Jukebox

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=bRqIbzxBiII


Une chanson gigogne dont la mélodie et le rythme masquent une chanson sur la Shoah, ici les trains transportent la chair à incinérer. Le père de Catherine Ringer a connu ce voyage dont on ne revient pas... Ou plutôt dont peu sont revenus, lui il a eu cette chance là.
Une chanson dont il faut écouter les rythmes mécaniques aux sons métalliques, ça hoquète, ça crie même...
Quel décalage avec les images du clip et la joie en trompe l’œil.

« Le petit train s’en va dans la campagne
Va et vient, poursuit son chemin
Serpentin, de bois et de ferraille
Rouille et vert de gris sous la pluie.
Qu’il est beau quand le soleil l’enflamme
Au couchant, à travers champs.

Les chapeaux des paysannes ondulent sous le vent
Elles rient parfois jusqu’aux larmes en rêvant à leurs amants.
L’avoine est déjà germée
As-tu rentré le blé,
Cette année les vaches ont fait des hectolitres de lait.

Petit train, où t’en vas-tu ?
Train de la mort, mais que fais-tu ?
Le referas-tu encore ?
Personne ne sait ce qui s’y fait, personne ne croit
Il faut qu’ils voient, mais moi je suis quand même là.

Le petit train dans la campagne
Et les enfants ?
Les petits trains dans la montagne
Les grands parents
Petit train, conduis-les aux flammes, à travers champs.

Le petit train s’en va dans la campagne
Va et vient, poursuit son chemin
Serpentin de bois, de ferraille
Marron et gris sous la pluie.

Reverra-t-on une autre fois passer les trains comme autrefois ?
C’est pas moi qui répondra.
Personne ne sait ce qui s’y fait
Personne ne croit, il faut qu’ils voient
Mais moi je suis quand même là.

Petit train, ou t’en vas-tu.
Train de la mort, mais que fais-tu ?
Le referas-tu encore ?
Reverra-t-on une autre fois passer des trains comme celui-là ?
C’est pas moi qui répondra ».

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https://www.youtube.com/watch?v=KV4MfJKdxTk

Après l'agonie des chansons à texte style "rive gauche" qui lui ont assuré une certaine reconnaissance et constatant les derniers clapotis de la "nouvelle vague", Serge Gainsbourg sent de quel côté vient le vent et, le surdoué caméléon n'hésite pas à donner des gages avec l'immense talent qui est le sien...

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=QzcpUdBw7gs

St. James Infirmary

I went down to St. James Infirmary
I saw my baby there
Streched out on a cold white table
So sweet, so cold, so fair

Je suis allé à l’hôpital Saint James / J’y ai vu ma chérie / Étendue sur une table blanche / Si douce, si froide, si belle

So let her go, let her go, God bless her
Wherever she may be
She can search this wide world over
But she'll never find another man like me

Laissez-la partir, laissez-la partir que Dieu la bénisse / Où qu’elle puisse être / Elle pourra chercher dans ce vaste monde là haut / Mais elle ne trouvera jamais un autre homme comme moi

When I die, bury me
In a black suit and a Stetson hat
Put a 20dollar gold piece on my watch chain
Let the fellows know I died standin' pat

Quand je mourrai, enterrez-moi / Dans un costume noir et un Stetson / Mettez une pièce de 20 dollars à ma chaîne de montre / Faites savoir aux amis que je suis mort plein aux as

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https://www.youtube.com/watch?v=mJrhOjvDbtg&list=RDmJrhOjvDbtg&t=7

Charlie"Bird"Parker dans une bouleversante interprétation de "Lover man".

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=Ke27QakSPxM

"Beside You"un extrait de l'album Astral Week de van Morrison. Le genre d'album qui ne peut pas plaire à tout le monde, du moins en même temps, car on peut lentement y venir... Ce morceau un peu sombre résume bien l'album, un chant complètement fou, empreint d'une liberté totale qui est accompagné par une guitare qui court et s’époumone.

Cet album de 1968, complètement atypique a laissé une marque indéfectible sur nombre d'auditeurs, le critique musical Lester Bangs y verra le disque de rock "qui a eu le plus d'importance dans sa vie"...

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=X95tHGkYA_g

En fait c'est le morceau: "The Calcination Of Scout Niblett".

L' album de 2010 semble parmi ses meilleurs, il dépasse "I am". Les références à la grande PJ Harvey sont évidentes, dans un style plus acide et minimaliste. Tout le monde n'aimera pas... mais ce morceau est très punchy!

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=Y0ItcjG3BgY

"What time is it? You know what time it is. Once again... It's Nation Time!" Ainsi commence le morceau titre d'un album devenu désormais introuvable à prix décent, heureusement il a été réédité chez Bo'Weavil Recordings en 2014 à 500 exemplaires.
Profitons-en, plus jamais Joe ne jouera comme ça, avec une section rythmique aussi carrée, entre spiritual music et funk jazzy... Dans les pas de Miles Davis !

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=p0oAAYUlOm0

Ce jours là il y avait du beau monde de passage dans les studios:

Alto Saxophone – Emmanuel Bacquet
Alto Saxophone, Baritone Saxophone – Daunik Lazro
Double Bass – Olivier Féjoz
Double Bass – Joëlle Léandre
Drums – Meïr Cohen
Guitar – Noël Akchoté, Pierre-Yves Louis
Organ, Piano – Charlie O.
Sampler – Michel Cloup
Vocals, Guitar – Pascal Bouaziz

La musique est énergique mais sombre, tendue, ça grince, ça couine...
La voix se pose, elle raconte, ici on parle
Des histoires d'inconnus, dissimulés derrière leur fenêtre
Des vieillards avec des histoires de rien, qui bouleversent
Juste comme ça, quelque part

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=59til4fU1tk

Un petit tour par Clifford Brown, mort dans sa vingt-sixième année il a cependant laissé un énorme héritage derrière lui, il a subjugué par sa virtuosité et son art d'interpréter les phrases jusqu'au bout du souffle, inaugurant une voix différente, entre celle de Miles et de Dizzy. Un magnifique trompettiste be bop qui joue ici "la vie facile".

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=zUFg6HvljDE

Coleman Hawkins saura donner ses lettres de noblesse au saxophone ténor, souvent resté dans l'ombre, à l'arrière, laissant la vedette au trombone et à la trompette qui mènent le bal depuis les rues de la Nouvelle Orléans. En 1939 il signe son chef d’œuvre "Body and Soul". Un gros son velu, rond, généreux, avec juste ce qu'il faut de vibrato, une belle fuite dans les aigus vers la fin du morceau. Tous les saxophonistes à venir lui devront quelque chose, ainsi qu'à Lester Young.

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=qBjdjDfHQXM

Youn Sun Nah: Avec le temps

Pour trouver le titre sur un Cd il faut se procurer "Same Girl" en version Collector's Edition. En plus d'une version d'Enter Sandman de Metallica vous bénéficierez des suppléments qui sont tous exceptionnels.

Youn Sun Nah c'est d'abord une maîtrise vocale absolument stupéfiante qui la place dans le gratin mondiale des interprètes, mais ce ne serait rien si tout ce savoir ne savait s'effacer devant l'extrême sensibilité de l'interprète qui n'en fait jamais trop, jouant des silences et du minimalisme, comme ici avec le jeu économe et épuré d'Ulf Wakenius à la guitare.

Ce titre, elle le joue lors de chaque concert, un moment toujours précieux attendu par les spectateurs...

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=EtLiwC1hcrI

Pour protester contre Colombia qui n'avait conservé que le version instrumentale des célèbres "fables"refusant d'y inclure la partie chantée et jugeant la première version politiquement trop engagée , Charles Mingus crée son propre label et enregistre la version complète avec Ted Curson (tp), Eric Dolphy (as, bcl) et Danny Richmond (dm). Version sublime en quartet avec un Dolphy ébouriffant à la clarinette basse.

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=A5d1T2XDXg4

Une musique gaie, vive et enjouée pour parler de la mort d'un ami. Helno c'est Noël Rota le chanteur des Négresses vertes décédé à la suite d'une overdose d'héroïne. A la façon des grands maîtres d'autrefois Manu choisit le contrepied, la naïveté d'une chanson enfantine pour guérir la douleur, un rythme entraînant qui nous emmène dans une marche funèbre comme à La Nouvelle Orléans, on y entend la trompette lointaine qui joue le blues, les chœurs des négros spirituals, la fête et la joie pour exorciser la douleur...

"Helno est mort
Une fois encore
Il est sorti
Après minuit"

"Helno est mort
Une fois de trop
Il est parti
Au paradis"

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=oiz94ZO33B0

L'une des plus belles chansons de Nick Cave, ici la version sur l'album "Tender Prey" puissante et déjantée, bien que remastérisée elle ne rend pas trop bien sur le tube, il faut écouter fort...
Le thème principal de la chanson tourne autour d'un condamné à mort qui est condamné à la chaise électrique (propritiatoire). A priori l'homme est innocent mais le dernier vers jette le doute. Le mot "propritiatoire" possède également un sens mystique de "rémission des péchés" qui donne un deuxième sens à la chanson.

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=EJWTqdsx8-8

"Comme à Ostende" écrite par Jean Roger Caussimon.
Une version écorchées de l'une des plus belles chansons françaises avec ces vers terribles:
"Et qu'on s'demande si c'est utile et puis surtout si ça vaut le coup, si ça vaut l'coup d'vivre sa vie..."
Ah! Oui, Arno y est né.
(Accessoirement une de mes chansons préférées.)

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=8FmuY9hcIFk

On voyait les chevaux d'la mer
Qui fonçaient, la têt'la première
Et qui fracassaient leur crinière
Devant le casino désert...
La barmaid avait dix-huit ans
Et moi qui suis vieux comm'l'hiver
Au lieu d'me noyer dans un verre
Je m'suis baladé dans l'printemps
De ses yeux taillés en amande
Ni gris, ni verts
Ni gris, ni verts
Comme à Ostende
Et comm'partout
Quand sur la ville
Tombe la pluie
Et qu'on s'demande
Si c'est utile
Et puis surtout
Si ça vaut l'coup
Si ça vaut l'coup
D'vivre sa vie !...
J'suis parti vers ma destinée
Mais voilà qu'une odeur de bière
De frite(s) et de moul's marinières
M'attir'dans un estaminet...
Là y'avait des typ's qui buvaient
Des rigolos, des tout rougeauds
Qui s'esclaffaient, qui parlaient haut
Et la bière, on vous la servait
Bien avant qu'on en redemande...
Oui, ça pleuvait
Oui, ça pleuvait
Comme à Ostende
Et comm'partout
Quand sur la ville
Tombe la pluie
Et qu'on s'demande
Si c'est utile
Et puis surtout
Si ça vaut l'coup
Si ça vaut l'coup
D'vivre sa vie !...
On est allé, bras d'ssus, bras d'ssous
Dans l'quartier où y'a des vitrines
Remplies de présenc's féminines
Qu'on veut s'payer quand on est soûl...
Mais voilà qu'tout au bout d'la rue
Est arrivé un limonaire
Avec un vieil air du tonnerre
A vous fair'chialer tant et plus
Si bien que tous les gars d'la bande
Se sont perdus
Se sont perdus
Comme à Ostende
Et comm'partout
Quand sur la ville
Tombe la pluie
Et qu'on s'demande
Si c'est utile
Et puis surtout
Si ça vaut l'coup
Si ça vaut l'coup
D'vivre sa vie !...

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=uN8DPwUMa_U

"Le fleurs Africaines" d'après le titre original, extrait de Money Jungle. La rencontre (piège) de trois icônes du jazz, Sir Duke Ellington d'abord, celui que tout le monde respecte, il incarne à lui seul deux décennies de l'histoire du jazz. Max Roach, figure historique du be bop, a révolutionné l'usage de la batterie. Charles Mingus, l'homme de la colère, de la révolte a su s'ouvrir aux portes du free...
Une rencontre réussie, dans la simplicité et la complémentarité...
La preuve définitive que 1+1+1 est inférieur à 3!

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=7kGPhpvqtOc

1956, Screamin' Jay Hawkins compose un des plus fameux standards du rythm'n blues de tous les temps. "I put a spell on you" a été interprété par les plus grands, de Joe Cocker en passant par Creedence et Nina Simone... Ce n'était pourtant pas très bien parti, la censure de l'époque a frappé et les radios n'avaient pas le droit de diffuser le titre. Mais le grand guignol et la mise en scène loufoque assurèrent la promo par le bouche à oreille. Il ne manque que le cercueil duquel il sortait pour interpréter sa chanson sur cette vidéo qui nous plonge dans l'atmosphère hors norme de l'inquiétant sorcier.

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=WD52y_mcJyQ

Un double-album de 95 gorgé de titres tous aussi bons les uns que les autres, une corne d'abondance à laquelle on peut puiser à l'infini pour peu que l'on soit sensible à la voix profonde de Stuart Staples, le chanteur-crooner de Tindersticks. Cet album possède quatre pochettes différentes, les innersleeves sont en effet tour à tour les couvertures des différentes éditions, les originaux possèdent un 45 tours supplémentaire. Voici "no more affairs", il faut bien choisir, mais on peut écouter l'album dans son entier sur le tube.

Il existe une version en français du même titre: "Plus de liaisons"

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=XALbcSOehWw

Ce n'est pas le plus connu des saxophonistes, Curtis Amy! Il utilise beaucoup le ténor, mais ici, sur cette pièce, il joue du soprano. Comme Coltrane il pratique les deux instruments, d'ailleurs comment ne pas parler de Trane à propos de ce morceau? On sent la filiation de style, "A love suprême" vient de sortir, ceci dit Curtis Amy est né en 1929, son style a donc évolué tout au long de sa vie et s'est nourri de toutes les évolutions du jazz, jusqu'au modal. Sur "Shaker Heights" Curtis s'ouvre sur le monde et se met même à l'heure Indienne, on entend également un délicieux solo au baryton de Leroy Cooper... Bonne dégustation !

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=RcB22KYpgbA

Errol Parker, né Raphaël Schecroun en 1925, a choisi son pseudo en 1960 en hommage à Errol Garner et Charlie Parker. Après avoir joué en compagnie de Django, il choisit au beau milieu des années 60 d'aller s'exiler aux Etats-Unis à l'invite de Duke Ellington (excusez du peu) ! Là bas il fonde une petite compagnie de disques "Sahara" où il enregistre ses propres albums.

Sa musique évolue très vite et se forge une forte personnalité, une sorte de jazz-Rock funky très enlevé. Pianiste, organiste, batteur et percussionniste, il n'aura de cesse de se perfectionner en étudiant particulièrement les rythmes Africains, ne jouait-il pas des tambours dès l'âge de six ans pendant son enfance à Oran?

Voici "Street Ends" extrait de "My Own Bag... N°3" enregistré en 1975.

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=Bylh9TEPymw

2006, la chanson contestataire n'est pas morte,prenant ses racines dans les banlieues le rap est le vecteur préféré de la jeunesse pour dire le malaise et porter la revendication dans l'hexagone. Kenny Arkana est une jeune femme née à Marseille, elle mettra trois années à concevoir cet album, véritable brûlot contestataire, sans faiblesse ni temps mort. "La rage", qu'il convient d'écouter fort, porte une force revendicatrice très puissante qui emporte et fédère. keny Arkana puise dans sa vie, dans les injustices subies pendant son adolescence, pour créer ce flow véhément qui s'ouvre sur un véritable discours généreux et altermondialiste, plein d'une immense espérance, d'ailleurs l'album se nomme "entre ciment et belle étoile".

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=1kQlRQRGdfQ

["Freight train": les trains de marchandises dans lesquels les "hobos" montaient clandestinement pour aller de ville en ville trouver un peu de travail... ]

When I first thought to hobo'in, hobo'in
I took a freight train to be my friend, oh Lord
You know I hobo'd, hobo'd, hobo'd, hobo'd
Hobo'd a long, long way from home, oh Lord

Yes, my mother followed me that mornin', me that mornin', boy
She followed me down to the yard, oh yeah
She said, "My son he's gone, he's gone, he's gone
Yes, he's gone in a poor some wear, oh yeah"

Yes, I left my dear old mother, dear old mother
I left my honor, need a crime, oh Lord
Take care of my child
Take care, take care of my child

Annotation :

Je triche: Ce n'est pas "Julie La Rousse" mais "Le poseur de rails" (faute avouée est à moitié pardonnée...

https://www.youtube.com/watch?v=YPSrVchgqao

J'ai eu la chance de revoir cette émission de TV enregistrée en 1957, organisée autour de Georges Brassens (ici à la guitare) qui invite ses proches et ses amis, une assemblée entièrement masculine ceci dit. Néanmoins, si les femmes ne sont pas présentes, on en parle beaucoup, particulièrement de Patachou qui lança le Grand Georges! Plusieurs amis de Brassens chantent ou récitent des poèmes, parmi eux Louis Lafforgue, alors très connu et très populaire qui interprète "Le poseur de rails" c'est le premier intervenant de l'assemblée qui se lève pour interpréter sa chanson.

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=Eeo6IIehOaU

Délocaliser.
Y'en a qui rêvent
D'une France sans classe ouvrière
On les appelle
Les libéraux.
Moi je dirais plutôt
Les blaireaux.

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=qAfmdtS7QHo

On m'a vu dans le Vercors Sauter à l'élastique Voleur d'amphores Au fond des criques J'ai fait la cour à des murènes J'ai fait l'amour, j'ai fait le mort T'étais pas née À la station balnéaire Tu t'es pas fait prier J'étais gant de crin, geyser Pour un peu je trempais Histoire d'eau

La nuit je mens Je prends des trains à travers la plaine La nuit je mens Je m'en lave les mains J'ai dans les bottes des montagnes de questions Où subsiste encore ton écho Où subsiste encore ton écho

J'ai fait la saison Dans cette boîte crânienne Tes pensées Je les faisais miennes T'accaparer seulement t'accaparer D'estrade en estrade J'ai fait danser tant de malentendus Des kilomètres de vie en rose Un jour au cirque Un autre à chercher à te plaire Dresseur de loulous Dynamiteur d'aqueducs

La nuit je mens Je prends des trains à travers la plaine La nuit je mens Effrontément J'ai dans les bottes des montagnes de questions Où subsiste encore ton écho Où subsiste encore ton écho

On m'a vu dans le Vercors Sauter à l'élastique...

[ Une histoire d'amour, sans doute, mais aussi des références à la résistance pendant la deuxième guerre mondiale, aux héros, vrais et faux, à la collaboration aussi "pour un peu je trempais, histoire d'eau". Juste un chef d'oeuvre ]

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=Z3SN1bs5t8Q

Dionysos cultive un côté théâtral qui lui a valu longtemps une réputation de "groupe de scène", difficile d'oublier un concert de Dionysos, Mathias Malzieu, le chanteur est rempli d'une énergie inépuisable qui subjugue le public, à la fois conteur, sauteur, danseur, acteur, il tangue entre chanson française et rock endiablé. Son univers bascule entre celui de John Cale, de Nick Cave et celui de.. The Kills!

Justement sur l'album "Monsters In Love" la rencontre se concrétise autour du titre Old Child, avec Mathias et Alison Mosshart au chant. Le petit monde merveilleux de Dionysos n'est cependant pas réductible à un style, entre aventure musico-littéraire et rencontres avec un orchestre symphonique, il oscille, se bancalise, à la fois extravagant et insaisissable, mais toujours pour le meilleur...

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=WGsYU820Otw

L"une des meilleures pages d' "Exile on Main Street", un blues avec des références Gospel pour un hommage à Brian Jones qui se glisse dans une histoire d'amour.

"Je te voyais étendu dans la chambre 1009"
"Bijoux berbères brillants dans la rue"
"Regardant, les yeux injectés de sang, chaque femme que tu croises"
"Oui, tu es ivre dans la ruelle, bébé, les vêtements tout déchirés"
"Et tes amis de la nuit qui t'abandonnent dans le matin gris et froid"
"Comme si il y avait trop de parasites autour de toi"
"Que je n'ai pu chasser"

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=lDpnjE1LUvE

Une chanson extraite de "Murders Ballads" interprétée par Nick Cave et Kylie Minogue. La mélodie a été inspirée à Nick Cave par un air du folklore irlandais, elle possède d'ailleurs une structure ancienne sous la forme d'un dialogue entre les deux amants, relatant tour à tour un point de vue.

C'est l'histoire d'un premier amour adolescent, fort, puissant, éperdu...

"On m'appelle La Rose Sauvage, Mais mon nom était Elisa Day"

Amour de trois jours, le temps de cueillir la rose.
Ensuite l'amant éconduit tua la belle...

"Puis la dernière chose que j'entendis fut un marmonnement
Alors qu'il s'agenouillait au dessus de moi une pierre au poing"

La beauté, la pureté et l'innocence sacrifiés:

"Et je lui dis adieu d'un baiser et ajoutais : Toute belle chose doit mourir
Puis je me penchai et lui glissais une rose entre les dents".

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=NgTr8Z2ioMk

L'histoire de ce titre racontée par Ornette Coleman lui-même, avant qu'il ne soit musicien, il travaillait dans un grand magasin...

"Un jour, pendant ma pause déjeuner, je suis tombé sur une galerie où quelqu'un avait peint une femme très riche qui avait tout ce que vous pouviez désirer dans la vie, et elle avait l'expression la plus solitaire du monde. Je n'avais jamais été confronté à une telle solitude."

Ce titre de 1959 sorti sur l'album "The Shape of Jazz to Come", second dans la discographie du saxophoniste, deviendra un standard et sera repris par de nombreux musiciens. La tranquille mélodie et le lyrisme qui le traverse explique son succès. Don Cherry, le compagnon d'alors, est au cornet, Charlie Haden à la contrebasse et Billy Higgins à la batterie.