L'ART CON-CON

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Les Demoiselles d'Avignon.
Il est notre contemporain depuis un bon siècle. Pourtant ce n'est pas encore le XXe lorsque Picasso dévoile un génie précoce. Tout gamin, il dégoûte son gribouilleur de père en pondant des dessins hyperréalistes. Pas longtemps après, il lance la tendance indémodable des clowns tristes. Il déboule à Paris, se retrouve dans la dèche. Avec un autre gars, il invente le cubisme, natures mortes destructurées et marronnasses. Il a trouvé le filon. Ça lui est tombé dessus quand il a décidé de peindre les statues africaines qu'il aime bien. Ca marche pas tout de suite du feu de dieu, mais il persiste. On sait pas pourquoi, il se fait les bons potes j'imagine, et le milieu de l'art décide de faire de lui une star. Ça tombe bien pour un queutard comme lui. Alors finies les esquisses et les études préliminaires, il va chier des dizaines de tableaux par jour. Tous bâclés, mais apparemment c'est ça qui plaît. Grâce à lui et quelques autres, n'importe qui va pouvoir se prendre pour un artiste désormais. Au cours des décennies suivantes de sa longue existence pétante de santé, il va égrener le même gimmick à des centaines de milliers d'exemplaires. On pourrait croire que ce productivisme allait fâcheusement dévaluer sa peinture. C'est compter sans le consensus du « monde de l'art ». Ils se sont mis d'accord pour miser sur lui et il y en aura pour tout le monde. Ils ne peuvent plus changer d'avis maintenant – on ne peut pas soudainement décréter que des investissements estimés à plusieurs millions ne sont que des croutes. Comme l'or, on appelle ça des valeurs refuge.
Je n'ai rien vu à Guernica.

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La caricature de l'artiste tourmenté qui ressasse ses traumas pour alimenter son "oeuvre". Et elle a duré 99 ans comme ça. Ne pas confondre avec Louise Bourgoin.

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https://www.telegraph.co.uk/luxury/womens-style/jeff-koons-wild-years-going-penniless-worlds-expensive-artist/
The koong Toonz? Kunst?

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Tu m'excuseras le Glaude, j't'avions oublié, amateur de gros pneus !

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L'art ancien a représenté la nature vivante, ou morte. L'art de cour a "immortalisé" les chefs. L'art de Warhol a célébré les choses, de manière tautologique . Pas le trivial de la vie quotidienne des gens : son témoignage sur l'époque rend compte des marchandises, qui sont des symboles (Marilyn, la conserve, la voiture...) , et des symboles comme la chaise électrique.
Il a fait de la linguistique en images.
Il a commencé sa carrière dans le design, et a fini dans le marketing.

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L'injonction paradoxale du mobilier scolaire de masse : rester assis six heures par jour sur une chaise qui coupe la colonne vertébrale ou fait glisser par terre, selon que l'on suive la contrainte du siège ou du dossier. L'apprentissage de la grégarité et de l'hémorroide.
For your health!

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L'habitat totalitaire. Il faudra que j'inclue des citations parmi les innombrables qui ne laissent planer aucun doute sur les intentions.

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Architecte qui écrivait des partitions musicales mathématiques. Sourd d'une oreille. J'ai faillli finir sourd des deux lors d'une interprétation des percussions de Strasbourg.

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La Revue du Crieur n°16 :
"Ahae est avant tout un "mécène-gangster", pour reprendre le titre du livre que lui a consacré Bernard Hasquenoph. De son vrai nom Yoo Byung-eun, il s'agit d'un milliardaire sud-coréen qui s'achète des expositions. Il aurait ainsi donné 5 millions d'euros au château de Versailles afin d'y être exposé.... Et en échange d'une telle somme, on lui déroule le tapis rouge : les plus beaux lieux, un luxueux catalogue d'exposition (édité par la prestigieuse maison Assouline), des hors-séries de Beaux-arts magazine et Connaissance des arts. Outre l'inintérêt de ses photographies, la personnalité même de Yoo Byung-eun sent le soufre : il est le fondateur d'une secte dont 33 membres sont morts et 1987, également recherché pour détournement de fonds et évasion fiscale. En 2014, c'est son ferry, le Sewol, qui coule au large des côtes coréennes, causant près de 300 morts. On retrouve la même année, en pleine campagne, le corps sans vie de Yoo Byeung-eun, emportant avec lui ses derniers secrets."

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Le néant.