Juillet 2018 / Cinéma

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Sur les sillons du "Persepolis" de Satrapi et Paronnaud, auquel le film fait penser sans ambages, cette fable sur le sort des femmes dans l'Afghanistan au début des 2000s brille de beautés plastiques et touche à l'émotion avec simplicité

Vu au Renoir d'Aix-en-Provence

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Œuvre immensément culte, vénérée de par le monde, j'en redoutais un peu la rencontre. Vu en plein air à Vienne, en 35mm, le charme passionnément romantique du film et de sa ferveur chromatique séduit, charme et conquiert.

Vu en plein air à Karlsplatz à Vienne

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Connu pour ses drames familiaux (tendances Ozu ou Naruse), Kore-eda fait ici dialoguer le fantastique féministe de Mizoguchi avec l'audace viscérale d'un Ôshima. Tout en étant lui-même. Tout en signant son meilleur film.

Vu en DVD emprunté à la BM

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Welles disait d'Antonioni : "Ce qui m'embête avec lui, c'est de croire que parce qu'un plan est bon, il va s'améliorer si on continue de la regarder.". C'est le problème de ce doc, objet historique essentiel mais œuvre formellement pauvre.

Vu en DVD

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Ersatz de la trilogie de Soderbergh par un yes man sans talent (qui osera dire le contraire ?), ce succédané sans inspiration, aux ressorts téléphonés, n'a d'intérêt que pour son féminisme bon teint, servant mal le fond de la cause.

Vu au Pathé Bellecour

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Dernier film des deux iconoclastes italiens, cette adaptation baigne dans un brouillard tout droit sorti d'une fable fantastique ou d'un conte italien. La grâce certaine que tisse le film se défile au dépens de sa fin, trop abrupte.

Vu au Lumière Fourmi

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Bien souvent, Gaspard reste coi devant la complexité des situations et se livre aux décisions d’autrui. Rohmer a cela de cinématographique qu’il englobe en une unité l’environnement et l’action, connecte les actes alentour aux conjonctures des scènes.

Vu pour la 2e fois en DVD

Annotation :

Cinéaste du politique, Fassbinder met en scène une critique de l’Allemagne nazie au coeur d'un mélodrame romantique. Si le traitement de cette critique demeure classique, le contre-point du son vitalise le sens du film.

Vu pour la 3e fois en DVD

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Cet hommage composite à la mémoire de la fabuleuse Simone Signoret (une des plus illustres actrices françaises, dans la cuisse de laquelle sont nées des Deneuve), est une troublante élégie au métier d'actrice.

Vu en DVD emprunté à la BM

Annotation :

Production de SLON, ce document sur la révolte états-unienne contre la guerre du Vietnam se file autour d'images glanées sur le terrain, sans rien dresser de formellement fort ni de politiquement puissant. Reste un parfum de poésie.

Vu en DVD emprunté à la BM

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La puissance émotionnelle contenue dans ce dernier film du fabuleux Takahata tient à la juste concordance entre la limpidité des traits et la grâce vers laquelle tend le sens du film (l’intégrité de notre existence est notre bien le plus précieux).

Vu pour la 3e fois en DVD emprunté à la BM

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Avec "Mémoires pour Simone", Marker fait l'archéologie du métier de troubadour. Ici, tressée par une succession de plans sur les mains et les visages tournés vers l'orchestre, une belle étude sur le vif du charme de Montand.

Vu en DVD emprunté à la BM

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Produit par R.Weisz, son actrice principale, cette histoire d'amour interdit dans le milieu juif orthodoxe me laissait présager un film à message assez lourd. Mais, en évitant la charge grossière, il réussit un polyptyque vivant et délicat.

Vu au Lumière Bellecour

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Ce n° 2 d'un des canons de Pixar fait partie de la shortlist des suites meilleures que le premier. En abordant de front les questions de la "charge mentale" dont souffrent les mères au foyer, cet action movie frappe fort et juste.

Vu au Pathé Bellecour

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En une vignette-pastiche, presque un sketch étiré, Dupieux tourne son véritable 1e film français et renverse sur lui-même, en lui-même, le genre fétiche du polar. Écrit comme un ruban de Moebius, un savoureux jeu de chausse-trapes.

Vu au Lumière Terreaux

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Que... mais comment ?! Bon, la qualité principale, notable, unique de ce film tient à nous rappeler qu'il n'est pas donné à n'importe qui de réussir le mélange des genres et l'audace du rire jaune à la hauteur des Coen ou de Dumont.

Vu au Lumière Terreaux

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Ce 2e long de Gonzalez dégage un amour plastique du cinéma par toutes ses perforations. Giallo expérimental, mélodrame pornographique, depalmaderie brakhagienne, tout cela à la fois. Et parfois paralysé par l'excès.

Vu au Lumière Fourmi

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Fellini a du talent. Celui d'un caricaturiste qui sait mettre en scène la grossièreté de ses traits, l'emphase de son ton, la grandiloquence de son humour. Reste qu'entre la boursouflure et le génie, la frontière est mince.

Vu en DVD emprunté à la BM

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En sautant à pieds joints dans le documentaire, Brac nous dispense de partir en vacances et nous offre une plongée à ciel ouvert dans un parc d'aventures. Une topographie quiète et heureuse de la joie de vivre à l'heure d'été.

Vu en lien de prévisionnement

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Inventant un spectateur qui soit à la fois celui d'une salle de cinéma, d'un joueur de jeu vidéo ou d'un visiteur de musée, Marker et Belkhodja arpentent avec effusion les sentiers de la mémoire intime et collective autour du massacre d'Okinawa.

Vu en DVD emprunté à la BM

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Le choix du sujet est admirable et la ténacité du geste exemplaire. Mais le manque d'empreinte plastique (de la part d'esthètes comme Klotz & Perceval) et de logique sensible dans la construction du montage dessert la valeur de l'édifice.

Vu en lien de prévisionnement

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Exercice plastique, création expérimentale, objet muséal, ce "Junkopia", marié dans le DVD où il est édité avec "Level Five", déplie les horizons esthétiques d'une ville fantôme, peuplée par des spectres de tôles et de tuiles.

Vu en DVD emprunté à la BM

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Conseillé par Slate.fr parmi les "17 films à ne pas manquer" parmi les créations Netflix , ce documentaire permet de découvrir l'éminente figure féministe états-unienne. Dans un écrin ultra-classique. Au profit du portrait.

Vu sur Netflix

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Proche du cinéma des Dardenne (le chef op étant leur cameraman), ce brulot sur l'injustice dont peuvent être sujettes les jeunes femmes en Chine avance délicatement, et avec d'autant plus d'effroi. Porté par des interprètes investies.

Vu en lien de prévisionnement

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Le harcèlement sexuel et l'homophobie, ici, c'est drôle. Ben, non !! Tout ce qui s'y passe est tourné en dérision. Les adolescentes sont victimisées et s'en sortent, moins par volonté (comme dans "Elle") que par une inconscience malléable.

Vu en lien de prévisionnement

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Conte chanté à la dimension homérique, cette élégie plaintive à la mémoire des victimes de la dictature de Marcos a des atours mythologiques. Sa radicalité sans concession est un atout aux charmes certains. Qui peuvent séduire ou bloquer.

Vu au Lumière Bellecour

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1e long de Varda, emprunt de "La Terre tremble" et préludant, dans sa bande son, "Hiroshima mon amour". Drame bicéphale, documentant la vie des pêcheurs de Sète et contant les affres d'un couple au bord de la rupture.

Vu en DVD emprunté à la BM

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Ce chef-d'oeuvre de Renoir non seulement ne s'épuise jamais au fil des revisions mais en plus s'enrichit. Du vaudeville à la Beaumarchais, il acquiert une critique de la société, puis une peinture de l'humanité. Sans perdre de vitesse.

Vu en DVD emprunté à la BM

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Proche esthétiquement, dans son rapport entre le commentaire et les plans au travelling, du "Chant du Styrène" de Resnais (réalisé la même année), ce documentaire sur les châteaux de la Loire traduit le mieux le sens du cadre de Varda.

Vu en DVD emprunté à la BM

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Dans des couleurs vives, qui traduisent la nappe de Soleil qui borde toute la Côte d'Azur, ce court-métrage aux élans mélancoliques, teintés d'un esprit proto-Demy, est l'oeuvre d'une Varda poète, photographe-cinéaste inspirée.

Vu en DVD emprunté à la BM