Le Guess Who? 2015

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JEUDI

1ère fois de ma vie que je me retrouve à boire une jupiler dans une église néerlandaise, assis devant une islandaise qui joue du violoncelle et fait des loop avec sa voix.
Pour le coup je me sentais un peu crade devant la grâce et la délicatesse de la musicienne.

7/10

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On découvre le Tivoli Redenburg avec ce concert.

1er concert dans la salle Pandora : Eric Chenaux.
Placé au balcon en face de la scène.
Le type joue de la guitare sur des nappes de sons et utilise de la wah-wah sur chaque note.
C'était à peu près aussi risible et peut-être encore plus ennuyeux que sur album.
On reste une dizaine de minutes avant d'abandonner.

Annotation :

Grande salle.
Le groupe profite d'un set étonnamment long (1h30, rare dans ce festival) pour allonger ses morceaux avec des interludes parfois surprenantes.
On assiste donc à une version de "Pilot" d'au moins 15 minutes avec des passages dub et techno (véridique).
Set pas mal axé sur Neon Golden en fait.
Mention spéciale à "Kong" en début de concert.

8/10

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Salle Pandora à nouveau.
Le groupe avait annulé son concert deux jours plus tôt, à Lille, donc hors de question de les louper ici.
Set parfait, ils ont joué tout Zubberdust.
Festif, énergique, aussi passionnant que sur album.
Pour une fois des choeurs de mecs qui font "oooooh" ne paraissent pas beauf.
Le bassiste prend la pose comme s'il jouait dans un groupe de heavy metal.

8.5/10

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Retour à la grande salle.
Trois jeunes femmes tricotent devant le groupe, au milieu de la scène.
Ok.
Le batteur, sosie de la Boule de Fort Boyard et le bassiste - un français - ont un jeu assez approximatif.
Le bassiste parle aussi parfois, pour déclamer un texte qui fait de la mise en abîme, genre "je parle dans un micro, vous m'écoutez", "je ne crois pas aux mots". D'abord en français, puis dans d'autres langues.

Très impressionnant jeu de scène ! l'un des musiciens place son poing devant une lampe torche sur l'écran derrière lui. Wahou.
Ok.

Bon au final malgré tout ce côté arty bizarre qui a fait fuir la moitié de la salle durant le concert, c'était quand même divertissant.

6/10

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Salle De Helling, à 25 min à pied de Tivoli.

Concert de Om dans une salle comble à 1h du matin.
Set équilibré entre anciens et nouveaux morceaux, ils enchaînent "State of Non-return" puis "Cremation ghat" (peut-être le morceau le plus festif, entre 10 guillemets), et finissent sur un long morceau, plongé dans l'obscurité totale durant la première moitié.
Des chants du claviériste pas toujours nécessaires mais dans l'ensemble, c'était très cool.
Ce batteur surtout. Nom de dieu qu'il est bon.

8.5/10

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VENDREDI

Salle Pandora.

Pas du tout ce que j'imaginais. C'était une performance qui accordait beaucoup de place au visuel, plus un spectacle qu'un concert "classique" de musique folk.

La mise en scène est très particulière : elle est assise, habillée tout en blanc et porte des lunettes de soleil.
Sa guitare acoustique ne repose pas sur sa jambe mais sur une sorte de socle.
Des projections, sur sa guitare et sur un écran derrière elle, présentent des formes abstraites, psychédéliques, colorées.

Lorsqu'on arrive, elle entame un morceau où sa guitare personnifiée raconte sa vie ; chaque note se traduit par un mot à l'écran. La guitare raconte son enfance difficile, sa famille... c'est assez rigolo.

7/10

Annotation :

Là, c'est le dilemme, y'a un peu plein de choses intéressantes en même temps. Je ne verrai ni Dave Heumann (d'Arbouretum), ni Circuit des Yeux ; en gros le temps de trajet entre les salles me ferait perdre trop de temps.

Je reste au Tivoli et je patiente avant Protomartyr en allant voir Titus Andronicus, que j'ai vaguement écouté avant de venir et qui me botte moyennement.
On découvre la salle Ronda par la même occasion, une salle de taille moyenne (entre la grande salle et la Pandora).
Titus A, c'est un peu la rencontre entre Foo Fighters et Dropkick Murphys avec une voix de merde.
Une énergie assez communicative en live cela dit.
Même si j'ai pas compris pourquoi il y avait trois guitares.
J'y reste une quinzaine de minutes.

5/10

Annotation :

Découvert peu avant le festival, je ne connaissais en fait que le nouvel album (The Agent Intellect), un album post-punk avec un goût pour la dissonance qui me plaît bien.

Le set est très court (une trentaine de minutes). On sent que les musiciens sont un peu frustrés par ça, emmerdés, ou alors ils jouent toujours avec autant de nonchalance, je sais pas, en tout cas ça manque de pêche sur scène, ils se regardent les pieds et enchaînent les morceaux proprement, sans un mot.

Et c'est le problème, je sais pas si cette nonchalance fait partie de leur style ou s'il se font vraiment chier.

Le chanteur est une sorte de Bernard Black, on sait pas s'il est bourré ou simplement jem'enfoutiste.
Bon, après y'a aussi le fait qu'on était mal placés pour apprécier la perf (la salle Pandora est pleine).

Sympathique mais clairement sans âme.

6,5/10

Annotation :

On court jusqu'à l'église à 5 min des salles, il est environ 22h. On loupe le premier morceau du set de Josh T Pearson.
Pas du tout le look que j'attendais.
Rasé de près, cheveux courts, tout de blanc vêtu, chapeau de cowboy, croix sur la sangle de guitare, on dirait un cliché américain venu prêcher la bonne parole.
"I know what you think - why someone that good-looking would sing such sad songs ? Well good-looking people have problems too."
Un set en demi-teinte, je suis pas spécialement fan du gus à la base et sa formule semble un tantinet répétitive :
voix enlevée, presque un murmure, jeu bas et répétitif, puis enflammade, jeu flamenco, voix qui éclate et porte dans toute l'église.
Bon, y'a pas à dire, c'est classe, mais ça répété sur trois morceaux, ben ça lasse un peu.
On est resté une bonne demi-heure puis on s'est bougé pour revenir au Tivoli voir Metz ou Lubomyr Melnyk.

6,5/10

Annotation :

C'est là qu'on s'est un peu planté.

On entre dans la salle Hertz, dans laquelle il n'y a que des places assises, et ce que joue le type est chouette, même si c'est pas trop ma tasse de thé.

Mais la salle est blindée et plongée dans le noir complet, on sait pas trop où se trouve Wazoo qu'on devait retrouver là. Bref : je me dis que je vais aller voir Metz.

Sauf que Metz aussi c'était complet. File d'attente avant la salle et tout.
Donc là on déambule, on passe au "Red Light Party" où un DJ - sosie de Wazoo - passe de vieux tubes, c'est assez nul.

On va ensuite au Pit qui est une salle encore plus paumée que les autres, coincée entre deux étages. C'est une pièce carrée avec un simple balcon et l'artiste joue en contrebas. On peut y caser 50 personnes grand max.
C'était la salle où passait principalement de l'ambient.

Annotation :

Du coup on bouge à l'Ekko, salle qui se trouve plus au nord d'Utrecht, à 10 min environ du complexe Tivoli.

Tant pis pour Chelsea Wolfe qui passe à 30 min de là, on se dit qu'on aura d'autres occasions de la voir.

L'Ekko en fait c'est juste un bar avec une salle au fond, assez spacieuse cela dit...

Je connaissais pas trop Prefuse 73 en arrivant là mais son hip-hop instrumental instable, déroutant et limite bruitiste était finalement agréable dans cette prog très rock.

7/10

Annotation :

On revient au Tivoli à 1h, Blanck Mass joue à la Ronda.

Plus agressif encore sur scène que sur CD : images d'explorations corporelles en tout genre constamment passées sous stroboscope, c'est une sorte de musique dance malsaine que joue la moitié de Fuck Buttons.
Pas trop ce que je recherche à ce moment-là, j'ai trouvé ça moyen.

6/10

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Aluk Todolo passe dans la salle où Om se produisait la veille, soit à 30 min de marche, il est 2h du mat'... Je me tâte.
A la place, je vais voir A Place to Bury Strangers. Pas fan pour un sou sur CD mais ils ont une bonne réputation en live.
Vu depuis le balcon.
C'est assez m'as-tu-vu ces lancers de guitare et ce jeu de lumière stroboscopique.
Et pourtant ça marche... La musique nous martèle les oreilles, c'est jusqu'au-boutiste et spectaculaire, je me prends complètement au jeu.
Pas assez pour rester jusqu'au bout cela dit.

7/10

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SAMEDI (je crois ?)

Rock psychédélique.
J'en garde un bon souvenir. Je pourrai honnêtement pas en dire plus.

Annotation :

Vu depuis l'un des balcons de la salle Pandora.
Rock indé avec deux nanas. Pas mal, un chouilla anodin, on regarde le groupe en passant et on va voir ailleurs.
Il me semble qu'on a vu d'autres groupes dans ce laps de temps.

Annotation :

C'était super impressionnant. Le jeu des musiciens, les choeurs, le tout est captivant.
Malheureusement je connais mal le groupe (oui oui, je vais y remédier) donc je pourrai pas vous dire ce qu'ils ont joué en particulier.

8/10

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Dans la salle au dernier étage du Tivoli. Seul concert qu'on fera dans cet endroit - dommage parce qu'elle était superbe...
Décevant. Je suis même pas sûr d'être resté jusqu'au bout.

5/10

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Au même moment Dylan Carlson (Earth) joue dans un autre endroit :(

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à écouter

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Post-punk avec des relents de Suicide, pourquoi pas

Annotation :

à 2h30, tranquilou !

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Ouais c'est un dimanche mouvementé quand même.