Journal de bord de 2022

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4 janvier

Premier film de l’année. Mon souvenir est intarissable sur ce film que je trouve parfaitement maîtrisé en termes de mise en scène et d’acting. Peu de gens louent les performances des deux acteurs principaux, pourtant, ils sont à mon sens formidablement justes, ils jouent parfaitement les jeunes soldats envoyés telle de la chair à canon sur les champs de bataille. Parfois c’est de la simplicité des gestes, des regards, ou des petits tremblements de lèvres que naissent les émotions et qui m’étreignent encore une fois à ce troisième visionnage. Ce dernier plan sur cette photo où est annoté «Come back to us» me fait toujours le même effet… Au-delà de l’aspect technique, j’adore qu’on s’immerge dans l’action certes en suivent les personnages au plus près, mais on s’immerge aussi dans la vie de ces soldats, ordinaires, indifférenciables parmi des milliers d’autres. Malgré ça, ils ont une vie, des sentiments, de l’humour, et on a certes des dialogues qui paraissent parfois banals mais qui collent à la réalité. Les personnages sont authentiques et les décors sont impressionnantes. Cela dit, je trouve que passé le premier visionnage, il n’y a plus autant d’ampleur, ce stress qui prend aux tripes (la traversée du premier front), et qu’au final le fait de filmer les acteurs en majorité de dos ne laisse pas champs libre à la lumière, on se contentera d’une magnifique séquence nocturne pour se consoler et apprécier la photographie de Deakins. Pas le meilleur film de Mendes mais il a un sens de la mise en scène tout particulièrement intéressant.

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5 janvier

Un PTA mineur mais formidablement incarné par son duo de comédiens d’une incroyable justesse. Ils sont admirablement charismatiques. Ce n’est pas un film qui brille par ses péripéties ou par des moments d’anthologie, mais qui brille plutôt par la simplicité de ses sentiments et par son aventure amoureuse délirante entre deux personnages formidablement incarnés. C’est mignon et incarné mais j’aurais aimé que ça aille plus loin, peut-être une réflexion plus ample sur les relations humaines et amoureuses, sur le pardon, sur ce qu’on peut admettre ou mettre de côté face à l’être que l’on aime. Ça aurait mérité plus de punch même si le film est très plaisant d’un point de vue mise en scène, photographie et acting.

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7 janvier

Ah oui dis donc ça vole haut… autant le premier était assez sympathique parce qu’on suivait une famille à côté de la plaque évoluant dans un univers qui était totalement à contrario de leurs standards, puis ils ont épuisé le filon petit à petit et on sent qu’au niveau du scénario, ça tourne à vide - pourtant, ils s’y sont mis à cinq pour écrire ça. Ça n’a tellement ni queue ni tête que si on le prend au vingtième degré, on peut rire quelques fois, mais globalement c’est tout simplement mauvais et pas inspiré, avec des séquences plus embarrassantes les unes que les autres. Je retiendrais François Berléand qui surnage parmi ce florilège de gène, et Isabelle Nanty toujours aussi irrésistible, le reste c’est too-much (quel dommage de voir Pierre Lottin dans ce rôle alors qu’il est si talentueux dans «Un triomphe» !).

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9 janvier

Presque deux ans - si ce n’est plus - que je n’ai pas revu ce film qui fait pourtant partie de mon top films all time. Qu’est-ce que ça fait du bien de le revoir. C’est sidérant qu’un tel film existe quand on y repense. C’est terriblement machiavélique et tout aussi bien huilé, chaque centimètre de chaque page du scénario est réfléchi et bourré d’intelligence. J’en suis encore sur le cul, et pourtant je l’ai déjà vu plusieurs fois, mais j’ai été (re) surpris de voir à quel point l’interprétation, le sens du détail et surtout cette musique absolument phénoménale faisaient de ce film un chef d’œuvre d’audace et de malice. Dingue et fascinant.

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10 janvier

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Dolby Cinema

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Dolby VO

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