation du fonctionnement très complexe d'un cartel de la drogue, vont en revanche embrouiller la narration et passer à côté de l'essentiel. Qui sont les personnages ? Quels sont leurs fonctions ? Leurs motivations ? Quel est la finalité derrière cet enchevêtrement ? Les bonnes prestations des acteurs peinent à justifier un film qui ne semble être qu'une excuse pour deux heures de tirades pompeuses récitées pour une seule morale: les cartels sont méchants. D'une vacuité malheureusement cohérente avec l'errance du réalisateur de la première moitié des années 2010.

Repère temps: 2283

Le Merdier
6.1

Le Merdier (1977)

Go Tell the Spartans

1 h 54 min. Sortie : 2 août 1978 (France). Drame, Guerre

Film de Ted Post

Housecoat a mis 6/10.

Annotation :

Vu le 4 Février

Un film comme Le Merdier sort presque comme un aveu d'échec de la part de la population en ce qui concerne la Guerre du Vietnam. L'un des premiers films à sortir traitant directement du conflit alors que la défaite est encore fraîche dans l'inconscient collectif mais dont le commencement n'est pas encore assez éloignée pour l'oublier. Le début nous rappelle bien comment ce merdier a pu prendre forme en rappelant que ce n'était ni la guerre des Américains ni de ses jeunes recrues venues combattre le Communisme, seulement celle de ses habitants devenus aussi impitoyables que leurs alliés alors que le conflit commençait à peine. Un cynisme palpable entoure ce conflit, notamment tout ce qui concerne le vieux colonel incarné par Burt Lancaster, l'un des seuls à connaître l'absurdité du conflit et le seul à avoir connaissance du merdier dans lequel se sont engouffré les plus valeureux au nom de la liberté, trop sûrs d'eux face à un ennemi sous-estimé, tant d'éléments qui préfigurent déjà leur défaite future. Les décès viennent bien illustrer cette désillusion, on meurt par fatigue ou par action altruiste. Malheureusement un potentiel trop rarement exploité, si le film délivre une excellente lecture, c'est uniquement grâce au scénario de Wendell Mayes, l'artisan Ted Post n'a pas suffisamment de rigueur pour l'exploiter tant par le sous-texte que par l'image (les scènes nocturnes sont illisibles et si ce n'était que ça). Plus à voir comme un prototype, ou pour une tentative des studios de ressembler au Nouvel Hollywood.

Repère temps: 2397

Dragons
7.5

Dragons (2010)

How to Train Your Dragon

1 h 38 min. Sortie : 31 mars 2010 (France). Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Chris Sanders et Dean Deblois

Housecoat a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Revu le 6 Février

Repère temps: 2495
Marqueur résolutions - Films d'animation DreamWorks: 1/37

Dragons 2
7.1

Dragons 2 (2014)

How to Train Your Dragon 2

1 h 45 min. Sortie : 2 juillet 2014 (France). Animation, Action, Aventure

Long-métrage d'animation de Dean Deblois

Housecoat a mis 9/10.

Annotation :

Revu le 6 Février

Repère temps: 2600
Marqueur résolutions - Films d'animation DreamWorks: 2/37

Dragons 3 : Le Monde caché
6.9

Dragons 3 : Le Monde caché (2019)

How to Train Your Dragon: The Hidden World

1 h 44 min. Sortie : 6 février 2019. Animation, Action, Aventure

Long-métrage d'animation de Dean Deblois

Housecoat a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 6 Février

Repère temps: 2704
Marqueur résolutions - Films d'animation DreamWorks: 3/37
Saga de trois films: 1/3

L'Extravagant Voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet
6.4

L'Extravagant Voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet (2013)

The Young and Prodigious T.S. Spivet

1 h 45 min. Sortie : 16 octobre 2013. Aventure, Comédie, Drame

Film de Jean-Pierre Jeunet

Housecoat a mis 5/10.

Annotation :

Vu le 6 Février

Jean-Pierre Jeunet retourne aux Etats-Unis après le très drôle (je suis sérieux) Alien: Resurection et conte avec L'Extravagant Voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet une histoire de base très attachante...ou du moins essaye de le faire. Jeunet a une fondation toute trouvée pour rester sur une histoire à petite échelle et facile à suivre mais ne tarde pas à perdre ses repères. La moindre scène devient un prétexte pour se compliquer la tâche. Une mère s'enfermant dans ses études, un père bourru, une grande sœur autoritaire, une voix off qui prend beaucoup trop de place et des visions d'un frère disparu, Jeunet a toute les cartes en main pour créer de l'empathie envers notre héros mais ne semble pas savoir sur quel élément accorder le plus d'importance dans ses objectifs. Au moment où l'on comprend ce qui le motivait, il est trop tard, le plus dur a déjà été accompli et Jeunet est resté trop vague sur le drame qui a tout démarré (l'événement en question n'est pas représenté comme un grand chamboulement mais comme une scène supplémentaire). Que reste-t-il ? De beaux paysages mais un développement inintéressant et dispensable, noyé derrière une mise-en-image trop alambiquée alors qu'il aurait gagné à en avoir une de plus simple.

Repère temps: 2809
Marqueur résolutions - Challenge de Maximemaxf: 1/8 (film de Captain CLG).

Night and Day
5.2

Night and Day (2010)

Knight and Day

1 h 49 min. Sortie : 28 juillet 2010 (France). Action, Comédie, Romance

Film de James Mangold

Housecoat a mis 5/10.

Annotation :

Vu le 10 Février

Night and Day marque un tournant dans le cinéma de Tom Cruise. Après avoir passé des années à se valoriser, il assume une bonne fois pour toute sa mégalomanie et part incarner une véritable figure parfaite, qui sait tout faire, a des valeurs morales, ne rate jamais rien, capable des prouesses les plus spectaculaires tant intellectuelles que physiques, un véritable héros, un Gary Stu quoi. On peut en rire, mais il y a une certaine intelligence dans la façon de le représenter. Il n'est pas le véritable personnages principal, il n'est vu qu'à travers les yeux d'une témoin qui n'a rien à voir dans cette histoire et qui va apprendre par sa fascination (et son admiration, ne perdons pas de vue le plus important) à s'affirmer et devenir aussi héroïque que lui. On ne recherche pas la subtilité, le MacGuffin n'est qu'une excuse pour Tom Cruise pour lui donner un objectif final, c'est simple mais ça sait où aller. Et le film assume pleinement la perfection de son héros quitte à ce que cela vire à l'autodérision. Mais Night and Day est, bien entendu, limité par son propre concept. Tom Cruise incarne un personnage tellement parfait qu'il est impossible de ressentir quoique ce soit. Aucune tension, aucune sensation de danger, pas même le moindre doute sur le fait qu'il reste sur le droit chemin (les parties où Cameron Diaz doute de son honnêteté ne sont qu'une formalité ennuyeuse), sa compagne devient même un véritable boulet. On peut rire de l'idée en elle-même et des dialogue décomplexés, mais c'est ce qu'il se fait de moins entraînant pour cette nouvelle pierre à l'édifice de l’idolâtrie de Tom Cruise (mais soyons sérieux, on l'apprécie pour ça).

Repère temps: 2918

Unstoppable
5.6

Unstoppable (2010)

1 h 35 min. Sortie : 10 novembre 2010 (France). Drame, Action

Film de Tony Scott

Housecoat a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 10 Février

Unstoppable marque la dernière virée dans le cinéma de Tony Scott, disparu peu de temps après. Mais au vu de sa filmographie parfois inégale, Unstoppable est digne de ses heures les plus glorieuses. Si on retrouve ses tics de réalisations souvent gênants bien qu'ici justifié (flash lumineux, montage épileptique, photographie saturée moche) voire étranges (ces travellings latéraux, wtf ?), Tony Scott maintient un suspense tendu en multipliant les différents points de vu sur les possibilités catastrophiques que peut laisser le train en marche en attendant que les deux principaux protagonistes se retrouvent sur sa voie. Donnant le juste développement dont ils ont besoin, cette perdition en pleine vitesse les croise inespérément pour leur permette de faire face à leurs soucis personnels. Scott privilégie autant le drame que les enjeux et sur ce point, sur ce point, c'est très énergique, et en termes de tension, Scott a rarement atteint un tel niveau. Du meilleur de sa filmographie, digne de l'achever.

Repère temps: 3013

Tarzan
4.8

Tarzan (2016)

The Legend of Tarzan

1 h 49 min. Sortie : 6 juillet 2016 (France). Action, Aventure

Film de David Yates

Housecoat a mis 4/10.

Annotation :

Vu le 17 Février

Un semi-remake desservi par son manque d'idée. David Yates n'est ni un auteur ni un bon faiseur si il n'a pas une bonne base pour véhiculer son travail. Des scènes d'actions horriblement mal filmées jusqu'à des travellings rotatifs vomitifs aux ralentis arbitraires en passant par un Tarzan avec une super-force, chaque minute de cette nouvelle adaptation font signe au spectateur de sa direction totalement aléatoire, sans envie, ni effort (les CGI sont dégueulasses). Le film cherche à nous rapprocher de son héros de façon plus intime mais ne peut pas le faire avec des enjeux aussi détachés, il doit pour ça raconter l'histoire originale de Tarzan sous forme de flash-back. Mauvaise idée, montés au hasard, mal incrustés, à la direction visuelle factice et sans aucun rapport avec l'intrigue principal. Si on en revient à raconter l'histoire écrite par Edgar Rice Burroughs, et bien ce cas là autant directement adapter l'histoire écrite par Edgar Rice Burroughs au lieu d'en faire une fausse suite. Cela aurait au moins pu justifier les écarts de réalisme qui font presque passer ce film pour un test sur la suspension consentie d'incrédulité (Tarzan faisant de la voltige à la Spider-Man. Pour un film s'ouvrant sur des enjeux géopolitiques, il a une drôle de façon de nous vendre son réalisme).

Repère temps: 3122

Le Masque de Zorro
6.1

Le Masque de Zorro (1998)

The Mask of Zorro

2 h 16 min. Sortie : 14 octobre 1998 (France). Action, Aventure, Comédie

Film de Martin Campbell

Housecoat a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Revu le 17 Février

Revoir Le Masque de Zorro en ayant en tête le nom du célèbre duo de scénaristes Ted Elliott et Terry Rossio a été un bon tremplin d'analyse. Les deux s'obstinent à mettre en valeur l'image de Zorro plus comme un mythe que comme un humain (de la simple admiration de villageois désespérés à un prêtre parlant à sa version jeune), seul l'homme derrière le masque présente ses faiblesses, ses objectifs pouvant diverger avec le but de la légende incarnée et s'avérer au-dessus des épaules de ses interprètes. Un symbole ou un objet significatif peut faire évoluer un personnage d'un cran (un foulard, une fleur, un médaillon ou même le fameux "Z") et les antagonistes sont à leur tour des figures diabolisées partageant les obsessions des principaux (la fille, la vengeance...). Ces éléments mis au service de la maîtrise technique de Martin Campbell renoue avec une forme de divertissement qui ne lâche jamais le spectateur, le film sait quand être drôle et comment rendre possible par la mise-en-scène et l'écriture quelque chose de normalement impossible (Banderas devenant le Zorro de substitution en peu de temps). Un renouveau culte du cinéma d'aventure, et on comprend facilement pourquoi.

Repère temps: 3258

Paycheck
5.3

Paycheck (2003)

1 h 59 min. Sortie : 25 février 2004 (France). Science-fiction, Thriller, Action

Film de John Woo

Housecoat l'a mis en envie.

Housecoat

Liste de

Liste vue 1.2K fois

38