L'année ciné 2021

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Cultivant l'ambiguïté sur ses personnages, mêlant le grotesque, le sensuel et le trivial comme personne, Verhoeven nous livre une bombe terriblement actuelle sur le pouvoir de la croyance qui comme d'habitude va s'épanouir à chaque revisionnage.

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Wright est un magicien d'un point de vue visuel et rythmique et même s'il y a quelques scories scénaristiques, il nous offre un superbe trip hallucinatoire porté par des comédiennes envoûtantes dont une Diana Rigg à qui il offre un magnifique ultime rôle. It's Soho Wright Baby !

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J’étais dubitatif sur le projet de remake mais au final quel spectacle. La virtuosité de Spielberg éclate à tous les plans, l'interprétation et les chorégraphies (hormis Elgort fadasse au possible) sont enthousiasmants. C'est simple, j'ai terminé le film en larmes.

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Ok ça défonce. C'est enlevé, visuellement comme narrativement, bourré de moments touchants et d'idées hilarantes. D'autant qu'objectivement sur des thèmes assez rebattus (la famille dysfonctionnelle qui se retrouve, la dénonciation des GAFAM et des dangers de l'intelligence artificielle) c'est vraiment un film qui trouve son ton propre et qu'on a pas vu venir.

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Un film ample et dur, qui aurait peut-être gagné à être un poil plus ramassé mais qui nous offre un survival viscéral et des personnages forts dans des paysages cauchemardesquement beaux. Encore un qu'on aurait vraiment voulu voir en salle.

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Très bonne surprise que ce film, visuellement travaillé, qui loin de n'être qu'un simple thriller surnaturel basique prend (peut-être un peu trop) son temps pour développer une atmosphère cauchemardesque aux proportions cosmiques évoquant Carpenter et Lovecraft.

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Un polar désespéré et étouffant qui sait épouser les points de vue du flic comme du dealer dans un Iran ravagé par une guerre de la drogue perdue d'avance. Le constat social finit par devenir un peu trop démonstratif sur la fin mais le film laisse des visions dantesques.

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No man is innocent
Quelque part entre Fleabag, Chute libre et le rape and revenge, voilà un film qui distille un malaise constant et dont le final nihiliste est particulièrement déstabilisant. Carey Mulligan est impressionnante. Par contre le qualifier de Thriller frais sur l'affiche ? Ils ont vu le film au service marketing ?

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Thriller paranoïaque étouffant extrêmement maîtrisé sur le fond comme la forme (à voir au ciné pour le travail sur le sound design) renouant avec le cinéma politique des années 70. Vraiment le ciné français est en grande forme cette année.

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Sympa, un film loin d'être révolutionnaire sur le fond comme sur la forme mais qui sur la trame usée de la boucle temporelle arrive souvent à nous faire rire grâce à ses personnages attachants et un bon tempo comique.

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Un high concept qui tient parfaitement ses 1h40 de tension grâce à l'efficacité remarquable de la réalisation d'Aja. On peut chipoter sur certains choix scénaristiques ou d'éventuelles invraisemblances mais qu'est ce que ça fait du bien une vraie série B française qui s'assume.

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C'est drôle, léger et touchant, rempli d'idées de mise en scène qui confirment que Tirard est loin d'être un simple faiseur. Je ne connaissais pas Fabcaro avant ce film, ça m'a donné envie de le découvrir. De la comédie française comme ça, j'en redemande.

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Marguerite de Carouges en 3 chapitres
Ridley revient en force dans ce Rashomon médiéval féministe où derrière la multiplicité des points de vue, la vérité importe moins que l'ordre et les apparences auxquelles on finit même par croire par auto persuasion. Dommage qu'il ne trouve pas son public en salles.

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Un film japonais fait par un Français impressionnant de maîtrise formelle et plein d’humanité avec ses personnages. C’est certes un poil long (2h40) mais le passage du temps est au cœur du projet de raconter le parcours de ce soldat oublié de la 2nde guerre mondiale.

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Et si un cosmonaute russe avait ramené un symbiote alien en 1983. Le rythme et une résolution expédiée pêchent un peu mais le film sans être révolutionnaire est rapidement prenant, jouant avec intelligence de son atmosphère et de ses décors "fin de règne" soviétiques.

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Très cool hommage aux films d'exploitation des années 70 de Bruce Lee à la Blaxpoitation en passant par James Bond qui réussit à retrouver le plaisir coloré et la décontraction dans la violence de ce cinoche pop sans s'étouffer sous le ridicule ou le poids des citations.

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Une œuvre de petit maître mais au beau coup de pinceau.
Bonne surprise que cette enquête autour de tableaux pillés dans une Hollande en pleine épuration post 2ème GM (attention aux résumés spoilers). Son classicisme soigné peut paraître académique, mais il bénéficie d'un bon duel Claes Bang sobre et sombre/ Guy Pierce ambigu et cabotin.

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Jouant subtilement de son atmosphère de deuil, passant de l'inquiétante étrangeté à la déstabilisation complète de son héroïne, voila une belle surprise qui sait éviter le tout jump scare pour privilégier la création d'une vraie atmosphère de mystère et de tension.

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Porté par ses interprètes (l'oscar c'est pas volé), un drame poignant dont l'idée maîtresse est, sous un apparent classicisme, de brouiller les repères entre la réalité et la démence, au point de flirter avec l'horreur, pour nous faire vivre l'impuissance de tous ses protagonistes.

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Lors d'un transfert de prisonnier dans la montagne espagnole, un mystérieux agresseur bloque le fourgon pour récupérer coûte que coûte un prisonnier. Un bon petit film de siège, modeste mais sombre et violent qui malgré quelques facilités ménage suspense, scènes choc et noirceur.

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Effectivement c'est superbe esthétiquement et même moi qui suis imperméable à l'alpinisme je dois avouer avoir été pris par l'obsession des personnages et la force de certaines scènes. Belle réussite.

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Brillante peinture au vitriol de la presse et des arts, transposition évidente de la situation actuelle de corruption des médias. Seul bémol, comme en 2h40 il faut condenser ce roman fleuve, la voix off, certes bien écrite, mais omniprésente, étouffe l'image.

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Pour un premier long, un film impressionnant de maîtrise visuelle et de justesse dans l'interprétation, évitant tout manichéisme facile pour nous faire vivre de l'intérieur le malaise, mais aussi le trouble de la relation entre l'ado skieuse et son entraîneur.

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Jolie variation sur le thème du procès kafkaïen et de la chasse aux sorcières, où, à force d'auto persuasion pour justifier le système, l'absurde contamine juges et accusées pour plonger dans la folie via une mise en scène un peu inégale mais souvent fébrile et inspirée.

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Label rouge sang.
Réjouissante comédie sanglante qui arrive à doser la farce volontairement outrancière (un couple de bouchers chasse et vend de la viande de végans) et des personnages attachants. Grinçant et drôle, même si le concept s'épuise un peu sur la fin.

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Campion n'a pas volé son Oscar, c'est rugueux, très beau, bien interprété, filmé avec un classicisme soigné même s'il faut un certain temps pour rentrer dans le film et comprendre vers où on va. Un film qui se mérite mais qui le mérite.

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Le dernier Disney sans être inoubliable est un spectacle familial très réussi, visuellement soigné (là encore quel gâchis sur petit écran), jouant la carte de l'aventure et de la confrontation épique. Il n'y a d'ailleurs pas de chansons. Mais plein de persos choupis.

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C'est le popcorn movie réussi de l'été, drôle, enlevé, inventif, donnant une vraie partition à jouer à tous ses personnages. Après, chouette compil de tout ce que Gunn aime dans le cinéma fun de Troma à Predator ou Godzilla même si au delà du ride ça ne raconte rien de fondamental.

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Un bon point de départ, vraiment cynique, porté par Rosamund Pike qui arrive à rendre son héroïne antipathique au dernier degré. Dommage que la réalisation trop occupée par ses effets colorés et arty au détriment de toute ambiguïté finit par affadir cette histoire prometteuse.

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J'espérai un nanar et j'ai eu la vraie bonne surprise d'une série B. efficace avec ce Die Hard vampiresque en avion. Un poil de cabotinage ( le steward !) et 2 h qui auraient gagné à être resserrées mais un tout assez élégamment efficace et n'hésitant à pas être sanglant.