La Famille dans tous ses états

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Deux familles que tout oppose, une qui vit dans l'opulence et l'insouciance de la richesse, l’autre dans la misère et la survie, une va venir perturber le quotidien de l’autre en s’infiltrant dans leur vie. Voilà le postulat de départ de ce chef-d'œuvre récompensé de la palme d’or au festival de Cannes 2019.

La famille pauvre vit dans l’insalubrité, sous le sol, comme une poussière que l'on cacherait derrière la porte, qu’il ne faudrait pas voir. Reflet d’une société coréenne ou d’apparence tout semble parfait ,mais qui cache des inégalités importantes. Cette famille va tenter de s’infiltrer dans la famille riche utilisant toutes sortes de stratagèmes tous aussi farfelus les uns que les autres, le tout pour finir dans un final en apothéose qui va voir ces deux mondes se clasher violemment.

Parasite un film particulièrement bien rythmé à l’image propre dont les plans vous marqueront, ajouter à cela une performance d’acteurs de haut niveau, nous donne un savant cocktail d'une œuvre majeure.

Sous couvert d’un humour très présent mais subtilement dosé et sarcastique, dans Parasite, on parle avant tout de lutte des classes et comment certaines familles sont condamnées à se battre deux fois plus pour réussir quitte à devenir des parasites pour la société. Des parasites, oui, mais pour qui ? Parce qu’au final, qui sont les parasites ? Cette famille pauvre qui vit au crochet des autres, faisant preuve d’arnaque et de méfait ou bien cette famille riche qui profite de ses privilèges, vivant dans la condescendance et la facilité.

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Dans Little Miss Sunshine la famille est éclatée, entre un oncle en pleine dépression qui vient de se faire quitter par son copain, un grand-père toxicomane, un fils qui a fait vœu de silence, un père qui ne vit que pour son travail, une mère qui complètement débordée et une jeune gamine qui rêve de devenir une miss.
Recevant une invitation pour l’un de ces concours, toute la famille va alors entreprendre un voyage dans cet iconique break Volkswagen, à travers l’Amérique afin d’amener la petite pleine d’énergie à son concours.

Little Miss Sunshine est un joli road trip au coeur d'une famille haute en couleur qui cherche à se reconstruire, recoller les morceaux. Entre la découverte des conflits de l’adolescence avec le fils et son vœu de silence dont la finalité est très émouvante et la relation très proche entre la petite fille et son grand-père particulièrement touchante. Le voyage en lui-même est rempli de moments rocambolesques avec un humour parfois trash, mais qui fonctionne très bien.
De la reconstruction d’une famille en passant par une critique de la société américaine et de l'Américain Dream, c’est un film fort amusant qui fait du bien.

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Trois sœurs rencontrent leur jeune demi-sœur à l'enterrement de leur père et décident de l’accueillir dans la demeure familiale. Quatre sœurs que la vie n’a pas épargnées, les trois premières ont été délaissées par leur père et la dernière abandonnée à seulement 14 ans.
Un film beau, touchant et humaniste qui magnifie l'insouciance de la jeunesse face au monde des adultes bien trop froid et dur. Nos trois sœurs vont retrouver ce sentiment grâce à cette petite sœur tombée du ciel comme un dernier, et seul, cadeau de leur père. Adapté d’un manga du nom de Kamakura Diary de la brillante Yoshida Akimi, le réalisateur Hirokazu Kore-Eda nous livre ici un sublime film sur son thème favori, la famille.
Chaque sœur à ses propres soucis, mène sa vie du mieux qu’elle peut dans une société japonaise toujours aussi dure avec les femmes, mais qui ne semble pas les faire flancher, déterminées à vivre comme elle l'entendent. Elles vont se serrer les coudes, se redécouvrir, se rapprocher, s’aimer et surtout découvrir que parfois, on peut aussi trouver du bonheur dans la simplicité des choses qui nous entourent.
Aussi doux amer qu'un gâteau salé par nos larmes qui coulent à la fin du film, ému par la résolution de ses sœurs dans un monde où l'individu à pris le pas sur le vivre ensemble.

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La vie de famille, ce sont aussi des malheurs. Comme si d’un coup d’un seul le sort avait décidé de s’acharner contre notre petit cocon familial, déjà fragilisé de l'intérieur. Voilà ce qui arrive à la famille Graham depuis que la cheffe de famille, la grand-mère, est décédée.

Hérédité est un petit bijou d’ambiance épouvante horreur sublimé par une mise en scène sombre, millimétrée et à couper le souffle. Comme chaque plan semblable à deux mains qui entourent notre cou attendant le moindre affaiblissement de notre part pour nous étreindre jusqu’à ce que mort s’ensuive. Étreindre, comme chaque membre de cette famille qui fait face à un mal invisible qui s'abat sur eux, condamnés par le destin. Avec une Toni Collette fantastique dans le rôle d’une mère qui sent que toute sa vie lui échappe. Cette terrible épreuve va faire ressortir tous les non-dits entre les membres de cette famille ou la discorde règne, la cohésion n'existe pas et où le surnaturel n’est finalement que la flamme qui fera exploser la poudrière. À éviter pour les personnes sensibles.