L'alibi de la souris

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Ce "WALL-E" montre à quel point le studio Pixar respecte et compte sur le cerveau du spectateur. Prise de risque maximum et plaisir à l'unisson.

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Là il y a tout ce que j'aime dans les meilleurs Pixar : la qualité époustouflante de l'animation bien entendu, cette faculté incroyable à passer du rire aux larmes sans jamais rien forcer, cette imagination débordante, cette acuité à visiter une âme d'enfant sans la moindre niaiserie.

Et quand on est capable de donner naissance à un personnage tel que Tristesse on ne peut être que des génies.

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Ce "Joueur d'échecs" a été présenté en complément de "1001 pattes" lors de la sortie en salles de celui-ci.

Oscar du meilleur court-métrage d'animation 1998

Pixar met la souris au coin...

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Cette "Luna" a été présentée en complément de "Rebelle" lors de la sortie en salles de celui-ci.

Oscar du meilleur court-métrage d'animation 2012

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Tout Pixar est dans ce film, et ce sera d'ailleurs mon seul bémol et la raison pour laquelle je ne mettrai pas ce "Soul" au niveau des pièces majeures de la firme d'animation légendaire, on est en terrain (trop) connu, le rapport avec "Vice-Versa" étant même par instants un peu encombrant.

Mais quelle qualité dans l'écriture et dans la mise en scène, quelle dextérité à créer un équilibre parfait entre humour et émotion, à comme toujours mêler la réflexion au divertissement pour petits et grands.

(Bref on passe un moment formidable, mais que ça m'a fait mal au c.. d'être obligé de regarder un film sur Disney+, avec une pensée pour Thierry Frémaux, plus grand schizophrène de l'univers)

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Il y a ici clairement deux films en un.

Le premier, celui de Madame Indestructible, va à 300 à l'heure, fait pif paf poum, ne se repose jamais, bref un film de notre époque qui me fatigue très vite et provoque chez moi l'ennui.

Mais heureusement il y a aussi le second, celui de Monsieur, totalement empreint de l'esprit Pixar à l'ancienne, qui fait rire bien sûr mais sait surtout prendre son temps, émouvoir en finesse et proposer une double lecture, l'une enfantine, l'autre plus adulte.

Mais il y a un point commun à ces deux parties : le génie de Brad Bird, sa faculté à avoir dix idées par plan, à proposer une mise en scène qui se renouvelle en permanence. Avec lui, même dans les moments où mon cerveau dit non, mes rétines disent oui.

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Certes Disney semble progressivement grignoter l'esprit Pixar (c'est féerique, spectaculaire, ça chante...), certes ça triche un peu sur son petit voisin de classe (impossible de ne pas voir les ÉNORMES similitudes avec "La Légende de Manolo") mais bon, j'ai encore craqué et donc chialé plus fort que tous les sales mioches qui m'entouraient.

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J’avais adoré les deux premiers épisodes, je ne faisais pas partie des vénérateurs du 3, et là il n’y aura pas totale réconciliation grâce à ce "Toy Story 4" malgré une qualité technique à tomber et un coup de ❤ pour Fourchette et le motard québécois. Comme l’impression que j’ai tout simplement fait le tour de cette saga...

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"En avant" est un Pixar mineur, bien loin en terme d’imagination et d’humour de leurs meilleures productions. Mais malgré tout il y a ces beaux thèmes, deuil et fraternité, et cette dernière partie à la fois inventive, drôle et surtout bouleversante.

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Ce court en avant-programme du nouveau et pitoyable Pixar, "Élémentaire", est probablement encore plus symptomatique de l'état du studio avalé par la souris. Car parvenir à accoucher d'une chose aussi gentillette mais surtout sans beaucoup d'imagination en ressuscitant "Là-haut" tient de l'exploit.

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Doucement mais sûrement Disney avale Pixar et gomme tout ce qui faisait la spécificité du studio. "Alerte rouge" fait semblant de se moquer des travers de la société moderne mais les utilise tous pour mieux capter un très très large public, mondialisé de surcroît.

Fausse insolence avec mignonneries pour calmer le jeu, fausse ouverture avec tout ce qu'il faut de caricatures et de simplification à propos de la culture asiatique...

On pense forcément à "Rebelle" et "Vice-versa", et on y pense surtout avec nostalgie.

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J'espère que "Vice-versa 2" me fera mentir mais quand on voit ça on se dit que Pixar n'existe définitivement plus, totalement digéré par la souris gloutonne.

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Ça y est je crois qu'on peut dire que Disney a définitivement eu la peau de Pixar. Exception faite de "Soul" la chute était entamée depuis un bon moment déjà mais là on touche le fond, cet "Élémentaire" réussissant l'exploit d'être plus anodin et mièvre qu'"Alerte rouge".

Ce truc qui tente de rejouer le coup du brillant "Vice-versa" ne creuse, ne complexifie rien, se contente de rabâcher et vulgariser durant 102 minutes un message d'une audace folle, la tolérance pour les nuls.

Si on ajoute à cela le fait que ce ne soit pas drôle, que la BO fasse saigner des oreilles et que l'esthétique en ait autant à offrir pour les yeux, ça fait beaucoup.