Cover Journal du roi lapin - Films 2018
Liste de

198 films

créée il y a presque 7 ans · modifiée il y a 12 mois
L'Âge d'or
7.1
1.

L'Âge d'or (1930)

1 h. Sortie : 28 octobre 1930 (France). Comédie dramatique

Film de Luis Buñuel

KingRabbit a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

31/12
Les provocations surréalistes c'est ce qui peut vieillir le plus mal en règle général, mais là on a quand même une jolie exception d'intemporalité. J'ai ressenti une montée en puissance du wtf totalement grisante, où tu sens le foutage de gueule dantesque, que je parviens à comprendre l'effet boeuf du film à sa sortie, et sa censure subséquente.
Cf ma critique pour en savoir plus,
mais aussi le premier épisode de série documentaire consacré à l'année 1930, sur le cinéma français et visionnable à l'adresse suivante :
https://www.youtube.com//embed/yqxmR2-HO00

Les Indestructibles 2
7.2
2.

Les Indestructibles 2 (2018)

Incredibles 2

1 h 58 min. Sortie : 4 juillet 2018 (France). Animation, Action, Aventure

Long-métrage d'animation de Brad Bird

KingRabbit a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

31/12
Très rafraichissant, et même assez beau (alors que le design pixar et les têtes de patate en 3d toutes lisses c'est normalement pas came). Mais les décors, les couleurs, l'ambiance c'est splendide.
Puis j'aime bien le méchant et ses motivations qui sortent du lot pour un film du genre, avec un joli background (en gros trauma d'enfance qui provoque une haine des superhéros, jusqu'à vouloir provoquer leur extinction de façon très retors, pour pousser les gens à se bouger le cul sans attendre que des héros viennent régler tous les problèmes sans rien faire, et accessoirement une excellente Catherine Keener dans le rôle).

Hérédité
7
3.

Hérédité (2018)

Hereditary

2 h 07 min. Sortie : 13 juin 2018 (France). Drame, Épouvante-Horreur

Film de Ari Aster

KingRabbit a mis 3/10.

Annotation :

30/12
J'ai trouvé ça de bout en bout ridicule, et nanar comme pas permis. La multiplication des gros plans sur les personnages prostrés (en particulier le gamin invraisemblablement mauvais), avec la bouche qui pend et le regard vitreux sous le choc, ça rend le bousin tellement kitsch.
Et accessoirement, un peu problématique pour un film d'horreur de ne pas avoir ressenti le moindre frisson de quoique ce soit.
Rien qui ne soit pas déjà vu en beaucoup mieux ailleurs perso. Je pige pas du tout l'engouement là.
Le récit n'a strictement aucun sens : Comment le gamin peut reprendre sa vie familiale tranquille après avoir commis un homicide quasi volontaire, sous l'emprise de la drogue, et pas être en taule, ou au tribunal ?
Du point de vue narratif, ça ne tient pas, alors qu'on ne vire pas explicitement dans le fantastique/surréalisme total pour tenter de le justifier, et que le film garde malgré tout un ancrage dans le réel (il va à l'école, il va en soirée avec ses amis, la mère va à des sessions pour exprimer son mal-être en groupe... Bref tout le monde mène une petite vie dans un cadre très 1er degré et classique).
"Les Autres", c'est d'un tout autre niveau (dans un thème très proche, puisqu'on est aussi sur le récit classique du quasi huis-clos dans une maison gigantesque infestée de revenants). Le film d'Amenabar, c'est l'exemple du film lent, qui arrive à être rythmé, et palpitant grâce à sa cohérence globale et au lien qui unit toutes les scènes du film entre elles, dans un scénar simple et imparable (et pas le bordel fourre-tout et mal raconté qu'on a dans hérédité).

Jabberwocky
6.3
4.

Jabberwocky (1977)

1 h 45 min. Sortie : 8 juin 1977 (France). Aventure, Comédie, Fantasy

Film de Terry Gilliam

KingRabbit a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

29/12
Excepté deux-trois longueurs, c'est quand même vachement bien, et incroyablement ambitieux.
L'univers que Gilliam pose est tellement riche, dingue, et stimulant. On est déjà en plein dans Brazil (le combat contre le jabberwock notamment, évoque déjà les scènes de rêves démentes de Brazil) et dans Munchausen,
Puis la cohérence de l'ensemble facilite grandement l'immersion, le décor s'étend naturellement sous les yeux du spectateur, de la ville fortifiée et son château, jusqu'aux contrées environnantes inhospitalières.

Le Tombeur de ces dames
6.5
5.

Le Tombeur de ces dames (1961)

The Ladies Man

1 h 35 min. Sortie : 4 avril 1962 (France). Comédie

Film de Jerry Lewis

KingRabbit a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

28/12
Jerry Lewis a un génie indéniable. C'est un vrai film de metteur en scène qu'on a là. Rien que le décor de dingo, et cette maison de poupée grandeur nature, avec la caméra qui se balade dans des plans séquences de fou furieux, et ses centaines de figurants/personnages qui débordent de tous les coins du cadre.
C'est bluffant.
Et puis Jerry perfectionne complètement son art de la grimace (mais je comprends que cela puisse irriter). Mais c'est bourré d'idées dans l'interprétation, quand le cartoon rejoint la vie réelle. Exemple simple : quand il se prend un choc violent, y a un moment de suspension grisant où jerry est complètement prostré et se décompose au ralenti avant d'imploser. C'est tout un art unique du jeu de comédien qu'il réinvente.
Et marque des grands films, on y trouve des scènes touchantes et très humaines, où les personnages dévoilent des failles et des faiblesses qu'on ne soupçonnait pas jusqu'alors. On est dans la pure veine de la comédie slow-burn à la Blake Edwards de la grande période ("The Party" notamment).

L'Espion qui m'aimait
6.4
6.

L'Espion qui m'aimait (1977)

The Spy Who Loved Me

2 h 05 min. Sortie : 12 octobre 1977 (France). Aventure, Action

Film de Lewis Gilbert

KingRabbit a mis 3/10.

Annotation :

26/12
C'est particulièrement rude de se farcir les vieux bonds (et en particulier ceux de Moore qui battent des records de nullité).
On n'est pas tout à fait dans le délire Moonraker, mais dans une espèce d'entre-deux mou du genou (même si on retrouve quelques scènes parodiques grotesques, notamment lorsque Moore se la joue Lawrence d'Arabie et qu'on ressort du placard la musique de Maurice Jarre, c'est presque du niveau de la parodie Clint Eastwood de Moonraker).
C'est interminable, le méchant est insipide, et Barbara Bach est jolie mais joue comme un pied.
C'est rude parce que j'avais pourtant eu un souvenir correct de celui-là.
A noter une scène en Egypte qui sera reprise en quasi copié/collé dans "Mort sur le Nil", et dans le même décor.

Permanent Midnight
5.5
7.

Permanent Midnight (1999)

1 h 28 min. Sortie : 1999 (France). Comédie dramatique

Film de David Veloz

KingRabbit a mis 5/10.

Annotation :

26/12
Pas bien compris le projet en fait.
C'est du osef total cette histoire ?!!
Un mec, scénariste, accro et la drogue, et qui se tape deux trois gonzesses (bon niveau nana, c'est quand même du très lourd, genre Connie Nielsen et Liz Hurley dans les 90's, on est niveau ligue des champions).
Ben Stiller est irréprochable, mais c'est perturbant de ne pas le voir se lâcher complètement en mode Farrelly. Là on est dans un no man's land, pas franchement une comédie, le film est pas drôle, pas un drame non plus, juste la chronique d'une vie qui ne rime pas à grand chose.

Le Convoi de la peur
8
8.

Le Convoi de la peur (1977)

Sorcerer

2 h 01 min. Sortie : 15 novembre 1978 (France). Action, Aventure, Drame

Film de William Friedkin

KingRabbit a mis 7/10.

Annotation :

24/12
+1, parce que ça a quand même de la gueule, sans être complètement transcendant pour autant (le scénar qui tourne autour de ces parias exilés en Amérique du Sud ne casse pas trois pattes à un canard non plus). Mais c'est quand même bien foutu, poisseux et prenant.

A Touch of Sin
7.1
9.

A Touch of Sin (2013)

Tian Zhu Ding

2 h 13 min. Sortie : 11 décembre 2013 (France). Drame, Sketches

Film de Jiǎ Zhāng-Kē

KingRabbit a mis 6/10.

Annotation :

22/12
Comme tout bon film à "sketchs" qui se respecte, c'est assez inégal, et frustrant car à peine on commence à s'immerger dans le film, qu'on est déjà propulsé dans une autre histoire avec de nouveaux personnages. De fait, tout reste trop superficiel, en surface, et léger. Si en plus on ajoute à ça quelques longueurs et des moments très dispensables (voire quelques séquences difficilement compréhensibles par moment, l'interculturel doit jouer, ainsi que mon manque de concentration sur le moment).

Mais y a du style, une mise en scène extrêmement classieuse, avec de beaux travelings et un jeu sur la profondeur du champ, sur les enjeux à l'avant et à l'arrière plan. Y a une manière de filmer très harmonieuse et élégante (très beau jeu sur la mise au point également). Bon par contre, les FX sont super laids et ultra visibles (j'ai le souvenir d'un serpent digne de la ps2 qui traverse une route, ça casse un peu le délire).

On retrouve également ce qui caractérise le cinéma asiatique des dernières années, les effusions de violence soudaines qui arrachent tout sur le passage, et qui sont généralement assez grisantes, même si ça se répète un chouïa, et si ça finit par être plutôt prévisible et redondant, ça fait quand même toujours son petit effet (le mélange des genres est très improbable puisqu'on peut passer d'une chronique quasi documentaire et ultra réaliste au film de genre à la kill bill en un rien de temps).

Pas mal mais assez oubliable, avec un témoignage sur la corruption et la pourriture du monde contemporain un peu trop simpliste et pas foncièrement trépidant ou marquant.

Légitime violence
6.8
10.

Légitime violence (1977)

Rolling Thunder

1 h 35 min. Sortie : 5 avril 1978 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de John Flynn

KingRabbit a mis 5/10.

Annotation :

19/12
Le 5 est sévère, parce que le film est vraiment intéressant et vraisemblablement précurseur des séries B badass avec un héros sans peur et sans pitié.
Juste après l'avoir fini, j'étais persuadé que ça avait dû avoir une influence énorme sur Tarantino, et après quelques recherches, je me suis pas trompé, puisque ça fait partie de ses films préférés et qu'il s'épanche dessus dans de longues et passionnantes interview.

Y a deux films en un.
Le premier film est excellent, en gros la première demi-heure (ce qui fait court). C'est Homeland en réussi :
retour d'un ancien prisonnier de guerre au bercail, ambiance bizarroïde et pesante, non-dit, traumas intériorisés. Bref le retour est très difficile, et c'est du niveau de Voyage au bout de l'enfer, ou plus simplement "le Retour".
Le film aurait ptêtre dû continuer dans cette veine. Avec la photo clair-obscur, les plans longs sur le personnage mutique, la petite blonde en arrière-plan fasciné par le héros de guerre, la femme qui a refait sa vie, la garde du gosse. Tout ça pouvait être très bien en soi.

Ben non, ils cassent soudainement le film, pour le transformer en revenge movie sorti de nulle part qui balaye complètement tous les enjeux initiaux. Ca n'a plus aucun sens, même si en soi ça peut être fun (l'idée du crochet qui fait rentrer le film dans la sphère du genre fantastique).
C'est plus laborieux et brouillon, et la poursuite des vilains au Mexique avec Tommy Lee Jones en sidekick est pas bien palpitante (malgré une séquence finale plutôt sympatoche).
Mais bon c'est un film bien burné, qui sort du lot et je comprends qu'il ait marqué les esprits.
A noter l'excellente prestation de Linda Haynes (sorte de Malin Akerman des 70's), toute mimi, mi-allumeuse, mi-badass.

État second
6.7
11.

État second (1993)

Fearless

2 h 02 min. Sortie : 20 avril 1994 (France). Drame

Film de Peter Weir

KingRabbit a mis 6/10.

Annotation :

17/12
Film de metteur en scène. Le scénario je pense qu'il faut oublier, je l'ai trouvé sans grand intérêt. Ca veut jouer sur le mystère, la fibre quasi-fantastique, le délire mystico religieux (un peu à la façon de l'échelle de Jacob,on est dans une imagerie new age très 90's), et c'est un peu ringard et lourdingue. Trop premier degré, trop sérieux, sans réussir à être véritablement intrigant ou angoissant.

En gros on pourrait très bien résumer ce film à "2h de Jeff Bridges qui fait un caca mou parce qu'il a survécu à un crash d'avion".
Mais bon, la mise en scène de Weir fracasse du popotin, les différentes déclinaisons de la scène du crash sont impressionnantes, et la virée nocturne avec une Rosie Perez complètement paumée, où sont convoqués les souvenirs des êtres chers disparus, est plutôt touchante.

L'Épreuve de force
6.5
12.

L'Épreuve de force (1977)

The Gauntlet

1 h 49 min. Sortie : 5 avril 1978 (France). Action, Policier, Thriller

Film de Clint Eastwood

KingRabbit a mis 3/10.

Annotation :

15/12
Au début je laissais le bénéfice de doute au film qui me semblait pouvoir allier simplicité et efficacité : une histoire simple d'escorte d'un témoin gênant, une poursuite tendue avec de nombreux obstacles sur le chemin, un clint badass qui fracasse des pères de famille. Et le cadre du film qui doit se passer dans les environs de Monument Valley donne un vrai côté western moderne au film.

Mais très rapidement j'ai déchanté, on vire au nanar le plus total avec des scènes dignes de "ça va cogner", une séquence ridicule avec des hells angels, des péripéties farfelues avec les flics et la mafia, une mise en scène pauvre et répétitive, un scénario complètement foireux (téléportations de personnages au bon endroit au bon moment pour permettre au scénario de progresser, incohérences invraisemblables, par exemple pourquoi les milliards de flics ne tirent pas dans les pneus du bus pour l'arrêter ? Multiplication des scènes qui n'ont aucun sens).

Et finalement si le film n'a pas été une horreur à regarder, ça reste extrêmement faible et globalement con. La carrière de Clint fout un peu les jetons mine de rien.

Bird
7.2
13.

Bird (1988)

2 h 40 min. Sortie : 1 juin 1988. Biopic, Drame, Musique

Film de Clint Eastwood

KingRabbit a mis 5/10.

Annotation :

15/12
On est en plein dans le style à la Eastwood : plat, mou et chiant. Les personnages sont inintéressants (sur 2h40 faut réussir à le faire), n'existent jamais, pas vraiment d'enjeux... Juste une succession de scènes jamais liées les unes aux autres (certaines mieux que d'autres, comme par exemple, la tournée d'un groupe mixte dans le sud des Etats-Unis), la problématique sur la drogue est mal branlée de bout en bout, les disputes conjugales vues et revues... Forrest surjoue comme souvent... Gros sentiment de gâchis vue le style flamboyant de la période.
Le seul truc à sauver c'est la photo clair obscur, et le montage parfois pas trop mal.

Un juge en danger
7.1
14.

Un juge en danger (1977)

Io ho paura

2 h. Sortie : 17 mai 1978 (France). Policier

Film de Damiano Damiani

KingRabbit a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

10/12
Très intéressant ce thriller politique italien.
Pourtant ça commence atrocement mal, on se croirait dans un téléfilm lambda (à partir du moment où Erland Josephson débarque plus exactement), c'est inintéressant au possible, extrêmement mollasson.
Et puis dans la seconde moitié du film, il se passe un truc (surtout l'arrivée de Mario Adorf, en fait, mais pas seulement, il provoque l'effet d'un raz de marée sur le film grâce à son charisme malsain et vicelard), de la chronique pépère sur la corruption, on dérive au thriller tendu et nerveux, avec des twists royaux venus de nulle part.
On comprend et on perçoit enfin la paranoïa du héros dans des séquences quasi surréalistes (sentiment de déjà vu, scènes revécues comme dans un mauvais rêve, et qui remettent en question toute la première partie du film qui avait été originellement un calvaire à suivre), avec un superbe final tout en radicalité sur un homme isolé aux prises avec le monde, en mode Paul Schrader,.
Gian Maria Volonté fait une belle prestation avec un beau personnage à la clé : une sorte de type blasé qui veut pas se mouiller, et rester peinard pour mener une existence tranquille, et qui va se retrouver malgré lui mêlé jusqu'au cou dans des histoires qui ne le concernent pas et dont il sera très compliqué de se dépêtrer.

La Colline a des yeux
5.8
15.

La Colline a des yeux (1977)

The Hills Have Eyes

1 h 29 min. Sortie : 20 juin 1979 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Wes Craven

KingRabbit a mis 2/10.

Annotation :

06/12
Enorme navet pas foncièrement antipathique néanmoins. Bon c'est longuet, pas effrayant pour un sous, et avec des acteurs au charisme d'huître. Et des incohérences gigantesques (la maison du vieux qui se fait soudainement attaquée par les vilains, alors qu'ils se connaissent depuis le départ).

Southland Tales
5.8
16.

Southland Tales (2006)

2 h 25 min. Sortie : 24 mars 2009 (France). Comédie, Drame, Science-fiction

Film de Richard Kelly

KingRabbit a mis 4/10.

Annotation :

05/12
Charabia new age décomplexé et en roue libre. Pas inintéressant en soi, mais assommant et plombant sur la durée, beaucoup de branlette, de dialogues abscons et prétentieux dans un décalage complet avec la forme ringardo-bling-bling du film (direction artistique ambitieuse mais complètement aux fraises, et le plus souvent fauchée, avec quelques FX ignobles). La débilité et la vulgarité côtoient constamment la grandiloquence et l'emphase. Perso ça ne me rebute pas tant que ça, mais sur 2h25 quand on est largué de A à Z dans ce qui ressemble à une grosse fumisterie, le foutage de gueule a plus de mal à passer.

Opening Night
7.8
17.

Opening Night (1977)

2 h 24 min. Sortie : 13 mai 1992 (France). Drame

Film de John Cassavetes

KingRabbit a mis 1/10.

Annotation :

04/12
Une horreur à la sauce Cassavetes. 2h20 de boboïsme lourdingue, sur des relous névrosés qui jouent le spectacle le plus inepte du monde. Des séquences hallucinatoires effroyables de ridicule. Un jeu basique sur la confusion entre le réel et la fiction. Des problématiques lénifiantes sur l'âge et le temps qui passe. La fin est néanmoins un peu plus rigolote et m'a sorti de ma torpeur lorsque Gena Rowlands doit parvenir à jouer la pièce en étant complètement saoule, ça devient presque burlesque.

Night on Earth
7.5
18.

Night on Earth (1991)

2 h 03 min. Sortie : 18 décembre 1991 (France). Comédie, Drame, Sketches

Film de Jim Jarmusch

KingRabbit a mis 7/10.

Annotation :

30/11
Jarmusch est dans sa grosse période, en terme de style il domine complètement le game, chaque plan, chaque scène pue la classe, dans une ambiance lunaire aux limites de l'autisme. Il arrive même à rendre Gena Rowlands supportable. Après il y a un sketch morceau de bravoure qui écrase tous les autres : celui à New York, avec Giancarlo Esposito (complètement déchainé), Armin Mueller-Stahl (extraordinaire en taxi germanique paumé), et Rosie Perez (totalement hystérique).
Le film finit un peu plus laborieusement (même si le sketch entre Begnini et Bonacelli est particulièrement savoureux).

L'Ange et la femme
6.3
19.

L'Ange et la femme (1978)

1 h 28 min. Sortie : 29 mars 1978 (France).

Film de Gilles Carle

KingRabbit a mis 1/10.

Annotation :

29/11
Un film ni fait ni à faire, je l'ai vu y a à peine un mois et j'ai déjà tout oublié. Incompréhensible de surcroît, profondément vide et emmerdant.

La Ballade de Buster Scruggs
6.7
20.

La Ballade de Buster Scruggs (2018)

The Ballad of Buster Scruggs

2 h 13 min. Sortie : 16 novembre 2018 (France). Western, Comédie, Sketches

Film de Joel Coen et Ethan Coen

KingRabbit a mis 7/10.

Annotation :

27/11
C'est très bon, là encore syndrome film à sketchs, certaines séquences sont un peu en dessous (je pense en particulier à la partie avec Liam Neeson qui manque cruellement de rythme, même si les frères Coen arrivent à créer une ambiance malsaine délectable).
C'est à la fois touchant, profondément humain, et terriblement cruel, avec un sort qui s'abat tragiquement sur les personnages dans des situations totalement absurdes (le sketch du convoi de chariots est franchement superbe, de la déclaration de demande en mariage à l'attaque des indiens, et la conclusion désespérante). Très belle séquence avec Tom Waits, toute en simplicité, et ultra efficace en terme d'immersion.
Et le dernier sketch est un magistral jeu de ping pong verbal déchaîné (très tarantinien, avec une grosse touche "Hateful Eight").
Vraiment très bien, et assez marquant mine de rien.

L'Heure suprême
8.1
21.

L'Heure suprême (1927)

Seventh Heaven

1 h 59 min. Sortie : 6 mai 1927 (États-Unis). Muet, Drame, Romance

Film de Frank Borzage

KingRabbit a mis 5/10.

Annotation :

27/11
Insipidité land. C'est une romance super fade, niaise, avec des bondieuseries qui dégoulinent de partout.
Alors oui y a quelques superbes plans (le plan séquence qui dévoile tout l'immeuble en montant les escaliers), et l'acteur Charles Farrell est plutôt cool (je trouve qu'il a un côté Mccognauhey). Aussitôt vu, aussitôt oublié.

Les hommes de Billancourt
22.

Les hommes de Billancourt

Documentaire TV de Caroline Pochon

KingRabbit a mis 7/10.

Annotation :

25/11
Film assez mélancolique sur un monde littéralement enseveli (le dernier plan et les dernières paroles du narrateur sont puissants). Des témoignages assez bouleversants (notamment sur l'absence d'évolution de carrière des ouvriers spécialisés tout au long de leur vie), et quelques élans optimistes (la camaraderie et la solidarité entre travailleurs).

Génération Proteus
6.7
23.

Génération Proteus (1977)

Demon Seed

1 h 34 min. Sortie : 8 février 1978 (France). Science-fiction, Épouvante-Horreur

Film de Donald Cammell

KingRabbit a mis 6/10.

Annotation :

25/11
Je sous-note légèrement, parce que le film part légèrement en couilles sur la fin avec la fabrication d'un bébé mutant à la limite du grotesque, mais on est dans une croisée des chemins intéressante entre 2001 l'odyssée de l'espace et le conte horrifique de séquestration façon "l'obsédé". Le mélange des deux genres est franchement cool et bien maîtrisé à l'écran. Belle ambiance, suffisamment glauque et malsaine, pour créer un certain malaise, et un attachement pour la pauvre Julie Christie qui en prend franchement plein la gueule.

Les Trois morts de Mussolini
24.

Les Trois morts de Mussolini (2016)

52 min. Sortie : 1 juin 2016 (France).

Documentaire de Emmanuelle Nobécourt

KingRabbit a mis 7/10.

Annotation :

23/11
Plusieurs idées m'ont intéressé. Le fait par exemple de faire disparaître les morts en faisant flotter leur photo en noir et blanc dans la mer, c'est simple et poétique. Le fait de filmer les décors contemporains désormais vides où se sont déroulés des éléments clés de l'histoire, pour en retracer le parcours (notamment les travellings sur la route qui mène à la mort de Mussolini), ça donne l'impression que ces événements continuent de hanter les lieux, ce qui rejoint l'idée d'un peuple qui n'a pas totalement affronté sa culpabilité.

1956, naissance d'un nouveau monde
25.

1956, naissance d'un nouveau monde (2016)

Sortie : 2016.

Documentaire TV de Vincent de Cointet

KingRabbit a mis 7/10.

Annotation :

22/11
La qualité du montage alterné entre la crise hongroise, et le canal du Suez, permet d'augmenter la tension progressivement, surtout lorsque l'on voit que les différents événements sont de plus en plus rapproches chronologiquement, on ressent bien l'accélération des événements et le resserrement des enjeux sur la fin du film. Et je trouve le commentaire de télérama qui parle de " la finesse de bazooka des effets visuels et sonores mis en oeuvre", particulièrement injuste.

Killer of Sheep
6.6
26.

Killer of Sheep (1977)

1 h 15 min. Sortie : 1 décembre 1979 (France). Drame

Film de Charles Burnett

KingRabbit a mis 4/10.

Annotation :

22/11
Le film a du style grâce à sa BO composée de grands classiques noirs américains. Sinon, ça fait quand même très amateur, avec une ou deux jolies scènes. Mais il faut bien préciser que le récit est inexistant, et que c'est donc légèrement emmerdant, même si ça tente de faire un portrait d'une Amérique des démunis.

Le Syndicat du crime II
7
27.

Le Syndicat du crime II (1987)

Ying hung boon sik II

1 h 45 min. Sortie : 17 décembre 1987 (Hong Kong). Action, Drame, Gangster

Film de John Woo et Tsui Hark

KingRabbit a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

21/11
C'est rare que je prenne mon pied sur un film hongkongais, généralement je les trouve toujours ultra nanar et ringards comme pas permis.
Là, on frise encore plus le nanar que dans le premier, avec des scènes franchement embarrassantes (un personnage prostré et choqué par la mort de sa fille, qui se met à faire des grimaces ridicules et à jouer avec la bouffe comme un gros cotorep). Mais là, ils sont encore allés plus loin dans les gunfight, où même aujourd'hui c'est encore du jamais vu. C'est tellement dingue et excessif que ça en devient fascinant, et vraiment super cool (c'est magnifié par la BO géniale). Le final est à ce titre complètement dingue.

Le Syndicat du crime
7.3
28.

Le Syndicat du crime (1986)

Ying hung boon sik

1 h 35 min. Sortie : 21 juillet 1993 (France). Action, Drame, Gangster

Film de John Woo

KingRabbit a mis 7/10.

Annotation :

21/11
John Woo (que je ne porte pas dans mon coeur) a réussi à créer un univers d'une classe inégalable, il pose des personnages cultes en deux temps trois mouvements, avec une BO extraordinaire (le mariage entre l'image et la musique est clairement digne du duo Leone/Morricone), des thèmes inoubliables, et une histoire pas trop nanarde, simple (sans être foncièrement crédible, mais faut pas trop en demander pour un film hong kongais), des enjeux maîtrisés, et des évolutions étonnantes qui relancent constamment le récit.

Des artistes au pouvoir ? 1981-1988
29.

Des artistes au pouvoir ? 1981-1988 (2016)

52 min. Sortie : 11 décembre 2016. Historique

Documentaire TV de Yves Riou et Philippe Pouchain

KingRabbit a mis 7/10.

Annotation :

20/11
On retrouve le style badin du duo Riou-Pouchain, mais derrière la légèreté, la fraîcheur et l'humour, j'ai ressenti une critique acide d'un système de compromissions, instrumentalisant des artistes qualifiés de "courtisans" qui se laissent tenter par naïveté ou par intérêt purement personnel.
Et puis il y a ce petit talent pour dénicher des séquences inédites hilarantes, comme l'extrait de tournage de "Tenue de soirée", où Depardieu dit à Michel Blanc "Je vais faire de toi une reine", comment ne pas pleurer de rire après ça ? (ça me rappelle une autre archive géniale d'Entre deux mai, lorsque Godard faisait répéter Marco Perrin en lui imposant une cadence).

À la recherche de Mister Goodbar
7.1
30.

À la recherche de Mister Goodbar (1977)

Looking for Mr. Goodbar

2 h 16 min. Sortie : 29 mars 1978 (France). Drame

Film de Richard Brooks

KingRabbit a mis 7/10.

Annotation :

20/11
Je sous-note légèrement, parce que c'est quand même très bien.
J'ai été refroidi par le départ du film, assez laborieux, et vraiment agaçant (en gros l'amourette entre Diane Keaton et son professeur casse couilles et beauf qui n'en finit plus de tourner en rond).
Le film trouve un nouveau souffle, quand on rentre enfin dans le vrai sujet du film : Une femme qui essaye de se libérer (intellectuellement et sexuellement) dans un monde violent et glauque, avec une tension qui ne cesse de grandir au fur et mesure de ses aventures (belles performances de Richard Gere et Tom Berenger entre autres). Beaucoup d'audaces de mise en scène, des scènes de rêve admirables, surprenantes et qu'on ne voit pas arriver, on reconnaît bien là la touche Richard Brooks.

KingRabbit

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