Journal de Lectures (2021)

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Derrière une apparente simplicité, voilà un petit roman des plus surprenant, qui n'a pas peur de revendiquer des parti pris exigeants, et qui pousse son lecteur à s'immerger dans des enjeux narratifs opaques, terreau d'une poésie philosophique inattendue. C'est sombre, violent, métaphorique, c'est un bonheur à lire.

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Didactique, opaque et limpide, voilà tout ce qu'on attend d'un essai sur un sujet si complexe : nous ouvrir les yeux sur un Infini que l'on ne saura jamais pleinement appréhender.

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On sent à quel point l'oralité du texte est pensée et riche. Quel dommage de l'avoir couché sur papier... il y a quelque chose d'infiniment déceptif à avoir simplement envie de voir un livre (qui coute 16€) être joué sur scène pour être vraiment apprécié.

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Edouard Louis parle de lui, écrit ce qu'il devrait simplement avouer en privé aux concernés, se perd dans des analyses sociologiques grossières... Mais sa plume est si fine, si plaisante à mes yeux : que je continuerai à lire ses livres et à me plaindre de leurs défauts systématiques... sans bouder mon plaisir de retrouver la grâce stylistique avec laquelle il parvient toujours à m'émouvoir.

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Deux copains qui discutent de comment reconstruire une pensée de gauche autour de 2-3 bières en sommes... Mais la grande envolée sur le lien entre Art et Politique que nous annonce le titre : est totalement absent. J'appelle ça une pure et simple "tromperie sur la marchandise".

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Cette idée d'écrire un livre entier sur des personnages qui n'ont eu d'autre mérite que de vivre, et de croiser la route de l'auteur... c'est juste bouleversant.

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Le fond est toujours le même, et cette nécessité de clarification n'apparaitra utile qu'à ceux qui voyaient confuse la pensée critique de Bégaudeau. C'est dans la forme que je me suis régalé, dans cette façon d'incarner la pensée par la situation, de revenir à cet échange matriciel avec un jeune soralien (d'environs mon âge) pour mieux le dépasser, préciser. Comme une façon de titrer le livre "ce que j'aurai aimé te dire". La pensée est toujours plus belle quand elle s'humanise.

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Indéniablement l'un des plus grands livres sur le cinéma qui soit. La pensée de Rohmer virevolte, s'actualise, se précise, se contredit, le tout avec une passion euphorique pour son sujet, et un sérieux académique qui ravira les amateurs de pensée critique du 7eme art. Sérieusement : que c'est beau !

Annotation :

Edouard Louis parle de lui, écrit ce qu'il devrait simplement avouer en privé aux concernés, se perd dans des analyses sociologiques grossières... Mais sa plume est si fine, si plaisante à mes yeux : que je continuerai à lire ses livres et à me plaindre de leurs défauts systématiques... sans bouder mon plaisir de retrouver la grâce stylistique avec laquelle il parvient toujours à m'émouvoir. (même avis que pour son précédent, exactement pour lui)