JV 2023

Annotation :

Fini le battlepass des saisons 2, 3, 4, 5 et 6.

Je suis toujours convaincu qu'avec Rainbow Six Siege, c'est parmi les shooters multijoueurs les plus rigolos et palpitants de la décennie.
Un plaisir assez fou à y jouer à plusieurs, c'est à la fois accessible et d'une profondeur remarquable. Sans parler du niveau de production et du soin apporté à chaque personnage qui met toute concurrence au tapis.

Je persiste à penser que c'est un bon revamp (même si imparfait) du multijoueur d'Overwatch 1 en attendant la partie PVE... bah non en fait visiblement.

Annotation :

Je l'ai racheté sur steam pour refaire une partie et le 100%. L'impression de jouer au zelda-like que zelda n'a jamais été.

Un art de la découverte quasi parfait, j'avais pas ressenti ça depuis The Witness. Bon par contre les combats sont moyens et y'a quelques trucs en deçà (la partie fantôme n'est pas folle notamment), mais j'avais jamais vu un jeu à la fois aussi cryptique et qui pourtant assiste convenablement le joueur pour percer ses mystères. Si j'étais mauvaise langue, je dirais que c'est un peu Fez, mais en bien.

À l'arrivée, quelques déceptions, forcément, mais c'est un comme le dicton, ce qui compte, c'est pas la destination, c'est le voyage.

Annotation :

À prendre comme le jeu narratif qu'il est. C'est un jeu cohérent au reste du travail de Ustwo. C'est très bien produit, classique dans son récit, mais bien mené, rien à redire. Très joliment illustré, mis en interface et doublé avec soin par-dessus le marché.

Mon principal reproche tiendrait surtout à la partie gameplay.
La manipulation des objets en "toggle" et non pas des "hold", enlève beaucoup de l'extension matérielle qu'on devrait avoir à manipuler les objets avec la souris. Je suppose que c'est pour des raisons d'accessibilité, mais une option aurait été bienvenue.

Annotation :

L'écrire à quelques très rares moments de grâce, soudain et subreptice, mais le jeu dans l'ensemble est d'une fadeur assez terrible.
Level design, progression (y'a genre 35 coffres remplit de vent par niveau), l'aspect metroidvania et les combats basiques, le hub grand et vide. On dirait un jeu PS2 chiant, mais joli.
Autant directement regarder Rick et Morty, parfaitement adapter à son format, c'est drôle, c'est cohérent et paradoxalement moins lourd que High on Life.
L'impression de jouer à un jeu à licence, mais sans même la licence...

Annotation :

Difficulté max (cela ne fait que ressortir les qualités dans son cas).

Remastered moyen pour un jeu très en avance sur son temps (la physique, quelle petite crème).
Je ne m'entendais pas à y trouver des vibes de FPS tactique, mais finalement le jeu a de très belles arènes dans ses premiers tiers. Le mix un peu tactique, un peu predator, fonctionne très bien, avec des cycles d'agression très court suivie de repositionnement régulier, couplé à des larges niveaux qui permettent de prendre avantage du terrain.
C'est paradoxalement le genre de jeux qui ne pourrait plus sortir en l'état aujourd'hui tellement il va droit au but, sans mettre plein de marqueurs d'objectifs, sans ennemis à marquer non plus (j'en ai tellement marre de ça), pas de vision omnisciente du terrain de jeu... Il faut regarder pour voir, c'est un peu de bête de se dire que ce genre de choses basique sont ici des qualités que je me retrouve à souligner.

Par contre, en termes de pur FPS SandBox, c'est quand même en dessous de Halo à mon goût.

Annotation :

On sent le jeu empaqueté dans une PS3, avec des missions super courtes (genre y'en à 19 pour pas plus de 5h de jeu). Ça vient avec d’autres sacrifices par ailleurs, comme les véhicules qui n’ont juste plus leur place dans la sandbox et ont donc mtn des sections linéaires dédiées d'un inintérêt profond.

Mais plus globalement, ce qui me gêne, c'est surtout le manque générale de challenge du jeu et l'absence totale de ressources management. Le jeu largue des munitions et des armes à un point où l'on se retrouve embêté avec nos deux seuls pauvres emplacements (héritage console encore une fois). Le principal problème que j’ai avec cette abondance de ressources, c'est que ça tue tout aspect débrouillardise et n’encourage pas une navigation intelligente des arènes pour contourner des ennemies où accéder à des spots de ressources.
Idéalement, il faudrait avoir à se déplacer de point de ressources en point de ressources, être encouragé à varier son armement, etc. C’est un jeu à la fois moins tactile et moins nerveux que le premier.

En parlant de surabondance, les changements apportés au "visor" qui mtn indique les “opportunités tactiques” (mâche un travail que le jeu devrait savoir mettre avant sans une surcouche didactique) et permet de marquer les ennemis même à travers les murs (dans un jeu dont les environnements sont pourtant déjà simplifiés et plus lisible que dans le premier). Si vous ne voulez pas que je joue, vous me le dites ?

Le système de compétences introduit avec cet épisode est aussi anecdotique que mal équilibré (le camouflage amélioré ne draine presque pas d’énergie) et nous oblige à récupérer l’XP directement sur le corps des aliens. Conséquence, on se retrouve à courir sur les cadavres dès qu’une bestiole meurt. C’est simplement pénible comme système de collecte.

Le remastered fait quelques efforts techniques appréciables, mais rien qui transcende l'expérience, le plus notable étant le FOV slider et la fin de lock à 30fps de certaines animations et simulations physiques.

Bref ce n'est pas très bien comme jeu.

Annotation :

Difficulté max (fortement recommander pour profiter du jeu).

Un meilleur jeu que le 2, à mon goût.
Le système de progression de l'armure est mieux équilibré et pensé, pousse à explorer les niveaux et n'affecte plus la façon d'affronter les aliens. Déjà, on part sur du mieux.

Difficulté infiniment mieux dosée et rehausser (4 modes, on passe à 5). Plusieurs facteurs : rééquilibrage des armes, ajout de boîtes munitions “spéciales” qui rendent certaines armes moins exploitables, globalement la disposition des ressources est plus équilibrée, et même, étonnement, des améliorations notables de l'IA. L’équilibrage de l’énergie a été revue aussi, avec la vitesse de déplacement plus rapide et la puissance des actions de corps à corps notablement améliorées, le jeu retrouve un peu de la nervosité du premier jeu. L’effort est palpable.
Pareillement, je suis étonné des progrès technique fait par rapport au 2 en si peu de temps, le jeu est notablement plus beau, une simulation physique plus riche, des niveaux considérablement élargie et ceux, sans temps de chargement visible, etc.
Dans l’ensemble, ce New York recouvert par la végétation propose aussi une belle synthèse visuelle pour la licence.

Tout n'est pas réussi certes, les phases en buggy sont nulles, y'a des scripts où on attend que le jeu nous laisse jouer comme dans un Call of, le mini-jeu de hacking est pénible, l’arc un peu pété, le scénario est d'une bêtise sans nom, CEPENDANT, je trouve qu'on sent un effort notable pour corriger des soucis du précédent.

Le jeu a cependant des hauts bien plus haut que ceux de Crysis 2 (cf l'excellente mission 3) et c'est un peu ça que je retiendrai.

Annotation :

Ça rappellera forcément Gorogoa, autant dans la dimension narrative affirmée (qui se fait ici surtout via les transitions) que dans son concept qui demande de faire correspondre des modifs de différentes scènes séparées pour les faire interagir entre elles.

La façon dont le jeu se présente est d’une élégance assez folle, avec ce cube où chaque surface est une fenêtre sur une scène 3D. On pivote, on interagit avec certains objets, et de là le jeu déploie des puzzles globalement réussit et qui s’enchaine comme on déroule un ruban. Toujours, une scène de plus, un tableau, c’est assez hypnotisant, le jeu donne l’impression d’avoir toujours quelque chose sous le capot.

A contrario, je ne suis pas convaincu de certains affres scénaristiques ; disons que c'est le genre de jeu indé "piano triste". Ce que je regrette aussi, c'est qu’en pratique le jeu est injouable sans cette vision magique qui met en évidences les objets interactifs, c’est un peu dommage de devoir constamment polluer l'image pour savoir si on cherche dans la bonne direction, sa tranche un peu avec l’effort de présentation.

Notez aussi que le jeu à un système d’indice progressif optionnel bien fichu, c’est assez rare pour être noté.

Annotation :

Gros soucis sur la narration non-verbale et la dimension humaine du "récit". Les personnages transparaissent comme antipathique dans leur mutisme et leur archétype et interaction archibasique.
Quelques chapitres semblent inutilement longs et laborieux (exemplairement le dernier). Il ne faut pas y jouer en s'attendant au nouveau Inside. On est loin du compte malgré quelques très rares bonnes sections.

Même visuellement, c'est décevant : très jolie, mise en scène élégante, rien à redire non plus, mais manque vraiment le coche de l'imaginaire avec une esthétique SF assez convenu finalement.

Annotation :

C'est juste pas très intéressant, même pour la vanne.

Annotation :

C'est bien, mais c'est "juste" Dead Space.

Donc combats et ressource management inférieur à The Evil Within, Level Design progression moins percutant que RE2 Remake. Un bon jeu d'action horror, mais qui a encore de la marge.

Reste une masterclass sur le plan sonore et visuel.

J'ai fé un article sur les combats : https://antoninlaine.fr/articles/deadSpaceRemake.html

Annotation :

Lourd, encombré et encombrant.

Le jeu passe sa vie à Backseat et lancer des trucs au mur en espérant que ça colle, c'est juste de l'étalage.

Dialogue mal écrit et omniprésent, Fred et Jamy ne la ferment jamais, audiologue tous les deux mètres, cinématiques inutiles, etc. Plus globalement : sur-abondance de mécaniques inutiles et mal-introduites, doublé de tutoriels intempestifs.

On suit les marqueurs 3D en fouillant les placards. L'open world n'améliore pas le constat. Comme une envie de rejouer à Prey en fait.

Annotation :

Imparfait, mais très très chouette.

Soucis de précision et de rythme (paradoxale) dans les combats, narration parfois un peu encombrante quand on s'attaque aux difficultés les plus corsées (dialogue à chaque mort), tout plein d'obstacle un peu dispensable dans les niveaux...

Cependant, quelle bonne idée ce mix brawler x jeu de rythme, une vraie machine à flow. J'ai eu des petites vibes de Sekiro (petites).

Annotation :

Densité et vertige.

Aussi chiant que fascinant, content d'en avoir vu le bout... mais comme une envie d'y revenir. Un jeu narratif pivot.

Annotation :

Visuel très réussi avec une vraie progressivité dans l'horreur et les échelles. On ne soupçonne pas du tout le jeu dans un premier temps.

Contrôle original et efficace (un stick et une gâchette pour chaque frère), prétexte à quelques mises en jeu simples, mais intéressantes. Petite surprise narrative sous-exploitée, mais assez marquante. Le jeu transforme l'essaie me concernant à quelques sections près (celle en bateau est bof).

L'utilisation de la musique et les ficelles émotionnelles sont un peu grossières par contre.