La crise d'octobre au cinéma

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Un incontournable, primé à Cannes pour sa réalisation. Le sort de divers québécois arrêtés arbitrairement par la police et gardés sans savoir quand ils pourraient sortir. Si on lui reproche de ne pas expliciter la dimension politique de la crise, l'aspect humain y est montré avec brio. Michel Brault est tout simplement une figure majeure du cinéma québécois.

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Si "Les Ordres" se tient du côté du peuple innocent, "Octobre" se tient du côté des responsables, des terroristes. On y suit la cellule Chénier jusqu'au bout, de la décision de faire monter la pression sur le gouvernement jusqu'à la mort injustifiable de Pierre Laporte, dans une mise en scène en retrait pour laisser toute la place aux tiraillements moraux des felquistes face à leur cause et leur victime. Un très bon Falardeau.

Ma critique plus détaillée: https://www.senscritique.com/film/Octobre/critique/224259969

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Documentaire sorti quelques années après la crise, celui-ci se veut plus objectif, tentant de présenter un portrait global juste de l'événement. À voir pour ceux qui veulent une bonne base sur la question avant dans se lancer dans des œuvres plus subjectives.

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Documentaire revenant sur l'épisode felquiste en discutant avec les membres de l'organisation. Avec plus de vingt ans de recul, on y traite autant d'octobre que des événements l'ayant précédés. La distance permet de contextualiser la situation en y rajoutant ses conséquences, d'admettre les erreurs ou de persister sur la lancée révolutionnaire, tout en se questionnant sur l'intérêt de continuer après tout ce temps.

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Documentaire de Félix Rose sur son père, le felquiste Paul Rose, ainsi que la famille de ce dernier. Au travers du témoignage de Jacques Rose, frère de Paul ancien membre de la cellule Chénier tout comme lui, on retrace le cheminement de cette famille, de l'enfance difficile dans les quartiers ouvriers jusqu'au militantisme après la sortie de prison (militantisme autant mené par les frères que par leur mère, elle-même impliquée dans la cause des prisonniers politiques). On y voit les petites provocations des années 60, l'idéalisme en Gaspésie et la radicalisation vers le terrorisme, l'attrait du FLQ à l'époque et la déception démocratique face à la bourgeoisie qui pèse de manière éhontée dans la balance. Il y a bien sûr la crise d'octobre, la préparation, la précipitation et la cavale, puis le procès et l'accalmie, le militantisme dans la prison et par la suite à l'extérieur, sans relâche. Si le regard garde une certaine affection du fils pour son père, les critique et le rejet du FLQ n'y sont toutefois pas occulté. Bref, un excellent portrait pour quiconque s'intéresse à cette période.

Sur le plan technique, malgré une forme classique (narration chronologique et images d'archives), le montage parvient à sublimer le tout, donnant aux extraits la beauté d'un souvenir et rappelant les documentaires de Brault et Perrault dans sa dramaturgie du réel. À voir.

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Biopic sur ce qui allait devenir la cellule Chénier, un peu plus d'un an avant les événements d'octobre. Francis Simard et les frères Rose arrivent à Percé pour y créer la maison du pêcheur, lieu de rencontre ouvert aux gens du coin pour y faire la promotion de convictions politiques et qui attirent l'opposition des autorités locales. Le film présente donc la génèse d'octobre, le contexte social ayant permis la rencontre d'une partie de la population avec les idéaux révolutionnaires de l'époque ainsi que la radicalisation lente mais certaine des futurs acteurs de la crise.

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Film se déroulant en octobre 70 sans pour autant traité du cœur de la crise (enlèvement de Laporte et loi des mesures de guerre). Ici, des enfants s'inspirent de l'actualité et des felquistes pour faire valoir leurs droits. La jeunesse qui pose son regard sur le monde des adultes.

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La crise d'octobre ne s'est pas produite dans un vacuum, elle fut la culmination de près d'une décennies de terrorisme, de bombes posées un peu partout. Si le but n'était pas de tuer avec celles-ci, il n'en demeure pas moins qu'elles ont causé la mort, du côté des civils comme des felquistes. Ici, on suit la radicalisation d'un adolescent issu d'un milieu aisé, isolé du conflit par sa condition sociale mais qui en vient tout de même à épouser la cause avec d'autres adolescents cherchant à décoloniser le Québec. On se retrouve donc avant l'éclatement de la crise d'octobre, dans le bouillonnement d'une jeunesse en colère. Les débuts d'un crescendo de violence.

Annotation :

Librement inspiré de la crise d'octobre, le film est plutôt un portrait de la société québécoise à cette époque, tant sur le plan social que politique. La jeunesse qui regarde la génération d'avant en se demandant comment éviter l'écueil.