Le Japon - essais

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Recueil d'articles synthétiques autour des notion d'iki, mono no aware, wabi-sabi... bref, de l'idée de raffinement/pureté/beauté/idéal à travers les évolutions du rapport à l'espace et au corps et au temps, à travers des thèmes aussi divers que l'architecture, l'artisanat, la mode, la gastronomie, l'art du cadeau, le jardin, la cérémonie du thé, la beauté féminine... fascinant de voir les jeux de rejets/imprégnation entre orient et occident, l'évolution des cours impériales et les pratiques contemporaines. Une très bonne introduction, ponctuée par les impressions délicates de Nicolas de Crécy.

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Lu dans l'édition complétée de 2012 : passionnante approche socio-économique & culturelle, analysant le redressement économique du Japon post-seconde guerre mondiale, l'évolution des innovations technologiques, le mode de fonctionnement des entreprises, les fondements des valeurs japonaises (ponctualité, efficacité, attention du détail, respect, dévouement, sens du vivre ensemble, sécurité...), le soft power de la pop-culture, la qualité de résilience et d'adaptation exceptionnelle du peuple nippon (avec une approche à la fois spatiale et historique), son nanisme politique et diplomatique... une analyse bourrée d'exemples passionnants (essor des konbini, apparition du shinkansen, développement du métro tokyoïte, évolution de Toyota, naissance de la publicité ciblée, programme pour le Japon de 2025...), rédigée d'une plume vivace et fluide, qui sait rester nuancée. Une excellente introduction.

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Une enquête menée par David Kaplan et Alec Dubro sur ces personnages qui hantent les films de ce génie de Kitano. Une passionnante « rétrospective » des origines des yakuzas (que je n’aurais jamais imaginé se réclamer les descendants des ronins…) et de la façon dont ils sont peu à peu devenus une organisation criminelle parfaitement intégrée à la société japonaise au vu et au su de tous, contribuant à l’économie officielle et secrète de leur pays. Tout simplement passionnant !

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Témoignage passionnant de la seule occidentale à avoir jamais pu devenir geisha ; pour mieux comprendre les codes du monde de la fleur et du saule.

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Intéressante approche sociologique des festivals japonais étudiés à travers l'exemple de la ville de Yuzawa. Ceux-ci présentés sous une triple problématique : la fête comme lien social (l'organisation, la pratique - de la parade ou des "scènes" rituelles à observer, l'organisation du lieu/des dates, les divertissements proposés ressoudent la communauté), respect envers le sacré (rituels, gestuelle, offrandes envers le kami, considéré comme véritable entité sociale aussi bien que religieuse) et reflet d'une société mouvante (comment adapter les exigences du matsuri à la société moderne ? Comment celle-ci peut-telle, malgré ses mutations, faire perdurer ses traditions festives ? En quoi celles-ci fondent-elles l'identité communautaire ?).
Intéressant de voir l'évolution des matsuri d'une petite ville rurale- et de lire quelques parallèles avec d'autres cultures... mais je me sens frustrée : l'ouvrage, fort synthétique, ne va pas assez loin à mon goût.

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A relire.

Edit : Relu - quelques très belles pages, au milieu d'un fouilli structuraliste qui étouffe parfois une réelle compréhension de la culture.

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Au risque de me faire taper dessus, je n'adhère pas forcément à la vision un peu étriquée/fermée que Bouvier a du Japon. Elle n'en demeure pas moins intéressante...

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Voir critique.

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Après avoir interrogé l’homme dans Homo Japonicus, Muriel Jolivet s’intéresse à la jeunesse japonaise, ses codes et ses fractures. J’ai trouvé dans cet essai le pendant sociologique des romans de Ryû Murakami, d’ailleurs abondamment cité dans l’ouvrage. En partant de la description des différents groupes culturels existant chez les jeunes (lolitas, garyus, otakus… il y a quelques pages passionnantes qui éclaireront maints clichés répétés dans les mangas & les films), Muriel Jolivet met en avant (comme chez l’homme adulte) la crise des modèles traditionnels et la façon dont ces différents groupes culturels y répondent. Elle analyse tout particulièrement ce qui semble être la colonne vertébrale de la société japonaise, à savoir sa bipolarité qui divise la population en gagnants et et perdants. Mais qu’est-ce que gagner, pour un jeune homme, pour une jeune femme ? Est-ce se marier d’un mariage sans amour pour engendrer des enfants auxquels on se dévoue et renoncer au sexe ? Est-ce se crever au travail comme ses parents ? Les perdants (les hikikomori, hommes ne gagnant pas un gros salaire, les femmes qui ne se marient pas et préfèrent recourir à la prostitution masculine ou aux hosts pour se satisfaire) ne sont-ils pas parfois gagnants face à ceux qui tentent tant bien que mal de se plier aux modèles parentaux ? Un livre passionnant et richement documenté.

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Pendant féminin d' "Homo Japonicus". Cet essai (ou plutôt : cette compilation de portraits) explore l'évolution de la femme dans la société japonaise après l'éclatement de la bulle économique : ses succès professionnels, la tentation de l'occident, la découverte de l'indépendance et des relations véritablement amoureuse, l'hédonisme du consumérisme, le renouvellement de la structure familiale avec la conciliation du binôme emploi/famille ou l'augmentation des divorces... Il y a des non-dits, des impasses dans ces représentations (le marché du sexe et des fantasmes n'est qu'effleuré, par exemple), mais cela peut faire office d'introduction, quoiqu'un peu datée.

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Un bel essai sur la place des femmes dans le Japon médiéval et son évolution, qui sous-tend leur rôle aujourd'hui dans la société ; d'intéressantes pages sur le système des maîtresses impériales, le rôle des nourrices, Sei Shônagon et Murasaki Shikibu, les intrigantes, les femmes vivant à l'ombre des samouraïs (avec une analyse de la naissance de cette noblesse d'épée et des enjeux du bushidô), les femmes-otages ou gages, les femmes maudites, les danseuses, les prostituées, les bonzes...
L'écriture est claire, simple, élégante, et accessible : j'imagine qu'un connaisseur n'y trouvera peut-être pas son compte, mais pour moi, qui souhaite me construire cette année une vision un peu plus claire et nuancée des périodes Heian, Kamakura et Muromachi (bref, l'ère pré-Nobunaga), c'est une introduction qui m'a semblée intéressante et complète.

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Les Japonais cultivent, bien mieux que nous, ces beautés fragiles cachées dans l’ombre que sont les mousses. Evoquer ces végétations humbles, simples, modestes, discrètes, c’est parler de l’acceptation du temps qui passe, de la constance du cœur, de la compréhension de soi et du divin. C’est pratiquer le wabi-sabi (l’attrait pour le calme, le retrait du monde et la simplicité élégante) et voir, à travers les mousses, une occasion de découvrir la notion de cérémonie et d’art à la japonaise.

Avec émerveillement, simplicité, douceur et justesse, Véronique Brindeau chante le nom des mousses (mousse-cyprès, pinceau du Yamato, givre qui se dépose, grande ombrelle, mousse-lanterne, mousse-phénix) et attire notre attention sur l’infime, infini miniature qui « restitue le monde à son silence ».

Qu’elle nous entraîne dans des jardins zens ou dans des sous-bois à la Miyazaki, d’un temple à une maison de thé, la promenade reste sereine, calme et reposante. On savoure à plaisir les magnifiques photos – regrettant parfois que certains lieux évoqués ne soient pas présents visuellement- et la belle sélection de haïkus qui ponctue agréablement ces réflexions esthétiques, qui m’ont parfois rappelé l’esprit de Gaston Bachelard.

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Ce livre relativement récent (à peine plus d’un siècle – récent, donc, au vu de l’histoire de la littérature…) fait de l’art du thé un traité de l’art de vivre à la japonaise, un manifeste écrit à l’intention des lecteurs occidentaux, dont la vie, organisée autour de la vitesse, de l’industrialisation et de l’argent, s’oppose au raffinement serein de la chambre de thé asiatique et au rituel du cha no yu, tout de beauté et de recueillement, véritable culte de l’imparfait et du fugace. En explorant les diverses facettes de la cérémonie du thé (utilisation des fleurs, les écoles du thé, la philosophie zen), Okakura Kakuzô nous livre un fascinant portrait en demi-teinte (très « japonais » dans l’esprit) de son pays.

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Recueil d'articles brassant des sujets aussi variés que les règles de bienséance à table, la symbolique derrière les plats de cuisine kaiseki, l'essor des ramens (du plat populaire au plat des gourmets), la formation des chefs, l'introduction du vin dans la gastronomie nippone, le rapport à la viande, le développement des livres de cuisine, la politique de la consommation locale, ou la culture des bentô et des ekiben. Parfois aride, mais souvent intéressant.

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D’un univers poétique à un autre, il n’y a qu’un pas, se nommant Petit manuel pour écrire des haïkus ((Picquier poche). Ce petit essai rafraîchissant de Philippe Costa commence par déblayer des idées préconçues et très occidentales sur la poésie japonaise : le haïku n’est ni sentence zen à double sens qu’il s’agit de méditer (en d’autres termes : ce n’est pas de la poésie symboliste européenne), ni le fruit d’une inspiration subite, ni imprégné d’un culte de la nature qu’on imagine démesuré chez les Japonais… C’est au contraire un petit poème travaillé, essentiellement basé sur l’humour, l’émotion, un véritable (sou)rire de l’esprit (satirique s’il s’agit d’un senryû). Une fois ces préjugés écartés, Costa nous confie une véritable banque de données pour écrire des haïkus (conseils de rythmes, d’images, de thèmes, d’esprit…), que j’ai, pour ma part, trouvée très inspirantes. Ou plutôt devrais-je dire :

Outils en vrac sur les pages –
D’encre tachetées
Je vous imagine, ô feuilles !

On repassera pour l’humour… mais me voilà bien décidée à écrire plus régulièrement des haïkus, pour le plaisir du jonglage de mots.

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Opposition amusante quoiqu'un peu caricaturale entre le Japon vu par un adulte (en quête de tradition, d'artisanat, d'exotisme élégant) et un enfant (ne voyant le Japon qu'à travers le prisme des anime et des jeux).

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A lire avant mon prochain séjour.

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Histoire de l'introduction du rock et de la musique expérimentale au Japon, écrite dans un style un peu gonzo parfois fatiguant. Malgré tout, quantité d'informations intéressantes sur l'histoire de la musique occidentale et sa réappropriation nippone, avec un panorama de groupes dont je n'avais jusqu'alors jamais entendu parler.

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La perfection incarnée.
"Je crois que le beau n’est pas une substance en soi, mais rien qu’un dessin d’ombres, qu’un jeu de clair-obscur produit par la juxtaposition de substances diverses. De même qu’une pierre phosphorescente qui, placée dans l’obscurité émet un rayonnement, perd, exposée au plein jour, toute sa fascination de joyau précieux, de même le beau perd son existence si l’on supprime les effets d’ombre."

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Pages tantôt lumineuses, tantôt ardues, sur la météréologie, le passage des saisons (et leur vécu religieux et poétique), les différents types de végétation, le rapport entre individualité effacée (jusque dans la formation même de la phrase japonaise) et nature/objet naturel que l'on "payse" (c'est-à-dire qu'on prête une aura et des vertus singulières, tel ce Fuji-san comparé à des mains parfaites priant pour le Japon, ou ce berceau de nos origines qui berce notre nostalgie de l'enfance), suscite, malmène, engendre, bref, traite d'une manière schizophrène. Une approche mésologique intéressante mais parfois peut-être trop complexe : à réserver aux spécialistes - à l'exception de la première partie, recension géographique et véritable appel aux rêves, que le néophyte comme le connaisseur peuvent apprécier.

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Dernier livre lu en 2015, cette fascinante sociologie du désir nippon et de ses déclinaisons ; très intéressante approche, qui sait expliquer les racines de certains fantasmes et leurs ramifications modernes, dans toute(s) leur(s) diversité(s).

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Classique...

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Recueil de souvenirs à sauts et à gambades, offrant une vue en mosaïque du fonctionnement créatif de Miyazaki et Takahata, du studio Ghibli et de la production japonaise.

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Presque parfait : pour mieux comprendre la symbolique profonde de l'univers de Miyazaki.

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TB introduction.

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Une somme fantastique de témoignages et de cartes, sur la vision de Cipango par ceux qui furent autorisés à y faire du commerce ou à tenter d'égrener leur religion. Un remarquable travail d'édition.