L'Histoire (technique) du Cinéma
LISTE EN CONSTRUCTION
Voici les films pionniers en matière de technique cinématographique.
Source divers (wikipédia, imdb...)
33 films
créée il y a plus de 13 ans · modifiée il y a presque 2 ansSéquence en mouvement du galop de Annie G. (1878)
Sallie Gardner at a Gallop
03 min. Sortie : 1878 (France). Muet
film de Eadweard Muybridge
Annotation :
L'IMAGE ANIMEE (1878)
Parmi les nombreux et riches clients d'Eadweard Muybridge, figure Leland Stanford, passionné par les chevaux de course, éleveur et entraîneur. C'est par ce personnage qu'il prend connaissance de la polémique sur le galop du cheval. À l'époque, en 1872, le physiologiste français Étienne-Jules Marey, également pionnier de la photographie, affirme que les jambes d'un cheval au galop en viennent à se décoller du sol, une vision vivement repoussée par les savants de l'époque. Un prix est promis à celui qui résoudra le problème. Pour trancher la question, Muybridge va utiliser la photographie. Le 18 juin 1878, devant la presse convoquée, il dispose 12 appareils photographiques le long d'une piste équestre blanchie à la chaux. En les déclenchant à distance par le biais de fils tendus, il obtient les fameux clichés qui confirment la théorie de Marey. Le cheval utilisé pour ses expériences se nommait Occident. Le procédé photosensible utilisé par Muybridge était le collodion humide, qui permettait des temps de pose rapides mais qui devait être préparé quelques minutes avant d'être utilisé. Chaque appareil photographique se trouvait enfermé dans un petit laboratoire photographique où un opérateur était prêt à préparer le film lorsqu'il entendait un coup de sifflet. L'image en mouvement est née.
La sortie de l'usine Lumière à Lyon (1895)
1 min. Sortie : 28 décembre 1895 (France). Muet
film de Louis Lumière
Annotation :
LE CINEMA (1895)
Les frères Lumière ont déposé plus de 170 brevets, essentiellement dans le domaine de la photographie. Ils lancent la commercialisation des plaques photographiques instantanées en 1881. La vente de ces plaques dites Plaques Étiquettes-Bleues a fait leur fortune. Mais contrairement à ce qui est affirmé en France, et seulement en France, les frères Lumière n'ont ni tourné le premier film de l'histoire du cinéma, ni même inventé le cinéma. Ce sont les Américains Thomas Edison, l'inventeur du Phonographe, et son assistant William Kennedy Laurie Dickson qui tournent, à l'aide de leur caméra, le Kinétographe, dès 1891 et avant 1895 quelque soixante-dix des premiers films du cinéma. Les frères Lumière leur emboîtent le pas ; le 26 décembre 1894, on peut lire dans le journal Le Lyon républicain, que les frères Lumière «travaillent actuellement à la construction d’un nouveau kinétographe, non moins remarquable que celui d’Edison et dont les Lyonnais auront sous peu, croyons-nous, la primeur». Les frères Lumière prennent à partir de 1895 une part prépondérante dans le lancement du spectacle de cinéma, prémisses d'une industrie florissante, en présentant à leur tour des films pris avec un appareil qu'ils ont mis au point sous l'appellation de Cinématographe.
Reste que "La Sortie de l'usine Lumière à Lyon" est le premier film à avoir été projeté en public au Salon indien du Grand Café à Paris, le 28 décembre 1895. Il dure 45 secondes et montre les employés des frères Lumière sortant de leur usine après une journée de travail.
Le film : http://www.youtube.com/watch?v=HI63PUXnVMw
Le Voyage dans la Lune (1902)
13 min. Sortie : 1 septembre 1902 (France). Aventure, Fantastique, Science-fiction
Court-métrage de Georges Méliès
Annotation :
LES TRUCAGES (1902)
Afin de renouveler l'intérêt du public, Méliès a l'idée non plus de tourner des scènes de la vie quotidienne mais de monter des fictions. Cette idée, née par sérendipité, lui vient lorsqu'il visionne avec un technicien une scène de rue tournée sur les grands boulevards : alors qu'il filmait un omnibus, la manivelle s'est bloquée pendant une minute si bien que lors du visionnage, l'omnibus se transforme en corbillard. Alors que son technicien est prêt à jeter la pellicule, Méliès comprend le ressort comique de l'incident et choisit d'exploiter le « cinéma dans sa voie théâtrale spectaculaire », parodiant notamment les films des frères Lumière en « vues fantastiques ». En 1897, il crée dans sa propriété de Montreuil le premier studio de cinéma en France, un studio de 17 mètres sur 66, sa toiture vitrée à 6 mètres du sol dominant la scène, la fosse et la machinerie théâtrale. Il y filme ses acteurs (amateurs recrutés dans la rue, artistes de music-hall, danseuses du Châtelet et souvent des proches ou lui-même) devant des décors peints, inspirés par les spectacles de magie de son théâtre, ce qui lui vaut le surnom de « mage de Montreuil ».
Georges Méliès est le premier à avoir expérimenté des trucages au cinéma ; trompe-l’œil (utilisation d'artifices -au sens large- permettant de donner l'illusion de la réalité), arrêts de caméra (on change la position des objets ou des acteurs entre deux images), surimpressions (on rembobine la pellicule et on retourne des images par-dessus les premières). Mais il a également beaucoup innové sur le plan technique ; les pellicules de films percées de 4 trous par image, le développement de film sur tambour pour éviter le développement image par image, premiers fondus enchaînés, l'introduction du mouvement horloger « croix de Malte » dans le premier projecteur (transformer un mouvement continu en mouvement à arrêts instantanés), premières projections au monde de publicité en 1896 « biberon Robert », etc.
The Enchanted Drawing (1900)
02 min. Sortie : 16 novembre 1900. Animation, Comédie
Court-métrage d'animation de James Stuart Blackton
Annotation :
LE STOP MOTION (1907)
Technique bien connue utilisée pour "L'étrange Noël de Mr Jack" notamment, le stop motion apparaît très tôt dans l'histoire du cinéma. Conséquence direct de la décortiquation du mouvement du cheval au galop, le réalisateur anglo-américain James Stuart Blackton, sous la coupelle de Thomas Edison, assimile vite le procédé et l'applique dans ce qui peut être considéré comme le premier film contenant du stop motion de l'histoire. Très utilisé aux débuts du cinéma pour donner vie à diffèrentes créatures allant de King Kong à Godzilla, le stop motion est une technique aujourd'hui rare mais qui connaît encore quelques adeptes.
Exemple : "Les Noces Funêbres", "Coraline", "Mary et Max"
Le film : http://www.youtube.com/watch?v=pe7HSnZotbU
Fantasmagorie (1908)
02 min. Sortie : 17 août 1908. Animation, Fantastique, Muet
Court-métrage de Emile Cohl
Annotation :
L'ANIMATION (1908)
Le premier dessin animé cinématographique au monde fût projeté le 17 août 1908 au théâtre du Gymnase à Paris, transformé en cinéma à l'occasion de la clôture annuelle. Ce fut le début de la longue et créative carrière du français Émile Cohl dans le cinéma d'animation.
Le film : http://www.dailymotion.com/video/x8x8r6_fantasmagorie-version-restauree_shortfilms#.UW7dVkp-668
El Apostol (1917)
El Apostol
1 h 10 min. Sortie : 9 novembre 1917 (France). Animation
Film de Quirino Cristiani
Annotation :
L'ANIMATION EN LONG (1917)
Premier long métrage animé de l'histoire. L'animation, appelée "cut out animation", ressemblait à celle utilisée pour South Park.
Le film dure 70 mn (à 14 images par seconde) et il fût projeté pour la première fois le 9 novembre 1917 en Argentine. L'accueil fût à l'époque très enthousiaste mais malheureusement, le film n'est plus visible aujourd'hui. En effet, la seule copie fût détruite par un incendie qui ravagea les studios du producteur du film.
Fleur de Lotus (1922)
The Toll of the Sea
54 min. Sortie : 26 novembre 1922 (États-Unis). Drame, Fantastique, Romance
Film de Chester M. Franklin
Annotation :
LA COULEUR -LE TECHNICOLOR BICHROME- (1922)
Dans un premier temps, le procédé employé consiste en une synthèse additive bichrome (projection avec double objectif de films à filtres couleurs). L'unique film tourné à l’aide de ce procédé sortit en 1917 : il s’agit d’un court-métrage, The Gulf Between. Ce procédé s’avère cependant peu pratique, et Herbert Kalmus présente un nouveau procédé début 1920, qui relève de la synthèse soustractive : on colle dos à dos deux positifs qu’on a préalablement virés en couleur (rouge et vert). Afin de récolter des fonds pour faire un film qui démontrerait la réussite du procédé, Kalmus contacte George Eastman, le fondateur de Kodak, qui ne se montre pas intéressé. C’est finalement Bon-Ami, une marque de détergent, et le producteur Joseph M. Schenck qui lui permettent de concrétiser le procédé du technicolor bichrome. Le film en question, The Toll of the Sea, sortira en 1922, réalisé par Chester M. Franklin. Par la suite, d’autres films utiliseront ce procédé durant les années 1920 : citons Wanderer of the Wasteland de Irvin Willat, ainsi que Les Dix Commandements (1923) et Le Roi des rois (1927) réalisés par Cecil B. DeMille, ou encore Le Fantôme de l'Opéra (Rupert Julian, 1925), ces trois derniers films n'utilisant le procédé technicolor que lors de certaines séquences.
Filmer en technicolor demeure très coûteux à l’usage. Kalmus décide d’employer une star hollywoodienne pour donner plus de visibilité à son procédé : l’acteur Douglas Fairbanks investit alors un million de dollars pour que soit tourné Le Pirate Noir, en 1926 ; mais les projections de ce film, par ailleurs très bien accueilli par la critique, posent problème : la pellicule, composée de deux positifs collés l’un à l’autre, est trop épaisse et s’abîme très rapidement. Le procédé technicolor est donc amélioré par la suite, les deux positifs teints étant tirés sur un seul positif final : c’est le tirage par imbibition, utilisé à partir de 1929. Un des films les plus connus ayant utilisé ce procédé bichrome est Masques de cire, réalisé par Michael Curtiz en 1933. Malgré ce pas en avant, les recettes de technicolor baissent : mauvaise santé de l’économie américaine, marché saturé par l’invention du parlant.
Exemple : "Les dix commandements" (1922), "Le fantôme de l'opéra" (1925)
Don Juan (1926)
1 h 52 min. Sortie : 23 novembre 1928 (France). Aventure, Romance
Film de Alan Crosland
Annotation :
LE SON (1926)
Bien que le son ait déjà été experimenté par Thomas Edison en 1913 ou D.W Griffith aux débuts des années 20, "Don Juan" est considéré comme le premier film sonore exploité au cinéma. Sans dialogue, la bande son se résumait à une bande originale accompagnée des bruitages. Utilisant le système Vitaphone, la première norme sonore est crée, le mono (pour un seul canal de diffusion).
Le Chanteur de jazz (1927)
The Jazz Singer
1 h 28 min. Sortie : 4 octobre 1929 (France). Drame, Comédie musicale, Romance
Film de Alan Crosland
Annotation :
LE PARLANT (1927)
Premier film parlant de l'histoire, il n'en demeure pas moins un film majoritairement muet. Il comporte néanmoins plusieurs scènes chantées ainsi que quelques dialogues insérées au milieu des scènes muettes. L'arrivée du parlant coincide avec l'avènement d'un nouveau genre au cinéma, la comédie musicale.
Blanche-Neige et les Sept Nains (1937)
Snow White and the Seven Dwarfs
1 h 23 min. Sortie : 4 mai 1938 (France). Animation, Fantastique, Comédie musicale
Long-métrage d'animation de William Cottrell, David Hand, Wilfred Jackson, Larry Morey, Perce Pearce et Ben Sharpsteen
Annotation :
LA COULEUR -LE TECHNICOLOR TRICHROME- (1937)
Premier film à sortir en couleur grâce au procédé Technicolor trichrome. En fait, la caméra gère trois négatifs noir et blanc à la fois, entraînés en synchronisme parfait, l’un étant sensible au rouge, l’autre au vert et le dernier au bleu. Ce procédé nécessitait beaucoup de soin lors du tirage final, afin que les trois images se superposent exactement sur la copie. Les studios, échaudés par les succès mitigés et surtout la qualité imparfaite des précédents procédés, sont frileux. C’est à Walt Disney que Kalmus va donc proposer son invention ; Disney ne s’était pas montré intéressé par les procédés bichromiques, mais il a l’intuition que la nouvelle version va vraiment dépasser en qualité tout ce qui a été fait auparavant. Il l'utilisera donc sur "Blanche-Neige et les sept nains".
Exemple : "Les Chaussons rouges", "Chantons sous la pluie", "La Corde"
Fantasia (1940)
2 h 04 min. Sortie : 1 novembre 1946 (France). Animation, Sketches, Comédie musicale
Long-métrage d'animation de James Algar, Samuel Armstrong, Ford Beebe, Norman Ferguson, Jim Handley, T. Hee, Wilfred Jackson et Hamilton Luske
Anyo a mis 8/10.
Annotation :
LA STEREO (1940)
Premier film stéréophonique, il créa pour cela le procédé appelé Fantasound. Le film fût un echec et ne fût que très rarement exploité dans sa version stéréophonique.
Man in the dark (1953)
1 h 10 min. Sortie : 9 avril 1953 (France). Aventure
Film de Lew Landers
Annotation :
LA 3D STEREOSCOPIQUE (1953)
Premier film en 3D stéréoscopique (lunettes polarisantes). Le public ne fût pas particulièrement emballé. Aussi bien par la 3D que par le film lui-même. A noté qu'Hitchcock réalisera "Le crime était presque parfait" avec le même procédé...
Exemple : "Le crime était presque parfait"
La Tunique (1953)
The Robe
2 h 15 min. Sortie : 4 décembre 1953 (France). Historique, Péplum
Film de Henry Koster
Annotation :
LE CINEMASCOPE (1953)
C'est en 1953 que la 20th Century Fox conclut un accord avec l'inventeur du procédé, Henri Chrétien afin d'utiliser le cinemascope pour ses productions. "La tunique" sera le premier à sortir sous ce format. Le cinemascope consiste à comprimer l'image dans le sens horizontal lors de la prise de vue sur film classique. A la projection, elle est étirée dans les mêmes proportions, ce qui permet de retrouver une image panoramique.
Exemple : "Une étoile est née", "La Belle et le Clochard"
Noël blanc (1954)
White Christmas
2 h. Sortie : 22 décembre 1954 (France). Romance
Film de Michael Curtiz
Annotation :
LE VISTAVISION (1954)
Après le Cinemascope chapeauté par la Fox, Paramount décide de developper son propre procédé, le Vistavision. Cette technique, lancée en 1954, utilisait un défilement horizontal avec une image à 8 perforations au lieu de 4 sur le format 35mm standard. L’image était de meilleure qualité car elle était déjà rectangulaire sans autre procédé et plus grande. Très peu de salles ont pu s’équiper pour la projection horizontale, ce format a donc principalement été utilisé au tirage de copie en panoramique. Néanmoins, Le VistaVision est encore fréquemment utilisé de nos jours, exclusivement pour la prise de vues de séquences à effets spéciaux.
Exemple ; "La Mort aux Trousses", "L'homme qui en savait trop", "L'Empire des Sens"
Oklahoma ! (1955)
Oklahoma!
2 h 25 min. Sortie : 11 janvier 1957 (France). Comédie musicale, Western
Film de Fred Zinnemann
Annotation :
LA PELLICULE 70mmm (1955)
Avant dernière étape dans la volonté de rendre le cinéma plus attractif face à l'emergence du tube cathodique dans les années 50, le format 70mm est crée en 1955. Michael Todd, qui participera par la suite au Cinérama, contacte le Dr. Brian O'Brien de la American Optical Company pour mettre au point un procédé n’utilisant qu’un seul film, donc une seule caméra et un seul projecteur. C’est la naissance du Todd-AO, un vrai format 70 mm à 30 images par seconde. Suivrons d'autres procédés développés par différents studios comme le MGM Camera 65, la Panavision 70, l'Ultra-Panavision 70, le Kinopanorama 70 (qui utilise un négatif 70 mm) en 1958, le Super-Technirama 70, la Super-Panavision 70 en 1962, le MCS-70 Superpanorama en 1962, le Dimension 150 en 1966, le DEFA 70 en 1967 et le ARRI 765 en 1989. La majorité des films tournés en 70 mm le sont dans les années 1950-60 mais certains puristes réussisent encore aujourd'hui à convaincre leur producteur de tourner dans ce format. "The Master" de Paul Thomas Anderson est le dernier exemple en date.
Exemple : "Ben-Hur", "West Side Story", "Lawrence d'Arabie", "2001 l'Odyssée de l'espace", "Baraka", "Samsara", "The Master"
La Conquête de l'Ouest (1962)
How the West Was Won
2 h 44 min. Sortie : 27 novembre 1962 (France). Western
Film de John Ford, Henry Hathaway, George Marshall et Richard Thorpe
Anyo a mis 5/10.
Annotation :
LE CINERAMA (1962)
Dernier étape pour agrandir le specatcle cinématographique, le cinérama est un procédé lourd et compliqué. Cela consistait à tourner avec 3 caméras en même temps alignées horizontalement afin d'obtenir l'image la plus large possible. Inconvénient, en plus de la taille rédhibitoire de la caméra pour le tournage, il fallait trois projecteurs et trois écrans afin de reconstituer l'image du film correctement. Cette technique fût donc très vite abandonnée après avoir été utilisé sur deux longs métrages de fiction seulement ; "La Conquête de l'Ouest" et "Les Amours Enchantées" en 1962
Les Ailes du courage (1995)
Wings of Courage
50 min. Sortie : 18 septembre 1996 (France). Aventure, Biopic
Moyen-métrage de Jean-Jacques Annaud
Annotation :
IMAX -Image Maximum- (1970)
L’origine de la technologie IMAX remonte à l’EXPO 67 de Montréal, où les films pour écrans multiples eurent la faveur du grand public de l’exposition.
Un petit groupe d’entrepreneurs et de cinéastes canadiens (Grame Ferguson, Roman Kroitor et Robert Kerr), qui avaient réalisé quelques-uns de ces films à succès, décidèrent ensuite d’inventer un nouveau procédé utilisant un projecteur unique, appelé à remplacer les projecteurs multiples, encombrants d’alors.
Le résultat fut le mode de projection d’IMAX, une révolution dans le domaine pour écran géant. "Tiger Child" fût le premier film IMAX projeté à l'occasion de l'exposition universelle de 1970, à Osaka (Japon).
La technologie IMAX resta le domaine reservé des documentaires durant 25 ans jusqu'à ce que Jean-Jacques Annaud décide d'employer la technique sur un film de fiction "Les ailes du courage". Il ne sera imité que 10 ans plus tard lorsque Christopher Nolan tourna 28 mn de son "The Dark Knight" en format IMAX. Il reédita l'expèrience en filmant 72 mn de "The Dark Knight Rises" faisant de son film le plus long film IMAX de l'histoire !!!
Pour se rendre compte du format ; un écran de cinéma mesure 13 x 6 mètres contre 22 x 16 mètres pour l'écran IMAX.
Exemple : Transformers 3, Mission Impossible Protocole Fantôme.
Orange mécanique (1971)
A Clockwork Orange
2 h 16 min. Sortie : 1 avril 1972 (France). Drame, Science-fiction
Film de Stanley Kubrick
Anyo a mis 10/10.
Annotation :
LE DOLBY A (1972)
La première incursion des laboratoires Dolby dans le monde du cinéma s'opère en 1972 lorsque Kubrick décida d'appliquer le procédé Dolby A pour la piste son de son film "Orange Mécanique". Le Dolby A est un réducteur de bruit mono qui améliorait considérablement le rendu sonore. Maheureusement, le public de l'époque n'en profitera pas car le film sera exploitée en simple mono. Mais suite à cette tentative, Dolby proposa à l'industrie d'adopter le Dolby A comme la nouvelle norme sonore.
Mondwest (1973)
Westworld
1 h 28 min. Sortie : 27 février 1974 (France). Action, Science-fiction, Thriller
Film de Michael Crichton
Annotation :
EFFETS SPECIAUX NUMERIQUES (1973)
Premier film comportant au moins un plan avec des effets spéciaux crées par ordinateur. L'effet dure 10 secondes et demanda huit heures de rendu par seconde !
Sugarland Express (1974)
The Sugarland Express
1 h 50 min. Sortie : 12 juin 1974 (France). Comédie, Policier, Drame
Film de Steven Spielberg
Anyo a mis 6/10.
Annotation :
LA PANAFLEX (1974)
Jusqu'en cette année 1974, une caméra de cinéma se résumait à un engin enorme, pas pratique et très bruyant. Panavision décide donc à la fin des années 60 de lancer la fabrication d'une caméra reflex légère et de qualité studio. Après quatre années de développement, la Panaflex apparaît en 1972. Pour la première fois, une caméra fonctionne sans bruit ou presque. Le Panaflex élimine le besoin d'un bruit de fonds. Elle inclut aussi un tachymètre électronique et un moteur pour rembobiner la bobine de film (astuce utilisée pour certains effets spéciaux).
Une étoile est née (1976)
A Star Is Born
2 h 19 min. Sortie : 31 août 1977 (France). Drame, Comédie musicale, Romance
Film de Frank Pierson
Annotation :
LE DOLBY STEREO (1976)
La volonté d'introduire la stéréo au cinéma date du début des années 30 avec les essais du pionnier de la stéréophonie Alan Blumlein. Il réalisa en effets quelques films expérimentaux stéréophoniques dès 1933. Mais il faudra attendre le début des années 70 et les efforts conjugués de Dolby et de Kodak pour entendre le premier film en Dolby Stéréo résonner dans une salle de cinéma.
En route pour la gloire (1976)
Bound for Glory
2 h 27 min. Sortie : 5 décembre 1976 (États-Unis). Drame, Biopic
Film de Hal Ashby
Annotation :
LE STEADYCAM (1976)
"En route pour la Gloire" a dû devenir le dicton de Garret Brown, premier film à utiliser son invention : le steadycam. Outil très important dans l'évolution de la grammaire cinématographique, il permet à l'opérateur de maintenir sa caméra stable dans n'importe quelles conditions. Le steadycam sera utilisé la même année sur "Rocky" et "Marathon Man" toujours manipulé par son inventeur, seul capable de s'en servir à l'époque. Kubrick fera appel à Brown pour cadrer "Shining" dont les plans finiront de convaincre le monde entier que le steadycam est une révolution. On le retrouve aujourd'hui sur tous les tournages ; fiction, clip, retransmission sportive, concert....
https://vimeo.com/groups/35mmandrisdamburs/videos/60974401
Batman - Le Défi (1992)
Batman Returns
2 h 06 min. Sortie : 15 juillet 1992 (France). Action, Fantastique
Film de Tim Burton
Anyo a mis 8/10.
Annotation :
LE DOLBY DIGITAL (1992)
Le son entre dans l'ère numérique grâce à Tim Burton et son "Batman le défi". Les films seront désormais mixé en 5.1, autrement dit 3 enceintes devant + 2 derrières + 1 caisson de basse. Le spectateur est littéralement plongé dans un univers sonore en 3 dimensions !
Le Dolby Digital est aujourd'hui une norme, même les chaînes numèriques diffusent quelques fois leur film sous ce format (à condition d'avoir l'équipement adéquate).
Let's kill all the lawyers
1 h 43 min. Comédie
Film de Ron Senkowski
Annotation :
LE MONTAGE NUMERIQUE : AVID (1992)
En 1992, ce film fût le premier à être monté sur ordinateur par le biais du logiciel AVID crée en 1987. C'est une vrai révolution dans le domaine du montage car avant qu'AVID n'existe, le monteur se voyait contraint de couper et coller lui-même la pellicule pour faire son point de montage. Imaginez lorsqu'il lui prenait l'idée de rajouter une image par ci ou une image par là ! Aujourd'hui, un clic suffit et le monteur se retrouve doté d'une vrai souplesse artistique. A noter que Steven Spielberg vient tout juste de passer au montage numérique pour "Le Cheval de Guerre"... TOUS ses films jusque là étaient encore montés à l'ancienne !!!!!
Jurassic Park (1993)
2 h 07 min. Sortie : 20 octobre 1993 (France). Aventure, Science-fiction
Film de Steven Spielberg
Anyo a mis 8/10.
Annotation :
LE DTS -Digital Theater Sound- (1993)
Un an après le Dolby Digital, Spielberg inaugure un nouveau format, le DTS. Reprenant le principe de mixage en 5.1 du Dolby Digital, il possède cependant une bien meilleure qualité en terme de restitution sonore.
Toy Story (1995)
1 h 21 min. Sortie : 27 mars 1996 (France). Comédie, Animation
Long-métrage d'animation de John Lasseter
Anyo a mis 8/10.
Annotation :
L'ANIMATION PAR ORDINATEUR (1996)
Premier film entièrement crée par ordinateur. Disney n'y croyait pas, Pixar l'a fait !
À la fin des années 1970, John Lasseter entre aux Studios Disney comme animateur et participe à la production de "Rox et Rouky" (1981). C'est à cette période que remonte sa première expérience dans le domaine de l'animation par ordinateur. Deux de ses amis lui font découvrir la scène du Light Cycle, issue du film "Tron" (1982). Cette expérience est une révélation qui le sensibilise aux possibilités offertes par l'animation par ordinateur. Lasseter travaille ensuite pour la division Lucasfilm Computer Graphics Group de Lucasfilm Ltd. qui, vendue par George Lucas à Steve Jobs, deviendra Pixar Animation Studios en 1986.
Désormais libre, le futur patron de Disney menera alors à bien son projet ultime, réalisé un long métrage entièrement par ordinateur !
Exemple : "Wall-e", "Shrek", "Dragons"
BONUS : Le premier film produit par Pixar : http://www.youtube.com/watch?v=Taq9LFbcvxE
Sinbad : Beyond the Veil of Mists (2000)
1 h 25 min. Sortie : 18 février 2000 (États-Unis). Aventure, Fantastique
Long-métrage d'animation de Evan Ricks et Alan Jacobs
Annotation :
LA MOTION CAPTURE (2000)
Premier film d'animation réalisé entièrement grâce à la technique du Motion Capture. Ses petits frères s'appellent "Le pôle Express", "Bewolf", ou encore "Le drôle de noël de Scrooge". C'est cette technique qui donna naissance aux Navi's de James Cameron.
Exemple : "Final Fantasy"
BANDE ANNONCE : http://www.youtube.com/watch?v=GVWNWHASEyQ
Vidocq (2001)
1 h 38 min. Sortie : 19 septembre 2001. Policier, Fantastique, Thriller
Film de Pitof
Annotation :
LE CINEMA NUMERIQUE EN HAUTE DEFINITION (2001)
Premier film tourné entièrement en numérique (en lieu et place de la pellicule 35mm). Pitof utilisa pour cela la camera Sony HDW-F900 CineAlta. Il devança rien de moins que George Lucas qui avait pourtant voulu faire de son Star Wars Episode 1 le premier film numérique de l'histoire... Aujourd'hui, aux USA, environ 30% des films sont tournés en numérique. Parmis les fidèles, David Fincher, Michael Mann, Robert Rodriguez. Parmis les réticents, Quentin Tarantino, Christopher Nolan.
Exemple : "Zodiac", "Sin City", "Public Enemies"
Mission 3D : Spy Kids 3 (2003)
Spy Kids 3-D: Game Over
1 h 24 min. Sortie : 14 avril 2004 (France). Action, Aventure, Comédie
Film de Robert Rodriguez
Annotation :
LA 3D -Fusion Camera System- (2004)
Avatar n'est pas le premier film à avoir utilisé le Fusion Camera System inventé par James Cameron et Vince Pace. Le procédé avait d'abord été testé par Robert Rodriguez sur ce "Spy Kid 3D" avant d'être exploité à son maximum sur le film de Cameron. Ce procédé consiste a filmé avec deux caméras "fusionnées" en une dont les deux objectifs autonomes représentent la vue humaine. Ainsi, comme nos yeux, ils sont repositionnables à souhait pour augmenter ou réduire l'effet 3D.
Exemple : "Tron Legacy", "Hugo Cabret", "Life of Pi"
Le Pôle Express (2004)
The Polar Express
1 h 40 min. Sortie : 1 décembre 2004 (France). Animation, Aventure, Fantastique
Long-métrage d'animation de Robert Zemeckis
Anyo a mis 6/10.
Annotation :
LA PERFORMANCE CAPTURE (2004)
Evolution de la motion capture, la performance capture developpée par Robert Zemeckis permet de prendre en compte, en plus des mouvements corporels généraux, des mouvements plus subtils comme les expressions faciales ou les mouvements des mains. Mais ce qui différencie surtout la performance capture de la capture de mouvement, c'est que, plus qu'une amélioration technique, il s'agit avant tout d'une méthodologie de travail. L'acteur est en effet placé au cœur de ce procédé qui l'autorise à jouer sans aucune contrainte technique (emplacement, décors, éclairage...). Ce n'est qu'ensuite, et en fonction de la performance ainsi enregistrée, que les différentes étapes de fabrication du film seront exécutées, permettant d'effectuer le montage, de régler les mouvements de caméra ou le cadrage, d'ajuster l'éclairage, de choisir les décors, sans ordre préétabli et sans contrainte. Le réalisateur est ainsi libre de tester une infinité de configurations avant d'opter pour celle qu'il décidera d'inclure dans son film, chose impossible lors d'un tournage classique.
Jusque là utilisée avec parcimonie pour des effets ponctuels (le gun dans la bouche de "Fight Club"), "Le Pole Express" est le premier film entièrement réalisé en performance capture. Si à l'époque le résultat n'est pas tout à fait convaincant (le rendu n'est pas réaliste), James Cameron et son "Avatar" mettra définitivement les pendules à l'heure 5 ans après...
Exemple : "Beowulf", "Le drôle de Noël de Scroodge", "Tintin"
EXTRAIT : http://www.youtube.com/watch?v=ib3Hn188Jwc