Journal de Bord 2024

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1er janvier

On inaugure cette année 2024 avec le grand polar de Tsui Hark, Time and Tide. Après un petit voyage aux US et deux films avec JCVD, le hongkongais revient dans sa terre natale pour nous proposer ce qu'il sait faire de mieux, un film d'action nerveux avec aucun temps mort. Ce n'est pas ce que j'aime le plus chez le réalisateur, mais il faut saluer sa rigueur et sa maîtrise, dans la mise en place de son intrigue et de ses scènes d'action, toujours marquantes.

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Court-métrage

Un court sympa sur un duo de voyous cherchant à voler un bijou. Les gags sont assez amusants tout du long du récit, qui ne perd jamais en rythme. Mention spéciale à la réorchestration qui comprenait une guitare électrique. J'avoue que je ne m'y attendais pas.

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Juste parce que c'est l'un des films qui démarre la mode du péplum à Hollywood on peut lui dire merci. Quo Vadis, s'il n'est pas le meilleur représentant de son genre dispose tout de même de nombreuses qualités, que ce soit son couple de protagonistes et certains seconds rôles très intéressants. Les décors sont beaux et si le film souffre de certains temps morts, c'est toujours un plaisir de voir des péplums sur l'avènement du christianisme dans la société.

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2 janvier

Si l'on n'est clairement pas face au film le plus abouti de Tsui Hark, notamment parce qu'il est trop brouillon et l'humour est assez lourd, il faut déjà reconnaître tout son talent de metteur en scène. Dans cette histoire de policiers, de cannibales et aussi d'arts martiaux, Hark impressionne déjà et arrive à sublimer un film plus que moyen.

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Le premier film de Sammo Hung est un film d'arts martiaux, bien dynamique et bien violent. Le désir de vengeance est souvent un moteur de l'action dans ce genre de film, mais rarement les raisons de cette dernière ont été montré d'une manière aussi graphique. Hung aussi protagoniste est très convaincant. Avec son physique atypique, il rend cette histoire bien plus réelle et touchante.

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Très marrant ce film dis donc. Il ne s'arrête jamais est bourré d'incohérence et de clichés, mais on s'amuse dans cette espèce d'Indiana Jones série B hongkongaise. Chow Yun-fat est beau et c'est le bordel. Pas parfait, mais très sympa.

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S'il est moins transcendant qu'un Thérèse ou qu'un Benedetta, Le Chant de Bernadette fonctionne grâce à des personnages qui vont constamment à l'encontre de Jennifer Jones. L'actrice est par ailleurs dans un état de grâce dans le rôle qui la révèlera tandis que s'immisce ce jeu assez pervers, de personnages remettant en cause sa parole preuve de blasphème, mais qui vont eux-mêmes à l'encontre de cette religion qu'ils prétendent défendre.

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3 janvier

Mon Dieu, qu'était-ce que ceci ? Sammo Hung atteint ici un sommet du film d'action. Car entre les chorégraphies dingues, se développent des personnages et une histoire à tomber, dont chaque évènement dramatique peut nous arracher le cœur. Une folie.

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S'il n'est pas le plus grand film du monde, Le Gagnant séduit car la dynamique du film dictée par notre groupe de protagonistes est superbe. Pleins d'idées comiques réussies, un Jackie Chan dans un second rôle excellent. Pas le meilleur de Sammo Hung, mais très plaisant cela dit.

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La grande qualité du Marin des Mers de Chine, c'est toute l'inventivité dans les chorégraphies comiques des combats que nous propose Jackie Chan. Si l'histoire n'est pas désagréable à suivre, le film n'est jamais meilleur que lorsqu'il donne libre cours à ses cascadeurs pour des scènes d'action jouissives.

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Un court film d'un peu plus d'une heure, mais qui n'a pas besoin de plus de temps pour construire une dramaturgie folle à la tension constante. Cette maîtrise se répercute qui plus est sur différents segments, tout en bénéficiant d'une très grande Stanwyck. L'un des meilleurs films de Sturges.

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Pas bien compliqué ce Chang Cheh, tout est dans le titre. C'est la vengeance, ça tape, ça retape, ça saigne et ça tape. C'est très bien filmé, très bien chorégraphié et très bien incarné point.

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Le dernier film de Max Ophüls est une merveille sur bien des points. Bénéficiant d'une photo et de décors sublimes c'est surtout l'aigreur du discours, tant sur la société du spectacle que sur l'image de la femme que le film brille. Magnifique dans son portrait de Montès, de bout en bout, le dernier d'Ophüls est peut-être son meilleur.

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4 janvier

Rien de bien nouveau dans le cinéma de Coppola qui préfère filmer du maquillage et écouter de la musique plutôt que de faire du cinéma. Son meilleur film car Cailee Spaeny est envoûtante.

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Pas fondamentalement mauvais, le film est beaucoup trop long et répétitif. Certes il veut filmer l'ennui, mais il le devient à force de trop de redondances et pas assez de fulgurances, malgré une certaines mélancolie, bien jolie, qui s'y cachant.

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J'en attendais un peu plus de ce film, l'un des plus connus produit par Hong-Kong. Faut dire que je suis pas totalement fan de ces univers entièrement fantastiques et on a fait bien mieux sur ce thème esthétiquement.

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Un Wellman assez mineur qui a du mal à poser, tant ses enjeux dramatiques, que ses enjeux comiques. Reste un casting plutôt convaincant, surtout Stewart toujours au top et un peu plus malaimable que d'habitude.

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5 décembre

Dans ses premières œuvres, Zhāng Yì-Móu, soutenu par Hou Hsia-hsien, réalise ce magnifique film. D'une beauté à couper le souffle, tant dans sa photo que dans sa mise en scène, où le chinois sublime ses décors et les quelques dialogues ponctuant le film. Un lent et étouffant huis clos, où chaque personnage est capable des pires vilenies et où Gong Li irradie chaque plan.

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Film très classique mais qui bénéficie d'un couple Welles-Fontaine qui marche à la perfection. On pense parfois à Rebecca, mais jamais le film ne tente quelque chose pour sortir de son classicisme, comme celui d'Hitchcock.

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La Grâce propose de très belles choses, même si on sent que ça aurait pu être encore meilleur. Le film et ses décors sont sublimes. C'est pas si souvent qu'on exploite entièrement les paysages russes, ces milliers de kilomètres de terres vides et grises. C'est ce que font nos protagonistes, dans un film assez silencieux mais où l'on arrive à dessiner une belle relation entre ce père et sa fille. Malgré tout, le film est parfois un peu long et son dispositif peut parfois être lassant. Un peu plus de paroles parfois n'aurait pas fait de mal.

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S'il n'est pas le plus impressionnant des Ozu dans sa mise en scène, Le Fils Unique bénéficie de scènes d'une puissance folle. Un film qui nous ravage mentalement et qui fait un triste portrait d'une société japonaise où le travail ne garantit pas le succès. Et toc Macron.

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Premier film de Tsui Hark déjà très sympa et bordélique. Il fera bien mieux par la suite, mais cette guerre des clans avec des papillons bénéficie déjà de combats très agréables.

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Avec un titre comme Le Sabre et Misumi à la réa, j'avoue que je ne m'attendais pas à un film contemporain. Un film par ailleurs assez sympa, où l'on suit plusieurs étudiants dans une école de kendo, ainsi que leur rivalité. Un noir et blanc de très grande facture, des acteurs très bons, pour une histoire dont la dramaturgie atteint un certain paroxysme. Si l'on n'est pas au niveau de ses chambaras, Misumi s'en sort très bien dans le contemporain.

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6 décembre

Pas mal ce Bayona, notamment son début, où le réalisateur capte assez bien les émotions de ses personnages par quelques plans bien ficelés. Après, 2h20 c'était pas obligé, parce qu'il faut le dire, le temps est long devant un film dont on connaît déjà tous les tenants et aboutissants. Et quand bien même il peut être salué sur certains choix, comme le fait de toujours questionner les actions de ses protagonistes, aussi folles sont-elles, on n'échappe pas à quelques scènes et flashbacks mielleux et inutiles, présents uniquement pour le potit cœur des gens. Mais ça, je m'en fous.

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Dans la vague des polars HK que j'ai pu voir, The Longest Nite est assez unique. Moins nerveux que les grands films du genre, une utilisation de la musique elle aussi assez en décalage. Mais cette étrangeté donne un réel cachet à ce film qui possède une photo magnifique et certaines scènes d'action splendides. Et puis Tony Leung...

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Histoire de deux personnes séparées et de ce que va advenir la garde de l'enfant. Sujet classique mais que ce soit Johnnie To ou les acteurs, on ne tombe jamais dans le misérabilisme. Film avec quelques passages magnifiques, où aucun de nos personnages n'est manichéen.

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La première réalisation en solo de Carol Reed laisse un peu à désirer. C'est un récit d'aventure, fait pour les enfants qui manque de beaucoup de choses. Le rythme n'est vraiment pas bon, la réal, hormis quelques plans par ci par là, n'est pas à retenir, tout comme l'humour pas bien marquant.

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Un film que devait tout particulièrement aimer Elia Kazan pour son bon discours anti-communiste. Sinon, la doublette Taylor est superbe, Liz dans l'un de ses premiers rôles est impressionnante dans tous les petits gestes presque imperceptibles à l'image. On retiendra avant tout les acteurs, plutôt qu'une réalisation discrète, mais qui fait le travail.

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Ce film de malade mental. L'une des plus grandes réussites en terme de wu xia, tant d'inventivité dans chaque scène, notamment dans l'utilisation des ninjas qui est complètement folle. La dimension dramatique est elle aussi bien traitée, dans des décors absolument magnifiques. Et puis Duel to the Death est aussi un formidable face-à-face entre les cultures chinoises et japonaises, tant sur l'aspect psychologue que sur l'aspect martial.

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7 janvier

Un film plutôt mineur de la part de Wise qui vaut surtout le détour pour le superbe personnage qu'incarne James Cagney. Si le film n'est pas toujours saisissant, Wise capte à merveille les émotions de ses protagonistes, notamment celles de Papas, elle aussi, l'une des grandes raisons de la sympathie que l'on a envers le film.