Journal de visionnage : 2024 (+Avis)
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2014 : https://www.senscritique.com/liste/Journal_de_visionnage_2014_Avis/361884 (203 films vus)
2015 ...
297 films
créee il y a 10 mois · modifiée il y a 4 joursLe Faux coupable (1956)
The Wrong Man
1 h 45 min. Sortie : 1 mai 1957 (France). Drame, Policier, Film noir
Film de Alfred Hitchcock
KiraYagami a mis 7/10.
Annotation :
01/01
On commence ce millésime 2024 avec, surprise, un nouveau Hitchcock (heureusement j'ai encore de quoi tenir une bonne dizaine d'années). C'est un film que j'avais envie de voir depuis un moment, notamment pour Henry Fonda, et car j'ai souvent entendu dire que c'était un Hitchcock sous-coté. Avec Henry Fonda dans le rôle principal, on a déjà la garantie que le protagoniste est bien faussement accusé, il nous vend parfaitement son innocence. Le film nous montre à quel point l'implacabilité du système judiciaire peut détruire un innocent. Pendant une grosse partie du film, on est aussi impuissant que lui, et on se demande bien comment, et surtout si il va pouvoir prouver son innocence. Et de ce point de vue là, c'est le seul soucis du film, c'est qu'étant adapté d'une histoire vraie, sa conclusion n'est pas très cinématographique, ça arrive presque en plein milieu de l'action comme un cheveux sur la soupe, ce qui est d'autant plus dommage qu'une autre qualité du film est son rythme, ça avance très rapidement (pourtant j'étais totalement éclaté en le regardant ce matin) et j'aurais aimé en voir un peu plus sur la dernière partie. A noter aussi l'excellente composition de Bernard Herrmann, et la performance de Vera Miles, même si je trouve son arc rushé, son personnage illustre bien les dommages collatéraux que peuvent engendrer ce genre de situations. Bref, une très belle manière de commencer l'année, comme souvent.
Élémentaire (2023)
Elemental
1 h 42 min. Sortie : 21 juin 2023 (France). Comédie, Romance, Drame
Long-métrage d'animation de Peter Sohn
KiraYagami a mis 4/10.
Annotation :
01/01
Le premier Pixar que je rate au cinéma depuis longtemps, Là-haut pour être exact. J'aurais aimé ressentir la même chose devant ce film, même un dixième, mais ce ne fut pas le cas. J'apprécie la volonté de créer une métaphore pour que les enfants puissent comprendre l'immigration et les difficultés d'intégration que vivent les immigrés, mais ici la métaphore est totalement débile. Elle fonctionnerait bien sur un petit format, mais avec un univers entier basé dessus, ça ne tient pas (et je sais très bien que même gosse, j'aurais trouvé ça bizarre). Je la trouve ratée, mais au moins elle nait d'une bonne intention, par contre la romance au centre du film c'est vraiment nul de A à Z, on a même une double rupture de 3ème acte. Alors certes l'animation est belle, mais même là je ne retrouve plus le charme de Pixar, comme s'ils étaient en pilotage automatique. Certains diront que je suis sévère avec le film, c'est le cas, mais c'est surtout car j'attends beaucoup plus de Pixar, là c'est un film sans aucune ambition, aucune étincelle, aucun charme, et malheureusement le pire film sorti par le studio.
Goshu le violoncelliste (1982)
Sero hiki no Gôshu
1 h. Sortie : 5 décembre 2001 (France). Animation, Fantastique
Long-métrage d'animation de Isao Takahata
KiraYagami a mis 8/10.
Annotation :
01/01
Un petit coup de coeur, la définition du film simple mais efficace, il dure à peine une heure, et pour ce qu'il a à raconter, c'est amplement suffisant. C'est très poétique, avec tous ces animaux qui viennent redonner au protagoniste la motivation de poursuivre la musique, et à ce niveau là, on a quelques compositions originales qui sont excellentes (mais introuvables). L'animation est belle, même si on sent le manque de budget, ça ne manque pas de charme.
Le Salon de musique (1958)
Jalsaghar
1 h 40 min. Sortie : 18 février 1981 (France). Drame, Musique
Film de Satyajit Ray
KiraYagami a mis 6/10.
Annotation :
02/01
Découvrir le cinéma de Satyajit Ray était l'un de mes objectifs de 2024, et grâce au "cadeau" de Boussa, c'est chose faîte. Je ne savais pas à quoi m'attendre, le seul film indien que j'avais vu avant était RRR, donc clairement pas le même genre de film. Le salon de musique est un film qui nous transporte dans une autre culture, avec une grammaire cinématographique qui diffère de la nôtre, ce qui rend le film assez déroutant au visionnage. C'est compliqué de le juger par rapport à nos standards habituels, c'est très lent, j'ai vraiment eu du mal à rentrer dedans, mais on sent que c'est maîtrisé. Pour un film centré sur la musique, celle-ci est y parfaitement intégrée, mais ici c'est pareil, on est sur des sonorités auxquelles mes oreilles ne sont pas habituées (surtout que j'ai un début de migraine depuis ce matin, donc ça n'a pas aidé du tout). Tout est déroutant, mais dès qu'on se laisse emporter par le film, c'est un récit universel sur les conflits de classe, l'ego ou encore la passion, le tout porté par un protagoniste très nuancé joué par Chhabi Biswas, qui sur le papier a tout pour qu'on le déteste, mais qui par la performance de l'acteur et les choix de Ray devient très attachant. Pour une entrée en matière dans le cinéma de Satyajit Ray, c'est pas aussi grandiose que ce que j'aurais aimé, mais ce n'est pas non plus la douche froide, et j'espère en découvrir d'autres assez vite (faut surtout trouver la motivation).
Pulgasari (1985)
1 h 35 min. Sortie : 4 juillet 1998 (France). Drame, Action, Fantastique
Film de Shin Sang-Ok et Chong Gon-jo
KiraYagami a mis 5/10.
Annotation :
02/01
Un film plus célèbre pour l'histoire derrière sa création (l'enlèvement du réalisateur par le régime Nord-coréen) que pour ce qu'il contient dans son récit. Ça ne veut pas dire que tout est à jeter, c'est ultra cheap, mais il y a un côté artisanal pas déplaisant, le coeur du récit est simple mais efficace, et Pulgasari, le kaiju au centre du film, a un design plutôt cool. Le problème principal du film (en dehors du fait qu'il a été réalisé sous la contrainte d'un gouvernement plutôt douteux d'un point de vue droits humains) c'est qu'il passe son temps à meubler, malgré qu'il dure 1h35, on a l'impression qu'il dure 1h de plus tellement c'est mal rythmé, et pour moi c'est le plus gros soucis du film. Pour un film nord-coréen, c'est pas aussi mauvais que ce qu'on aurait pu penser, mais c'est pas pour rien qu'on ne s'en souvient pas pour son contenu.
Vermines (2023)
1 h 46 min. Sortie : 27 décembre 2023. Épouvante-Horreur
Film de Sébastien Vaniček
KiraYagami a mis 7/10.
Annotation :
03/01 (vu au cinéma)
Je n'attendais pas grand chose du film, avec la présence de Jérôme Niel j'avais même peur qu'on se retrouve devant un truc comme Le manoir, mais devant les bons retours, j'ai été tenté. La première scène du film n'a rien fait pour apaiser mes inquiétudes, elle se déroule en plein désert avec un filtre sombre dégueulasse. Heureusement le reste du film n'est pas à l'image de cette introduction, les personnages sont réalistes et attachants malgré leurs défauts, et on rentre facilement dans l'univers de cet immeuble. Au-delà de ça, c'est surtout l'horreur qui est ultra efficace, on est sur un danger relativement crédible, et une phobie qu'on est énormément à avoir, c'est rempli de scènes très efficaces de ce point de vue là (en dépit de quelques jumpscares téléphonés), et d'images marquantes sans jamais tomber dans le gore ou le trop spectaculaire. J'ai bien aimé aussi l'introduction des flics en antagonistes secondaires, qui constituent un énorme obstacle à franchir en plus des araignées (flics vs araignées, on en vient facilement à devenir pro araignées). Une belle surprise qui fait plaisir dans le paysage du cinéma de genre français, perfectible sur quelques aspects, mais très réussi dans l'ensemble.
La Complainte du sentier (1955)
Pather Panchali
2 h 05 min. Sortie : 16 mars 1960 (France). Drame
Film de Satyajit Ray
KiraYagami a mis 7/10.
Annotation :
03/01 (vu au cinéma)
2ème film de Ray en deux jours, cette fois-ci en salles, avec le premier volet de la trilogie d'Apu. Par rapport au Salon de musique, j'avais beaucoup plus d'attentes tant le film est renommé, et effectivement, on est sur un film beaucoup plus maîtrisé, plus clair dans sa narration, ce qui est d'autant plus notable qu'il s'agissait de la toute première réalisation de Ray. On est ici sur un film qui nous montre une tranche de vie, et il faut se laisser porter par le récit et les personnages pour pouvoir l'apprécier au maximum, ce qui n'a pas été totalement mon cas. Si d'un point de vue formel, je n'ai rien à reprocher au film, son rythme est d'une lenteur parfois agonisante, et son absence de structure narrative classique m'a fait perdre toute notion du temps, je ne savais jamais quand le film allait se terminer, j'y ai cru une bonne dizaine de fois avant que ce soit finalement bon, et je pense que c'est le truc qui risque le plus de me laisser sur la touche en ce qui concerne son cinéma. Tout ça ne m'empêche pas d'avoir apprécié l'ensemble, on découvre une représentation de la pauvreté extrême telle qu'on ne la voit jamais habituellement, ce qui n'est pas facile à voir, mais ce qui rend les quelques moments de tendresse encore plus touchants (la scène du train est d'une beauté sans nom, j'avais la larme à l'oeil). Autre surprise, je m'attendais à ce qu'Apu soit le centre du film, vu que la trilogie porte son nom, et si c'est en partie le cas, c'est surtout Durga, sa soeur, qui est le coeur émotionnel du film, et un personnage développé à la perfection. Bref, je ne sais toujours pas sur quel pied danser avec Satyajit Ray, son cinéma est très particulier et pas très facile d'accès, notamment par son extrême lenteur, mais j'arrive à y percevoir une beauté d'une poésie sans nom dès que le récit m'embarque, à voir si j'enchaîne tout de suite ou pas.
Miss Oyu (1951)
Oyû-sama
1 h 35 min. Sortie : 16 mars 2016 (France). Drame
Film de Kenji Mizoguchi
KiraYagami a mis 6/10.
Annotation :
04/01
Ma découverte du cinéma de Mizoguchi, une découverte en demi teinte. C'est un film formellement très beau, profond et poétique, simple d'accès sans être simpliste, et plutôt court, bref une porte d'entrée parfaite dans son cinéma je pense. En revanche, et là ça vient principalement de moi je pense, donc il faut nuancer, je n'ai jamais réussi à rentrer pleinement dans le film, ce qui a rendu une partie du visionnage assez pénible, c'est le cas scolaire du "it's not you, it's me", et j'ai hâte de le revisiter un jour (sans migraine ce serait plaisant).
Rodan (1956)
Sora no Daikaijū Radon
1 h 20 min. Sortie : 26 décembre 1956 (Japon). Aventure, Science-fiction
Film de Ishirô Honda
KiraYagami a mis 6/10.
Annotation :
05/01
3 ans après, j'ai enfin le courage de reprendre ma découverte de toute la saga Godzilla, ainsi que les films adjacents. Rodan est un film plutôt sympathique dans l'ensemble, pas trop long, les personnages ne sont pas mémorables mais l'intrigue autour d'eux tient la route, et tout ce qui tourne autour des monstres est bien fait. Pas mémorable dans l'ensemble, mais vu que le film n'est pas considéré comme l'un des meilleurs de la saga, ça me motive à la poursuivre.
Prisonnières des martiens (1957)
Chikyû Bôeigun
1 h 29 min. Sortie : 28 décembre 1957 (Japon). Fantastique, Catastrophe, Science-fiction
Film de Ishirô Honda
KiraYagami a mis 6/10.
Annotation :
06/01
Ici on est plus sur de la SF pure que sur un film de monstre comme les précédents films, avec des aliens bien kitsch qui veulent juste un bout de terre et épouser toutes les femmes de la planète pour repeupler leur civilisation. Si on accepte cette idée de base légèrement débile, le film est un divertissement tout à fait honnête et plutôt court.
King Kong (1933)
1 h 40 min. Sortie : 29 septembre 1933 (France). Aventure, Épouvante-Horreur, Fantastique
Film de Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack
KiraYagami a mis 7/10.
Annotation :
06/01
Un film iconique dont les effets spéciaux sont toujours aussi impressionnants plus de 90 ans après sa sortie. C'est clairement le principal intérêt du film, car derrière ça tire un peu en longueur par moments, et c'est bourré de racisme et de sexisme. Un film à voir pour la culture principalement, mais un très bon moment de cinéma dès qu'on a de l'action.
Le Fils de Kong (1933)
Son of Kong
1 h 10 min. Sortie : 22 décembre 1933 (États-Unis). Aventure, Épouvante-Horreur, Fantastique
Film de Ernest B. Schoedsack
KiraYagami a mis 5/10.
Annotation :
07/01
Une suite rushée (sortie 9 mois après le premier film) et qui a une très mauvaise réputation, mais qui a l'avantage d'être assez courte. On reprend quelques personnages du premier film, dont celui du réalisateur désormais ruiné, et on va voir comment le film tente de lui offrir une rédemption. Le principal problème, c'est que ça meuble comme c'est pas permis, même pour un film de 70 minutes, la première partie est inintéressante au possible, et il faut attendre le retour à Skull Island pour que le film devienne enfin intéressant, les quelques scènes d'action sont vachement cool, et le fils de Kong est attachant (plus que son père, tuez moi si vous le voulez). Puis niveau personnages, l'actrice principale joue un personnage plus intéressant que celle du premier film, même si dans le fond elle ne sert à rien, et la tentative de rédemption du réalisateur est une bonne idée, mais j'aurais aimé le voir faire un vrai sacrifice pour l'obtenir, genre il sauve le fils de Kong ou abandonne le trésor, là il obtient tout ce qu'il veut et même plus, d'un point de vue narratif c'est feignant. Bref une suite pas honteuse, je m'attendais à largement pire.
L'Homme qui rétrécit (1957)
The Incredible Shrinking Man
1 h 21 min. Sortie : 17 mai 1957 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction
Film de Jack Arnold
KiraYagami a mis 7/10.
Annotation :
07/01
J'ai pas lu le livre sur lequel est basé le film, mais vu que Matheson a participé à l'adaptation, ça a l'air d'être réussi à ce niveau là, et en ce qui concerne le film lui-même, c'est un magnifique travail de cinéma. Des décennies après, les effets sont toujours aussi réussis, on a un gros travail pour rendre le changement de taille crédible, que ce soit sur les jeux de perspectives, les costumes, ou juste les décors. C'est pas parfait, et un peu exagéré de temps à autres si on réfléchit un peu, mais ça fonctionne très bien. Et au niveau de l'histoire, on arrive à ressentir le désespoir du protagoniste face à sa situation, je regrette juste l'épisode de la naine, qui a peut-être un bon fond mais est mal exécuté, surtout avec notre perspective actuel, le fait que ça tire un peu en longueur sur la dernière partie.
Blue Beetle (2023)
2 h 07 min. Sortie : 16 août 2023 (France). Action, Aventure, Science-fiction
Film de Angel Manuel Soto
KiraYagami a mis 6/10.
Annotation :
07/01
Je n'avais absolument aucune attente pour ce film tant le DCEU est un enchainement de déceptions, surtout qu'en plus l'univers est mort de chez mort, ce qui rend les films de cette année sans réel intérêt. En plus de ça, Blue Beetle introduit un nouveau personnage dans cet univers, ce qui rend le film encore plus inintéressant au premier abord. D'un point de vue superhéroïque, c'est tout ce qu'il y a de plus insipide, ça aurait été sympa il y a 10 ans, mais là on a à peu près tout vu, c'est très générique, pas désagréable mais un peu long. En revanche, le film a une qualité majeure que je n'avais pas vu venir, c'est la dynamique entre les membres de la famille, là pour le coup on voit quelque chose de neuf, les personnages sont attachants et charismatiques, et en parlant de charisme, Xolo Mariduena est impressionnant dans le rôle du protagoniste, il a une énergie dingue, et de l'alchimie avec tout le reste du casting sans forcer (mention spéciale à George Lopez dans le rôle de l'oncle complotiste qui est hilarant). Au final, sans casser trois pattes à un canard ça reste une belle surprise, et l'un des films les plus compétents de cet univers. Et vu les déclarations de James Gunn, je ne serais pas contre revoir tous ces personnages dans son nouvel univers.
Varan (1958)
Daikaijû Baran
1 h 27 min. Sortie : 14 octobre 1958 (Japon). Science-fiction, Épouvante-Horreur
Film de Ishirô Honda
KiraYagami a mis 4/10.
Annotation :
08/01
Un film sans intérêt, dont l'histoire de sa production est plus palpitante que le produit final, un Godzilla sans charisme en gros. Le film aurait été beaucoup plus agréable s'il avait duré 30 minutes de moins, mais là ça paraît presque interminable par moments. Heureusment, Honda commence à bien maîtriser son sujet, et même en pilotage automatique la réalisation est compétente.
L'Invaincu (1956)
Aparajito
1 h 50 min. Sortie : 11 décembre 1957 (France). Drame
Film de Satyajit Ray
KiraYagami a mis 8/10.
Annotation :
10/01
Je ne sais pas si c'est le fait d'être désormais un peu familier avec le cinéma de Ray, ou bien juste le sujet beaucoup plus universel du film, mais cette fois-ci le déclic a été total, du début à la fin. La première chose à noter est qu'ici le personnage d'Apu commence réellement à se développer, il était trop jeune pour avoir une vraie personnalité dans La complainte du sentier, mais ici on le voit vraiment grandir. On a toujours un tas d'évènements tragiques dans sa vie car le pauvre Apu a vraiment une grosse vie de merde, mais on peut en voir les effets plus ou moins direct sur son personnage. De même, ses choix ont eux aussi de réelles conséquences, et sont au centre du conflit principal du film, avec sa mère, Apu commence à s'émanciper et délaisse peu à peu sa mère au profit de ses études et de son travail, quand celle-ci aimerait passer les quelques instants qu'il lui reste auprès de son fils, mais est trop fière pour lui dire. On est vraiment sur quelque chose d'universel, la relation familiale la plus basique, et bordel ça fonctionne à la perfection. Ray sait accentuer les moments forts, mais laisse sa caméra et ses acteurs faire doucement le reste, et en parlant d'acteurs, Karuna Banerjee est formidable dans le rôle de sa mère. Au delà du conflit générationnel, on pourrait aussi parler du conflit entre tradition et modernité qui est beaucoup plus présent que dans le premier film, celui-ci restant confiné dans un village loin de tout alors que L'Invaincu alterne constamment entre la campagne et la grande ville, et comment paradoxalement on peut se sentir plus facilement prisonnier dans la grandeur de la ville. Bref un film parfaitement maîtrisé et auquel je vais penser pendant encore longtemps, et qui sait, peut-être que la fin de la trilogie me fera l'apprécier encore plus.
Godzilla, King of the Monsters! (1956)
1 h 20 min. Sortie : 1 février 1957 (France). Action, Épouvante-Horreur, Science-fiction
Film de Terry O. Morse et Ishirô Honda
KiraYagami a mis 5/10.
Annotation :
12/01
Version américaine du tout premier film, j'étais curieux de voir quels étaient les changements, et en fait c'est très simple, la moitié du film on suit un personnage sans fond qui observe les évènements ou s'incruste façon Forrest Gump sans aucune subtilité, et qui commente le tout pour que les américains puissent se sentir investis dans le récit. Le seul truc mémorable c'est que le personnage s'appelle Steve Martin. Le film n'est pas une catastrophe car on a quand même l'autre moitié qui est constituée de résumés de l'original, donc ça reste très plaisant malgré tout.
Bataille dans l'espace (1959)
Uchû daisensô
1 h 30 min. Sortie : 1959 (France). Science-fiction
Film de Ishirô Honda
KiraYagami a mis 5/10.
Annotation :
13/01
A la base censé être une suite de The Mysterians, au final pas vraiment, on est sur de la SF old school tout ce qu'il y a de plus bateau, pas désagréable, mais sans rien de mémorable, surtout quand Forbidden Planet est passé par là 3 ans plus tôt. Beaucoup trop long pour ce que c'est.
Le Monde d'Apu (1959)
Apur Sansar
1 h 46 min. Sortie : 9 décembre 2015 (France). Drame, Romance
Film de Satyajit Ray
KiraYagami a mis 9/10.
Annotation :
13/01
En découvrant La complainte du sentier au cinéma, j'étais encore réservé quant à l'idée de continuer avec le cinéma de Satyajit Ray, 10 jours plus tard, je termine la trilogie d'Apu et heureusement que j'ai persévéré quand je vois le résultat final.
Je vais forcément aborder la trilogie dans son intégralité en parlant de ce troisième film, car les trois films se complètent à la perfection. Ici on y suit Apu dans sa vie de jeune adulte sans le sou, avec un amour improbable et le deuil de trop. C'est un peu le thème récurrent de cette trilogie, tous ses proches meurent, il est pauvre comme c'est pas permis, bref il a une bonne grosse vie de merde. Mais c'est cette persévérance qui le rend attachant, et c'est ce qui nous empêche de le détester quand il fait un horrible choix, car on a traversé les mêmes épreuves que lui à travers cette trilogie, et on comprend qu'à un moment même pour quelqu'un avec une aussi bonne nature, la rancœur prend le dessus.
C'est un film qui prend moins son temps que ses prédécesseurs, non pas qu'il aille toujours droit au but, mais Apu étant désormais adulte, le temps de la contemplation et des rêves n'est plus à l'ordre du jour, et c'est parfaitement illustré par la place que prennent les trains dans ces films. Dans le premier film, voir un train est un évènement, un moment de partage entre Apu et sa soeur. Dans le second, le train prend un peu plus d'importance et devient l'élément qui l'éloigne aussi bien physiquement que métaphoriquement de sa mère. Et dans celui-ci, le train n'a plus aucune magie, Apu vit même juste à côté d'une gare avec du bruit constant en arrière plan. A ce niveau là on peut faire la même remarque sur l'opposition entre la ville et la campagne.
On est sur une trilogie d'une profondeur sans nom, et j'ai l'impression d'avoir à peine frôlé tout ce qu'elle a à raconter. Satyajit Ray progresse encore plus dans son art ici, sa maîtrise de la caméra est totale, on sent qu'il a appris des films qu'il a fait entre la sortie du 2 et du 3. Je comprends maintenant pourquoi cette trilogie est aussi importante dans le monde du cinéma, elle est universelle, elle peut parler à tout le monde, et on peut tous s'y retrouver à un niveau ou un autre, c'est vraiment un bijou de cinéma qui va me rester longtemps en tête.
Mothra (1961)
Mosura
1 h 40 min. Sortie : 30 juillet 1961 (Japon). Fantastique, Science-fiction
Film de Ishirô Honda
KiraYagami a mis 7/10.
Annotation :
14/01
Un film très divertissant et varié dans l'ensemble, mais un chouia trop long, ce genre de film ne devrait pas durer plus de 80 minutes. Cela dit, le lore développé autour de Mothra est intéressant, et les personnages suffisamment attachant pour qu'on ne regrette pas l'absence de Mothra. Et en parlant de Mothra, on ne la voit malheureusement pas assez dans sa forme finale, mais quelle beauté. Derrière le Godzilla de 1954, c'est pour l'instant mon film préféré de la saga.
King Kong contre Godzilla (1962)
Kingu Kongu tai Gojira
1 h 39 min. Sortie : 11 août 1962 (États-Unis). Action, Aventure, Comédie
Film de Ishirô Honda
KiraYagami a mis 5/10.
Annotation :
18/01
Enfin le retour de Godzilla dans la saga, malheureusement il est peut-être le plus gros point faible du film à mes yeux. Assez bizarrement, si les humains ne sont pas désagréables dans le film, c'est au niveau de l'affrontement entre les deux monstres que ça devient vraiment mauvais. Je demande pas un truc réaliste, je sais très bien que pour l'époque c'est impossible, je demande juste quelque chose de prenant ou divertissant, ce qu'il n'est pas le cas. On a juste le droit à deux acteurs pas à l'aise du tout dans leurs costumes qui se jettent des pierres et se filent 2/3 baffes, c'est ultra mou alors qu'il y aurait plein de trucs à faire même avec les moyens de l'époque.
Les Chambres rouges (2023)
1 h 58 min. Sortie : 17 janvier 2024 (France). Thriller
Film de Pascal Plante
KiraYagami a mis 8/10.
Annotation :
20/01
Je pense que je vais pas mal paraphraser Cerell, donc je vous renvoie vers son avis pour plus de détails, je partage à peu près tout ce qu'il ddit. La principale qualité du film, c'est son ambiance, à la fois envoutante et glauque. Et c'est du glauque qui est obtenu sans absolument rien montrer, ici c'est simplement le sujet du film qui le rend glauque, on n'a besoin de rien d'autre, les deux lieux principaux de l'intrigue, la salle d'audience et l'appartement de Kelly-Anne (l'une suréclairée, l'autre quasi constamment dans le noir) sont des lieux sans artifice supplémentaire pour accentuer tout ça. Paradoxalement à son sujet, c'est un film étrangement envoutant, grâce à ses longs plans séquence, ses scènes nocturne, son rythme très posé, je me suis très facilement laissé porté par le récit. Mais l'autre grande force du film, c'est la performance de son actrice principale, que j'ai trouvé parfaite de A à Z, c'est typiquement le genre de personnage que j'adore suivre au cinéma. Mention spéciale à la composition de Dominique Plante, toujours très juste. Et encore une fois comme Cerell, je regrette une fin non pas expédiée, mais qui aurait pu sans problème prendre un peu plus de temps (ou s'arrêter à un certain plan, ceux qui ont vu le film savent de quel plan je parle).
Les Feuilles mortes (2023)
Kuolleet lehdet
1 h 21 min. Sortie : 20 septembre 2023 (France). Comédie, Drame, Romance
Film de Aki Kaurismäki
KiraYagami a mis 7/10.
Annotation :
20/01
Découverte du cinéma de Kaurismäki, c'est beaucoup plus facile à digérer que ce que je pensais avant de lancer le film (je m'attendais à un drame social ultra pompeux, allez savoir pourquoi...). J'aime le côté très finlandais dans les interactions entre les personnages, ils n'ont pas besoin de parler pour ne rien dire, on devrait prendre exemple sur eux en tant que société, mais je m'éloigne du sujet. C'est un film à la fois drôle et tendre, qui ne se moque jamais de ses personnages, mais plutôt du système, sans nous le balancer en pleine tronche. Et puis j'aime énormément cette esthétique épurée (le côté finlandais encore ?) qui ajoute à l'ambiance du film. Sans compter qu'on a aussi une scène musicale envoutante dans ce film, donc ça a automatiquement mon sceau d'approbation. Une très belle découverte, c'est court en plus, mais qui ne me donne pas spécialement envie de sauter sur le reste de sa filmo.
JFK (1991)
3 h 09 min. Sortie : 29 janvier 1992 (France). Drame, Historique, Thriller
Film de Oliver Stone
KiraYagami a mis 7/10.
Annotation :
21/01
Pour un film de plus de 3h, il passe très vite, c'est très bien rythmé, et ce malgré le côté un peu répétitif de l'intrigue. Le film étale parfaitement tous ses éléments pour leur donner un sens plus tard. Maintenant, je trouve que l'ensemble manque un peu d'intérêt, si tout ce qui concerne l'enquête est fascinant, le reste ne l'est pas trop, j'en ai absolument rien à foutre de la famille de Kevin Costner, et en parlant de lui, je le trouve vraiment pas terrible en tant qu'acteur. Au final un film pas super mémorable en dépit de son sujet, mais qui a le mérite d'être très bien rythmé, au point où sa durée impressionnante ne se ressent pas du tout.
Nos cérémonies (2022)
1 h 44 min. Sortie : 3 mai 2023. Drame, Fantastique
Film de Simon Rieth
KiraYagami a mis 6/10.
Annotation :
21/01
Un film frustrant car il a un concept intéressant mais mal exploité. La relation entre les deux frères est très touchante, et quand le film se concentre dessus, il est très plaisant, sauf qu'il n'y a pas que ça, on a aussi une romance ultra convenue, qui va provoquer des évènements déjà vus un million de fois dans d'autres films, sans rien apporter de plus. On a parfois un peu de poésie visuelle, mais c'est vite oublié quand un personnage autre que l'un des frères se pointe. Aussitôt vu, aussitôt oublié.
Pauvres Créatures (2023)
Poor Things
2 h 21 min. Sortie : 17 janvier 2024 (France). Comédie, Drame, Fantastique
Film de Yórgos Lánthimos
KiraYagami a mis 8/10.
Annotation :
22/01 (vu au cinéma)
Pour moi c'est la confirmation du virage qu'avait complété Lanthimos avec La Favorite, avec en plus un retour en force de la bizarrerie de ses débuts, sauf que j'ai l'impression que c'est beaucoup plus maîtrisé. Je trouvais ses premiers films un peu trop cliniques, mais maintenant je trouve que le style et le propos se rejoignent dans une parfaite harmonie. Il réussi à peu près tout ce qu'il entreprend dans ce film, visuellement c'est l'un des plus beaux films de l'année, il y a une attention au détail inégalée dans chaque plan que ce soit dans les décors ou les costumes, c'est somptueux.
Bizarrement, c'est un film qui me rappelle beaucoup Barbie (j'ai déjà dis ça de Bottoms, je vous jure que j'essaie pas de comparer chaque nouveau film à Barbie...), en plus adulte peut-être. C'est évident dans le côté esthétique du film, mais ça l'est encore plus dans son histoire, on est sur un apprentissage de la vie par une personne encore totalement naïve, sauf qu'ici ça passe principalement par le sexe. Et de ce point de vue là, le film aurait pu être totalement casse gueule, car mentalement Bella est une enfant, et sur le papier, ça peut paraître sacrément glauque. Sauf que Bella est toujours en charge de sa sexualité dans ce film, elle n'est jamais traitée comme une victime, ni sexualisée par la caméra (ce qui en dit long sur la relation de confiance qu'il doit y avoir entre Emma Stone et Yorgos Lanthimos, car elle passe une grande partie du film à poil), et c'est pour moi la clé principale de la réussite du film. Je pourrais passer des heures à décortiquer le film tellement il a de choses à dire, mais c'est pour moi sa principale qualité, son personnage central et le point de vue adopté par la réalisation.
Pour le reste, on notera une excellente Emma Stone, qui donne tout ce qu'elle a dans ce rôle, un Willem Dafoe très touchant dans un rôle que seul lui pouvait jouer de la sorte, et un Mark Ruffalo qu'on a jamais vu jouer ce type de rôle et qui s'en sort à merveille. Et ce n'est peut-être pas la première chose à laquelle on pense quand on pense à une comédie, mais le film est vraiment hilarant (la scène avec Damien Bonnard j'en chialais presque). Bref une réussite totale, je regrette juste 2/3 longueurs au travers du récit, et un dernier acte pas forcément nécessaire, mais qui ne gâche pas l'ensemble. Lanthimos est désormais une référence à mes yeux, et j'ai hâte de voir ses prochains projets (déjà 2 films tournés avec Emma Stone), et sur
Dream Scenario (2023)
1 h 41 min. Sortie : 27 décembre 2023 (France). Comédie, Fantastique
Film de Kristoffer Borgli
KiraYagami a mis 5/10.
Annotation :
22/01
Un film ultra frustrant car il a une excellente performance de Nicolas Cage, un concept à la fois original et intriguant, et surtout, il démarre superbement bien. La première partie du film est une belle réussite, que ce soit dans la caractérisation des personnages, l'humour, ou juste la situation dans laquelle se retrouve ce personnage, c'est très bien exécuté. Malheureusement ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un film se ramasser autant suite à un si bon démarrage. Le film se perd totalement dans son concept et va faire à chaque fois les pires choix possibles pour traiter son sujet, au point où c'est presque fascinant. Il y a un commentaire sur la célébrité dans la première partie qui est bien traité, et qui se transforme peu à peu en commentaire sur la cancel culture avec toute la subtilité d'un boomer sur Cnews. Et sans expliquer le phénomène, ce qui est une bonne idée, le film va tomber dans de la SF toute droite d'une parodie SNL de Black Mirror, qui n'a rien à voir avec le reste, c'est troublant mais pas pour les bonnes raisons.
The Lobster (2015)
1 h 58 min. Sortie : 28 octobre 2015 (France). Drame, Romance, Science-fiction
Film de Yórgos Lánthimos
KiraYagami a mis 8/10.
Annotation :
24/01 (revisionnage ; +3)
Le Lanthimos redemption tour est en marche, c'est vraiment un film brillant. Peut-être que mieux connaître le réal me permet de mieux apprécier ce film maintenant, notamment pour sa comédie, déjà parce que j'ai capté que ça en était une cette fois, ce qui fait une grosse différence, notamment dans le jugement des performances des acteurs. Bref, non seulement c'est un film qui n'a pas arrêter de me faire rire tout du long, mais en plus il a un vrai propos derrière tout ça. Le seul défaut, c'est que Lanthimos en fait parfois trop, et essaie de choquer assez gratuitement, genre le gros plan sur le chien mort. Dans ce cas là en plus, le plan de la jambe ensanglantée juste avant créait déjà cet impact émotionnel, en essayant d'accentuer de façon aussi lourde ça me sort totalement du film l'espace de quelques instants.
Le Choc des planètes (1962)
Yôsei Gorasu
1 h 29 min. Sortie : 21 mars 1962 (Japon). Science-fiction
Film de Ishirô Honda
KiraYagami a mis 4/10.
Annotation :
26/01
J'ai mis plusieurs jours à le voir, c'est le vide complet, il ne se passe rien, et même le morse géant teasé sur l'affiche n'apparaît pas dans le film, j'ai l'impression de m'être fait catfish (apparemment il était uniquement dans la version japonaise et la seule version que j'ai trouvé c'est la version internationale). Le pitch de base était sympathique pourtant, avec un petit côté Armageddon avant l'heure, mais c'est ultra mou et ne mène nulle part.
Godzilla Minus One (2023)
2 h 05 min. Sortie : 7 décembre 2023 (France). Action, Science-fiction, Aventure
Film de Takashi Yamazaki
KiraYagami a mis 8/10.
Annotation :
27/01 (vu au cinéma)
Même si je suis en plein cycle Godzilla & Friends, je n'allais pas attendre d'avoir tout rattrapé pour aller voir ce nouveau film en salle, surtout vu la hype qui l'entoure. Et franchement, la hype est totalement justifiée, je pense que c'est le meilleur film de la saga jusqu'à présent, et c'est en incluant l'original dans la conversation.
Minus One est le premier film à rendre Godzilla terrifiant, la première scène du film est monumentale d'un point de vue horrifique et donne direct le ton du film, ce n'est pas un protecteur ancestral avec un mauvais caractère, un dinosaure qui aime le poisson, ou encore un roi dans un ensemble de kaijus, c'est un pur prédateur impossible à stopper. C'est quelque chose que l'original d'Ishirō Honda essayait en partie de faire, mais avec la technologie de l'époque, c'était compliqué, ici c'est rendu possible par l'évolution technologique, et les incroyables effets spéciaux, qui avec à peine 15M de budget explosent une grande partie des blockbusters américains (même si faut aussi parler des conditions de travail pour obtenir tellement avec si peu...).
C'est aussi un des seuls films de la saga où les personnages humains sont intéressants, et j'irai même jusqu'à dire que c'est la première fois où je suis autant investi émotionnellement par ces personnages. C'est simple, ce film Godzilla réussi l'impossible et nous donne envie de suivre les humains et nous fait craindre chaque apparition du kaiju. De ce point de vue là, c'est une très belle histoire de famille recomposée, qui prend aux tripes et m'a même mis la larme à l'oeil à plusieurs moments.
Bref, une très belle surprise, totalement maîtrisée de bout en bout, malgré 2/3 moments téléphonés dans le 3ème acte, ça n'enlève rien au reste. Et puis ce chaos, cette destruction, et la façon qu'il a d'inclure le thème de Godzilla, c'était incroyable.