L'effet Mandela

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Final Fantasy VII, 1997, la claque ultime sur la PS1, et si souvent les débats font rage parmi les vieilles et vieux pour savoir lequel des FF est le meilleur, mais clairement, ce FF7 a toujours au moins la place du vainqueur de Condorcet. Ce qui l'a rendu culte c'est évidemment la qualité graphique des cinématiques pour l'époque (pas celle de ses personnages en low-polygones), ses thématiques abordées, le soin apporté aux enjeux scénaristiques et à l'écriture globale (malgré la traduction française parfois un peu bizarre mais très admissible objectivement, c'est pas MGS je veux dire...), Midgar, la cité retropunk, l'événement de la fin du CD1 qui a un impact brisant nécessairement le 4ème mur et qui est un champion d'exemple de cohérence ludo-narrative, et la puissance charismatique à travers ses héros et ses anti-héros qui vraiment mettent les nerfs à rude épreuve.

Avant la sortie de la PS3, une démo technique est présentée par Squaresoft pour montrer les capacités de la machine, confondu à tort avec l'annonce du remake du jeu, qui deviendra une demande répétée encore et encore jusqu'au milieu des années 2010, où le studio finalement annonce que le projet est enfin dans les tuyaux. Sauf que... depuis Final Fantasy X (2001), Square semble avoir perdu la formule magique des jeux solos, et clairement, cela inquiète la communauté qui craint que ce remake ne soit du pur fan service. Le jeu n'est pas sorti, et les dents grincent déjà énormément alors.

Le remake paraît pendant le confinement de 2020 et rares sont celles et ceux restés sur cette posture tant le jeu est excellent et convaincant... Mais il y en a ! Et vu le nombre de personnes fans de l'original, ça fait quand même beaucoup de gens ! Brièvement on reproche à l'individu sus-nommé les crimes suivants : abandon définitif du tour par tour (L'option pour ralentir le temps à volonté en combat ? Non ça ne compte pas), le développement des personnages secondaires (je ne comprends pas du tout le problème avec cet argument sincèrement), le fait de n'avoir que la partie Midgar du jeu (le jeu de base fait 40 heures, le remake en fait 40 aussi, l'écrasante majorité des joueuses et joueurs connaissent et se souviennent de Midgar avant-tout...), le scénario est tout en désordre (Vous vouliez dire " davantage compréhensible" peut-être ?), et il y a trop de gamineries (Comme le fait de faire des montagnes russes avec Barret ?).

En fait, je pense qu'il faut considérer que ce sont deux jeux différents qui abord

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Jamais il ne sera possible de retirer le mérite en termes de système de jeu, de graphismes et de mise en scène des cinématiques à Metal Gear Solid sur PS1
...
MAIS, la vue du dessus très datée, les touches et l'étrange sélection dans les menus, et surtout, surtout, ce scénario inutilement alambiqué avec un running gag de trahisons, et des twists sur twists sur twists... Des dialogues traduits avec un niveau 1 à Duolingo pour certains passages et qui tombent parfois dans du nanar en termes d'écriture et de doublage ("Tu veux qu'on se tire l'oreille ?", "Il n’y a pas de miracles, ni de surnaturel, seulement de la technologie de pointe !")...

Malgré tout, c'est bien sur cet empire qu'est basée une bonne partie de l'idolâtrie de Saint Hideo Kojima... Si vous avez découvert MGS avant 2000, l'Effet Mandela aujourd'hui est garanti (et vous crachez sans doute régulièrement sur son remake GC).

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Silent Hill 2, est souvent considéré comme le meilleur Silent Hill. Série étrange qui n'a jamais vraiment réussi à confirmer une proposition satisfaisante depuis Shattered Memories qui a 15 ans désormais (et qui est assez unique parmi les autres opus de la série), Konami remet la série de jeux sur le devant de la scène, notamment par l'annonce du remake de SH2 (entre autres).

Rien n'est montré et déjà moult sont celles et ceux expliquant qu'il sera horrible, et lorsque le trailer présentant le système de jeu est publié en juin 2024, ces personnes se sentent alors pourfendues par une odieuse caméra à l'épaule, par la démonstration de scènes de combats (n'y en avait-il jamais dans l'original ?), et même, des visages différents de ceux sur PS2... il y aurait de quoi s'inquiéter, certains pseudo-critiques hurlant au wokiiiiiiisme comme des moutons... Imaginez-vous tout cela !?! Et oui, parce qu'en plus, il y aurait une ligne sacrée entre les Silent Hill des élites avec leurs énigmes pour tronchasses, et les Resident Evil des bas-du-front qui ne veulent que tuer des zomzoms... Imaginez, ce scandale : la modernisation du système de jeu ne peut pas passer par l'imitation de l'autre licence (#méprisdeclasse) ce serait indécent ! Déjà, on avait entendu japer et schouiner sur les doublages du remaster de SH3 à l'époque PS3/360, qui avait été une véritable fracture du petit doigt de pied !

Mais soyons sérieux, le jeu original n'est désormais plus du tout jouable dans les conditions de l'époque parce qu'il a, au moment où j'écris ceci, 23 ans, que la PS2 est sortie il y a 24 ans, que le contexte en 2000 n'est pas celui de 2024, et que oui, jouer avec un personnage qui se comporte comme un bâton avec deux jambes (et des armes car, oui, il y a plein de combats dans les SH...) c'est gérable, mais ce n'est pas si agréable... Critiquer le fait de ne pas avoir de beaux angles de caméras sur des décors plus ou moins statiques c'est une chose et un argument recevable, mais il faut avoir conscience que c'est déjà un très vieux jeu (en témoigne son "déconseillé aux moins de 16 ans en orange" sur la jaquette) et que sa manipulation est pataude. Par ailleurs, une ambiance posée, n'est pas la même chose qu'un système de jeu mou... Bon, dans tous les cas, quel genre de pourri-gâté(e)s peut-on être en rejetant par défaut une proposition d'une refonte d'un tel jeu ? La culture, et l'art, c'est la création, la citation et la référence, ce remake ne détruira rien du souvenir ou de

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A la sortie récente de la première saison de la série, et au retour des joueurs sur les Fallout, combien de journalistes et de vidéastes sur YT ou Twitch; ont hurlé à la mort à l'évocation des Fallout 3 et 4, en revendiquant triomphalement un amour inconditionnel pour un Fallout 2 absolument parfait. L'écriture est effectivement bonne, RàS pour les dialogues et le scénario qui sont plaisants, les possibilités effectivement sont grandioses et oui pour l'époque c'est assez dément, mais après New Vegas, bon, ça se relativise un peu.

Par contre... est-ce que vous avez essayé la partie "jeu" dans le "jeu vidéo" récemment ? Si par hasard, on se lance dans une partie dès le niveau moyen en difficulté, les combats ressembleront sans doute, pendant 5-6 voire 7 de jeu heures à ça :
"- vous attaquez et manquez
- le Radscorpion attaque et manque
- vous attaquez et manquez
- le Radscorpion attaque et manque
- vous attaquez et manquez
- le Radscorpion attaque et manque
- vous attaquez et manquez...."


Austérité ? Oui. Frustrant ? Oui. Ennuyeux ? Oh que oui !

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Ah, Metroid Prime je l'ai tant adoré ! J'avais mis du temps à l'acheter mais vraiment, c'était du régal. Par contre, et si vous avez acheté la version Switch, vous vous êtes peut-être dit comme moi "Beh ils l'ont juste upscalé et lissé en fait, non ?!".

Et là, un souvenir est venu frapper mon petit brun, un vrai truc bien douloureux qui est sans doute la principale raison pour laquelle sur GameCube, ado, en découverte des jeux d'aventures, je n'avais jamais réussi à battre Ridley : la maniabilité typé Zelda, mais en vue à la première personne. C'était une PURGE ! A côté, j'avais un jeu ultra-fluide et maniable, le fameux Time-Splitters 2, et passer à MP, c'était réllement pénible. Le faisant essayer à certains de mes camarades qui avaient une XBox et Halo, même constat, la maniabilité n'était pas adaptée, et d'ailleurs, me semble-t-il, elle a été modifié dès le 2ème épisode. Et puis n'oublions pas qu'en termes de confort de jeu, les chargements au moment des ouvertures de portes sur GC, duraient parfois jusqu'à 10 secondes, pendant lesquelles potentiellement, on se faisait attaquer...C'était pas terrible non plus, la console pouvant mettre un peu de temps à chercher ce qu'il fallait.

Mais à part ça, je chipotte, évidemment, c'est un excellent jeu quoi qu'il en soit, original ou remaster !

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Doom 3 BFG Edition est une compilation de Doom 1, 2, 3 de ses DLC et d'une campagne inédite, avec l'incrémentation d'un léger lifting graphique et le fait de pouvoir utiliser la lampe et une arme en même temps (rien ne force à suivre ce principe malgré tout mais ok).

Et là ... c'est le drame, ça crie à la mort, au parjure, à la trahison ultime, à l'assassinat !!! Pourquoi ? Paraît-il que le jeu original est plus beau (discutable). Et puis ? Le moteur physique a été changé et ne se comporte pas de la même manière. Ah bon ? RàS de problématique durant ce confinement 2020... Oui c'est plus difficile de glitcher pour les speedruns. Ah mais toute personne ayant joué à Doom 3 est devenu.e speedrunner ?

Bon, Doom 3 était bon, avec une petite ambiance horrifique, quelques retours aux sources bien vus, mais il est très loin d'être parfait, surtout après le passage de HL² ou de Far Cry, la concurrence mettait bien en avant qu'il possédait un moteur graphique rutilant pour l'époque, mais qui ne pouvait pas pallier à un manque de modernité dans ses décors et dans son gameplay qui étaient largement pensé avec les codes et les canons des années 1990. Peut-on rappeler aussi qu'un an après Doom 3, il y a F.E.A.R qui vient le ridiculiser à tous les niveaux. Enfin, de manière très comptable, les notes sur SensCritique sont quasi similaires à l'heure actuelle: 6,5 pour BFG, contre 6,7 pour l'original. Non, râler sur la VFG me semble être juste de la "puristerie".

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Un qui ne concerne peut-être que moi : Team Fortress 2, sorti en 2007, arpenté pendant 2 belles centaines d'heures dans ma jeunesse. Au point qu'aujourd'hui, il semble que je sois éternellement blasé par le jeu multi et en particulier les hero-shooters, tant TF2 dès sa sortie me semblait quasi parfait. C'est probablement une ânerie, mais je reste sur mon petit oreiller, ok ?

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Titulaire du record d'alimentations de PC cramées chez moi (2, bravo à lui...), Crysis à sa sortie, personne de mon entourage ne pouvait le faire tourner convenablement. Le jeu était graphiquement absolument hallucinant !

Ce n'est que 3-4 années plus tard peut-être que je pouvais enfin en tirer pleinement partie, en en attendant un truc énorme et ce truc énorme c'était... la déception en fait ! Concrètement, la première moitié du jeu est vraiment assez bonne même si le manque d'évolutivité du personnage a aujourd'hui vieilli, les différentes approches pour aborder des villages ou camps sont ingénieuses et bienvenues, mais ça reste un peu vide et on fait vite le tour des possibilités quand les décors sont plats (on peut quand même tuer des soldats en leur jetant des tortues, serait-ce un genre de Mario ?). Le scénario est digne d'un navet, mais au moins on pouvait passer les phases de dialogues (pas comme dans C2 et C3...). Mais surtout, là où ça commençait à sentir mauvais, c'est autour du milieu du jeu, en affrontant un boss minable, et qu'on rentre dans un vaisseau alien : si l'effet d'entonnoir se faisait peu à peu ressentir dans le système de jeu, Crysis devenait alors un magnifique couloir, typique des FPS génériques des années 2000. C'est aussi beau que monotone. La fin est pénible, et mis à part le plaisir de revoir l'île en version enneigée (ce qui aujourd'hui a peu d'intérêt mais s'avérer une belle prouesse technique à l'époque), les aliens sont ennuyeux et ne servent pas à grand chose en termes de sensation de jeu.

Les Crysis ont été adulé et le sont étrangement encore beaucoup, alors que même le plus mauvais des Far Cry lui met la misère en termes de sentiment de liberté, de cohérence ludo-narrative, de scénario, et même de système de jeu... Crysis Warheads est le plus funky dans mon souvenir, parce qu'il est très bourrin et assume bien son aspect de défouloir. Autrement, découvrir Crysis aujourd'hui c'est comme aller dans ce musée par chez-vous et découvrir ce tableau que tout le monde connaît mais a fini par oublier.