L'Horizon des Événements

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La souffrance de Lançon est évidente, et je comprends que la littérature soit pour lui le plus merveilleux des exutoires... Et le cœur du survivant bat dans chaque mots imprimés : je le vois, je le sens. Pour le lecteur en revanche, le résultat pose question : 500 pages sur les différentes étapes d'une reconstruction faciale, parfois entrecoupées de rétrospectives d'actualité tragiquement vécue... C'est long. Vraiment long. Tellement long que l'on se laisse gagner par un ennui oubliable... et que l'on ne termine pas le livre.

Lançon écrit pour lui, pour ne pas disparaître, pour se rassurer sur le fait qu'il n'ait pas disparu... Soit. Mais le fait n'est pas littérature. Et les morts quant à eux, restent bien silencieux...

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Apprendre de façon didactique, simple, claire et concise sur des sujets géopolitiques si complexes... Que demande le peuple, sinon à lire des essais encore plus approfondis sur le même sujet (et probablement du même auteur) ?

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Le problème que j'ai aujourd'hui avec Houellebecq, c'est qu'il existe à défaut de changer, de grandir, d'évoluer... Sérotonine est un bon roman, très plaisant à lire, d'une fluidité admirable qui fait le talent de son auteur, mais c'est surtout (lorsqu'on a lu toute son oeuvre), et malheureusement, un ouvrage prévisible. Si l'intrigue ne l'est pas forcément, les réflexions, contusions et leçons que vivent ses personnages le sont, inéluctablement. Je savais à quoi m'attendre, et j'ai eu ce que je pensais avoir... Attention Michel, tu deviens consommable.

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En digne héritier de Rabelais, Flaubert laisse le style, l'aphorisme, la métaphore, envahir l'exercice littéraire jusqu'à la lie, jusqu'à la nausée. A un point tel, que cela ressemble finalement plus à un épanchement personnel, à un exercice d'autosatisfaction baroque. L'auteur disait que son ambition était d'écrire un livre sur le néant : la phrase a été mal interprétée. Je crois qu'il voulait plutôt écrire un roman où il n'aurait à se concentrer sur rien d'autre que sa propre vision "géniale" de la littérature. Il voulait écrire sur comment il écrivait bien...

Madame Bovary n'est pas un livre sur le néant. Il y a encore trop de personnages, trop de psychologies qui déconcentrent l'auteur. Mais les bases sont là.

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Nan c'est bien hein... C'est vieux quoi.

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Ce n'est pas la taille qui compte : c'est la sincérité de la puissance poétique.

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Lu en version augmentée 2017.

C'est un "Que sais-je" certes... C'est supposé ressembler plus à une fiche de révision qu'à un vrai ouvrage certes.... Mais lorsque tu consacres plus de 90%de ton bouquin à parler du fonctionnement du "cinéma pellicule", alors que PLUS PERSONNE ne tourne, ne monte ou ne fait tirer en laboratoire ses films pellicules, ET QUE C'EST UNE VERSION 2017 : il y a un sérieux problème. Si la révolution numérique (qui a quand même eu lieu il y a plus de 20 ans...) nous a démontré quelque chose, c'est que le Cinéma était bel et bien autre chose que ce foutu celluloïd auquel tous les universitaires du monde semblent vouez un fétichisme sexuel. Même Audiard le dit bordel.

PASSEZ A AUTRE CHOSE !

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Un must-have de simplicité didactique. Il est parfois bon de rappeler des évidences telles, que nous les avions oubliées.

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C'est fin, intelligent, pédagogue, jouissif dans sa volonté de ne mépriser personne et d'embrasser d'abord et avant tout l'amour universel du cinéma... L'un des meilleurs ouvrages de théoricien que j'ai lu.

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Un page turner familial sur l’hypocrisie des relations humaines, où une vie peut être détruite en une fraction de seconde, comme un rien, par un simple coup de téléphone... Le rythme est implacable, l'histoire très prenante, les personnages bien campés, la narration délicieusement frustrante. Dommage que le Roman ne parvienne pas vraiment à s’auréoler de la dimension philosophico-social que son auteure semble vouloir lui donner. Rien de grave cela dit, ça ne m'empêche pas de recommander la lecture.

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Entre la vie et l'oeuvre, le récit fait le choix de la vie. Ainsi Bergman se raconte, dans ses douleurs, ses errances, ses échecs et ses réussites. Sa plume est acerbe, stylisée et poétique, mais l'ouvrage manque d'une ligne directrice structurante qui lui aurait permis de se sublimer. D'atteindre son objectif peut être. Raconter avec des détours, se perdre dans les souvenirs, c'est un choix. Ce n'est pas ce que je préfère.

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C'est brillamment écrit, cynique et méchant : donc jubilatoire. Si toute pensée véritable ne peut être que radicale comme Bégaudeau l'affirme, le fait que est ce livre est un formidable terreau de réflexion sur le paysage politique contemporain, et sur la sociologie de l'électorat (qui est décidément une thématique qui m'intéresse de plus en plus). Avec toutes les limites qu'une telle violence finit indubitablement par générer.

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Aucune excuse, c'est dispo partout en audiobook sur youtube (et ça dure 45min les gens)

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Je pense qu'il n'y a rien de mieux qu'une petite dose de stoïcisme pour palier à la situation actuelle. Marc Aurèle est cohérent, serein et clair dans sa pensée. Si ce sont aussi des qualités humaines, d'un point de vue littéraire c'est encore plus appréciable, car cela rend le livre extrêmement didactique et simple à comprendre. Etre d'accord n'est pas le sujet, il faut écouter, et en tirer pour soi ses propres leçons. Sa philosophie a une douce quiétude en elle, qui la rend extrêmement poétique selon moi.

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Il y a à boire et à manger dans cet ouvrage. Si la réflexion sur le temps qui passe touche au sublime, la conclusion apportée par Sénèque qui est simplement d'atteindre la sagesse, et que cette sagesse se justifie par elle-même, ne me parle absolument, mais absolument pas. Sois sage, et tout ira bien... Mais et l'action dans tout ça mon bon Monsieur ?

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Un ouvrage philosophique passionnant en tant qu'il fait coexister le génie absolu et la bêtise la plus abjecte. Lorsque Pascal parle d'autre chose que de religion (et je dis bien "religion" pas "Dieu", qui sont deux concepts bien séparés) il est absolument brillant. Ses réflexions sur le vide, la peur, le divertissement, ou encore l’ambiguïté de la raison (et de son utilité) dans la pensée humaine sont passionnantes, extrêmement bien argumentées et portent en elles une profonde poésie.

Mais alors le délire de cul-béni méprisant de certaines sections est vraiment d'une CONNERIE abyssale. L'argument n'a plus aucune utilité, la démonstration non plus : Pascal postule, affirme, ne remet rien en cause dans ce qu'il croit préalablement. Et la profession de foi, ce n'est pas de la philosophie.

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Il y a quelque chose c'est sûr. Une cynistre gravité dans la description des événements. Mais c'est pas très palpitant non plus.

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+ Critique (c'est pas la taille qui compte)

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Une redite de ses écrits précédents, toujours sur les mêmes thématiques, et toujours avec le même mode opératoire : interroger le lien étroit qui se tisse entre littérature et rapport au temps. Pour le dire plus simplement, Annie Ernaux écrit ses mémoires : pour nous. Et si parfois son individualité lui permet de toucher du doigt un universel... Ce n'est clairement pas le cas ici.

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J'ai plus l'impression d'avoir lu une simple introduction à un autre ouvrage, qui aurait développé toutes ces thématiques passionnantes plus en profondeur. C'est didactique, intéressant, joliment poétique parfois, mais ça manque de développement (tout le dernier chapitre sur le rapport entre compréhension de la physique et langage aurait du être 5x plus long minimum). Un peu de complexité que diable !

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Je ne dis pas que ça n'est pas un bon livre. Simplement que le concept de Bégaudeau romancier n'est pas pour moi. "Vers la Douceur" était plus appréciable, parce qu'il était plus court, et que le récit se prêtait plus à ce style verbeux d'amusement. Là, je lâche à mi-course.

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Un livre dense, complexe, évasif, parfois ennuyeux, parfois bouleversant. Difficile de résumer le chemin, et je ne m'y risquerai pas. Ma conclusion face à ce chaos qui touche parfois au sublime, est que cette expérience littéraire m'appartient... et je crois être plus pudique que Carrère.

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Tellement plus intéressant que Freud... Tellement plus pertinent aussi !