L'année ciné 2022

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Cinoche populaire partout, subtilité nulle part...
Le blockbuster indien ultra nationaliste (salauds d'Anglais !), viril et spectaculaire où on a une scène qui serait le climax de n'importe quel autre blockbuster toutes les 25 mn. Ca vous redonne foi dans le cinéma d'une force ! Il n'y a plus qu'à espérer que son succès international ouvrira les portes du cinéma indien au grand public comme Parasite a pu le faire pour le cinéma coréen.

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La très bonne surprise que ce film qui arrive à retrouver la noirceur poisseuse d'un Massacre à la tronçonneuse tout en développant des personnages riches et des thématiques fortes sur la place du sexe et du désir. Le meilleur slasher de la décennie 2020 so far.

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Une œuvre surprenante mais visuellement somptueuse. Mieux vaut ne pas trop en dire pour conserver la surprise. Sur le fond, derrière la critique de la société du spectacle vouloir y trouver forcément un message politique unique serait passer à côté du fait que Peele comme Spielberg se fait "simplement" plaisir avec un vrai film de genre intelligent

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Film rugueux et étouffant, bénéficiant d'excellents comédiens qui confirme encore le talent de Sorogoyen pour créer des atmosphères de tension. Son art de rendre asphyxiant des plans séquences de discussion est très fort.

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Quand un simple VOD enterre les 9/10ème des productions d'action actuelles...
Le 1er Scott Adkins 2022 s'avère un excellent cru tourné comme un unique plan séquence mais réussissant à varier régulièrement ses scènes d'action, à humaniser tous ses personnages et à ne pas jamais épuiser son concept malgré le budget et le temps de tournage forcément serré.

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Le chamanisme en héritage empoisonné.
Malgré quelques scories notamment dans le jeu de certains acteurs secondaires, ce found footage d’exorcisme réussit vraiment à faire frissonner par son jusqu'au boutisme et son faux naturalisme autour des croyances chamaniques traditionnelles thaïes.

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Ne cherchant jamais à absoudre son personnage tout en suscitant une étrange empathie pour lui alors qu'on ne nous cache rien de l'horreur de son crime, un film dont le naturalisme paysan rugueux et étouffant impressionne sacrément pour un premier long. Ce film risque de vous hanter longtemps.

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Parker+Elvis ne perd jamais.
Le style pompier et hyperactif de Luhrman s'accorde parfaitement au personnage d'Elvis tout en réussissant à épouser le point de vue ambigu et mensonger du colonel Parker. Butler est une révélation, Hanks est excellent, et même sans affect pour Presley c'est un grand oui.

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Zéro sur le fond, 10/10 sur la forme. Comme quoi le cinéma n'est que mise en scène.
La suite surclasse l'original (pas très bon à la base faut l'avouer) tout en lui restant fidèle. L'implication de Tom et la qualité des scènes aériennes en font un ride de fête foraine vraiment jouissif. Au vu de l'état du blockbuster actuel c'est déjà tellement.

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Avec P.T.A. c'est un coup sur 2 et là ça marche. Chronique pas si nostalgique des 70's à la discrète virtuosité, parfois chaotique et décousue ce qui peut désarçonner. Mais comme le propre d'une belle comédie romantique c'est qu'on tombe amoureux des personnages, là c'est parfaitement gagné.

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Tendu et oppressant, une réussite qui aurait peut-être juste gagné à faire davantage confiance à la force de sa mise en scène en évitant de trop surligner son propos par certains dialogues ou symbolismes (le cyclisme !) appuyés.

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Ce que Kaamelott n'a pas su faire.
Ambitieux tout en sachant rester modeste au regard de ses moyens, une transition réussie sur grand écran qui arrive à équilibrer l'humour absurde youtubesque, l'émotion autour des personnages et la volonté de faire de l'aventure/SF française. Si seulement son relatif succès permettant d'ouvrir davantage la production française à ce genre de films.

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Evil Dead chez les streamers. La bonne surprise que ce found footage bien foutu exploitant les codes du live streaming et porté par son coréalisateur/acteur principal parfait en crétin narcissique exaspérant mais attachant coincé dans une maison maudite pleine de surprises.

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2h36 avec Morricone. Ma ! Est-ce trop ?
Bien sûr que non, mais je ne suis évidement pas objectif avec un tel documentaire sur mon compositeur préféré. Et même si cette rétrospective très classique dans sa forme relève parfois un peu trop de l'hagiographie notamment au travers de l'avalanche de louanges chez ses intervenants, elle permet d'entrevoir les fêlures d'un homme extrêmement rigide et réservé (on ne saura quasiment rien de sa vie privée) qui rêvait d'abord d'une reconnaissance par ses pairs en tant que compositeur de musique savante expérimentale et n'a connu le succès que par ses œuvres pop ou cinématographiques qu'il considéra longtemps comme purement alimentaires. Et puis quel voyage musical.

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J'ai toujours une certaine fascination pour les films sur la 1ère guerre mondiale et cette nouvelle réinterprétation du roman d'Erich Maria Remarque est une vraie réussite tant dans la forme que sur le fond permettant à la fois de mettre l'accent sur l'aspect propagandiste et industriel de ce conflit, sur son absurdité derrière l'apparence de l'ordre et de la discipline comme sur la question toujours débattue par les historiens de l'acceptation du conflit par les combattants. Forcément comme toute adaptation, on pourra regretter que certains aspects du livre manquent (les permissions et le lien aux familles) ou le comparer aux versions précédentes, mais en tant que telle cette version 2022 est une réussite.

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Haters gonna hate, lovers gonna surkiffer.
Dans la continuité totale du 1er, la sidération forcément un cran en dessous. Techniquement superbe, scénaristiquement plus bancal, mais reste la maestria de Cameron pour livrer des séquences dantesque. J'ai replongé avec plaisir.

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J'avais adoré le 1er (même si je reconnais: c'est pas du Bergman !). Encore surkiffé cette suite invraisemblable et généreuse rappelant que de Remy Julienne à Europacorp on a une vraie patte du film d'action en France. Quand c'est fait sérieusement qu'est ce que c'est jouissif

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Certaines personnes veulent juste ne pas voir le monde brûler.
Vraie réussite formelle immersive avec ses plans séquences centrés sur des personnages au milieu du chaos. Cassandre aurait été un meilleur titre, tant le film nous alarme sur ce qui nous pend au nez si nous ne nous écoutons plus, aveuglés par nos œillères militantes. Les réactions outragées sur Sens Critique de pas mal de critiques qui reproche au film d'être trop ou pas assez de gauche le prouvent.

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L'inégal mais quoiqu'on dise le toujours consciencieux Ron Howard nous offre un film sobre et prenant, restant toujours à échelle humaine même quand il filme une mobilisation mondiale. Certes c'est parfois un peu didactique mais on retient son souffle pendant 2h30.

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Gray revient sur son enfance dans le New York populaire de 1980 avec un grand sens de la nuance des personnages et nous livre une chronique désenchantée et poignante de la découverte des injustices de la vie par un enfant rêveur. Si tout le cast est très bon, les acteurs enfants au centre du récit sont vraiment formidables.

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Father Ted si le drame l'emportait sur la farce.
Jusqu'à présent je n'ai jamais été grand fan de l'œuvre de McDonagh. Mais j'ai été touché par cette histoire simple et absurde de fâcherie entre deux amis prenant des proportions tragiques sur fond de petite communauté irlandaise sans grand avenir, baignant dans l'ennui et dans la médiocrité. Un film magnifiquement porté par ses paysages splendides et surtout ses comédiens excellents, Colin Farell en tête.

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Un peu comme One Cut of the Dead, une petite pépite japonaise jouant sur le voyage dans le temps (de 2mn par écran interposé) dans un plan séquence qui a dû être un vrai tour de force à organiser, les acteurs devant reproduire leurs scènes à l'identique avec un léger décalage temporel. C'est drôle, malin et inventif malgré un lieu quasi unique et des moyens très réduits et suffisamment court pour ne pas épuiser ou rendre trop lourd le concept.

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C'est effectivement le meilleur de la saga depuis Predator 2 et c'était taillé pour la salle. Quelques facilités notamment dans le dernière partie, des CGI parfois douteux mais de l'envie, du souffle et l'influence nette d'Apocalypto et The Revenant, pas les pires références.

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Une poignée de franquistes et de républicains obligés de coopérer pour survivre face à des zombis nazis en pleine guerre d'Espagne. Plaisante surprise que cette sortie Netflix, ne niant jamais son caractère de série B soignée et qui n'a pas peur d'aller jusqu'au bout de son délire grâce à la dynamique de ses personnages certes caricaturaux en apparence mais qui ont tous leurs moments d'humanité.

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Film de petit malin qui se paye des gens qui croient eux même être des petits malins.
Rian Johnson continue son dynamitage politique du whodunnit et se paye ouvertement Elon Musk dans ce chamboule-tout ludique et grinçant qui pousse encore plus loin le jeu avec ce que le spectateur croit voir et savoir. Un peu excessif dans ses effets (Johnson utilise volontairement des twists scénaristiques parmi les plus usés et donc interdits du genre pour mieux promener le spectateur) mais clairement réussi.

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Belle surprise que ce huis clos élégant et malin où Mark Rylance incarne un tailleur d'un flegme et d'une distinction toute british, dont la boutique sert de boite au lettre à des maffieux dans le Chicago des années 50 et qui se retrouve pris au milieu d'une crise entre gangsters. Jouant des joutes verbales cachant des retournements de situations surprenants, c'est un peu du théâtre filmé, mais quand la pièce est bien écrite et interprétée, pourquoi bouder son plaisir.

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Un très bel exercice de style porté par des acteurs impeccables (Bradley Cooper est formidable) mais qui comme beaucoup des derniers Del Toro sent peut-être un peu un trop la révérence cinéphilique et la perfection formelle au détriment de l'émotion de ses premiers films. Un film qui gagne à être revu tant il y a de soin dans les détails à découvrir.

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Effectivement une des œuvres les plus visuellement et thématiquement folles de ces dernières années, tout en sachant rester cohérente, drôle et touchante. Et pourtant peut-être à cause de son trop plein bordelique je ne suis pas autant rentré dedans que j'aurais aimé.

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Bien aimé ce très étrange film qui, tout en étant une métaphore sur l'adolescence, ne se cache pas d'être aussi un film de monstre assumé malgré un budget limité. Le cast fait beaucoup mais mention spécial au personnage de la mère, control freak névrosée glaçante.

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Entre Bud Spencer et Steven Seagal, l'ultra violence à la coréenne en plus.
Vrai plaisir un peu régressif de vidéoclub, passant de la comédie bas de plafond à la Police Academy à l'ultra violence sadique de son méchant psychopathe qui découpe du touriste en vacances à la machette. Le toujours charismatique Ma Dong-seok développe son personnage de flic buté distributeur de patates de forain entouré de collègues pittoresques et les scènes d'action envoient du bois. On se croirait revenu aux années 70-80. Ca va pas loin mais ça file la banane.