Kicksploitation

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La chapelle sixtine du genre. Un gros bordel d'arts martiaux en tout genre (réels ou fictif), un full-contact qui ressemble très fort à du kickboxing, et qui va révéler Van Damme comme la grosse star du sous-genre.

Presque un protoype de jeu de baston, où la multitude de personnages est caractérisée majoritairement par leur style de combat et leur attitude sur le ring, on se souvient de tous de certains comme Paco (joué par Paulo Tocha, authentique nak muay avec beaucoup de combats à son actif) ou du combattant africain.

Un film parfait comme apéro pré-tournoi de Street Fighter ou de Tekken.

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C'est assez évident avec le titre, hein... Peut être celui qui a donné la couleur au genre. Projet de Van Damme (où il donne le rôle de Tong Po à un de ses meilleurs amis, Michel Qissi, venu avec lui aux US pour démarrer une carrière d'acteur), le film se vend plus ou moins comme une grosse vitrine de la boxe pieds-poings, kickboxing américain (aka full contact) et muay thai en tête.

Evidemment, c'est pas un grand grand film, on est vraiment dans de la pure exploitation, mais c'est pas dégueu. Le truc que j'apprécie le plus, personnellement, c'est le respect avec lequel est traité le muay thai et la culture thai en général, quelque chose d'assez peu répandu dans ce type de prod qui a tendance à partir direct dans de l'exotisme vaguement raciste. Même si c'est maladroit, on sent une affection certaine pour la culture de la boxe thailandaise et une envie de montrer / légimitiser ça auprès du public occidental. Je pense que la présence d'un vrai champion de full contact au casting, Dennis Alexio (qui joue le frère de Van Damme, avec sa vraie ceinture de champion en début de film), était une tentative de dire que le muay thai c'était du sérieux.
C'est assez typique des Van Dammeries de l'époque, en fait, comme pour Bloodsport, Double Impact, Hard Target... Van Damme essaie de se poser en évangile du cinéma asiatique en tentant de faire des films à la Hong Kongaise, mais dans son petit coin d'Hollywood à lui avec les maigres moyens à sa disposition. Et ça une bonne décénnie avant que les frangines Wachowski fassent exploser le style hong kongais en occident.

Et ouais, c'est pas un grand film, mais dans son contexte il est vachement plus important qu'il n'y parait !

Je pense que ce film a été particulièrement important en France aussi, vu que sa sortie correspond à l'explosion du muay thai dans le pays, nul doute que les légendes de l'époque type Diafat et Skarbowski l'ont vu et adoré, un film à plus ou moins grande échelle qui valide, popularise et légitime ta discipline, c'est toujours un gros truc. Si on prend en compte la popularité du full contact dans le pays, c'est encore plus parlant.

Bon sérieux matez Bloodsport et Kickboxer.

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"Lionheart" en VO, on peut pas faire plus clair quant à l'intention de mettre le full contact en avant, hyper populaire en France depuis sa création (ça a pas mal diminué face au muay thai et au K1 dans les 90's mais encore aujourd'hui la France est un des pays qui a le plus de champions de full contact, on pratique vraiment beaucoup cette discipline encore).

On est dans de l'exploitation pure avec des grosses ficelles, des acteurs compétents mais dirigés avec les pieds, une tentative de rendre le truc plus sombre et plus adulte en le faisant passer en mode "combats illégaux dans les parkings pour venger son frère drogué".
Mais c'est Van Damme, c'est un projet à lui, et son enthousiasme de l'époque est toujours communicatif.

Un des plus agréables à regarder et des plus représentatifs.

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Non non, on cherche pas à surfer sur le succès de Bloodsport, qu'est ce qui vous fait dire ça ?

Copie conforme de Bloodsport, mais en vachement plus brutal, et dont l'argument principal était d'avoir Don Wilson en acteur principal. Et c'était pas rien, Wilson étant une des grosses légendes du kickboxing et une des figures les plus importantes des arts martiaux aux USA.

Du coup, les combats ont VRAIMENT de la gueule. Pas forcément très bien filmé mais vraiment bien chorégraphié. Don Wilson en fera huit et apparaitra dans un paquet de films similaires.

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On est dans la catégorie "on a plein d'arts martiaux différents".

Avec un sacré casting (James Earl Jones, Eric Roberts, les frères Rhee), on a un des plus purs exemples. Tout le film porte sur un tournoi d'arts martiaux mixtes fictif où visiblement, la seule règle c'est de mettre l'autre KO.

Filmé avec les pieds, ce qui est dommage vu la qualité de ses artistes martiaux. Le taekwondo est mis très en avant dû à la présence des frères Phillip et Simon Rhee, respectivement en gentil combattant et en terrible coréen borgne, et qui sont tous les deux de monstrueux artistes martiaux.

C'est un peu "Jeu de baston : le film" quelques années plus tôt. Ficelles grosses comme des troncs de séquoia et scénar timbre-poste, c'est très fun si on le regarde comme une partie de Tekken Tag.


Détail anecdotique, c'est un des rares films d'arts martiaux où on peut apercevoir un pratiquant de savate (pendant deux secondes et pour se faire allumer, mais quand même). Cocorico.

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J'ai longtemps hésité à mettre Road House dans la liste, parce qu'on est pas à proprement parler dans un film de kickboxing, plutôt un western moderne avec des coups de pieds retournés en blue jeans, mais finalement, cette ambiance martiale pseudo mystique, la saleté moderne, les bastons en continu, la violence délirante (ARRACHAGE DE GORGE A MAINS NUES !!), on est exactement dans l'ambiance d'un bon gros nanar de kick, y'a juste plus de budget.
J'adore ce film, c'est hallucinant de connerie et de répliques cultes.

A noter la présence de LA légende du full contact Benny "The Jet" Urquidez dans l'équipe, qui a entrainé Swayze et aidé à chorégraphier certains combats.

Annotation :

La version cyberpunk dystopique de la kicksploitation. Une espèce de sous-Robocop sans cyborg avec un tournoi d'arts martiaux à la place.

Parce que Gary Daniels, excellent artiste martial qui compense son jeu abominable par ses performances et son charisme. Un peu parce que James "La perruque des enfers" Hellwig, monstre bodybuildé qui crève les zygomatiques dès qu'il apparaît, beaucoup pour ses répliques VF qui sonnent beaucoup commes des sous-textes gays qui ont fait hurler de rire une salle entière lors d'une soirée nanar lyonnaise.
Des performances fun coté martial mais ça reste avant tout un bon gros nanar.

Le bâton ! Le bâton !

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Le titre est assez clair. Une grosse nanarderie avec le sympathique Billy Blanks qui cabotine comme un fou en grand méchant.
Loren Avedon est assez cool et le combat final est dantesque, ça a l'air tout droit sorti d'un jeu de baston avec sa cage en bambous et ses costumes improbables.

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Lorenzo Lamas sans Harley, mais en entraîneur de son frère kickboxeur. De la kick 90s standard, un peu Karate Kid + Road House pour l'ambiance, avec un petit caméo de Gary Daniels au début.
Côté martial on a un joli bordel de probablement un peu tout ce qui se faisait à l'époque, beaucoup de full, un héros qui fait clairement du muay thai (short de camp à l'appui), et des projos parce que ça fait catch.

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Film sud-africain comme son nom ne l'indique pas, le film se focalise effectivement sur le kickboxing règles américaines (pas de coups de genoux / coudes).
Histoire d'accusation de meurtre injuste, on règle ça par un combat médiatisé à la Rocky.

Bonnes chorés et une réal qui leur laisse une belle part, pas trop cut, un plus vu que les acteurs sont franchement compétents, mention spéciale à John Barrett à qui ont doit le scénario. Par contre c'est vraiment joué avec les pieds.

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Lorenzo Lamas, en Harley cette fois, fait des combats illégaux pour financer son club de striptease.

Un des plus génériques mais aussi des plus funs, sorte de Road House pour la vidéo.

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Corey Yuen putain !

Karaté Kid au pays du full-contact, repompe éhontée du film (et de Rocky IV, un peu) passé au filtre radin de la kicksploitation. Notable pour être un des premiers rôles de JCVD qui joue le grand méchant russe.

De belles chorés, mais scénario en papier de verre (ça fait maaaaal) et réal parfois moche à pleurer, ce qui est extrêmement dommage compte tenu de la gueule de certains combats.

Ceci dit, rien que pour les combats il vaut le coup d'être vu. On voit rarement de full contact aussi bien retranscrit.

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"Hey ben nous, on fait pas de kickboxing ou de full contact, on est originaux, on fait de la CAPOEIRA !"

Si vous êtes nés dans les années 80, vous avez dû le voir tellement il a été diffusé et rediffusé... Mark Dascacos qui sauve des jeunes de banlieues en leur apprenant la capoeira dans une atmosphère plus-90s-tu-meurs, c'est délicieux.

Du même réal que les Vandammeries Full Contact et Double Impact, c'est tout aussi standard et peu aventureux, mais Dacascos est très sympathique, et faut avouer que le pari de montrer de la capoeira est assez rafraichissant. Trop peu de films et d'acteurs mettent cet art martial en avant, il vaut le coup rien que pour ça.

Annotation :

hahahahahahahahahahahahah
hahahahahaahahahaHHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA
HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA
HAHA

haha

Ha


ha


hahaha

hahahaha


... bon un peu de sérieux, c'est un putain de nanar, sensé mettre en avant les frères jumeaux McNamara, entraîneurs et professeurs de kickboxing tout à fait légitimes mais terriblement mauvais acteurs. Le film faisait en quelque sorte partie de leur campagne pour légitimiser leur sport au Canada, que le gouvernement canadien jugeait trop dangereux.

Mais le film est d'un ridicule patenté. Rien que le grand méchant et sa prothèse en carton (référence probable à Han d'Opération Dragon, la classe en moins).

Pour rire avec des pizzas et des bières.



Chronique de Nanarland ici :
http://www.nanarland.com/Chroniques/chronique-dragonkickboxers-dragon-kickboxers.html

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Exit Van Damme, on passe à Sasha Mitchell (oui oui, le Cody de Notre Belle Famille).

Adieu le joli hommage à la culture martiale Thai, bonjour la nanardise.

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Au revoir Sasha Mitchell qui n'aura droit qu'à une scène de silhouette en guise de justification, coucou Mark Dacascos qui a besoin de manger.

Sacré nanar encore une fois. Mais j'ai une affection particulière pour ce film parce que j'adore Mark Dacascos, et le voir en kickboxer me rend toujours tout chose (et il se permet même de placer un ou deux mouvement de la capoeira qu'il a apprise pour Only The Strong pendant un montage, haha. Tu connais tes fans Mark)

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La grande Cynthia Rothrock dans un de ses affreux nanars de kickboxing... Passer d'un rôle où on tient la barre haute face à Michelle Yeoh à ça, c'est quand même triste.

Mais Cynthia, on l'aime <3

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La première de toutes les suites à la con de Bloodfist. Ca va de pire en pire, même si Wilson est toujours aussi convaincant et que ses partenaires de tatane le sont aussi ; la série ayant eu dès le départ le parti pris de prendre des vrais champions titrés.

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Oui, ça devient n'importe quoi.

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Pas de kickboxing à proprement parler mais on retrouve exactement le même type d'ambiance, transposé aux ghettos afro-américains.

Toupourri mais alors qu'est ce que Michael Jai White peu être impressionnant !!

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Undisputed de son petit nom original. Le premier opus de Walter Hill n'avait rien du film de kicksploitation, plutôt un mix correct de film de prison et de film de boxe... avec celui là, et l'arrivée de Michael Jai White en lieu et place de Ving Rhames, on passe à autre chose.

De la kicksploitation moderne, la série des Undisputed est à mon goût la version 2000 de la série des Kickboxer... en vachement mieux, quand même.

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Undisputed 3. On se focalise sur le personnage joué par Scott Adkins, artiste martial excellent qui crevait l'écran dans le précédent, pour un délire complètement à l'ancienne.

Scénar nanar mais chorés impeccables et pas dégueu niveau réal. Le meilleur Undisputed.