La vie tranquille - le temps juste
Deleuze, Proust et les signes - Ce qui est découvert (pour la littérature) c’est le monde où l’on ne parle plus, l’univers silencieux végétal, la folie des Fleurs
Ce qu'on appelle le Bonheur est la profondeur d'une aptitude à vivre qui porte sa récompense avec elle - J. Bousquet
100 livres
créée il y a presque 9 ans · modifiée il y a environ 2 moisLa Répétition (1843)
Sortie : 5 septembre 2003 (France). Essai, Philosophie
livre de Søren Kierkegaard
Mathou- a mis 8/10.
Annotation :
La répétition (les réminiscences) plutôt que les nouveautés/découvertes
- La répétition est le sérieux de l'existence - parce que le présent est si matériellement infime que le concret ne peut surgir que dans la reprise de ce qui a déjà été et demeure à venir / Ce que nous sommes vraiment (nos forces affirmatives) ne peuvent se developper que par l'épreuve de l'Éternel Retour
« Quand on dit que la vie est répétition, on signifie : la vie qui a déjà été devient maintenant actuelle avant de demeurer à venir. Si l'on ne possède pas la catégorie de la réminiscence, alors toute la vie devient un bruit confus et insignifiant
Pensées pour moi-même
(traduction Trannoy)
Ta eis heauton
Sortie : 17 novembre 2015 (France). Aphorismes & pensées, Philosophie
livre de Marc-Aurèle
Mathou- a mis 10/10.
Annotation :
Ce qui importe ne serait pas d'avoir une vie éternelle mais infiniment subdivisible en instants présents, si infinitésimaux qu'aucun état de chose n'est irrévocablement effectué dans le temps. La ligne de l'Aiôn (par opposition au Chronos) mêle à chaque instant les jours anciens à ceux qui sont pas encore advenus, jeux des Réminiscences et des Révélations (par-delà les êtres et les choses du réel), submergeant le présent à tel point que ce subtil élément ne possède plus assez de substance pour être blessé.
- Le paradoxe stoïcien c'est de ne vivre que dans des instants présents (la seule réalité qui dépende de nous) tout en saisissant que ceux-ci sont si infimes qu'ils ne sont pour eux seuls, des riens
XI 27. Les Pythagoriciens prescrivaient de lever les yeux vers le Ciel de bon matin afin de se rappeler ces êtres qui accomplissent éternellement leur tâche sans dévier de leur route ni varier leur Discipline et leur Pureté, car rien ne voile les astres.
XII 1. Si tu laisses de côté tout le passé, si tu te reposes pour l'avenir sur la providence et si te bornant au présent tu le règles sur la piété et la justice ; la piété afin de chérir ton lot car la nature te destinait à lui, la justice afin que librement tu dises la vérité et agisses selon la loi (quant aux sensations de cette pauvre chair épaissie autour de toi, ce sera l'affaire de la partie affectée)
« Ô monde, tout ce qui s'harmonise avec toi, s'harmonise avec moi ! Pour moi, rien n'est trop tôt, rien trop tard qui soit à temps pour toi. Ô nature, quoi qu'apportent tes saisons, c'est toujours un fruit »
Les Confessions (398)
Confessiones
Sortie : 0398 (Empire romain). Essai, Art de vivre & spiritualité
livre de Saint Augustin
Mathou- a mis 10/10.
Annotation :
IV.10 - Car de quelque côté que se tourne l'âme de l'homme, et quoi qu'elle recherche pour y trouver son repos, elle n'y trouve que des douleurs jusqu'à ce qu'elle se repose en vous ... parce que l'âme désirant naturellement de se reposer dans ce qu'elle aime, il est impossible qu'elle se repose dans ces choses passagères puisqu'elles n'ont point de subsistance et qu'elles st dans un flux et un mouvement perpétuel.
XIII.9 - Nous n'avons besoin pour arriver à un si grand bien que d'une bonne volonté : et c'est elle qui nous fera jouir de cette paix divine qui surpasse toutes nos pensées. Ainsi l'huile versée dans l'eau s'élève au-dessus de l'eau ; et l'eau versée dans l'huile s'enfonce en-dessous de l'huile, parce que leur poids les porte vers le lieu qui leur est naturel. Toutes les choses qui sont tirées de leur ordre sont agitées et inquiètes & ne trouvent leur repos que lorsqu'elles rentrent dans l'ordre. Mon poids est mon Amour : et en quelque lieu que j'aille, c'est lui qui m'y porte.
L'Ecclésiaste : Un temps pour tout
Qôhéléth
Sortie : juillet 1977 (France). Poésie
livre
Annotation :
Pour arriver à espérer en ce qui ne trompe pas il faut d'abord désespérer de ce qui trompe - (Que tout change pour que rien ne change)
Mémoires d'outre-tombe (1850)
Sortie : 1850 (France). Autobiographie & mémoires
livre de François-René de Chateaubriand
Annotation :
1809 - 1840
Oblomov (1859)
(traduction Luba Jurgenson)
Обломов
Sortie : 1859 (France). Roman
livre de Ivan Gontcharov
Mathou- a mis 10/10.
Annotation :
Oblomovisme - Ils n'ont jamais entendu parler de la vie dite laborieuse, de gens dont le coeur est tourmenté par des soucis et qui s'agitent on ne sait pourquoi, parcourent la surface du globe de pays en pays. De même, les oblomoviens croient difficilement aux soucis de l'âme ; ils sont loin d'identifier la vie à une circulation incessantes vers un lieu, un but. Ils craignent la flamme des passions pire que la peste (...) Ils ne s'ennuient pas avec des livres qui font naître une multitude de questions, rongent l'esprit et le coeur, raccourcissant la vie. Ils n'ont besoin de rien : la vie coule parmi eux comme un fleuve paisible. Ils n'ont qu'à rester assis sur la rive pour contempler les événements se présenter dans l'ordre, sans qu'on les appelle ... Leur âme timorée et paresseuse n'aurait pu supporter ni les angoisses du bonheur, ni les chocs de la vie dont ils ne cherchaient par conséquent rien, ni changement, ni remords.
OBLOMOV - Son intelligence est ensevelie et encombrée, elle s'est endormie dans l'oisiveté. Lui aussi, il avait des ailes, mais il s'en était débarrassé. -- Inaptitude à la vie Existence Inachevée.
Stoltz - Il faut travailler pour rendre le repos plus doux ; se reposer pour vivre le côté artistique de la vie, pour approfondir sa beauté connue des peintres et des poètes. Dans leur vie il n'y a avait pas de place pour la somnolence ou l'abattement.
Aurore (1881)
(traduction Henri Albert)
Morgenröte – Gedanken über die moralischen Vorurteile
Sortie : 1881. Essai, Philosophie
livre de Friedrich Nietzsche
Mathou- a mis 7/10.
Annotation :
146. Il faut viser plus loin que le prochain et, par-delà notre pitié et nos apitoiements sur les souffrances immédiates, promouvoir des buts plus éloignés (nobles et libres) - se sacrifier soi-même (et notre compassion envers les autres) au sentiment général de la puissance humaine / 174. Commence donc par travailler à te former toi-même pour devenir quelque chose qu'autrui voit avec plaisir, par exemple un beau jardin tranquille et fermé - La distinction personnelle, voilà la vertu antique (l'art de l'égoïsme)
449. Quel avantage que de pouvoir parler aux hommes en Inconnu - La fête la plus haute, c'est de faire don de sa demeure et de son avoir spirituels comme le confesseur assis dans un recoin, attendant qu'un indigent vienne dire sa détresse, afin de lui remplir à nouveau les mains et le coeur. Et ainsi échapper à la reconnaissance qui trouble la Solitude et le Silence - N'avoir aucun avantage, ni une meilleure nourriture, ni un air plus pur, ni un esprit plus joyeux mais rendre, partager et s'appauvrir. Donner sans visage, comme la Nature où ce qui réconforte avant tout c'est de ne plus rencontrer l'indiscrète présence du bienfaiteur ou du donateur / 470. Vivre comme un oiseau qui vient et s'envole sans porter de nom dans son bec. Me rassasier ainsi au banquet de la foule, c'est mon bonheur
550. Le Bonheur de ceux qui étudient accroît la Beauté du monde parce qu'ils le place dans les choses ainsi connues, et finalement rendent plus ensoleillé tout ce qui existe
541. Durcir lentement, lentement, comme une pierre précieuse - et rester finalement là, tranquille, pour la joie de l'éternité
Lichtenberg
Sortie : 4 septembre 2014 (France). Essai, Biographie, Aphorismes & pensées
livre de Georg Christoph Lichtenberg et Jean-François Billeter
Lettres à un jeune poète (1908)
Édition bilingue (traduction Marc B. de Launay)
Briefe an einen jungen Dichter
Sortie : 6 mars 1991 (France). Correspondance, Essai, Poésie
livre de Rainer Maria Rilke
Mathou- a mis 6/10.
Annotation :
/ Il est nécessaire, et c'est en cela que tient tout notre développement, que nous ne rencontrions rien qui ne nous appartienne déjà depuis longtemps.
Walden (1854)
(Traduction Matthieussent)
Sortie : 9 septembre 2010 (France). Récit
livre de Henry David Thoreau
Mathou- a mis 10/10.
Annotation :
Stanley Cavell, Sens de Walden : « Nous devons apprendre ce qu’est le consentement, ce que veut dire devoir nous trouver à l’endroit où nous sommes, à chaque présent, et admettre cette trouvaille, l’enregistrer dans le compte rendu. Être assuré de la nature, à chaque instant, apparait comme un empressement à être mis par elle en confiance. La résolution est affaire de calme et de clarification
Où que je me sois assis, j'aurais pu vivre là car le paysage émanait de moi - ce n'était jamais du temps soustrait à ma vie, mais un ajout conséquent à ma ration ordinaire.
Mes jours n'étaient pas ceux de la semaine marqués au sceau de quelque divinité païenne. C'était sans doute le comble de l'oisiveté pour mes concitoyens ; mais si les oiseaux et les fleurs m'avaient jugé selon leurs propres critères, je n'aurais certes pas été pris en défaut. Le jour naturel est très calme et il ne reprochera jamais à quiconque son indolence.
Nos inventions ne sont que des moyens améliorés pour une fin non-améliorée qu'il était déjà beaucoup trop facile d'atteindre. Nous ne campons plus la nuit, nous nous sommes installés sur Terre et avons oublié le Ciel.
Éloge de l'oisiveté (1932)
In Praise of Idleness
Sortie : 2002 (France). Essai, Philosophie
livre de Bertrand Russell
Mathou- a mis 6/10.
Annotation :
1930
Philosophie de la danse (1936)
Sortie : 6 janvier 2015 (France). Essai, Danse, Philosophie
livre de Paul Valéry
Le Droit de rêver (1970)
Sortie : 1970 (France). Essai, Philosophie
livre de Gaston Bachelard
Mathou- a mis 7/10.
Annotation :
Instantanéité de ma Projection « Le Monde est à chaque instant l'instant de mon éveil, la représentation de mon matin. Si le monde n'était pas d'abord ma rêverie, alors mon être serait immédiatement enserré dans ses représentations, toujours contemporain et esclave - Alors on est fondé à considérer l'image comme la résultante de tout le mouvement de l'esprit, à négliger tout ce qui n'est pas elle & à ne s'adonner qu'à l'activité poétique au détriment de tout autre activité / il n'y a de poésie que du concret
Aphorismes sur la sagesse dans la vie (1851)
Sortie : 14 janvier 2004 (France). Essai, Philosophie
livre de Arthur Schopenhauer
Annotation :
« La solitude offre à l’homme un double avantage : le premier, d’être avec soi-même, et le second de n’être pas avec les autres + Parabole des porc-épic
Le temps à soi (2062)
Lettres
Sortie : 9 décembre 2012 (France). Correspondance
livre de Pline Le Jeune et Stissi Daniel
La Liberté, pour quoi faire ? (1947)
Sortie : 1953 (France). Essai
livre de Georges Bernanos
Mathou- a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
La civilisation de la matière est une maladie de l'homme déspiritualisé, une conspiration permanente vs la vie intérieure avec son activité délirante, son furieux besoin de distraction et cette abominable dissipation d'énergies spirituelles dégradées. /L'esprit du siècle est une théologie bâtarde
- La civilisation des machines a considérablement amoindri dans l'homme le sens de la liberté. Les disciplines imposées par la technique ont peu à peu sinon ruiné, du moins considérablement affaibli les réflexes de défense de l'individu contre la collectivité.
VS dialectique matérialiste de l'Histoire - il ne s'y trouve pas de place pour la liberté, le déterminisme y est absolu / démission de l'homme en face de sa destiné - hommes avilis, dévalués, pr lesquels la civilisation n'est pas un devoir vis-à-vis du passé, une charge envers l'avenir, mais seulement une source de jouissance et de profit ---- Il eût été tellement plus facile de ne jamais nous perdre en accordant une fois pour toutes la volonté humaine à la volonté divine. C'est que Dieu n'a pas voulu ns faire irresponsables, je veux dire incapables d'amour, car il n'y a pas de responsabilité sans liberté, et l'amour est un choix libre, ou il n'est rien.) Le culte de l'individualité, on ne se perd surtout pas ds le collectif
Quelques-uns d'entres vous se disent certainement que la machine les libère. Elle les libère provisoirement, en quelque mesure, du temps ; elle leur fait gagner du temps. C'est tout. Gagner du temps n'est pas toujours un avantage. Lorsqu'on va vers l'échafaud, par ex, il est préférable d'y aller à pied.
Philosophie de la vie (1828)
Sortie : 13 février 2013 (France). Essai, Philosophie
livre de Friedrich Schlegel
L'Art de jouir (1751)
Sortie : 1751 (France). Essai, Philosophie
livre de Julien Offray de La Mettrie
Mathou- a mis 10/10.
Annotation :
1751
<3 La volupté à son échelle, comme la Nature ; soit qu'elle la monte ou la descende, elle n'en saute pas un degré ; mais parvenue au sommet, elle se change en une vraie et longue extase, espèce de catalepsie d'amour qui fuit les débauches et n'enchaîne que les VOLUPTUEUX.
Le Réel - Traité de l'idiotie (1977)
Sortie : 1977 (France). Essai, Philosophie
livre de Clément Rosset
Le Paysan de Paris (1926)
Sortie : 1926 (France). Roman
livre de Louis Aragon
Mathou- a mis 8/10.
Annotation :
Un sentiment comme de noblesse me pousse à préférer mon abandon à tout
Aimer : Charmante substituée, tu es le résumé d’un monde merveilleux, d’un monde naturel, et c’est toi qui renais quand je ferme les yeux
Le Gai Savoir (1882)
(traduction Henri Albert)
Die fröhliche Wissenschaft
Sortie : 1882 (Allemagne). Essai, Philosophie
livre de Friedrich Nietzsche
Mathou- a mis 8/10.
Annotation :
Être Superficiels par profondeur en s'arrêtant à la Surface (un Paradis, Pour qui sait bien glisser, danser) « Juger profondes toutes choses, c'est là une qualité incommode - elle veut que l'on force constamment sa vue, et que l'on finisse par trouver plus qu'on ne désirait. 255. Tout homme des profondeurs trouve sa béatitude à égaler les poissons volants et à jouer sur les plus hautes crêtes des vagues : ce qu'il apprécie comme le meilleur au contact des choses, c'est leur épidermité
> Congédier toute croyance, et même désir, d'un appui de la certitude au bénéfice de l'exercice de son équilibre - tenir sur des possibilités légères comme sur des cordes & danser au bord des abîmes
« Je vis encore, je pense encore : il me faut encore vivre, car il me faut encore penser ... je dirai donc quelle sorte de pensée a été la première cette année à traverser mon coeur - quelle sorte de pensée me doit apporter la raison, le gage et la suavité de toute vie ultérieure ! Je veux apprendre de plus en plus à considérer la Nécessité dans les choses comme le Beau en soi : ainsi je serai l'un de ceux qui embellissent les choses. Amor Fati, que ceci soit désormais mon amour. A tout prendre, je veux à partir d'un moment quelconque n'être plus autre chose que pure adhésion »
287. Mes pensées, dit le Voyageur à son ombre, doivent m'indiquer où j'en suis : non pas me révéler où je vais. J'aime l'ignorance de l'avenir et ne veux succomber à l'impatience ni à la saveur anticipée des choses promises
286. Tout ceci n'est dit que pour des hommes qui ont en leur âme quelque Splendeur, Ardeur et Aurore
La Confiance en soi (1841)
et autres essais
Self-Reliance
Sortie : 1841 (France). Essai, Philosophie
livre de Ralph Waldo Emerson
Mathou- a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
La plupart des gens ne voient pas le soleil, du moins en ont-ils une vue très superficielle. Celui qui aime la nature est celui dont les sensations, intérieures et extérieures, sont encore ajustées exactement les unes aux autres. Ses relations avec le ciel et la terre deviennent partie de sa nourriture quotidienne ; Construis donc ton propre monde. Sitôt que tu conformes ta vie à la pure idée que tu as dans l'esprit, celle-ci déroulera ses amples proportions. Une révolution parallèle dans les choses suivra l'influx de l'esprit. Aussitôt disparaitront les apparences désagréables, pourceaux, araignées, serpents, pestes, asiles de fous, prisons, ennemis ; ils ne sont que temporaires et on ne les verra plus. Tout comme l'été lorsqu'il vient du sud fait fondre les congères de neige et reverdir la face de la terre, ainsi l'esprit en marche créera-t-il ses ornements en chemin, entrainant avec lui la beauté qu'il visite et le chant qui le charme
106 L'homme a honte devant le brin d'herbe ou la rose qui s'ouvre. Ces roses sous ma fenêtre ne font aucune référence à des roses antérieures ou à des roses plus belles ; elles sont pour ce qu'elles sont ; elles existent avec Dieu aujourd'hui. Pour elles le temps n'est point. Il y a simplement la rose ; elle est parfaite à chaque instant de son existence. Sa nature est satisfaite et elle satisfait la nature à chaque instant de la même manière. Mais l'homme renvoie à plus tard ou se souvient. Il ne vit pas dans le présent mais le regard tourné en arrière, regrette le passé ou, sans prêter attention aux richesses qui l'entourent, se dresse sur la pointe des pieds pour apercevoir l'avenir. Il ne pourra pas être heureux et fort tant qu'il ne vivra pas lui aussi en accord avec la nature, au présent et au-dessus du temps.
« C'est la vie seule qui sert a quelque chose, pas le fait d'avoir vécu. Le pouvoir cesse à l'instant même du repos ; il réside dans l'Instant, lorsque le golfe est franchi. Pourquoi donc alors parler de confiance en soi ? Dans la mesure où l'âme est présente, le pouvoir sera là non pas confiant mais Agissant.
Questions à un maître Zen
Art de vivre & spiritualité
livre de Taisen Deshimaru
Annotation :
finir en lotus
Tao-tö king
(traduction Liou Kia-hway)
道德經
Sortie : 1990 (France). Essai, Art de vivre & spiritualité, Philosophie
livre de Lao-Tseu (Laozi)
Les Transformations silencieuses (2009)
Chantiers I
Sortie : mars 2009. Essai
livre de François Jullien
Le Temps retrouvé (1927)
À la recherche du temps perdu / 7
Sortie : 1927 (France). Roman
livre de Marcel Proust
Mathou- a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
L'être qui alors goutait en moi cette impression la goûtait en ce qu'elle avait de commun dans un jour ancien et maintenant, dans ce qu'elle avait d'extra-temporel, un être qui n'apparaissait que quand, par une de ces identités entre le présent et le passé, il pouvait se trouver dans le seul milieu où il pût vivre, jouir de l'essence des choses, c'est à dire hors du temps. Cela expliquait que mes inquiétudes au sujet de ma mort eussent cessé au moment où j'avais reconnu inconsciemment le goût de la petite madeleine puisqu'à ce moment-là l'être que j'avais était un être extra-temporel, par conséquent insoucieux des vicissitudes de l'avenir.
/ C'était peut-être bien des fragments d'existence soustraits au temps, mais cette contemplation, quoique d'éternité, était fugitive. Et pourtant je sentais que le plaisir qu'elle m'avait, à de rares intervalles, donné dans ma vie, était le seul qui fut fécond et véritable.