L'art de lire & de transmettre

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Deux figures de lecteur, par Le Lecteur himself. Par un des meilleurs "petits" éditeurs que je connaisse - son catalogue a de quoi en remontrer à Gallimard et consorts !

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Stimulante réflexion (pour profs de lettres ou non)

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Beau plaidoyer pour la nécessité de la transmission.

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Ouvrage certes canonique, mais nécessaire. "Où ailleurs que dans l’utopie trouvons-nous cette distance permettant d’excéder autant ce qui est réfléchit que ce qui est imaginé, pour retrouver dans le mouvement même du désir ce qu’il a d’irréductible à toute détermination idéologique ?"

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Réapprendre à lire, au hasard, Madame Bovary, avec Nabokov comme prof : le rêve.

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Parler d'horreur, du conte, de l'impossible, des dodos... bref, de l'amour de la découverte.

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Ouvrage devenu référence qui, pour la première fois, interrogeait la manière dont se construit un lecteur et notre rapport à la lecture. Manguel, c'est l'érudition tranquille et bienveillante.

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Roman à sauts et à gambades qui stimulent l'amour de la lecture : le lire, c'est redécouvrir l'art de s'abandonner au livre !

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"Tout personnage se reconnaît dans Protée, ce dieu de la mer à qui Poséidon a accordé le pouvoir de se transformer en n'importe quelle forme d'univers". Bel hommage à la lecture, une fois de plus [critique à venir].

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Je serais bien incapable de le noter, car je ne m'attendais pas du tout à une interprétation de la lecture par le prisme du Talmud.
Quelques idées à retenir :
- l'idée que la lecture sauve de tout état dépressif/maladif/mélancolique car celui-ci se caractérise par un présent boueux, que la lecture brise en réintroduisant une "temporalité harmonique".
- lire pour "faire échec à la capture sociale de la subjectivité"
- lire permet de mettre en mouvement l'identité pour faire émerger ces moments où l'homme s'arrache à l'image de lui-même
- lire pour faire crier, bégayer, balbutier la langue en elle-même (cf l'idée du livre écrit en langue étrangère selon Proust), pour rouvrir les mots et leurs possibles et, ainsi, éveiller ce qui est latent chez le lecteur
- lire comme un jeu libérant l'homme des blocages/immobilités dans lequel il s'est enfermé, en le forçant à devenir créateur.
- lire pour jouer à "jeter plus loin" les mots, les choses et l'être, en avoir une nouvelle compréhension émotionnelle & intellectuelle.
- lire pour ne plus être une identité échouant à se dire
Bref, une lecture théo/philosophique qui, sans être inintéressante, n'était pas du tout ce que je recherchais - qui aurait été plus de la veine du début de l'ouvrage, une très jolie réinterprétation du sens des Mille & une nuits, de ou cette accroche : "La bibliothérapie, une nouveauté ? Nenni ! Si loin qu'on remonte dans l'Histoire, on retrouvera cette intuition de la vertu thérapeutique du livre et du récit. Peut-être qu'un jour on saura qu'il n'y avait pas de littérature, mais seulement de la médecine."

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Projet intéressant, d'une lectrice au départ "contrariée", qui se découvre au fil du temps. Le passage sur les classes préparatoires a fait remonter tout un tas de vieux souvenirs...