Cover Journal de classe 2022
Liste de

202 films

créée il y a presque 3 ans · modifiée il y a 12 mois
Slender Man
3.1

Slender Man (2018)

1 h 34 min. Sortie : 22 août 2018 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Sylvain White

Peaky a mis 3/10.

Annotation :

2/1

L’ambiance est encore ok je trouve, avec de bonnes enceintes et le noir complet. Mais ça n’aboutit à strictement rien le moment voulu. Il y a des montages et de effets qui prêtent à rire tellement ils sont ridicules. Zéro effort.

La Influencia
4.3

La Influencia (2019)

1 h 39 min. Sortie : 11 octobre 2019 (France). Épouvante-Horreur

Film DTV (direct-to-video) de Denis Rovira van Boekholt

Peaky a mis 5/10.

Annotation :

2/1

Dans la série des films d’horreur un peu nuls qu’on retrouve sur Netflix. L’histoire est encore intéressante, avec une grand-mère dans le coma, qui arrive encore à influencer négativement la vie de ses filles qu’elle a maltraité, les blâmant de la mort de leur père. La grand-mère ne bouge donc jamais, mais instaure tout de même inquiétante depuis son lit. C’est gentillet, pas très démonstratif finalement, mais pas forcément mauvais.

Harry Potter - Retour à Poudlard
6.3

Harry Potter - Retour à Poudlard (2022)

Harry Potter 20th Anniversary: Return to Hogwarts

1 h 30 min. Sortie : 1 janvier 2022. Cinéma

Documentaire de Eran Creevy, Joe Pearlman et Giorgio Testi

Peaky a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

3/1

Comment tu fais pour ne pas pleurer à la fin ? Quel plaisir de retrouver tout ce petit monde. En fait, l’angle du documentaire est parfait, c’est peut-être le seul qui pouvait justifier son existence. Parce que les scènes de tournage, les scènes coupées, les bloopers, les anecdotes, c’est très sympa mais on les connaissait déjà presque toutes.

Mais le coeur du reportage, c’est l’expérience des acteurs en tant que famille. Et quand ils évoquent leurs relations, c’est tellement humain, tellement puissant. En les confrontant dans les interviews, les acteurs oublient même l’espace de quelques instants la présence des caméras (surtout la confrontation entre Harry et Bellatrix, puis entre Ron et Hermione). Dans ces instants, les barrières du documentaire s’effondrent. On a alors l’impression d’être dans la même pièce et de faire partie de cette grande famille.

The Suicide Squad
6.4

The Suicide Squad (2021)

2 h 12 min. Sortie : 28 juillet 2021 (France). Action, Aventure, Fantastique

Film de James Gunn

Peaky a mis 5/10.

Annotation :

3/1

C’est vrai qu’être volontairement débile, ridicule et over-the-top, c’est toujours mieux que d’être involontairement débile, ridicule et over-the-top. C’est certain que cette suite de James Gunn est bien mieux maitrisée (sur absolument tous les points) que cette horreur qu’était le film de David Ayer.

Mais est-ce qu’on passe vraiment un meilleur moment ? Je veux dire John Cena en caleçon, ce n’est pas drôle. Le mec qui tire des pois, ce n’est pas drôle. La mère du mec qui tire des pois, ce n’est toujours pas drôle. Le requin, l’étoile de mer, les rats, la belette, tu peux invoquer tous les animaux que tu veux, ce n’est pas drôle. Tout est ridicule dans ce film, c’est épuisant. Chaque moment qui pourrait être une belle émotion, est immédiatement annihilé dans le but de faire rire, de se moquer. C’est pas mauvais non, mais qu’est-ce que c’est quelconque en tous points.

The French Dispatch
6.4

The French Dispatch (2021)

1 h 43 min. Sortie : 27 octobre 2021 (France). Comédie dramatique

Film de Wes Anderson

Peaky a mis 6/10.

Annotation :

4/1

Comme quoi, même Wes Anderson peut se rater. Le concept même du film est bancal et casse-gueule, avec une succession de trois court-métrages sans aucun lien (si ce n’est qu’ils se passent dans la même ville), contant trois histoires publiées dans un journal. Du coup, on ne s’intéresse pas aux centaines de personnages présentés et leurs petites histoires tout à fait anecdotiques. J’ai eu beaucoup de mal à terminer le film (l’histoire du premier est encore intéressante, la deuxième est sauvée par ses acteurs mais alors la troisième, quel calvaire).

Reste alors le style unique d’Anderson, les traits de d’esprit et de poésie, les décors d’architecte inimitables. Tout est toujours millimétré, chronométré, chorégraphié. On a l’impression de se déplacer dans un musée. Reste aussi une ribambelle d’acteurs de renom, qui pourront ajouter une ligne à leur CV (pour quelle autre raison venir montrer trois secondes sa tête ?). Parmi toutes les immenses stars (j’ai l’impression que Chalamet est dans tous les films que je vois, ce mec est partout. C’est comme Adam Driver et Zendaya cette année), je retiens les trois mots d’ Alex Lawther (The end of the fucking world), dont j’avais reconnu la voix flegmatique dès le premier mot.

Ce film c’est du Wes Anderson à 1000%, mais sans le talent habituel à tel point qu’on dirait une parodie un peu ennuyeuse.

Encanto : La Fantastique Famille Madrigal
6.3

Encanto : La Fantastique Famille Madrigal (2021)

Encanto

1 h 39 min. Sortie : 24 novembre 2021. Animation, Aventure, Fantastique

Long-métrage d'animation de Jared Bush, Byron Howard et Charise Castro Smith

Peaky a mis 7/10.

Annotation :

4/1

Agréablement surpris par ce petit Disney sympathique. J’ai surtout aimé les chansons, tout ce que touche Lin-Manuel Miranda se transforme en or. Le rythme du film est très agréable, les personnages assez attachants et il y a quelques petites touches d’humour qui fonctionnent sans en faire trop. La fluidité de la maison vivante, c’est très satisfaisant aussi.

Après, il n’y a absolument aucun enjeu, c’est juste une famille qui a peur de perdre sa magie et de devoir vivre comme tout le monde. La résolution n’apporte de facto aucune satisfaction (l’abuela change vite d’avis). Il y a donc une absence totale d’histoire (la maison représente la famille qui se sépare, c’est tout). On passe un bon moment mais pas un grand moment.

Mother/Android
4.5

Mother/Android (2021)

1 h 50 min. Sortie : 7 janvier 2022 (France). Science-fiction, Thriller

Film de Mattson Tomlin

Peaky a mis 5/10.

Annotation :

5/1

Tiens, une histoire de soulèvement des machines contre les humains, c’est bien la première fois qu’on voit ça cette année (Matrix, les Mitchell). Une histoire qui se transforme en survie dans la forêt en allant d’un point A à un point B, c’est un nouveau concept aussi (au hasard, Sans un bruit 2). C’est réalisé par Mattson Tomlin, le scénariste du prochain Batman de Matt Reeves (qui produit le film d’ailleurs). C’est une exclusivité Hulu, et je suppose que c’est tout ce qu’ils pouvaient s’offrir.

C’est pas une catastrophe, mais il n’y a absolument rien d’original. Pour un film de survie dans un monde au bord de l’apocalypse, c’est très plat et inutilement tiré en longueur. Il y a une excellente scène d’infiltration, où Chloe enfile une tenue qui la rend invisible aux robots (tiens, tiens resalut Sans un bruit). Le film est aussi hyper influencé par Children of men (une mère, son nouveau-né, un bateau, la fin du monde, on a déjà vu ça quelque part), qui reste la référence ultime de ce millénaire.

Et Chloe continue de livrer des performances oscarisables dans des films insignifiants (faut lire tous les mois de préparation qu’elle a consacré pour ce film, on dirait Daniel Day-Lewis). Je l’ai vu pour que vous n’ayez pas à le voir, ne me remerciez pas.

Un monde
7

Un monde (2021)

1 h 13 min. Sortie : 26 janvier 2022 (France). Drame

Film de Laura Wandel

Peaky a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

6/1

Un film belge assez fort et réussi ! On suit la petite Nora qui rentre en première primaire (le CP en France). Elle va être témoin du harcèlement que subit son grand frère. Le film est littéralement filmé à hauteur d’enfant. La caméra reste systématiquement au niveau de la petite fille, ne s’élevant jamais. Les adultes sont donc hors-champ, sauf quand ils s’abaissent. La plupart des visages sont floutés, démontrant tout l’inconnu du nouveau monde que rencontre Nora. L’idée en elle-même est géniale, elle nous enferme dans un cadre qu’on ne peut échapper. Même quand l’action est ailleurs, la caméra reste sur le visage de Nora.

J’ai rarement vu des dialogues d’enfants aussi justes et naturels. Il y a des hésitations, des fautes de français, leur jeu, leurs réactions sont hyper naturelles. On dirait presque qu’il n’y a pas de caméra, c’est très rare ça. C’est donc brutalement honnête, assez violent et dur à encaisser parfois. Je trouve tout de même qu’il y a un manque de renouvellement dans le récit (les séquences ont tendance à se répéter) et que le film manque d’un vrai dénouement (le financement du cinéma bruxellois, c’est pas Hollywood).

L'Étoffe des héros
7.4

L'Étoffe des héros (1983)

The Right Stuff

3 h 13 min. Sortie : 25 avril 1984 (France). Aventure, Biopic, Drame

Film de Philip Kaufman

Peaky a mis 6/10.

Annotation :

7/1

L’exploration spatiale, c’est un thème qui me passionne énormément. Récemment, on a eu First Man par exemple, qui était assez sublime. The Right Stuff retrace en trois heures les premières heures de la conquête spatiale, avec la course effrénée entre les USA et la Russie pour envoyer le premier homme dans l’espace. Pour recruter, ils vont notamment piocher parmi les plus audacieux pilotes de l’air. Le film commence ainsi par la compétition entre Chuck Yeager, premier homme à passer le mur du son, et son rival Scott Crossfield. Je m’attendais donc à une superbe rivalité (style Rush). Mais pas du tout, on ne verra presque plus ces deux asticots.

En fait, le film change constamment de point de vue entre ses nombreux personnages, c’est impossible de retenir qui est qui. Il y a une première sélection de 7 astronautes et ils se ressemblent tous ces yankees. D’autant que certains personnages ont le MEME PUTIN DE PRENOM, où est-ce qu’on a déjà vu ça ? MAIS ATTENDS c’est pas fini. Chuck Yeager est joué par l’acteur Sam SHEPARD et à côté de lui, Scott Glenn joue un mec qui s’appelle John SHEPARD dans le film. Je passe sur le fait que les femmes n’ont pas le même nom de famille que leur mari et que les pilotes sont appelés par leur prénom, leur nom ou leur surnom de pilote, ce qui fait que tu dois retenir TROIS NOMS DIFFERENTS POUR CHAQUE PERSONNAGE. Bref, autant te dire que j’avais Wikipedia et Imdb ouverts à tout moment pour faire des allers-retours.

Le film a beau est très bien noté, je trouve que ça manque cruellement de frissons et de sens de l’aventure. Ce qui est très bizarre et inattendu, c’est qu’il n’y a aucune héroïsation des pilotes. Ils sont plutôt tournés en ridicule (le premier qui va dans l’espace urine littéralement dans sa combinaison avant le décollage). Le deuxième il panique totalement, il fait de la merde. En fait, le film démontre plutôt l’échec des américains (toutes les fusées qui explosent). Je dirais presque que le film démontre l’absurdité de la course spatiale, alors qu’il voulait montrer tout le contraire.

L'Homme qui aimait les femmes
7.4

L'Homme qui aimait les femmes (1977)

2 h. Sortie : 27 avril 1977. Comédie dramatique

Film de François Truffaut

Peaky a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

8/1

Dans le langage courant, on appelle ça un gros charo. Bertrand ne peut pas s’empêcher de draguer toutes les belles femmes qu’il croise. Le mec est quand même un gros obsédé, pervers et fétichiste des jambes (on voit plus de jambes de femmes que de pieds dans un Tarantino) C’est un portrait assez triste finalement que ce personnage obstiné par les femmes, mais surtout par l’inconnu. Il enchaîne donc les conquêtes sans pouvoir se poser et s’attacher (« tu penses aimer l’amour mais ce n’est pas vrai, tu aimes l’idée de l’amour »). Il finit donc toujours par se retrouver seul.

J’aime beaucoup Truffaut, et faut pas se mentir, c’est encore une fois très très bien écrit. Faut tendre l’oreille mais y a des phrases, des monologues, c’est juste de l’or tellement c’est fort. Film féministe ou misogyne, il est très un moment difficile de s’y retrouver. (« On peut différencier deux catégories : les grandes tiges et les petites pommes »). Mais le film a conscience de son ambiguïté et joue avec (quand il veut publier son livre, seule une femme est positive parmi les éditeurs). Et, exactement comme le dernier Matrix, le film devient ainsi très méta (je sais que plein de gens n’aiment pas ce mot mais tout le monde comprend). Le livre devient le film et inversement.

« Pourquoi nous faut-il chercher auprès de tant et tant de personnes, ce que toute notre éducation prétend nous faire trouver en une seule ? ».

Licorice Pizza
7.1

Licorice Pizza (2021)

2 h 13 min. Sortie : 5 janvier 2022 (France). Comédie dramatique, Romance

Film de Paul Thomas Anderson

Peaky a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

8/1

Nous sommes le 9 janvier et j’ai déjà vu un film que j’aime davantage que tout ce que j’ai vu l’année passée. Licorice Pizza est un pur régal. Ca faisait très longtemps que je n’avais pas passé une séance aussi satisfaisante, dans une salle comble et comblée.

Le film est d’une grâce et d’une fluidité rare, habité par deux acteurs absolument fantastiques. Mais est-ce vraiment étonnant que le fils du grand Philip Seymour Hoffman soit aussi bon ? J’ai trouvé que l’énergie du film ressemblait vachement énormément à celle de Once upon a time in Hollywood. D’ailleurs, ça parle aussi d’acteurs qui essaient de se démerder avec le sourire et plein d’énergie. Je ne pouvais pas m’empêcher de penser à la phrase de Don’t Look Up « We really did have everything, didm’t we ? ». On se replonge dans une époque (le Los Angeles des années 70) où tout rayonne, où tout semble possible. Il y a une énergie folle, le soleil rayonne tout comme les sourires qui sont partout. Rien que la première scène en plan-séquence est jouissive au possible en terme d’émotions.

Il y a aussi cette juste dose de « bizarre » (qui n’est pas nouvelle chez PTA), avec des personnages complètement loufoques et hors normes, notamment ceux de Sean Penn et Bradley Cooper. Et encore une fois, on retrouvait cette exacte même énergie dans le dernier Tarantino.

Du Cinéma avec un grand C. En somme, du PTA.

Forgotten
6.7

Forgotten (2017)

Gieokui Bam

1 h 48 min. Sortie : 21 février 2018 (France). Thriller

Film de Jang Hang-Jun

Peaky a mis 5/10.

Annotation :

9/1

Thriller coréen de Bang Hang-Jun, le scénariste du très bon Hard Day. C’est un film de confinement spécial Netflix, c’est-à-dire aux allures de réalisation très plate et conventionnelle. Ca m’a fait un peu penser d’ailleurs à l’horrible La Femme à la fenêtre. Si Netflix commence à contaminer la Corée avec ses films fatigants, ça va pas le faire.

Cependant, le film est très bien noté un peu partout (7,5 sur Imdb), avec des commentaires qui parlaient d’un scénario à rebondissements passionnant et haletant. Ca parle d’une famille qui emménage dans une nouvelle maison (est-ce qu’il y a un seul film d’horreur qui ne commence pas par là, vraie question). Et le fils commence à remarquer des choses de plus en plus bizarres (d’abord une pièce interdite où il y des bruits, puis son frère qui ment sur plein de choses). Et chaque fois il se réveille dans son lit, sans vraiment savoir si il a rêvé où si sa famille est composée de psychopathes.

Il y a effectivement de gros retournements de situation inattendus mais ça ne sauve pas l’ensemble, finalement peu mémorable. Je peux citer au moins une quarantaine de thrillers coréens plus intéressants que celui-ci, pas la peine de vous y intéresser.

A Serious Man
6.6

A Serious Man (2009)

1 h 46 min. Sortie : 20 janvier 2010 (France). Comédie dramatique

Film de Joel Coen et Ethan Coen

Peaky a mis 4/10.

Annotation :

10/1

C’est quand même très curieux comme ambiance. Il n’y a pas la bonhommie et l’enjouement des films des Coen (j’avais beaucoup aimé tous leurs films vus jusque-là). C’est très apathique, bizarre sans aucune fascination. Il n’y a pas d’énergie. Le personnage subit tout ce qui lui arrive, il se fait marcher dessus par tout le monde, c’est hyper frustrant (même si c’est le concept). Les Coen sont généralement très forts pour magnifier leurs losers (Inside Llewyn Davis, The Big Lebowsky, Barton Fini), c’est presque leur marque de fabrique, mais ici le trop plein de pathétique est très très fatiguant. Après y a des phases qui fonctionnent bien sûr, mais une fois sur 35, c’est trop peu. Puis y a un fatalisme assez décourageant dans ce film.

Le Verdict
7.4

Le Verdict (1982)

The Verdict

2 h 09 min. Sortie : 14 février 1983 (France). Drame, Policier

Film de Sidney Lumet

Peaky a mis 7/10.

Annotation :

11/1

De toute manière, est-ce que Lumet est vraiment capable de faire un mauvais film ? Ce film de procès est rondement mené, avec un Paul Newman en avocat vieillissant, sur la mauvaise pente depuis plusieurs années. Il se donne une dernière chance avec une affaire de négligence médicale où il va devoir combattre seul contre l'armée d’avocats de l’hôpital.

Alors c’est assez conventionnel, on sait comment ça se passe dans ce genre de situations (la disparition de témoins, la partie de la défense qui essaie d’allonger l’argent dans un accord à l’amiable, puis qui utilise toutes les méthodes, plus ou moins légales, pour faire pression sur le juge, les jurés et l’accusation). Mais ce n’est jamais ennuyant, le scénario bien ficelé et il y a même Charlotte Rampling dans sa jeunesse.

Dans un recoin de ce monde
7.4

Dans un recoin de ce monde (2016)

Kono Sekai no Katasumi ni

2 h 08 min. Sortie : 6 septembre 2017 (France). Animation, Drame, Historique

Long-métrage d'animation de Sunao Katabuchi

Peaky a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

12/1

Coup de coeur pour ce film d’animation que j’avais souvent vu passer. Bon la fille vit à Hiroshima et ça se passe pendant la deuxième guerre mondiale, donc tu sais que ça va pas forcément être le film le plus joyeux du monde. Très jeune, elle se marie de manière un peu bizarre avec un parfait inconnu qu’elle avait croisé deux secondes pour lui indiquer le chemin, juste parce que c’est le premier à demander et que ça ne se fait pas de dire non au Japon.

Il y a forcément un côté Le Tombeau des Lucioles, c’est inévitable. Mais le traitement est à l’opposé du film de Takahata. Il est anti-misérabiliste, assez doux malgré le contexte. La violence est certes constamment présente et la menace devient terriblement oppressante (le film gagne sans arrêt en puissance). Mais il n’en fait jamais des tonnes, que du contraire. Du coup, il devient presque tendre, très touchant.

L’animation m’a d’abord paru quelque peu quelconque mais on s’y habitue rapidement. Les couleurs pastels qui paraissaient un peu fades au début (encore une fois, c’est dans l’optique de ne pas en faire trop), offrent tout de même de beaux tableaux. Il y a aussi dans le film le fameux syndrome « je me réveille et tout ce qui vient de se passer était un rêve » qui apparait à plusieurs reprises. C’est pas ce que je préfère mais ça arrive tellement souvent que ça donne un aspect presque rêvé très intéressant au film, on n’est parfois plus sûr de ce qu'on a vu. Et peut-être que c’est la seule façon de faire face à l’horreur de la guerre, espérer que tout ça n’était qu’un rêve.

Hôtel du Nord
7.4

Hôtel du Nord (1938)

1 h 35 min. Sortie : 19 décembre 1938. Drame, Romance

Film de Marcel Carné

Peaky a mis 8/10.

Annotation :

13/1

Les films de Marcel Carmé sont souvent excellemment bien écrits, et c’est peu de dire que c’est encore le cas ici. Il faut dire qu’il sait bien s’entourer le bougre. C’est tout sauf un hasard de voir que c’est le grand Jean Aurenche à l’adaptation, l’éternel compagnon de Tavernier. Et effectivement, on retrouve déjà dans la plume d’Aurenche des dialogues ultra piquants, pinçants et clinquants. On est en 1938 et personne d’autres n’oserait utiliser une telle rhétorique, il faudra attendre au moins 30 ans et le Nouvel Hollywood pour retrouver une telle audace.

L’action du film se situe principalement dans un petit hôtel le long du canal Saint-Martin (les décors sont dingues, j’étais convaincu que c’était filmé sur place, ce n’est qu’en lisant Imdb que je vois qu’ils ont tout reconstruit en studio) où deux amants désespérés sont venus se suicider. On oscille constamment entre le drame et la comédie, entre des thèmes très sombres et des déconnades autour de diabolos menthe. Entendre l’argot de l’époque est tout à fait délicieux, servis par des prestations féminines assez exceptionnelles (Annabela, Arletty). Et y a un jeune Bernard Blier qui pointe le bout de son nez.

« Atmosphère, atmosphère ? Est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ? »

Summer Wars
7.1

Summer Wars (2009)

Samâ uôzu

1 h 54 min. Sortie : 9 juin 2010 (France). Animation, Aventure, Comédie dramatique

Long-métrage d'animation de Mamoru Hosoda

Peaky a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

15/1

Donc Hosoda a créé le métaverse avant Zuckerberg, on en parle ?

La scène d’introduction, c’est littéralement, presque mot pour mot, la publicité que Meta sortira 12 ans plus tard pour annoncer le métaverse. Le discours sur la dépendance à la technologie et le danger de rassembler toutes les activités sur une unique plate-forme est donc ultra avant-gardiste et visionnaire. C’est effrayant de voir à quel point on est au bord de l’anarchie à tout moment, avec une simple faille de sécurité. Hosoda va même jusqu’à prédire une nouvelle forme de guerre et de cyber-terrorisme.

J’aime décidément beaucoup son cinéma, le début du film est fantastique. Le principe de la fille qui demande au garçon de jouer le rôle de son petit ami, afin de plaire à sa famille, ça marche toujours bien. Il y a un humour cocasse typiquement japonais (ça m’a fait penser au début de Your Name) qui est tout à fait délicieux. J’étais donc parti sur des grosses bases, mais la seule chose qui ne fonctionne pas dans le film, ce sont les séquences dans le monde virtuel. Pour illustrer son propos, Hosoda nous emmène trop souvent dans ce métaverse (à l’animation complètement différente). Ces passages sont trop nombreux et trop peu efficaces. Mais sinon, quel régal !

One Piece : Le Baron Omatsuri et L'île aux Secrets
6.9

One Piece : Le Baron Omatsuri et L'île aux Secrets (2005)

One piece : Omatsuri danshaku to himitsu no shima

1 h 32 min. Sortie : 17 octobre 2012 (France). Animation

Long-métrage d'animation de Mamoru Hosoda

Peaky a mis 6/10.

Annotation :

15/1

Après Summer Wars et avant Belle, j’étais obligé de poursuivre la filmographie de Mamoru Hosada. Et j’ai découvert à ma grande surprise qu’il avait réalisé un film One Piece.

L’animation est différente de celle de l’anime, mais c’est pas plus mal, ça nous change. L’équipage débarque sur une île touristique pour se détendre, mais il n’y a aucun touriste. A la place, le chef de l’île leur fait subir une série d’épreuves dangereuses, auxquelles Luffy ne peut évidemment pas résister. Je n’ai pas trouvé l’histoire très intéressante, ça me fait penser aux hors-séries de Baggy le clown. Etant donné qu’on est dans un film, on sait d'avance qu’il n’y aura aucune conséquence aux actions des personnages vu qu’un retour à la case départ est obligatoire.

Néanmoins, c’est toujours sympathique de retrouver la bande dans un style old school et le final est très sympa, insistant comme souvent sur la notion de Nakamas. J’ai juste un petit doute sur le pirate à la moustache hitlérienne.

La Double Vie de Véronique
7.2

La Double Vie de Véronique (1991)

1 h 37 min. Sortie : 15 mai 1991. Drame, Fantastique, Romance

Film de Krzysztof Kieslowski

Peaky a mis 6/10.

Annotation :

17/1

J’ai adoré la première partie, en Pologne. Si l’esthétique est très belle et qu’il y a des idées de réalisation à chaque scène (la scène filmée à travers une bille est emblématique), c’est surtout le travail sur la lumière qui est fascinant. Il y a une lumière différente pour chaque scène, jaunâtre (un peu comme Delicatessen), presque malade. Ce film c’est une étude sur la lumière, tant c’est ce qu’on retient de chaque scène. La musique est très belle et le film est emprunt d’une douce sensualité.

Mais dès qu’on passe à la partie française, la magie se brise totalement pour moi, sans que je sache vraiment pourquoi. Le film devient assez énigmatique, avec de longs silences gênants. J’ai vraiment eu du mal à comprendre le sens de cette seconde moitié (la française est influencée par son sosie polonais de la première partie, alors qu’elles se sont croisées une fois de très loin).

The Voyeurs
5.3

The Voyeurs (2021)

2 h 01 min. Sortie : 10 septembre 2021. Thriller

Film de Michael Mohan

Peaky a mis 5/10.

Annotation :

17/1

Une énième réitération du célèbre Fenêtre sur cour d’Hitchcock, mais avec toute une série de twists finaux tout aussi choquants que détestables. Vraiment, c’est pas du tout mauvais comme film, mais qu’est-ce que je viens de voir là ? Un couple emménage dans un appartement et va s’intéresser à ce qu’il se passe dans l’appartement d’en face, sur lequel ils ont une vue imprenable. Le film essaie d’instaurer une tension sexuelle permanente à la 50 shades of grey, avec peu ou prou le même résultat.

En fait, je suis tombé amoureux de Sydney Sweeney dans Euphoria. Et perdus dans les commentaires Tik Tok vers deux heures du matin, un débat à attirer mon attention. On y faisait la réflexion que Sydney Sweeney tombait systématiquement le haut dans ses rôles. L’actrice a déclaré que cela lui avait permis de prendre confiance en elle. Mais étant donné que ça a vraiment l’air d’être systématique, est-ce plutôt libérateur ou castrateur (surtout quand on a du talent comme elle) ? Ca mérite discussion.

Anna Karina - Souviens-toi
6.7

Anna Karina - Souviens-toi (2017)

52 min. Sortie : 25 décembre 2017. Portrait, Cinéma

Documentaire de Dennis Berry

Peaky a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Classe tous risques
7.1

Classe tous risques (1960)

1 h 50 min. Sortie : 10 avril 1960. Policier, Drame, Romance

Film de Claude Sautet

Peaky a mis 7/10.

Annotation :

22/1

Belmondo et Ventura en partenaires de choc, c’est sûr que ça a la classe. Je n’ai jamais aimé les films de Claude Sautet mais celui-ci (son premier film) est très différent du reste de sa filmographie. C’est un pur film de gangsters, dans une fuite en avant continue. Fuyant en France avec femme et enfants, Ventura se rend compte que ses anciens amis ne sont plus là pour lui. C’est le seul Belmondo qui se dévoue pour lui rendre service.

On voit clairement que le film sera une grande inspiration pour Melville plus tard. Le film est très froid, glacial, codifié et comme chez Melville, totalement fataliste. L’étau se resserre au fil des minutes sur le duo. Par contre, on atteint jamais l’intensité qu’on connait chez Melville, et les dialogues sont assez fades, donc ça devient vite un peu plat malgré qu’il n’y ait pas de temps morts.

Spencer
6.4

Spencer (2021)

1 h 57 min. Sortie : 17 janvier 2022 (France). Drame, Biopic

Film de Pablo Larraín

Peaky a mis 6/10.

Annotation :

20/1

Après Jackie, Pablo Larrain s’attaque à une autre première dame iconique, Lady Diana. Et mon ressenti est plus ou le moins le même. La photographie, la lumière, la cinématographie sont très plaisantes à l’oeil. Il n’y a rien à reprocher au niveau de la technique (même si vu le sujet, elle doit rester très classique). Par contre, je trouve le film très désincarné, très froid et finalement assez vide. Il est emprunt d’une mélancolie, d’une négativité un peu déprimante. Le choix de Kristen Stewart n’y est pas étranger. Ce n’est pas une mauvaise actrice, elle sait jouer le côté dépressif de Diana, le côté matraqué par le protocole et par la presse. Mais le film n’aborde donc qu’une facette de Diana, on ne voit pas que l’ombre et pas la lumière.

En fait, je trouve que sur le même sujet, la série The Crown surpasse de trois têtes Spencer. Non seulement Elizabeth Debicky était bien plus convaincante (et les personnages bien plus attachants). Pareil pour le Prince Charles, qui est tellement plus dense et profond quand il est joué par Josh O’Connor dans la série. Puis The Crown offre aussi une vue d’ensemble plus intéressante, vu qu’ici on ne s’intéresse qu’à Lady Di (on ne voit pour ainsi dire par la reine et Charles), lors d’un week-end de Noël.

Un film crispé et maladif, où Lady Di est maniaco-dépressive jusqu’à l’auto-mutilation et aux hallucinations. La très belle technique, la très belle musique et la très belle fin sauvent une expérience décevante.

Pleasure
6.5

Pleasure (2021)

1 h 49 min. Sortie : 20 octobre 2021 (France). Drame

Film de Ninja Thyberg

Peaky a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

23/1

Une plongée assez passionnante dans le milieu de l’industrie pornographique, sans aucune diabolisation ni romantisation. L’exercice était très risqué mais malgré le signalement -18, le film ne tombe jamais dans le gras, le gratuit. Il montre ce qu’il doit montrer, l’envers du décor, le bon comme le mauvais. On y voit une industrie bien rodée, codifiée, réglementée. On y voit tous les trucs et astuces, parfois peu reluisants ou un peu ridicules, pour préparer les scènes. C’est presque documentaire, il y a énormément de naturel, de dialogues qui semblent improvisés et ça fonctionne très bien. Ce qui est très intéressant aussi, c’est que la réalisatrice de ne remet pas tout sur le dos de la masculinité toxique, mais fonctionne plutôt sur un rapport dominant / dominé, indifférent au genre. Un terrain miné où la réalisatrice évite tous les pièges.

Le Sergent noir
7.4

Le Sergent noir (1960)

Sergeant Rutledge

1 h 51 min. Sortie : 26 octobre 1960 (France). Western, Policier, Drame

Film de John Ford

Peaky a mis 7/10.

Annotation :

24/1

Film de procès du grand John Ford, qui reprend le principe de Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur. Les informations sont données au compte goutte, il faut attendre 45 minutes pour savoir de quoi le sergent est accusé alors que le procès commence dès la première scène (mais bon, pour pas effrayer les dames de l’audience, on décide de ne pas citer les chefs d’accusions, pratique). Mais du coup, ça prend tellement de temps pour rassembler les pièces de puzzle, assez inutilement selon moi. J’ai toujours beaucoup de mal avec les films « back and forth », qui font sans cesse des allers-retours (les témoignages sont chaque fois mis en image dans une série de flashbacks, on revient chaque fois dans la salle d’audience). On perd chaque fois le momentum de l’action.

Mais malgré tout ça, et grâce notamment à un final inattendu et satisfaisant, le film est largement convaincant. Le traitement de la question raciale et la superbe technique d’un John Ford en fin de carrière sont les principaux atouts du film.

Les Diables
7.8

Les Diables (1971)

The Devils

1 h 51 min. Sortie : 29 octobre 1971 (France). Biopic, Drame, Historique

Film de Ken Russell

Peaky a mis 5/10.

Annotation :

25/1

En fait, iil m’a fallu une bonne heure pour me rendre compte que ce film était une immense farce, c’est la seule explication. Je suis lent à la détente, il m’a fallu ce temps pour comprendre qu’on était dans une critique de la religion, finalement peu subtile, assez lourde, dans une hystérie généralisée. On passe quand même largement les limites du grotesque et du ridicule non ? Y a vraiment des gens qui ont dit que Benedetta était grotesque et ridicule tout en ayant aimé ce film ? On est quand même bien au-delà de Benedetta, surtout que le film donne l’illusion (un moment) de se prendre au sérieux.

En fait, la totalité des personnages sont tournés au ridicule. Pour Richelieu et Louis XIII, c’est évident et outrancier. Le personnage de Grandier (très belle performance d’Oliver Reed), dont toutes les femmes, y compris les soeurs du couvent, tombent complètement folles jusqu'à l'extase, c’est aussi tellement ridicule et over-the-top. Les médecins fous, les ecclésiastiques maladroits ou accusateurs, les soeurs qui expriment toutes leurs luxures, la mère supérieure qui s’introduit des énormes godemichets en fer, y en a pas un pour sauver l’autre.

C’est un film très difficile à cerner, constamment entre le sérieux et le ridicule. On est parfois carrément dans un trip à la Jodorowsky sur fond satanique, dans des orgies démoniaques complètement chaotiques, tout ça dans un contexte historique de guerre de religion et de lèpre ambiante (un peu du style Le nom de la rose), mais un contexte qui n'est jamais exploité. Jamais drôle, adepte du mauvais goût, parfois détestable dans sa critique obscène de la religion, cela reste une expérience très peu commune, avec certaines qualités indéniables.

Les Éternels
5.7

Les Éternels (2021)

Eternals

2 h 37 min. Sortie : 3 novembre 2021 (France). Action, Aventure, Fantastique

Film de Chloé Zhao

Peaky a mis 6/10.

Annotation :

27/1

Et bien, j’ai presque passé un bon moment, ce n’était pas désagréable. Quitte à voir des films calibrés Marvel, autant que ce soit par des auteurs talentueux, comme Chloé Zhao. Je veux dire, on est quand même à des années lumières de la bouillie numérique qu’on s’est vue servir pendant des années, la photographie est belle, il y a même quelques plans marquants.

Après, je ne pense pas que je vais en retenir grand chose. Les personnages sont tous transparents, les événements totalement inconséquent. Pour le coup, niveau scénario, il y a absolument zéro folies. C’est limite criminel que ce film dure aussi longtemps.

Ce qui est fatiguant aussi, c’est la volonté à tout prix de représenter toutes les minorités. Il faut absolument cocher toutes les cases de la représentativité. Ca ne se fait pas du tout naturellement (je veux dire Kumail Nanjani, c’est quand même le dernier type que tu imagines en super-héros). Puis, il y a aussi une volonté à tout prix de raccrocher la gen z, d’être « in », dans le coup, d’être en plein dans la culture populaire, alors que ça ne sert aucunement le film (les filtres Snapchat, BTS, à tout moment Angelina Jolie allait faire une danse Tik Tok).

Le jour se lève
7.7

Le jour se lève (1939)

1 h 26 min. Sortie : 9 juin 1939. Drame, Policier, Romance

Film de Marcel Carné

Peaky a mis 7/10.

Annotation :

29/1

Suite et fin des films recommandés par Tavernier dans son passionnant documentaire sur le cinéma français. Les dialogues sont de Jacques Prévert (comme pour Les enfants du paradis, le meilleur film français on le rappelle), déclamés pas Jean Gabin et Arletty (déjà réunis dans l’hôtel du Nord du même Carné). L’histoire est assez similaire d’ailleurs : des amants, un coup de feu en hors-champ dans un appartement, et une histoire qui se dévoile petit à petit. C’est un des premiers films à utiliser des flash-backs d’ailleurs. Une belle histoire d’amour où on retrouve un Jean Gabin très fort, avec notamment un monologue déclamé avec une telle rage qu’il est devenu assez culte.

« Lui il boit du lait quand les vaches ont mangé du raisin ».

The Fallout
6.6

The Fallout (2022)

1 h 32 min. Sortie : 24 février 2022 (France). Drame

Film VOD (vidéo à la demande) de Megan Park

Peaky a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

30/1

Une fusillade dans une école américaine et deux étudiantes que tout oppose qui vont se rapprocher, affrontant ensemble une période de reconstruction. C’est un film de retour à la vie normale, alors que la vie ne sera plus jamais la même. Dans cette gestion post-traumatique, le film ne cherche à aller nulle part, n’a aucune destination. Et ça peut paraître étonnant, mais c’est très bien comme cela. C’est un film « curatif », qui ne cherche pas la solution, seulement la guérison.

Le film est porté par ses deux exceptionnelles actrices, Maddie Ziegler (West Side Story) et surtout Jenna Ortega (You). Ce sont deux des trois futures gigas stars d’Hollywood, y a absolument rien qui peut se dresser sur leur chemin.

On est constamment entre les rires et les larmes, c’est suspendu dans le temps (ça m’a fait penser à Somewhere de Sofia Coppola, en plus réussi). C’est une première grosse réussite pour Megan Park, que les vrais connaissent depuis La vie secrète d’une ado ordinaire (d’ailleurs Shailene Woodley vient faire coucou). Le sujet, délicat et important, est admirablement traité, avec toute la tendresse et la nuance nécessaire.

La Méthode Williams
6.8

La Méthode Williams (2021)

King Richard

2 h 18 min. Sortie : 1 décembre 2021 (France). Biopic, Drame, Sport

Film de Reinaldo Marcus Green

Peaky a mis 7/10.

Annotation :

31/1

Et bien c’était pas mal honnêtement. C’est un peu le Green Book crû 2021. C’est tellement incroyable comme histoire, qu’on se demande régulièrement si il n’y a pas des raccourcis avec la réalité, qu’on essaie de partager le faux du vrai. C’est vrai que je ne connaissais pas trop les débuts des soeurs Williams mais il y a quand même pas mal de détails que j’avais dû mal à croire sur le coup (leur tout premier coach, c’est le coach de Sampras et McEnroe ; puis Will Smith il débute quand même avec un flingue sur la trempe, on est littéralement dans Straight Outta Compton). Mais après vérifications, ça colle très fort à la réalité, il y a plein d’interviews qui sont reprises mots pout mots, c’est marrant.

Après, c’est vrai qu’on fait difficilement plus cliché et académique comme film.
Toutes ses adversaires au début sont d’ultras mauvaises perdantes, tricheuses, râleuses, peu talentueuses. C’est évidemment manichéen, les soeurs sont parfaites, le père avait tout prévu, il est aimant (alors qu’on sait qu’il était hyper dur et sévère, il a toujours été insupportable pendant des décennies, ici il est bien plus adouci, c’est un héros total). Un peu dommage enfin que Serena reste dans l’ombre de sa soeur littéralement l’entièreté du film. Il y avait encore tellement à raconter.

Peaky

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