Le CiNéMa Club
Films diffusés sur le site Le CiNéMa Club, classés par ordre de diffusion (certains n’ont pas encore de fiche SC, donc si vous voulez m’aider à les ajouter, c’est pas de refus). http://www.lecinemaclub.com/
Le CiNéMa Club est un nouveau format de salle de cinéma en ligne. Il présente ...
17 films
créee il y a presque 9 ans · modifiée il y a presque 9 ansGlory at Sea (2008)
25 min. Sortie : 2008 (France).
Court-métrage de Benh Zeitlin
Annotation :
Glory At Sea est réalisé par le jeune Benh Zeitlin et fut tourné en Louisiane juste après l’ouragan Katrina. Le court-métrage nous plonge dans un univers mélangeant le réel et le fantastique. Une inondation a enseveli un village entier. Ses survivants, ansi qu’un jeune homme resurgissant des Ténèbres, décident de construire un bateau avec des débris de La Nouvelles-Orléans pour partir à la recherche de leur proches.
Glory At Sea est le court-métrage précurseur du premier film de Benh Zeitlin Les Bêtes du Sud Sauvage. Le film fit évènement à sa sortie en 2012 recevant, entre autres, le Grand Prix du jury du Festival de Sundance, la Caméra d’or au Festival de Cannes, et quatre nominations aux oscars dont celles pour le Meilleur film et le Meilleur réalisateur. On remarque déjà dans ce court-métrage les qualités qui rendront son long-métrage mémorable: une vision cinématographique du monde, son imagination débordante, sa narration chargée d’émotions. C’est en réalisant ce court-métrage que Benh Zeitlin a découvert un paysage et une communauté de gens qui ont fortement inspiré et influencé Les Bêtes du Sud Sauvage. Les deux films ont été produits par Court 13, une maison de production basée en Nouvelle Orléans.
AVEC : Avec Geremy Jasper, Henry D. Coleman, Chloe Tillis, Jo Campbell, Levy Easterly, Chris Lewis, Jimmy Lee Moore, Maria Moore, Meggy Tucker, Shernericka Williams, Tevin Williams, Abyner Yishrael, Herb Gibson - SCÉNARIO : Benh Zeitlin, Ray Tintori, Par Parekh - PRODUIT PAR : Dan Janvey, Josh Penn, Par Parekh - IMAGE : Ben Richardson, Rob Leitzell - MUSIQUE : Dan Romer, Benh Zeitlin - MONTAGE : Crockett Doob
Somewhere To Disappear (2010)
57 min. Sortie : 2010 (France).
Documentaire de Arnaud Uyttenhove et Laure Flammarion
Annotation :
—A l’occasion de Paris Photo, Le CiNéMa Club présente trois documentaires sur la photographie. Somewhere to Disappear est le premier de la série.—
Pour son projet de livre Broken Manual, le photographe américain Alec Soth a traversé les Etats-Unis à la recherche d’individus s’étant retirés de la société, échappant à la civilisation. Une idée qui le fascine et le séduit. L’ambition du livre est de constituer un manuel regroupant des conseils sur comment disparaître en Amérique. Les réalisateurs Laure Flammarion et Arnaud Uyttenhove ont suivit le photographe sur une période de deux ans, enregistrant ses rencontres insolites.
Laure Flammarion et Arnaud Uyttenhove partageaient l’envie de faire un documentaire sur Alec Soth. Lorsqu’ils le rencontrent pendant Paris Photo, il est d’abord retissant. Le photographe cherche lui-même à s’évader du monde avec ce projet – ce qui est plus compliqué si une équipe de tournage le suit. Mais le destin fait que les jeunes réalisateurs le croisent par hasard le lendemain, et Alec Soth, amusé de la coincidence, se laisse convaincre.
Somewhere to Disappear est à la fois un film envoûtant aux côtés d’un des plus grands photographes contemporains, et une précieuse série de portraits sur ces ermites modernes.
Alec Soth est représenté par la Gagosian gallery à New York et est un membre de Magnum Photos. Le travail d’Alec Soth s’inscrit dans la lignée des photographes tels que Walker Evans, Robert Frank et Stephen Shore.
Le film est produit par Sophie Mas (Frances Ha, Love Is Strange, Love, Mistress America, The Witch).
AVEC : Avec Alec Soth - SCÉNARIO : Laure Flammarion & Arnaud Uyttenhove - PRODUIT PAR : Sophie Mas - IMAGE : Laure Flammarion & Arnaud Uyttenhove - MUSIQUE : L'Aiglon & Rob - MONTAGE : Benjamin Favreul
Fort Buchanan (2015)
1 h 05 min. Sortie : 3 juin 2015 (France). Comédie dramatique, Romance
Film de Benjamin Crotty
Annotation :
Sorti en juin dernier au cinéma, Fort Buchanan est le premier film de Benjamin Crotty, jeune réalisateur américain résidant en France. Le film est une oeuvre profondément originale et nouvelle, réussissant le pari osé de faire un film d’auteur européen dans lequel les acteurs échangent des répliques issues des séries populaires de la télévision américaine – ceci en y ajoutant une touche de cinéma queer. Le résultant est à la fois comique et surréaliste, magnifiquement tourné en 16 mm. Structuré autour des quatre saisons, le film raconte les vies d’un groupe de femmes, et de deux hommes, sur une base militaire, délaissés par leurs maris en mission à l’étranger.
Le CiNéMa Club présente la partie Été du film, dans laquelle le personnage principal Roger (Andy Gillet) rend visite à son mari Frank sur sa base à Djibouti. Sa fille adolescente Roxy (Iliana Zabeth) et ses amies de la base militaire l’accompagnent passer un séjour au soleil. Chaque partie, saison, du film a sa propre teinte narrative et ambiance. L’Eté montre les personnages au sommet de leur tensions sexuelles et dramatiques.
Le scénario, entièrement construit à partir de répliques extraites de séries et shows de la télévision américaine, est à la fois une dédicace à la pop culture américaine et une réflexion sur la place du cinéma d’auteur aujourd’hui. Le film est né de la production d’un premier court, la partie hiver du film, à partir duquel Benjamin Crotty a rapidement développé la suite pour en faire un long-métrage. La partie Été a été tournée en Tunisie (en co-production avec Ramses Mahfoudh de Godolphin Films) et les trois autres saisons en Lorraine. Le film fut sélectionné au Festival international du film de Locarno et à celui de Rotterdam. Sa première américaine a eu lieu au festival New Directors/New Films à New York, et sa première britannique à la Tate Modern à Londres. Benjamin Crotty est à l’écriture de son prochain long-métrage, qui se tournera aux Etats-Unis.
AVEC : Avec Andy Gillet, Iliana Zabeth, David Baiot, Pauline Jacquard, Mati Diop, Judith Lou Levy, Nancy Lane Kaplan, Luc Chessel, Guillaume Palin - SCÉNARIO : Benjamin Crotty - PRODUIT PAR : Judith Lou Levy - IMAGE : Michael Capron - MUSIQUE : Ragnar Árni Ágústsson - MONTAGE : Aël Dallier Vega, Penda Houzangbe
Mary Last Seen (2010)
14 min. Sortie : 22 janvier 2010 (États-Unis).
Court-métrage de Sean Durkin
Annotation :
Mary Last Seen est un court-métrage de Sean Durkin — prologue à son premier long Martha Marthy May Marlene pour lequel il reçoit le prix de la mise en scène au Festival de Sundance en 2011 et fut nominé pour la Caméra d’Or au Festival de Cannes.
Une jeune fille part en road trip avec son petit-ami en direction d’un lieu qu’il lui promet être sublime et paisible. Le voyage prend rapidement une étrange tournure, et Mary commence à douter de son petit-ami et de leur destination.
Sean Durkin réalise ce court-métrage alors qu’il est plongé dans ses recherches sur les cultes pendant l’écriture du scénario de Martha. L’idée lui vient de réaliser un court sur le recrutement d’une jeune fille pour accompagner son scénario. Mary Last Seen fut réalisé Upstate New York en deux jours de préparation et trois jours de tournage.
On remarque aussitôt la grande qualité de la mise en scène de Sean Durkin, sa capacité à subtilement installer une tension et créer du suspense. Après Mary Last Seen et Martha Marcy May Marlene, Durkin réalise la mini-série Southcliffe pour Channel 4. Il fait partie de Borderline Films, un collectif de trois réalisateurs/producteurs, avec Antonio Campos (Afterschool, Simon Killer) et Josh Mond (James White).
AVEC : Avec Brady Corbet, Alexi Rasmussen, Stefanie Estes - SCÉNARIO : Sean Durkin - PRODUIT PAR : Antonio Campos, Josh Mond - IMAGE : Drew Innis - MUSIQUE : Ryan Price - MONTAGE : Sean Durkin
Buy it now
1 h 02 min. Drame
Film de Antonio Campos
Annotation :
Plutôt que de chercher un travail pour l’été, Chelsea Logan, jeune adolescente new-yorkaise, passe sa journée dans sa chambre à discuter de choses légères avec sa copine, feuilletant des magazines et sniffant de la cocaïne. Elle prend la folle décision de vendre sa virginité aux enchères sur eBay. Sa mère semble trop occupée pour se rendre en compte des activités de sa fille.
Antonio Campos met en scène une satire sur l’érotisme naïf des adolescentes, et sur la société de consommation, à l’heure des premiers sites de vente en ligne et peer-to-peer. Buy It Now remporte le prix du meilleur court-métrage au Festival de Cannes en 2005. Depuis, Antonio Campos a réalisé les longs métrages Afterschool avec Ezra Miller et Simon Killer avec Brady Corbet. Il vient de terminer son troisième long métrage Christine qui retrace les derniers mois d’une présentatrice de télévision dépressive dans les années 70, interprétée par Rebecca Hall. Antonio Campos fait partie du collectif new-yorkais de réalisateurs/producteurs Borderline Films avec Josh Mond (James White) et Sean Durkin (Martha Marcy May Marlene, Southcliffe).
AVEC : Avec Chelsey Logan, Chris Mccaan, Rosemarie DeWitt, Tiffany Yaraghi - SCÉNARIO : Antonio Campos - PRODUIT PAR : Antonio Campos, Rose Ganguzza - IMAGE : Sean Durkin - MUSIQUE : Diana Brown - MONTAGE : Antonio Campos
The Black Balloon (2012)
Sortie : 2012 (France). Drame, Science-fiction, Comédie
Court-métrage de Benny Safdie et Josh Safdie
Annotation :
Un homme stressé se retrouve à accompagner seul quarante enfants dans les rues de New York, et lâche par accident la centaine de ballons dans ses mains. Dans le ciel, un ballon noir s’échappe des autres. Il meurt et renaît puis se dirige vers la ville à la recherche d’un compagnon. Au cours de cette balade, il apprend que les humains sont des créatures compliquées, avec d’extrêmes hauts et bas, mais toujours pleins de vie. Un projet qui était écrit à l’origine pour les enfants puis qui s’est transformé en fable urbaine fantastique. C’est l’histoire du Ballon Noir… telle que la décrive les réalisateurs Josh et Benny Safdie.
Andy Spade envoya une vidéo à Josh et Benny Safdie dans laquelle un ballon se faufile entre les voitures d’une avenue encombrée, en leur disant « Vous connaissez Le Ballon rouge? Que pensez-vous du ballon noir? « . Le classique réalisé par Albert Lamorisse en 1956 fut un des premiers films que le père des Safdies leur ait montré enfants. Dans le petit film envoyé, c’est le côté quasi science-fiction de la créature du ballon qui les inspire. The Black Balloon est un joli portrait de New York et de ses résidents.
Josh et Benny Safdie, deux frères ayant grandis à New York, réalisent ensemble des films depuis leur enfance. Leur filmographie regroupe plusieurs courts-métrages, les longs-métrages The Pleasure of Being Robbed (SXSW, Quinzaine des Réalisateurs 2008) et Lenny and The Kids (Quinzaine des réalisateurs 2008), le documentaire Lenny Cooke (Festival du film de Tribeca, Mostra de Venise 2013). Leur dernier film Heaven Knows What (bande-annonce ci-dessous) est sorti cette année aux Etats-Unis et a reçu un immense succès critique.
AVEC : Avec Andy Spade, Larry "Rasto" Sloman, Eleonore Hendricks, Mustafa Bekiroglu - SCÉNARIO : Josh & Benny Safdie - PRODUIT PAR : Sam Licenso, Andy Spade - IMAGE : Sean Price Williams - MUSIQUE : Benny Safdie, Evan Mangiamele - MONTAGE : Josh & Benny Safdie
Mourir Auprès de Toi (2011)
To die by your side
06 min. Sortie : 2011 (France). Animation
Court-métrage d'animation de Spike Jonze et Simon Cahn
Annotation :
L’idée de ce court-métrage naît lorsque Spike Jonze aperçoit les découpes en feutres de la créatrice Olympia Le Tan, faites pour ses fameuses minaudières en forme de livres. Ils plaisantent ensemble à l’idée de faire un film puis se lancent dans l’aventure en demandant à Simon Cahn de le co-réaliser. Plus de 3000 morceaux de feutres sont découpés par Olympia Le Tan et son studio et sont animés en stop-motion.
L’intrigue se déroule dans la célèbre librairie parisienne Shakespeare & Company, fréquentée dans les années 50 par les écrivains de la Beat Generation. Le film raconte une histoire d’amour entre deux personnages de couvertures de romans prenant vie après la fermeture de la librairie. Le squelette de la couverture de Macbeth, dont Spike Jonze fait la voix, s’éprend pour Mina Harker, la belle rousse dormant sur la couverture de Dracula, dont l’actrice et musicienne Soko fait la voix. Sur le chemin pour la rejoindre, le squelette est avalé par Moby Dick et Mina court le secourir…
AVEC : Avec Pierre Le-Tan et les voix de Spike Jonze & Soko - SCÉNARIO : Olympia Le-Tan - PRODUIT PAR : Gregory Bernard, Diane Jassem - IMAGE : Stephen Barcelo, Jean-Louis Padis - MUSIQUE : David Amsalem - MONTAGE : Simon Cahn, Spike Jonze
Rohmer in Paris (2013)
1 h 07 min. Sortie : novembre 2013 (Royaume-Uni). Biopic, Historique
Documentaire de Richard Misek
Annotation :
Richard Misek décrit son film comme «une lettre d’amour au légendaire cinéaste de la Nouvelle Vague Eric Rohmer et à la capitale mondiale du cinéma». Le film débute avec le narrateur-réalisateur racontant comment il s’est retrouvé à marcher devant la caméra d’Eric Rohmer à Montmartre sur le tournage Les Rendez-Vous de Paris en 1994. Richard Misek décide alors de se plonger dans l’oeuvre du cinéaste, développant une fascination passionnelle pour son œuvre.
Rohmer in Paris est un voyage cinéphile dans l’oeuvre d’Eric Rohmer, dévoilant un Paris changeant à travers la caméra du réalisateur dont la carrière s’étend sur un demi-siècle. Le documentaire est presque entièrement composé d’extraits de films de Rohmer, assemblés par la voix off de Richard Misek qui guide le spectateur et étudie les thèmes et motifs récurrents des films et personnages des Rohmer, principalement à Paris. Le film est aussi un témoignage de Richard Misek sur les peines et les plaisirs de la cinéphilie, sur sa propre obsession avec l’un des plus grands réalisateurs français.
Rohmer in Paris est le premier film de Richard Misek, né à Liverpool, ayant étudié à Oxford et Harvard, et possédant un PhD en Screen Studies de l’Université de Melbourne. Richard Misek est l’auteur de nombreux articles académiques sur l’esthétique au cinéma et du livre Chromatic Cinema sur l’histoire de la couleur au cinéma. Il développe en ce moment de prochains projets sur les villes et le cinéma.
AVEC : - SCÉNARIO : Richard Misek - PRODUIT PAR : Richard Misek - IMAGE : - MUSIQUE : Tastujiro Oto - MONTAGE : Richard Misek
Field Niggas (2015)
1 h. Sortie : 2015 (États-Unis).
Documentaire de Khalik Allah
Annotation :
Le coin de la 125ème rue et de Lexington Avenue à Harlem. Le même corner que dans la chanson “I’m Waiting For the Man” du Velvet Underground. Voilà où Khalik Allah a rassemblé ces témoignages sur la vie, la mort, le racisme, et la drogue pour son documentaire Field Niggas. Tourné le temps d’un été par ce photographe et réalisateur autodidacte de trente ans, le film se pose comme un portrait en immersion dans la communauté afro-américaine de Harlem et les différentes expériences que cela suppose. Khalik tire son titre d’un discours de Malcolm X “Message to the Grassroots” qui encourageait les esclaves à se rebeller.
Le principe cinématographique de Field Niggas est fondé sur une idée relativement simple : afin de protéger ses personnages d’éventuelles actions judiciaires de la part de la police, le réalisateur Khalik Allah a choisi un fort principe formel qui consiste à désynchroniser l’image et le son. Les personnes que nous voyons à l’écran ne parlent pas ou à peine, comme s’il s’agissait d’images mouvantes, et la voix off est celle d’une autre personne. Ce choix formel, loin d’être gratuit, ne fait que renforcer l’impression de respect et d’amour que Khalik a pour ses sujets. Une scène mémorable où une femme chantonne “White lines” de Grand Master Flash nous reste à l’esprit. Khalik Allah raconte en détails certaines de ses rencontres dans un article du New York Times, à lire ici.
AVEC : - SCÉNARIO : Khalik Allah - PRODUIT PAR : Khalik Allah - IMAGE : Khalik Allah - MUSIQUE : Khalik Allah - MONTAGE : Khalik Allah
Mobile Homes (2016)
1 h 48 min. Sortie : 4 avril 2018 (France). Drame
Film de Vladimir de Fontenay
Annotation :
Mobile Homes est un court-métrage réalisé par Vladimir de Fontenay pendant sa seconde année à la Tisch School of the Arts de l’université de New York. Il a tourné en 16 mm avec une équipe composée d’étudiants de sa promotion. Cette années là, ses professeurs sont Spike Lee et Todd Solonz. Le scénario est né de la combinaison de deux choses. C’est d’abord une image qui l’a marqué pendant des repérages – celle d’un camion tractant un mobile home. Celui lui a donné envie de raconter une évasion. Cette même année, il fait des recherches sur le trafic sexuel aux Etats-Unis auprès d’associations locales et rencontre des victimes qui s’en sont échappées. Il décide ainsi de raconter l’histoire d’une jeune américaine s’échappant d’un réseau de prostitution. Lors de sa diffusion en festivals (Clermont-Ferrand, SXSW, Seattle, Locarno..), on demande souvent à Vladimir de Fontenay ce qui arrivent aux personnages après la fin de son court-métrage. L’idée de développer la suite de l’histoire en long-métrage lui plaît et il en écrit le scénario qu’il va réaliser prochainement.
AVEC : Avec Alison Folland, David Call, Ash Devens, Emily Davis - SCÉNARIO : Vladimir de Fontenay - PRODUIT PAR : Tati Barrantes, Colin Whitlow - IMAGE : Pepe Avila del Pino - MUSIQUE : Victoria de la Vega - MONTAGE : Vladimir de Fontenay
Share (2015)
13 min. Drame
Court-métrage de Pippa Bianco
Annotation :
Share est un court-métrage écrit et réalisé par la jeune réalisatrice américaine Pippa Bianco.
Le film a remporté le Premier Prix de la Cinéfondation cette année à Cannes, dont le jury était présidé par Abderrahmane Sissako (Timbuktu). Share était le seul court-métrage américain montré cette année au Festival. Il aussi reçu le Special Jury Recognition Award au prestigieux festival de South by Southwest. Share suit une jeune fille de 15 ans le jour de sa rentrée des classes alors qu’elle vient d’apprendre qu’une vidéo d’elle à caractère explicite a été publiée sur internet. Le film aborde avec délicatesse et cinégénie un sujet moderne — Internet et la sexualité chez les adolescents. Parmi les qualités de la mise en scène de Pippa Bianco, on retiendra ses longs plans délicats, un très belle scène finale, et son excellent choix de casting et de direction de la jeune actrice Taissa Farmiga.
L’idée du scénario vient à Pippa Bianco pendant ses études de photographie à Yale. A l’époque, elle travaille comme volontaire pour une permanence téléphonique pour les victimes d’harcèlement sexuel sur le campus. C’est à cette même époque que plusieurs scandales de la loi Title IX et de viols dans les universités américaines surgissent. Peu de temps après, un des amis proches de la réalisatrice publie une vidéo similaire que celle dans Share, sans l’accord de sa partenaire. Choquée, Pippa Bianco décide de créer un personnage féminin victime d’une telle situation.
Interrogée sur ses références cinématographiques pendant l’écriture et la réalisation, Pippa Bianco cite le travail de Michael Haneke, Lynne Ramsay, Justin Kurzel et des frères Dardenne, ainsi que le court d’Alicia Duffy The Most Beautiful Man In The World. Pippa Bianco a aussi réalisé un court-métrage sur l’artiste contemporaine Barbara Kruger, et est en ce moment en train de développer un long-métrage adapté de Share. AVEC : Avec Taissa Farmiga, Keir Gilchrist, Andre Royo, Madisen Beaty - SCÉNARIO : Pippa Bianco - PRODUIT PAR : Tyler Byrne, Andrew Kelly, Danielle Oexmann - IMAGE : Ava Berkofsky - MUSIQUE : - MONTAGE : Oliver Harwood
Puce Moment (1949)
07 min. Sortie : 1949 (États-Unis). Expérimental
Court-métrage de Kenneth Anger
Annotation :
Pendant ces deux prochaines semaines, Le CiNéMa Club présente un double bill de deux films du cinéaste culte Kenneth Anger, pionnier du cinéma expérimental américain. Son oeuvre a marqué de nombreux réalisateurs tels que Rainer Werner Fassinder, David Lynch, Gaspar Noé, ou encore Martin Scorsese. Kenneth Anger a réalisé près de quarante films depuis 1937, dont neuf qu’il a regroupés sous le nom de Magic Lantern Cycle et qui sont considérés comme ses chef d’oeuvres. Les deux films choisis pour ce double bill — Puce Moment et Rabbit’s Moon — font partie de cette collection. Nous les présentons en collaboration avec l’éditeur Potemkine Films qui vient de sortir un coffret DVD collector Kenneth Anger.
Le film de cette semaine, Puce Moment, a été tourné à Los Angeles en 1949. Kenneth Anger a 22 ans. Ce court naît d’un projet de long-métrage intitulé Puce Women, imaginé comme une symphonie sur le glamour et la décadence d’un Hollywood en déclin, mettant en scène différentes femmes à plusieurs moments d’une journée.
Seule partie existante de ce projet, Puce Moment apparaît comme un film à part entière. Il nous plonge dans les plis et les ondulations des robes à paillettes d’une femme, dans le quotidien léger d’une coquette, interprétée par la cousine du cinéaste, Yvonne Marquis. Dans les années soixante, Kenneth Anger retravaille une nouvelle version du film et remplace l’Ouverture de l’opéra de Verdi I Villi par la musique actuelle — un titre de folk rock psychédélique de Jonathan Halper, mystérieux musicien dont on ne connaît que ce morceau. Le film expose le caractère très avant-garde du cinéma de Kenneth Anger qui devance de plusieurs décennies le clip musical. Tourné à la fin des années quarante, abordant les années vingt, et utilisant une musique des années soixante, Puce Moment apparaît comme une œuvre hors du temps, un véritable objet du cinéma expérimental.
La Lune des lapins (1950)
Rabbit's Moon
16 min. Sortie : 1971 (France).
Court-métrage de Kenneth Anger
Annotation :
Dans La Lune des lapins (Rabbit’s Moon en anglais), Pierrot essaye d’attraper la lune. Kenneth Anger y mêle les personnages de la commedia dell’arte, Colombine et un Arlequin moqueur, à la figure du lapin lunaire, retrouvé dans le folklore asiatique et dans la mythologie aztèque. C’est un film onirique sur l’inatteignable (la lune), et l’artifice du cinéma (ces illusions vues à travers une lanterne magique). Le cinéaste décrit son film tel « un rêve lunaire qui utilise Pierrot, figure classique du pantomime, dans une rencontre avec une lanterne magique enchantée». On y reconnaît la fascination du cinéaste pour le cinéma muet — ce film faisant référence au cinéma de Méliès. Kenneth Anger dut quitter les studios avant de pouvoir finir son film. Il stocke les pellicules dans les archives de la Cinémathèque Française, les récupère vingt ans plus tard et réalise le montage actuel. Il sort le film en 1972 avec cette bande son formidable composée de musique pop des années 50 et 60. On y retrouve les morceaux suivants : « There’s a Moon Out Tonight » par The Capris, « Oh, What a Night » par The Dells, « Bye Bye Baby » par Mary Wells, « I Only Have Eyes For You » par The Flamingos et « Tears On My Pillow » par The El Dorados.
Nous ne serons plus jamais seuls (2012)
10 min. Sortie : 2012 (France). Drame
Court-métrage de Yann Gonzalez
TimotheeG a mis 2/10.
Annotation :
La nouvelle garde française est arrivée! Nous avons choisi cinq réalisateurs dont le premier long métrage nous a particulièrement marqué ces dernières années. Voici Yann Gonzalez, Virgil Vernier, Justine Triet, Thomas Cailley et Antonin Peretjatko. Pendant les cinq semaines à venir, vous pourrez découvrir un court-métrage de chacun de ces réalisateurs et apprécier ce qui fait d’eux les nouvelles voix du cinéma français.
Cette semaine nous vous présentons un court-métrage de Yann Gonzalez, tourné en Super 8. Le critique et cinéaste a réalisé ce film quelques mois avant de tourner son premier long-métrage Les Rencontres d’après minuit — un film salué pour son langage cinématographique original et sa forme nouvelle. Le cinéma de Yann Gonzalez explore le surréel, créant un univers onirique et poétique.
Nous Ne serons plus jamais seuls nous plonge dans une fête nocturne: des adolescents dansent, s’embrassent, se défoulent jusqu’au matin. On les suit émergeant de leur nuit déchaînée, se réveillant comme dans un monde parallèle. Yann Gonzalez a réalisé ce film dans le cadre d’une collection de courts en Super 8 autour du thème du désir, commandée par son ami réalisateur Cheng-Chui Kuo. C’est son admiration pour la musique du duo de Belong, et plus spécialement de leur morceau Come See, qui inspire l’idée de ce court.
« L'idée était d’essayer de retrouver en images tout ce que je pouvais éprouver d’un point de vue sensoriel et émotionnel à travers cette chanson. » — Yann Gonzalez
La Super 8 permet au réalisateur de créer un rendu plus graineux, moins propre, et de capter une pulsion adolescente qu’il cherche à transmettre. Il avait envie avec ce projet de s’éloigner de la mise en scène plus chorégraphiée de ses autres films. Interrogé sur ses influences, il cite Brian De Palma, Dario Argento mais aussi Robert Bresson ou le réalisateur français malheureusement méconnu Gérard Blain. Pour ce court, il fait référence au court métrage expérimental Black and White Trypps Number Three de l’américain Ben Russell.
Yann Gonzalez a récemment terminé l’écriture de son second long-métrage Un couteau dans le coeur: un thriller d’amour et de mort situé dans le milieu pornographique homosexuel des années 70 à Paris, dont le rôle principal sera interprété par Vanessa Paradis. Le film est produit par Charles Gillibert (Clouds of Sils Maria, Eden, Mustang) et Arte France.
Vilaine fille mauvais garçon (2012)
31 min. Sortie : 2011 (France). Drame
Court-métrage de Justine Triet
Annotation :
Le court-métrage de Justine Triet emprunte peut-être son nom à une chanson de Gainsbourg — époque yéyé — on a néanmoins l’impression d’être loin d’une forme d’insouciance prônée par les vilaines filles et mauvais garçons des années 1960. À la place, une jeunesse vieillissante des années 2000 et deux bateaux perdus dans la tempête parisienne en guise de personnages principaux. Laeticia et Thomas réussissent à s’offrir une sorte de soutien, très second degré, face aux difficultés respectives qu’ils traversent.
L’histoire d’une jeune femme, encline à parler trop à moins que ce ne soit trop fort, qui a du mal à exister simplement face aux réalités que représentent les responsabilités familiales, les possibilités amoureuses et la dure situation qui attend les artistes incompris. Aussi simple que ça, ou pas vraiment ? Il est surtout fascinant de se rendre compte à quel point ce qui a fait le corps de son brillant premier long métrage La Bataille de Solférino était mis en place dans ce court réalisé un an auparavant. Son système filmique, son ton, sont déjà présents avec tant de précision, cette habitude de nommer les personnages simplement par le nom des acteurs, ou cette manière dont le spectateur a parfois l’impression d’être le témoin d’une nuit difficile de l’une de ses amies.
Justine Triet travaille actuellement sur son deuxième long-métrage, Victoria, produit par Ecce Films et distribué par Le Pacte avec dans les rôles principaux Virginie Efira, Vincent Lacoste et Melvil Poupaud. On l’attend avec impatience!
Vega (2014)
07 min.
Court-métrage de Virgil Vernier
Annotation :
Si Vega, tourné en 16 mm, est le film le plus court réalisé par Virgil Vernier, il est cependant parfaitement représentatif de son cinéma tant remarqué ces dernières années. Virgil Vernier efface la frontière entre le documentaire et la fiction. La réalité n’est pas seulement une source d’inspiration, elle est la matière première du cinéaste.
Dans Vega, Virgil Vernier transforme un personnage du réel en personnage de cinéma. Le film ouvre une fenêtre sur une femme âgée qui nous raconte, se raconte, et sûrement invente, son histoire et ses aventures amoureuses. Virgil Vernier a toujours été fasciné par les paroles folles de certaines personnes dans la rue. Des discours qui apparaissent au premier abord irrationnels mais se révèlent à lui souvent pleins de poésie et de sens. C’est pendant les repérages de son film Mercuriales en banlieue parisienne que Virgil Vernier rencontre cette femme. Pendant le tournage du film, il parvient à la retrouver et la convaincre de la filmer.
Si le nom de Virgil Vernier est souvent associé aux termes d’avant-garde et de renouveau du cinéma français c’est sûrement parce qu’il mène une réflexion sur la forme des films. Après avoir étudié pendant un an aux Beaux-Arts de Paris, ce sont des réalisateurs tels que Pasolini, Godard, Wiseman qui lui donnent envie de faire des films — ceux qui, à leurs époques, avaient eux-même redéfini la façon de filmer et de raconter une histoire.
Aujourd’hui, Virgil Vernier complète ses recherches pour son prochain film et travaille sur une série de livres, archives du 21ème siècle, composés d’images extraites des médias et de la publicité. Le premier volume sur le luxe sera publié à la fin du mois par les Editions Lutanie. Un coffret DVD qui rassemble l’ensemble de ses films vient également de sortir chez Shellac.
Paris Shanghai (2010)
25 min. Sortie : 23 janvier 2011 (France).
Court-métrage de Thomas Cailley
TimotheeG a mis 6/10.
Annotation :
« C’est une nage de combat, tu connais pas. » Dans le cinéma français, l’année 2014 a été indéniablement marquée par le premier long métrage de Thomas Cailley, Les Combattants, qui a réussi une sorte de carrière parfaite entre reconnaissance critique, publique et celle de la profession. De la Quinzaine des Réalisateurs aux Césars en passant par plus de 400 000 entrées au box office – un score impressionnant pour un premier long français – le film a aussi confirmé le talent d’Adèle Haenel si quelques uns en doutaient encore, et révélé le jeune comédien Kevin Azaïs. Tout ça grâce à l’énergie de Thomas Cailley qui avait réalisé un court-métrage quatre années auparavant.
Paris Shanghai ou les coulisses d’un film à succès. Après avoir travaillé à la production de documentaires pendant quelques années, Thomas Cailley intègre La Fémis en section scénario et travaille à la fin de ses études à la réalisation de ce court-métrage élaboré en partie grâce à de nombreuses séances d’improvisation avec ses deux acteurs. Deux grands dadais trop maigrelets pour réfléchir correctement, l’un s’ennuie et ne comprend pas que sa petite amie l’a quitté, l’autre joue à l’altermondialiste et pense rejoindre Shanghai à vélo. Une vraie comédie de l’absurde qui comme Les Combattants, séduit le spectateur par son charme et sa drôlerie.