La bibliothèque des citations
13 livres
créée il y a plus de 8 ans · modifiée il y a environ 1 moisCarmen (1847)
Sortie : 1847 (France). Recueil de nouvelles
livre de Prosper Mérimée
Hecami a mis 8/10.
Annotation :
- Je me jetai à ses pieds, je lui pris les mains, je les arrosai de mes larmes. Je lui rappelai tous les moments de bonheur que nous avions passés ensemble. Je lui offris de rester brigand pour lui plaire. Tout, monsieur, tout ! je lui offris tout, pourvu qu'elle voulût m'aimer encore !
Antigone (1944)
Sortie : 4 février 1944. Théâtre
livre de Jean Anouilh
Hecami a mis 8/10.
Annotation :
Comprendre... Vous n'avez que ce mot-là dans la bouche, tous, depuis que je suis toute petite. Il fallait comprendre qu'on ne peut pas toucher à l'eau, à la belle et fuyante eau froide parce que cela mouille les dalles, à la terre parce que cela tache les robes. Il fallait comprendre qu'on ne doit pas manger tout à la fois, donner tout ce qu'on a dans ses poches au mendiant qu'on rencontre, courir, courir dans le vent jusqu'à ce qu'on tombe par terre et boire quand on a chaud et se baigner quand il est trop tôt ou trop tard, mais pas juste quand on en a envie ! Comprendre. Toujours comprendre. Moi, je ne veux pas comprendre. Je comprendrai quand je serai vieille. (Elle achève doucement.) Si je deviens vieille. Pas maintenant.
Les Rois des sables
Sandkings
Sortie : 1981 (France). Recueil de nouvelles
livre de George R. R. Martin
Hecami a mis 7/10.
Annotation :
- Nous autres Menteurs ne croyons ni en l'au-delà ni en Dieu. Nous voyons l'univers comme il est, père Damien; la vérité nue est cruelle. Nous qui aimons et chérissons la vie sommes condamnés à mourir. Il n'y aura rien après: le néant éternel, le noir, la non-existence. Nos vies sont totalement dépourvues du but, de poésie, de sens. Il en est de même de nos morts. Quand nous aurons disparu, l'univers ne se souviendra plus de nous; très vite ce sera comme si nous n'avions jamais vécu. Nos mondes, nos univers ne nous survivront guère. L'entropie finira par consumer toutes choses et nos efforts dérisoires n'empêcheront pas cette horrible fin. Tout aura disparu. Rien n'a jamais existé. Tout et futile. L'univers est perdu d'avance, transitoire, et, cela ne fait aucun doute, se contrefiche de la race humaine.
Les esprits rebelles
Sortie : 9 février 2013 (France). Essai
livre de Khalil Gibran
Hecami a mis 8/10.
Annotation :
- Qu’il est malheureux celui qui, amoureux d’une jeune fille, l’épouse et dépose à ses pieds son amour et tout ce qu’il possède, puis qui soudain prend conscience que ce cœur, qu’il essayait de conquérir au prix de jours de labeur et de nuits de veille, s’est tout simplement offert à un autre pour qu’il en savoure les mystères et se délecte de ses secrets.
- Qu’elle est malheureuse celle qui, à peine sortie de l’insouciance de la jeunesse, se retrouve dans la maison d’un homme qui la comble de biens et de cadeaux, la vénère et la protège mais ne peut embraser son cœur de la flamme de l’amour, ni emplir son âme de cette ivresse divine que l’homme fait naître dans le cœur de la femme.
Sac d'os (1998)
Bag of Bones
Sortie : 2 septembre 1999 (France). Roman, Fantastique
livre de Stephen King / Richard Bachman
Hecami a mis 6/10.
Annotation :
- S'il avait été possible d'effacer une question posée à voix haute comme on efface une ligne de texte sur l'écran de son ordinateur, je me serais empressé de le faire.
- Et au fait, j'ignore où vous avez trouvé mon numéro de téléphone, mais je sais où vous pouvez vous le mettre. Bonne nuit.
- "Comment ça, un fou ? demandai-je. Fou comme Charles Manson ? Comme Hannibal Lecter Comment ?
Disons plutôt comme Howard Hughes"
- Quand un éclair tombe à cote de vous, vous avez les cheveux qui se dressent sur la tête - jusqu'à votre bon Dieu de queue qui se redresse !
Oncle Vania (1897)
(traduction André Markowicz et Françoise Morvan)
Dyadya Vanya
Sortie : 1994 (France). Théâtre
livre de Anton Tchékhov
Hecami a mis 8/10.
Annotation :
- C'est étrange quand même !... On se connaît, et puis... brusquement, sans savoir pourquoi... on ne se revoit plus jamais ! C'est toujours comme ça, dans la vie !
Le Neveu du magicien (1955)
Le Monde de Narnia, tome 1
The Chronicles of Narnia : The Magician's Nephew
Sortie : 2001 (France).
livre de C. S. Lewis
Hecami a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
- J’irai partout où tu iras. (Polly Plummer)
- Narnia, Narnia, Narnia, réveille-toi. Aime. Pense. Parle. Que les arbres marchent. Que les bêtes parlent. Que les eaux
divines soient.
-- - Aslan ! Aslan ! Est-ce moi qui ai inventé la première histoire drôle ? Est-ce désormais ce que racontera la légende ?
- Non, mon petit ami, répondit le Lion. Tu n'as pas inventé la première histoire drôle, tu es toi-même la première histoire drôle.
Janua Vera (2007)
Récits du vieux royaume
Sortie : avril 2007. Recueil de nouvelles, Fantasy
livre de Jean-Philippe Jaworski
Hecami a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
2 - Montefellóne
Pourquoi combattre, maintenant qu'il n'a plus de fils ? Qui l'attendra à Plaisance, dans sa capitale, sinon la duchesse son épouse, ravagée de chagrin et de rancœur ? Que reste - t- il de la puissante maison d'Arches, sinon un trumeau stérile dont la vieillesse sera cernée d'ambitieux et de pillards ?
- Dans ce duel féroce, il y a bien plus que de la vaillance, de l'orgueil et du désespoir. Chaque coup est lourd des décennies de compagnonnage, des chasses courues sous les mêmes futaies, dés périls affrontés de concert, des maîtresses partagées. C'est toute leur existence que les deux grands seigneurs saccagent dans ce corps à corps furieux.
3 - Mauvaise donne:
- Je n'ose pas me figurer le désespoir qui devait être le sien, quand je le trouve mourant dans son jardin. Au milieu de ses fleurs qu'il ne voyait plus ...
- Pendant des années et des années je m'étais construit une carapace de cynisme et d'indifférence; mais cette nuit-là, sa souffrance me glaçait les os jusqu'à la moelle.
- Les prêtres, les philosophes et les cyniques qui affirment que tous les hommes sont égaux dans la mort sont de fieffés menteurs. Ou de fieffés imbéciles. Il y a mourir et mourir. La mort, c'est comme la vie; on crève en gueux, en bourgeois ou en aristocrate.
- Puisqu'il n'y avait plus d'espoir, à quoi bon le désespoir ? Puisqu'il fallait passer, autant le faire avec style. Agir encore, pour combler le néant; transformer sa mort en projet, puisqu'il n'y avait plus d'autre avenir.
- "Je souhaiterais obtenir un entretien avec Sa Seigneurie. Elle me connait: j'ai déjà eu l'honneur de la daguer."
La Chute (1956)
Sortie : 1956 (France). Roman
livre de Albert Camus
Hecami a mis 7/10.
Annotation :
- Et cela jusqu’au jour où, dans le violent désordre d’un plaisir douloureux et contraint, elle rendit hommage à voix haute à ce qui l’asservissait.
La Ligne verte (1996)
The Green Mile
Sortie : mars 1966 (France). Roman, Fantastique
livre de Stephen King / Richard Bachman
Hecami a mis 7/10.
Annotation :
- "Noire comme l'as de pique et belle comme le péché que vous n'avez jamais eu le cran de commettre."
- "Pisser dehors est une des joies de la vie à la campagne, un véritable moment de poésie. "
Gagner la guerre (2009)
Sortie : février 2009. Roman, Fantasy
livre de Jean-Philippe Jaworski
Hecami a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
- " De rage, de désespoir, de souffrance, je me mis à rire. Mais je ne pouvais même plus ricaner tranquillement. Un coup de burin sous les molaires me rappela que ma mâchoire aussi ne me demandait qu'à se gondoler.
Santé, don Benvenuto ! "
- "On aurait cru deux parents éloignés qui, après s’être perdus de vue par désintérêt mutuel, se rencontrent par hasard, voudraient bien échanger un mot poli pour sauver les apparences, mais restent muets et coincés, comme un puceau devant sa première putain."
- “Les moralistes qui affirment que l’homme d’État doit être le serviteur de sa nation n’ont rien compris au gouvernement. Gouverner n’est pas un ministère ; voilà bien une idée pour le clergé, un vœu pieux qui peut mener à de dangereuses dérives. La vérité est plus simple : gouverner, c’est comme coucher. Si les deux partenaires aiment ça, ils se confondent. Ils partagent tout. J’ai une connaissance intime de la république. Je sais tout de ses faiblesses : la vanité, la coquetterie artistique, l’affairisme, le clientélisme, la corruption, le populisme, le chauvinisme, la calomnie… Sans oublier le mépris, bien sûr. Autant de petits travers qu’il suffit de flatter pour circonvenir les élites, pour faire brailler la plèbe dans la rue, pour faire crier la république tout entière comme une courtisane. Je baise la république, et je la baise bien. J’ai cerné l’essence même de Ciudalia, et c’est la raison pour laquelle Ciudalia m’aime. Ce qui fait la grandeur de Leonide Ducatore fait la grandeur de Ciudalia. Dès lors, pourquoi me priverais-je de jouir de l’État ? Je le sers en me servant.”
Légende (1984)
Le Cycle de Drenaï, tome 1
Legend
Sortie : 1984 (Royaume-Uni). Roman, Fantasy
livre de David Gemmell
Hecami a mis 7/10.
Annotation :
- "Un homme a besoin de beaucoup de choses pour supporter la vie. Une bonne épouse. Des fils et des filles. Des camarades. De la chaleur. De la nourriture et un abri. Mais par dessu tout, il a besoin de savoir qu'il est un homme.
Et qu'est ce qu'un homme ? C'est quelqu'un qui se relève quand la vie l'a flanqué par terre. C'est quelqu'un qui lève le poing vers le ciel quand une tempête à ruiné ses récoltes - et replante de nouveau. Et encore. Un homme n'est jamais complètement brisé par les méchants coups du sort.
Peut-être que cet homme ne sera jamais un vainqueur. Mais quand il se voit dans un miroir, il peut être fier de ce qu'il voit. Il peut être tout en bas de l'échelle sociale : un paysan, un serf ou un déshérité. Mais il est invincible.
Et qu'est ce que la mort ? la fin des ennuis. La fin de la lutte et de la peur. J'ai combattu dans bien des batailles. J'ai vu beaucoup d'hommes périr. Des femmes, aussi. Dans l'ensemble, ils sont tous morts dignement.
Souvenez-vous-en lorsque vous déciderez de votre avenir."
- "Certaines personnes naissent laides, déclara Rek. Ce n'est pas leur faute, et je n'en ai jamais voulu à quelqu'un d'être laid. Mais d'autre, dont je prétends faire partie, sont nées avec des traits magnifiques. C'est un don qu'on ne doit pas nous ôter à la légère."
Les Deux Maîtresses
Sortie : 1837 (France). Roman
livre de Alfred de Musset
Hecami a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
— Je ne dis pas assez ; ce n’est pas une triste chose, mais la plus triste qu’il y ait au monde. Si rien n’est plus doux que le souvenir du bonheur, rien n’est plus affreux que de s’apercevoir que le bonheur passé était un mensonge. Avez-vous jamais pensé à ce que ce peut être que de haïr ceux qu’on a aimés ? Concevez vous rien de pis ? Réfléchissez à cela, je vous en conjure. Ceux qui trouvent plaisir à tromper les autres en tirent ordinairement vanité ; ils s’imaginent avoir par là quelque supériorité sur leurs dupes : elle est bien fugitive, et à quoi mène-t-elle ? rien n’est si aisé que le mal. Un homme de votre âge peut tromper sa maîtresse, seulement pour passer le temps ; mais le temps s’écoule en effet, la vérité vient, et que reste-t-il ? Une pauvre créature abusée s’est crue aimée, heureuse ; elle a fait de vous son bien unique : pensez à ce qui lui arrive s’il faut qu’elle ait horreur de vous !
La simplicité de ce langage avait ému Valentin jusqu’au fond du cœur.
— Je vous aime, lui dit-il, n’en doutez pas, je n’aime que vous seule.
— J’ai besoin de le croire, répondit la veuve, et, si vous dites vrai, nous ne reparlerons jamais de ce que j’ai souffert aujourd’hui. Permettez moi pourtant d’ajouter encore un mot qu’il faut absolument que je vous dise. J’ai vu mon père, à l’âge de soixante ans, apprendre tout à coup qu’un ami d’enfance l’avait trompé dans une affaire de commerce. Une lettre avait été trouvée, dans laquelle cet ami racontait lui-même sa perfidie, et se vantait de la triste habileté qui lui avait rapporté quelques billets de banque à notre détriment. J’ai vu mon père, abîmé de douleur et stupéfait, la tête baissée, lire cette lettre ; il en était aussi honteux que s’il eût été lui-même le coupable ; il essuya une larme sur sa joue, jeta la lettre au feu, et s’écria : Que la vanité et l’intérêt sont peu de chose ! mais qu’il est affreux de perdre un ami ! Si vous eussiez été là, Valentin, vous auriez fait serment de ne jamais tromper personne.