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L'Étoile et la Clé

"Cap Malheureux, Crève-Coeur, Solitude, Baie du Tombeau, Pétrin, Grande-Retraite, Fond du sac... Il faut aborder l'île Maurice un jour de grand vague à l'âme, pour y égrener les noms de lieux au vent de l'humeur du moment : Espérance, l'Aventure, Cachette, Providence, Trou aux Biches, Sans ...

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26 livres

créée il y a presque 5 ans · modifiée il y a plus d’un an
Paul et Virginie
5.9

Paul et Virginie (1788)

Sortie : 1788 (France). Roman

livre de Bernardin de Saint-Pierre

Fat_Old_Sun a mis 7/10.

Annotation :

L'une des premières apparitions de l'Île Maurice dans la littérature, quelques 60 ans après l'établissement des français sur l'île.
Eden Tropical et Romance du Bon Sauvage

"Vous autres européens, dont l'esprit se remplit dès l'enfance de tant de préjugés contraires au bonheur, vous ne pouvez concevoir que la nature puisse donner tant de lumières et de plaisirs. Votre âme, circonscrite dans une petite sphère de connaissances humaines, atteint bientôt le terme de ses jouissances artificielles ; mais la nature et le coeur sont inépuisables. Paul et Virginie n'avaient ni horloges, ni almanachs, ni livres de chronologie, d'histoire et de philosophie. Les périodes de leur vie se règlaient sur celles de la nature [...] Leur vie semblait attachée à celle des arbres, comme celle des faunes et des dryades ; ils ne connaissaient d'autres époques historiques que celle de la vie de leurs mères, d'autres chronologie que celle de leurs vergers, et d'autre philosophie que de faire du bien à tout le monde, et de se résigner à la volonté de Dieu. [...] Aucun souci n'avait ridé leur front, aucune intempérance n'avait corrompu leur sang, aucune passion malheureuse n'avait dépravé leur coeur : l'amour, l'innocence, la piété, développaient chaque jour la beauté de leurs âmes en grâces ineffables, dans leurs traits, leurs attitudes et leurs mouvements. Au matin de la vie, ils en avaient toute la fraîcheur : tels, dans le jardin d'Eden, parurent nos premiers parents, lorsque, sortant des mains de Dieu, ils se virent, s'approchèrent, et conversèrent d'abord comme frère et soeur : Virginie, douce, modeste, confiante comme Eve ; et Paul, semblable à Adam, ayant la taille d'un homme, avec la simplicité d'un enfant."

Le folk-lore de l'Île-Maurice

Le folk-lore de l'Île-Maurice (1888)

Sortie : 1888. Recueil de contes

livre de Charles Baissac

Fat_Old_Sun a mis 8/10.

Annotation :

Douceur de vie créole et paradis perdu

"Le caractère essentiel du conte créole mauricien, c'est la naïveté, cette fleur spontanée du génie de l'enfance. C'est donc aussi dans l'insuffisance et le manque d'étendue du génie de l'enfance que nous trouverons la raison de cette absence de cohésion, de ce défaut de suite de bon ordre de nos "zistoires". Les incidents se succèdent sans se lier, l'effet pas un instant ne songe à se réclamer de sa cause [...] Dans notre travail d'orthopédiste, nous en avons remis quelques-uns sur leurs pieds, en ayant soin toutefois de les laisser boitiller un peu : on ne les aurait pas reconnus s'ils eussent marché droit comme tout le monde."

"Il y a quelques mois, le premier de l'an nous trouvait en villégiature à l'autre bout de notre immense pays, dans un quartier perdu, que sa distance même du centre brillant de notre civilisation n'a encore ouvert imparfaitement aux lumières de notre bienfaisante aurore. C'était au bord de la mer. Le gardien du campement que nous occupions fêtait la bananée avec la dévotion des anciens jours, et sous son toit patriarcal avaient afflué le ban et l'arrière-ban de ses fils et de ceux qui étaient nés de ses fils. Les fêtes durèrent 5 jours, et, plus d'une fois, pendant ces 5 jours, nous pûmes nous croire revenu aux temps lointains de notre enfance, à ces temps bénis dont en tout pays, le nôtre excepté, il est admis qu'un coeur bien fait puisse conserver un pieux souvenir."

Le Chercheur d'or
6.8

Le Chercheur d'or

Sortie : octobre 1988 (France). Roman

livre de J.M.G Le Clézio

Fat_Old_Sun a mis 8/10.

Annotation :

Chasse au trésor et à la mémoire dans l'archipel des Mascareignes

« Nous vivions alors, mon père, Mam, Laure et moi, enfermés dans notre monde, dans cet enfoncement du Boucan limité à l’est par les pics déchiquetés des Trois Mamelles, au nord par les immenses plantations, au sud par les terres incultes de la Rivière Noire, et à l’ouest, par la mer. Le soir, quand les martins jacassent dans les grand arbres du jardin, il y a la voix douce et jeune de Mam en train de dicter un poème, ou réciter une prière. Que dit-elle ? Je ne sais plus. Le sens de ses paroles a disparu, comme les cris des oiseux et la rumeur du vent de la mer. Seule reste la musique, douce, légère presque insaisissable, unie à la lumière sur le feuillage des arbres, à l’ombre de la varangue, au parfum du soir »

Alma
6.9

Alma (2017)

Sortie : 5 octobre 2017. Roman

livre de J.M.G Le Clézio

Fat_Old_Sun a mis 6/10.

Annotation :

Blancs déclassés des Hauts de l'île, Clochard en voie d'extinction et Prostitution créole

"Aujourd'hui il ne reste rien d'Alma. Je ne m'y suis même pas arrêté. L'autoroute s'élance vers les hauts de Crève-Coeur pareille à une piste pour les extraterrestres. Sur les piliers de béton, elle franchit les ruisseaux créoles, les crevasses dans la croûte de lave envahies de fougères et de lianes, les trous d'eau oubliés, elle vole au-dessus des champs de gingembre, des carrés de légumes, des bois d'amourettes. Elle passe au large de petites fermes où un couple de vieux garde une unique vache à bosse aux yeux d'ambre. Elle fuit les dômes rutilants de la traîtresse Maya. à Saint-Pierre. La chaîne des hautes montagnes forme une armée sévère qui garde le silence, ultime rempart contre le temps moderne qui lessive les cerveaux et ensevelit le passé."

"Je veux voir toutes les traces, remonter à la source de toutes les histoires. Ce n'est pas facile. Elles sont cachées, secrètes, des scandales de famille, des mensonges pieux, l'oubli a recouvert cette île, l'a enveloppée d'une membrane souple et laiteuse d'illusion.

J'ai dressé la carte des lieux de mémoires. Je l'ai écrite, du sud au nord. Ce qu'il en reste, parfois un tas de pierres noires émergeant de l'océan des cannes, parfois la blancheur fantomatique d'une cheminée, d'un four à chaux.
[...]
J'irai partout, je veux tout voir, même s'il ne reste pus grand-chose à voir, juste ces noms sur une carte, comme sur une stèle immergée, des noms qui s'effacent chaque jour, des noms qui s'enfuient au bout du temps."

La Quarantaine
6.8

La Quarantaine

Sortie : 1995 (France). Roman

livre de J.M.G Le Clézio

Fat_Old_Sun a mis 5/10.

Annotation :

Retour à Maurice en passant par les affres de la Quarantaine sur l'île Plate

"Je viens de voir le village de Palissades pour me souvenir. Tout ce que Jacques me racontait, autrefois, dans l'hiver de Rueil-Malmaison. La nuit qui tombe sur la maison d'Anna, à Médine. Les mêmes bruits, les mêmes odeurs. Le soleil oblique sur les cannes, les cris des laboureurs qui rentrent, qui poussent des sortes d'aboiement, "aouha !", les femmes avec leurs houes en équilibre sur la tête, les éclats de voix, les rires des enfants. Les hautes cheminées des sucreries dans la brume, comme des châteaux barbares. Au crépuscule, le fracas de la mer jaune contre la mer noire, là où se casse la ligne des récifs. Je ne savais pas que c'était au fond de moi si vrai, si fort. Comme si je l'avais vraiment connu, une douleur, le souvenir d'un rêve, qui me fait du bien et du mal. Ainsi, c'est de cela que je suis fait : l'étendue vert-de-gris des cannes où sont ployés les coolies, les pyramides de pierre que les femmes ont construites une à une, les doigts écorchés par la lave, les yeux brûlés par le soleil. L'odeur du vesou, l'odeur âcre et sucrée qui pénètre tout, qui imprègne le corps des femmes, leurs cheveux, qui se mêle à la sueur. Palissades est le recommencement. C'est pour cela que Jacques et moi nous avons frissonné, le premier matin, quand le sifflet du sirdrar a troué la nuit".

Voyage à Rodrigues
6.8

Voyage à Rodrigues

Sortie : 13 mars 1997 (France).

livre de J.M.G Le Clézio

Fat_Old_Sun a mis 5/10.

Annotation :

Rodrigues

"J'aime ce paysage ocre et noir, cette herbe dure, ces pierres de lave jetées comme pour tracer quelque message d'au-delà des temps. Je comprends que mon grand-père ait ressenti ce trouble, cette interrogation. Chaque coin, chaque pan de roche, chaque accident du relief semblent porter un sens secret. Il y a des signes, les pierres sont marquées.
Ce sont les porcs et les cabris qui habitent vraiment ce pays. Les chemins, les murs, les cachettes sont pour eux. Les maisons des hommes, accrochées aux pentes, disséminées au fond de l'Anse au Anglais parmi les cocos, comme des nids de guêpes maçonnes. Quelques libellules aussi, et ces minuscules mouches noires qui irritent les yeux, les oreilles.
Et le vent qui passe, qui balaie, froid, venu d'outremer, passages du vent dans les herbes et sur les pierres, silence, fraîcheur fugitive de l'océan. Chasse des nuages."

"Mais c'est ici, à l'Anse aux Anglais, que tout est devenu évident. C'est l'appel d'un autre monde, d'un monde vide d'hommes, où règnent les rochers, le ciel et la mer. C'est l'appel de la mer aussi, le "vent du large" dont il parlait en rêvant, j'imagine, devant ses enfants quand le vent soufflait en bruissant sur la montagne Ory. Alors il n'est plus question de trésor, ni de Privateer, mais c'est un ivresse telle que la liberté de l'oiseau de mer ou de l'espadon. Le soleil de feu, le ciel sans nuage, la mer bleu sombre frangée d'écume sur la ligne des récifs, les laves noires, les bosquets d'acacias, de tamariniers,, les broussailles couchées par le vent, les feuilles aiguës des vacoas. Les trous des crabes de terre. Un monde où l'homme est rare, et pour cela amical, proche.. Un monde sans venin, sans malheur, sans défaite. La pauvreté aussi, non pas celle de la ville misérable, ni celle des plantations où sont courbées les femmes vêtues de gunny, mais la pauvreté essentielle, qui limitel'homme à son arpent de terre aride, à sa vallée, aux collines dénudées peuplées de cabris sauvages. Et puis le ciel de la nuit, magnifique étoilé, vivant comme un autre monde dont on devine les avenues et les demeures."

Une jeune femme au Mont Limon

Une jeune femme au Mont Limon (1993)

Sortie : 1993 (Île Maurice). Roman

livre de Marcelle Lagesse

Fat_Old_Sun a mis 5/10.

Annotation :

Montagnes Rodriguaises

"Auprès du feu, ménestrel qui s'ignorait, le vieil esclave exhalait sa plainte soutenue en sourdine par la ravane et autour de lui, invisible, puissante, traquée par le destin, la souffrance de l'exil chantait avec lui. Ce fut sans nul doute l'exutoire, la porte ouverte sur l'infini, ce fut la naissance du séga issu de la sève et du sang de la Grand'Terre. Mais à la peine, à l'attente, à la détente, succéda par degrés un certain apaisement. L'exaltation de la vie et le plaisir reprirent leur pouvoir après l'émancipation.
À sa façon, le parolier du séga est aussi historien. Il puise son inspiration dans les événements quotidiens, parfois très humbles. Et quelqu'un, qui aurait eu la patience de consigner tous les ségas composés ici par les habitants, aurait pu ainsi écrire l'histoire de l'ile avec les premiers colons, les naufrages, la famine, le navire que l'on attend et qui n'arrive pas, les autorités que l'on tolère ou que l'on déteste, les greniers garnis ou vides, les peines de coeur..."

Le Bal du dodo
6.8

Le Bal du dodo (1989)

Sortie : 1989 (France). Roman

livre de Geneviève Dormann

Fat_Old_Sun a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

"Le centre de cet énervement de consommation, c'est Curepipe. La ville perchée sur la montagne, la ville résidentielle des Blancs, la ville fraîche couronnée de nuages, assise dans la verdure, la bourgade commerçante avec ses banques, ses magasins de confection et de souvenirs pour touristes, abrités sous des arcades pour se protéger d'une pluie quasiment perpétuelle, Curepipe est devenue, sans conteste, la ville la plus laide de tout l'hémisphère sud. C'est pourquoi elle ne figure jamais sur les dépliants touristiques.
Ravagée par les cyclones, les belles maisons d'autrefois y ont été remplacées, peu à peu, par des immeubles, amas de béton catastrophiques dont les étages supérieurs, en surplomb, abritent les boutiques des rez-de-chaussée qui ne sont souvent que des hangars aménagés, des entrepôts de marchandises entassés, défendues contre les voleurs par d'énormes grilles de fer. Entre les immeubles subsistent des terrains vagues, dépôts d'ordures ou emplacement de maisons démolies dont une végétation sauvage recouvre les ruines. Et tout cela donne l'impression d'une ville reconstruite à la diable, sans ordonnance, au gré des besoins, mal finie et qui se délabre déjà. [...]
Pourtant, le béton accumulé n'a pas réussi à étouffer complètement le charme de ce grand marché asiatique qu'est Curepipe. Entre les affreux immeubles subsistent des maisonnettes de bois, à toits de bardeaux souvent remplacés par des tôles fixées sous d'immenses pierres. Rendues anachroniques par les nouvelles constructions, elles demeurent gracieuses dans leur délabrement. Elles abritent, le plus souvent, des familles entières de commerçants chinois, canfouinés dans les minuscules échoppes bourrées à craquer de vivres, de quincaillerie, de vêtements [...] le tout dans des relents d'épices, de brillantine, d'encens, et de toile de jute. [...]
Curepipe est un festival d'odeurs. Aux abords du marché, c'est la coriandre, le cotomili des Indiens et l'oignon qui dominent les parfums douceâtres des fruits. A midi, le curry et le safran jaune curcuma envahissent les rues avec de grandes bouffées de fritures échappées des petites charettes des cuisiniers ambulants, des marchands de gâteaux-piment vendus, brûlants, dans des cornets de papier journal, de soupes chinoises distribuées à la louche ou de dohl puri, goûteuses crêpes indiennes faites de farines de lentilles jaunes et farcies de légumes pimentés, que les chalands avalent debout, en s'échaudant les doigts, en guise de déjeuner."

Au pays de Paul et Virginie

Au pays de Paul et Virginie (1895)

Sortie : 1895. Voyage

livre de Jules Leclercq

Fat_Old_Sun a mis 8/10.

Annotation :

Réception sucrière et Randonnée périlleuse

"Un soir d'août, le petit Versailles mauricien attirait l'élite de la société coloniale et offrait l'aspect des beaux jours de l'île de France. Le gouverneur y donnait son premier bal d'hiver [...] Des centaines d'invités arrivèrent en voiture de tous les points de l'île, en dépit de la pluie qui tombait à flots. À dix heures, le bal offrait un coup d'œil superbe. Je n'ai rien vu de plus féerique que la grande véranda, avec sa végétation tropicale, splendidement éclairée ; on respirait, dans cette maison du haut représentant la Reine, comme une atmosphère de cour. Toute l'aristocratie de la colonie était là, hommes et femmes, et dans l'éblouissant tourbillon des valses on voyait étinceler les milles feux des diamants et des perles qui ruisselaient sur les têtes blondes et brunes, et l'or des épaulettes des officiers de Marine des navires de guerre en station au Port-Louis, et les uniformes multicolores des Highlanders écossais, nu-genoux, en tunique rouge et gilet blanc. Dans le gracieux essaim de jeunes filles aux épaules nues, la blonde Albion rivalisait avec les brunes créoles pour le prix de la beauté, et il faut bien dire que, dans les deux camps, il y avait de redoutables rivales."

"De tous les arbres qui abondent dans cette région, il n'en est pas de plus poétique que le filao, ce mélancolique cyprès des tropiques, dont les minces ramilles agitées par la brise émettent des sons presque musicaux qui rappellent à s'y méprendre le murmure lointain de la mer. Un créole a dit de ce arbre, qui célèbre entre le ciel et la terre un hymne perpétuel, qu'il n'y a pas d'ombre meilleure pour couvrir un tombeau."

L'Île de France contemporaine

L'Île de France contemporaine (1909)

Sortie : 1909. Histoire

livre de Hervé de Rauville

Fat_Old_Sun a mis 7/10.

Annotation :

"Thiers a dit en parlant de Maurice qu'elle était "l'Athènes de la mer des Indes" ; un de ses derniers gouverneurs, sir George Bowen, en faisait la "Malte de l'Océan Indien"; il est vrai que, chez ce dernier, c'était un cliché, et le vieil original avait appliqué la même épithète à Hong-Kong et à toutes les colonies où il avait été appelé à étaler sa nullité. Mais ces jugements n'en montrent pas moins en quelle estime l'Ile de France est tenue par ceux qui la connaissent. De ces deux opinions il ressort que l'intelligence de ses enfants ne le cède en rien à ses beautés naturelles."

"Mais le jour où le Champ-de-Mars offre un spectacle peut-être unique au monde, c'est le samedi. Sur toutes les propriétés sucrières les planteurs donnent congé à leurs hommes, qui partent en grandes troupes dès minuit pour arriver en ville à la première heure. Ils vont camper le long de la piste ou sur les trottoirs des rues environnantes et envahissent tous les abords du champs de course. Ils étalent leurs victuailles et leurs gâteaux sui generis et commencent les ripailles homériques.
Le coup d'oeil vu de la rue du Gouvernement est féerique; c'est une vraie débauche de couleurs crues où dominent le rouge, le blanc et le jaune, nuances favorites des indiens ; ils encombrent la plaine et tapissent litéralement les revers circulaires du Pouce et de la Petite-Montagne. C'est un fourmillement, un bourdonnement, un mouvement prodigieux. Autour des tourniquets, des chevaux de bois, des mâts de cocagne, grouille un véritable enchevêtrement d'êtres humains, criant, gesticulant, se bousculant. Ajoutez-y les innombrables oriflammes et drapeaux de toutes nationalités, mais où dominent les couleurs françaises et anglaises, qui flottent et claquent à la brise, sur toutes les échoppes, les cafés et les tentes entourant le Champ-de-Mars, et l'on se rendra compte de l'animation extraordinaire de l'ensemble. Dans l'après-midi, après s'être gavés de gâteaux aux piments, arrosés de nombreuses libations pour en combattre la brûlure, les indiens commencent leur exode bruyant et zigzagant : peu atteignent leurs demeures le lendemain, la plupart restent en route chez des compatriotes complaisants et rejoignent l'établissement quelques jours après.
Les courses sont un spectacle auquel pas un voyageur à Maurice ne devrait manquer d'assister : c'est là que l'on voit dans la vérité de leurs moeurs nationales et dans le contraste de leurs coutumes, des échantillons de la plupart des races de l'univers"

Sucre et raffinement

Sucre et raffinement

Christian W. Wiehe île Maurice 1807-1878

Sortie : 2010 (France). Biographie

livre de Johann Wiehe

Fat_Old_Sun a mis 8/10.

Annotation :

Épopée sucrière et commerciale d’une famille danoise à Maurice

Tropique de la violence
7.8

Tropique de la violence

Sortie : 1 septembre 2016 (France). Roman

livre de Nathacha Appanah

Fat_Old_Sun a mis 7/10.

Annotation :

Mayotte

Les rochers de poudre d'or
6.8

Les rochers de poudre d'or

Sortie : mars 2006 (France). Roman

livre de Nathacha Appanah-Mouriquand

Fat_Old_Sun a mis 6/10.

Annotation :

Épopée coolie et désillusion indienne

"Les indiens rêvaient, quand l'odeur des morts hantait la cale, d'un port riche. Peut-être verraient-ils des sacs repus de riz, d'épices, de sucre ? Ah, oui, le sucre. On leur avait dit qu'ils travailleraient le sucre. Peut-être qu'ils verraient les champs aussi, de loin. Et les cannes en fleurs bougeraient dans le vent pour les saluer. Ainsi les indiens rêvaient-ils du port de Maurice."

Le silence des chagos
6.9

Le silence des chagos

Sortie : 1 janvier 2005 (France). Roman

livre de Shenaz Patel

Fat_Old_Sun a mis 7/10.

Annotation :

Déportation, huile de cocos et vapeur scandinave

« La senteur des Chagos, il l'aurait reconnue même s'il avait été embarqué les yeux bandés sur un bateau dont il n'aurait pas su l'itinéraire. Maurice avait son odeur, sucrée comme ses champs de canne qui s'étendaient, presque monotones, jusqu'au bord de l'eau. Diego avait la sienne, d'écorce grillée et d'eau douce, de sable et de sueur. »

« Sur la terre sèche, il vomit à longs spasmes dans un parfum de bergamote. »

« Partis pour quelques semaines à Maurice, certains de leurs parents n’étaient pas revenus, n'avaient pas donné de nouvelles. Les bateaux se raréfiaient, on ne pouvait plus se fier à eux pour découper le temps. Peut-être était-ce lié à la présence de ces hommes blancs portant des uniformes, que l'on pouvait voir, paraît-il, de l'autre côté de l'eau, à Diego Garcia. »

Eve de ses décombres
7.5

Eve de ses décombres

Sortie : janvier 2006 (France). Roman

livre de Ananda Devi

Fat_Old_Sun a mis 5/10.

Annotation :

Vagabondages dans les bidonvilles Port-Louisien

"Miracle de mes jours. Les flamboyants sont en fleur. Des milliers de lèvres rouges s'ouvrent en même temps après s'être gorgées de l'arbre. Les letchiers disparaissent sous leurs fruits. Une explosion presque indécente de couleurs. comme si un volet s'était ouvert et qu'on apercevait à l'intérieur un corps de lumière nue."

Contes disparates

Contes disparates (1957)

Sortie : 1957. Recueil de nouvelles

livre de Clément Charoux

Fat_Old_Sun a mis 6/10.

Annotation :

"Quand nous passons sous la varangue, nous apercevons la cime des champs de cannes à l'infini."

"Les touristes rechercheront longtemps encore dans les paysages de l'Île Maurice les souvenirs amoureux de l'Île de France."

Croquis rustiques

Croquis rustiques (1923)

Sortie : 1923. Recueil de nouvelles

livre de Joseph Huron

Fat_Old_Sun a mis 5/10.

Quartiers de Pamplemousses

Quartiers de Pamplemousses (1999)

Sortie : 1999.

livre de Alain Gordon-Gentil

Fat_Old_Sun a mis 7/10.

Annotation :

Vie quotidienne à l'aube de l'indépendance

"Les jours s'écoulaient, calmes, fruités, légèrement salés d'embruns de l'Océan Indien."

Cette maison pleine de fantômes

Cette maison pleine de fantômes (2001)

Sortie : 2001 (France). Roman

livre de Marcelle Lagesse

Fat_Old_Sun a mis 5/10.

Annotation :

Petite Vérole et Romance coloniale

Loin sous les ravenales
6.9

Loin sous les ravenales

Sortie : 2010 (France). Roman

livre de Annick de Comarmond

Annotation :

Madagascar

Sens-Plastique

Sens-Plastique (1948)

Sortie : 1948 (France). Aphorismes & pensées

livre de Malcolm de Chazal

Mer indienne

Mer indienne (1925)

Sortie : 1925. Poésie

livre de Robert Edward Hart

Enfants de Mille Races - Mauriciens, tome 1

Enfants de Mille Races - Mauriciens, tome 1

Mauriciens, Tome 1 : Au temps de l'Isle de France

Sortie : 2005 (France). Culture & société, Récit

livre de Jean-Claude de l'Estrac

Fat_Old_Sun a mis 7/10.

Enfants de Mille Combats - Mauriciens, Tome 2

Enfants de Mille Combats - Mauriciens, Tome 2 (2005)

Mauriciens, Tome 2 : La Période Anglaise

Sortie : 2005. Récit, Culture et société

livre de Jean-Claude de l'Estrac

Fat_Old_Sun a mis 8/10.

L'île au poisson venimeux

L'île au poisson venimeux

Sortie : 24 août 2017 (France). Roman

livre de Barlen Pyamootoo

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