La dépression et le désespoir vus par la japanimation

Annotation :

Si vous cherchez une définition du nihilisme le plus désespéré, ne cherchez plus, Texhnolyze est fait pour vous. Dans la plupart des œuvres, aussi désespérées et sombres soient-elles, une lueur d'espoir se profile inéluctablement à l'horizon, laissant présager l'espérance naïve d'une existence meilleure en dépit des tumultes de la vie quotidienne.

Texhnolyze nage à contrecourant de ces poncifs en imposant au spectateur un spectacle infernal où aucun personnage ne connaît un moment de répit, fût-il éphémère. Les personnages souffrent perpétuellement dans un cercle vicieux de malheurs jusqu'à la fin de leur misérable existence, tandis que le spectateur est condamné à grincer des dents jusqu'à ce que cette torture s'achève enfin.

Annotation :

Véritable torture psychologique pour le spectateur malgré son apparence enfantine injustement trompeuse, Madoka narre avec virtuosité l'inexorable déchéance de jeunes adolescentes abusées à travers la figure méphistophélique d'un être aussi calculateur qu'insensible. Véritable chef-d'œuvre d'écriture sous fond d'homosexualité féminine et de personnages aussi brisés que torturés, Madoka, qu'on aime l'anime ou qu'on l'abhorre viscéralement, ne laisse personne indifférent.

Annotation :

Ai-je réellement besoin d'en dire plus ? Les hurlements de terreur et les cris de souffrance de l'Éclipse ne cessent de me lanciner depuis des années....

Annotation :

Chef-d'œuvre de l'animation japonaise injustement méconnu du grand public, L'Autre Monde (ou Ima, Soko ni Iru Boku) est probablement l'un des chefs-d'œuvre les plus cruels de toute son histoire. Mort, guerre, désespoir, pédophilie, l'anime aborde sans concession la facette la plus noire de l'humanité, et ce sans aucune vergogne. L'on se sent enclin à verser dans la misanthropie la plus vengeresse après un tel déluge de noirceur.

Seul Shû, personnage principal de l'histoire, incarne une forme d'innocence qui contraste de manière choquante avec la cruauté de l'œuvre.

Annotation :

Aussi controversé que fascinant, Lain n'en reste pas moins un OVNI au caractère visionnaire indubitable. Poursuivant avec bravoure l'héritage laissé par Evangelion, Lain pousse la complexité encore plus loin, en ciselant à la perfection une histoire se déroulant par-delà les confins de la réalité et du monde virtuel, le Wired, véritable toile de fond qui préfigure la vision que l'on a d'internet aujourd'hui.

Sous ces pérégrinations virtuelles, l'anime aborde des thèmes comme l'isolement social (l'hikikomorisme), l'autisme (Lain est probablement atteinte du syndrome d'asperger), la dépression, la dissociation, ainsi que l'homosexualité et le suicide.

Annotation :

Tout a déjà été répété maintes fois sur Evangelion, véritable pierre angulaire de la japanimation. Métaphore virtuose de la dépression d'Hideaki Anno, Evangelion est probablement la première œuvre à avoir donné à ce média une dimension psychologique aussi vertigineuse.

Annotation :

Dépeignant mieux que quiconque les tourments de l'adolescence, Aku no Hana sonde à la perfection le contraste qu'il y a entre les chimères enivrantes que l'on nourrit à cet âge et la confrontation, souvent brutale, avec la réalité. À travers les yeux d'un adolescent fasciné par le spleen baudelairien, l'on contemple ses errances désabusées, entre ses amours désenchantées et ses déboires.

Annotation :

Virtuose de l'animation japonaise, feu Satoshi Kon sait explorer mieux que quiconque les méandres de la psyché humaine par-delà ses tribulations où il explore brillamment la folie dans sa forme la plus effroyable.

Annotation :

L'enfer de l'isolement social dans un délire schizoïde...

Annotation :

L'anime n'est peut-être pas aussi radical que le manga d'origine, mais quel désespoir teinté de nihilisme... Evangelion et Berserk n'auraient jamais existé sans l'héritage de Devilman, le plus grand chef-d'œuvre de Go Nagai.