Le lexique du cinéphile branchouille
Créée sur le modèle de l'excellente liste d'Antevre (http://www.senscritique.com/liste/Le_lexique_du_gamer_branchouille/237893#page-1/), celle-ci s'intéresse au vocabulaire non pas vidéoludique mais cinématographique, ainsi qu'à la plus vaste Narratologie (ou science de la narration). Bien ...
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créée il y a environ 9 ans · modifiée il y a 11 moisDjango Unchained (2012)
2 h 45 min. Sortie : 16 janvier 2013 (France). Western
Film de Quentin Tarantino
DoubleRaimbault a mis 8/10.
Annotation :
Caméo
Francisation du terme italien "cammeo", apparu en 1851 dans le monde du théâtre, le rôle de caméo désigne originellement un rôle mineur qui se démarque des autres rôles mineurs, avant de devenir l'apparition fugace dans un récit d'un personnage, d'un acteur, du réalisateur ou d'une personnalité déjà célèbre. Le caméo est avant tout un clin d’œil, il n'est donc souvent pas crédité, pas parlant, bref et anecdotique dans le récit. Il peut être ouvertement montré, ou bien décelable par les seuls spectateurs avertis. Il se distingue enfin du "guest star", qui consiste à faire participer dans un rôle significatif une personnalité, dans les séries à l'origine tout comme ailleurs désormais.
Au cinéma, les caméos les plus célèbres sont ceux effectués par les réalisateurs dans leurs propres films, au premier rang desquels figurent Alfred Hitchcock, Quentin Tarantino ou encore Stan Lee. De nombreux autres cas de figure existent dans et en dehors du cinéma : Les grands studios d'animation renvoient souvent à leurs anciens films, tels Disney (une statuette de la Bête en possession du Sultan dans Aladdin) et Pixar (une peluche Nemo dans la chambre de Bouh dans Monstres et Cie). Les séries, les BD ou encore les jeux vidéo en regorgent également. Même la littérature est concernée : chez Balzac, le Marquis d'Ajuda-Pinto du Père Goriot est présent dans toute la Comédie humaine.
Les caméos de Quentin Tarantino sont certes connus mais n'en demeurent pas moins intéressants. A la façon du réalisateur M. Night Shyamalan, Tanrantino se réserve souvent des petits rôles négatifs, à la frontière entre le caméo et le vrai rôle. Leur grande force réside dans l'auto-massacre récurrent et quasi ritualisé : un gangster saigné dans Reservoir Dogs, un membre d'un gang de Yakuza transpercé dans Kill Bill, un nazi scalpé dans Inglorious Bastards ou encore un malfrat explosé dans Django Unchained.
- La scène de l'explosion en VO : https://www.youtube.com/watch?v=avmxmssqaE8
- Une liste wikipédia des différents types de caméos au cinéma : https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_cam%C3%A9os
- Deux listes de Jackal sur les caméos de cinéma et de BD :
http://www.senscritique.com/liste/Des_cameos_et_tres_petits_roles_en_vrac/75424, et
http://www.senscritique.com/liste/La_tete_d_un_des_personnages_vous_rappellera_sans_doute_quel/161697
- Une liste de SirMohawk sur les caméos de consoles de jeu vidéo ingame : http://www.senscritique.com/liste/Quand_les_consoles_font_leur_cameo/378648
The Thing (1982)
1 h 44 min. Sortie : 3 novembre 1982 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction
Film de John Carpenter
DoubleRaimbault a mis 9/10.
Annotation :
Cliffhanger
Signifiant littéralement "personne suspendue à une falaise", le cliffhanger désigne l'achèvement d'un récit avant son dénouement, à un point crucial de l’intrigue, quitte à laisser un personnage dans une situation critique. Ce type de fin, très fréquent dans les feuilletons (feuilletons télévisés, radiophoniques ou romans-feuilletons) et plus récemment dans les séries, implique souvent que le récit en question ait une suite, ce qui vise notamment à fidéliser le public en jouant sur sa frustration de ne pas connaitre le mot de la fin. La possibilité d'un cliffhanger sans suite existe également, permettant de créer une fin ouverte.
Au cinéma, l'utilisation du cliffhanger a commencé avec les serials, types de films à petit budget de la première moitié du XXe siècle fonctionnant selon le principe du feuilleton, plusieurs films-épisodes étant diffusés semaine après semaine dans un même cinéma. Il s'agissait généralement de films d'aventures, de western, ou de science fiction souvent inspirée de comics tel Flash Gordon (https://en.wikipedia.org/wiki/Flash_Gordon_%28serial%29) ou Batman et Robin (https://en.wikipedia.org/wiki/Batman_and_Robin_%28serial%29). La pratique s'est depuis largement répandue, notamment dans les séries cinématographiques : le cliffhanger de Matrix Reloaded annonce par exemple Matrix Revolution.
Plutôt que de citer la toupie d'Inception, j'ai pris l'exemple de la fin ouverte de The Thing par John Carpenter (spoil). Alors que ne survivent aux évènements que Childs (Keith David) et MacReady (Kurt Russell), ceux-ci se retrouvent malgré tout condamnés à mourir de froid tout en se soupçonnant l'un l'autre d'être "la chose". Ils décident pourtant de ne rien faire, et le film en finit là, laissant le spectateur dans un statisme, dans un inachèvement dubitatif et angoissant.
- La scène de fin de The Thing en VO : https://www.youtube.com/watch?v=GA4Ozqt7338
- Une tentative d'explication de la fin du film par Shotana Studios, témoignant du potentiel narratif du cliffhanger en fin ouverte : https://www.youtube.com/watch?v=OvLJ9zTz7QU
Les Aventures du capitaine Wyatt (1951)
Distant Drums
1 h 41 min. Sortie : 13 juin 1952 (France). Western, Action, Aventure
Film de Raoul Walsh
Annotation :
Cri de Wilhelm
Ou "Wilhelm scream". C'est un effet sonore utilisé dans plus de 200 films, notamment lorsqu'un personnage reçoit un projectile, est pris dans une explosion ou tombe de haut. Il est devenu un gimmick voire un cliché du bruitage cinématographique, et s'est largement répandu en dehors du cinéma, notamment aux séries ou au jeu vidéo. Des réalisateurs tels que George Lucas, Quentin Tarantino, Tim Burton ou Steven Spielberg l'incluent dans presque toutes leurs productions.
Il est né en 1951 dans un western de la Warner Bros intitulé Distant Drums (Les Aventures du capitaine Wyatt), alors qu'un homme se fait happer par un alligator dans un marais. Dès lors, l'enregistrement du son titré "man getting bit by an alligator, and he screamed" a été archivé dans la bibliothèque de sons de la Warner et réutilisé dans plusieurs productions du studio. La seconde vie du cri est due à l'ingénieur du son Ben Burtt (https://en.wikipedia.org/wiki/Ben_Burtt), responsable des effets sonores du premier Star Wars de 1977, qui a retrouvé l'enregistrement original et l'a incorporé dans le film, avant de faire de même pour d'autres films sur lequel il travaillait, dont certains des George Lucas ou des Steven Spielberg tels que la suite des Star Wars ou encore la série des Indiana Jones. C'est lui qui nomme le cri de Wilhelm d'après Private Wilhelm, un personnage touché par une flèche d'indien dans un western de 1953 intitulé The Charge at Feather River (http://www.senscritique.com/film/La_charge_sur_la_riviere_rouge/413121#), et ce alors que c'est vraisemblablement l'acteur et chanteur Sheb Wooley qui a originellement effectué ce cri pour Distant Drums.
- Le cri de Wilhelm originel : https://www.youtube.com/watch?v=dc5F2C0CYlA
- Un article du site Hollywood Lost and Found qui revient en détail sur l'histoire du cri de Wilhelm : http://www.hollywoodlostandfound.net/wilhelm/index.html
- Une vidéo du même site, avec Joe Dante et Tobe Hooper : https://www.youtube.com/watch?v=_PxALy22utc
- Une vidéo du Fossoyeur de film sur le sujet : https://www.youtube.com/watch?v=PnLXS0230Yc
- Une vidéo parmi tant d'autres qui compile les cris de Wilhelm au cinéma (mais s'arrête en 2010) : https://www.youtube.com/watch?v=Zf8aBFTVNEU
- La "liste ultime" de guyness qui recense à l'heure actuelle 241 films : http://www.senscritique.com/liste/Cri_de_Wilhelm_la_liste_ultime/47392
Jurassic Park (1993)
2 h 07 min. Sortie : 20 octobre 1993 (France). Aventure, Science-fiction
Film de Steven Spielberg
DoubleRaimbault a mis 6/10.
Annotation :
Deus ex machina
Locution latine signifiant « Dieu issu de la machine » utilisée dès le temps du théâtre grec antique pour désigner un mécanisme servant à faire entrer en scène une ou des divinités pour résoudre une situation désespérée. Dans le domaine de la dramaturgie au sens large, l'expression est employée pour désigner "l’événement inattendu et improbable qui vient régler les problèmes du protagoniste à la dernière minute", selon les termes d'Yves Lavandier, cinéaste et essayiste français auteur de l'ouvrage "La dramaturgie : Les mécanismes du récit" (http://www.senscritique.com/livre/La_dramaturgie_Les_mecanismes_du_recit/24045#). Dans le sens où le deus ex machina ne suit pas la logique interne du récit et vise à conclure une situation problématique donnée, il est souvent perçu comme une facilité de scénarisation. Il fonctionne en quelque sorte dans une logique inverse au #Fusil de Tchekhov.
Le premier Jurassic Park donne un célèbre exemple de deus ex machina, lorsque Grant (Sam Neill), Sattler (Laura Dern) et les enfants sont cernés par des raptors en fin de film, et que déboule in extremis le T-Rex qui se charge de leur régler leur compte.
- Le deus ex machina de Jurassic Park : https://www.youtube.com/watch?v=CMiDvQhFBjA
- Une vidéo de TheBrosinInk, cheap mais instructive, sur le sujet : https://www.youtube.com/watch?v=t2gYtYN7vsA
- Une liste de J. Z. D. qui référence quelques deus ex machina dans le sens premier du terme : http://www.senscritique.com/liste/Top_7_de_Deus_ex_machina/481912
Festen (1998)
1 h 45 min. Sortie : 23 décembre 1998 (France). Drame
Film de Thomas Vinterberg
DoubleRaimbault a mis 9/10.
Annotation :
Dogme 95
C'est un collectif de réalisateurs et un mouvement cinématographique dont le manifeste a été écrit à Copenhague par Lars von Trier et Thomas Vinterberg le 13 mars 1995 et proclamé officiellement le 20 mars 1995 au théâtre de l'Odéon à Paris. Dix ans jour pour jour après la naissance officielle du Dogme 95, le 20 mars 2005, les deux réalisateurs danois proclament la fin de celui-ci.
Je me permets ici de citer directement l'excellente description des objectifs et contenus du Dogme 95 donnée par wikipédia : "Le Dogme 95 est lancé en réaction aux superproductions anglo-saxonnes et à l'utilisation abusive d'artifices et d'effets spéciaux aboutissant à des produits formatés, jugés lénifiants et impersonnels. Le but du Dogme 95 est de revenir à une sobriété formelle plus expressive, plus originale et jugée plus apte à exprimer les enjeux artistiques contemporains. Dépouillés de toute ambition esthétique et en prise avec un réel direct, les films qui en découlent cristallisent un style vif, nerveux, brutal et réaliste, manifesté généralement par un tournage entrepris avec une caméra 35mm portée au poing ou à l'épaule et avec improvisation de plusieurs scènes. Les promoteurs du Dogme 95, n'appliqueront jamais totalement ces principes, en particulier le dixième, mais tenteront de s'en approcher le plus possible. Un label « officiel » estampille les films répondant suffisamment aux critères du manifeste."
La plupart des films du Dogme 95 sont relativement mal distribués et n'auront pas d'impact notable, à quelques exceptions près, notamment pour les premier d'entre eux dont Festen, premier film du mouvement et prix du Jury au festival de Cannes 1998.
- Le programme directeur du manifeste du mouvement, ou "Vœu de chasteté", sur la page wikipédia du Dogme95 : https://fr.wikipedia.org/wiki/Dogme95
- Les discours diffèrent quant au nombre de films appartenant au mouvement : 35, 61, etc... Une liste d'un site archivé, soi-disant officiel, en référence même 332 (cliquer sur "Dogme-films" en bas à gauche) : http://web.archive.org/web/20081111065714/http://www.dogme95.dk/
- Un article de Claire Chatelet pour la revue 1895 intitulé "Dogme 95 : un mouvement ambigu, entre idéalisme et pragmatisme, ironie et sérieux, engagement et opportunisme", qui traite le sujet beaucoup plus en profondeur. La première annexe de l'article donne la première partie du manifeste traduite en français : https://1895.revues.org/341
2001 : L'Odyssée de l'espace (1968)
2001: A Space Odyssey
2 h 40 min. Sortie : 27 septembre 1968 (France). Aventure, Science-fiction
Film de Stanley Kubrick
DoubleRaimbault a mis 9/10.
Annotation :
Ellipse narrative
En narratologie, une ellipse narrative (ou temporelle) est un procédé qui consiste à passer sous silence certains éléments du récit.
L'ellipse permet notamment de sauter une action superflue du récit, de sauter une longue période de temps, ou encore de sauter une action pourtant importante afin d’inciter le spectateur à supposer et à imaginer par lui-même ce qu'il s'est réellement passé. Ce dernier cas de figure permet de susciter des émotions aussi diverses que l'ironie, le doute ou l'angoisse, comme l'explique très bien Yohann From Outer Space dans sa vidéo : https://youtu.be/MN563KHIx7A?t=57s. La force de l'ellipse, c'est de nous laisser figurer les choses avec notre propre imagination plutôt que de les montrer systématiquement.
Preuve de la grande malléabilité de l'ellipse, un film comme Memento, de Christopher Nolan (2000), en use et en abuse afin de bâtir sa structure narrative si innovante. Mais il est probable que l'ellipse cinématographique ultime réside dans 2001 : L'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick, en marquant de sa présence la scène emblématique du film. Un singe lance en l'air un os, le premier outil de l'humanité, et celui-ci se transforme subitement en un satellite lanceur d'engins nucléaires via un montage brutal. Avec cette ellipse de plusieurs millions d'années, Kubrick semble nous suggérer que l'évolution de l'humanité s'est faite du jour au lendemain.
- La scène de l'os (salement coupée) : https://www.youtube.com/watch?v=QSxI0OOjR0Y
- Un épisode d'Every Frame a Painting sur l'art de l'édition de l'espace et du temps par Satoshi Kon : https://www.youtube.com/watch?v=oz49vQwSoTE&list=PL2w4TvBbdQ3sMABf317ExCob_v6rW2-4s&index=17
La Guerre des étoiles (1977)
Star Wars
2 h 01 min. Sortie : 19 octobre 1977 (France). Aventure, Science-fiction, Action
Film de George Lucas
DoubleRaimbault a mis 9/10.
Annotation :
Faire-valoir
Ou "Sidekick", littéralement "coup de pied de côté". Au tournant du XIXe au XXe siècle, "sidekick" semblait désigner un complice de crime. C'était également un mot argotique du jargon des pickpockets qui désignait la poche du devant d'un pantalon, se révélant être la zone la plus difficile d'accès. Le lien fait entre l'une et l'autre signification reste de l'ordre de l'hypothèse. Toujours est il que le terme a progressivement acquis le sens de compagnon inséparable.
Dans un récit, le faire-valoir désigne un personnage secondaire qui, globalement, a pour fonction de mettre en valeur le héros, même s'il peut remplir plusieurs autres fonctions. Son rôle est souvent d'assister le héros en tant que subalterne, même s'il peut parfois n'être qu'un encombrement en attirant les problèmes. En donnant la réplique au héros, il permet d'expliciter ses pensées et motivations, ce qui non seulement l'humanise mais aide aussi à la lisibilité du récit, à la façon des chœurs grecs (dans le théâtre grec antique, le chœur, un ensemble de personnes, présente le contexte et résume la situation pour aider le public à suivre les évènements). Il peut également être un contrepoint au héros, apportant un point de vue, des connaissances, des talents différents, ou quoi que ce soit que le héros n'ait pas. Il peut aussi servir de faire-valoir comique, de façon indépendante ou complémentaire au héros, qui peut rire avec lui ou de lui. Enfin, le méchant peut également avoir son propre faire-valoir, qu'on qualifiera plutôt de sbire, d'homme de main ou de second couteau.
Plus que le Sancho Panza de Don Quichotte, que le Robin de Batman, que le Docteur Watson de Sherlock Holmes ou encore l'âne de Shrek, le faire-valoir ultime n'est il pas le Chewbacca d'Han Solo? Co-pilote du Faucon Millenium, fidèle compagnon de fortune et d'infortune précieux par ses muscles et son habileté à l'arbalète, le pauvre Wookie n'a pas même, douce ironie, le droit à la parole. Cela ne l'empêche pourtant pas d'être un faire-valoir comique efficace : le dernier-né de la saga, Star Wars septième du nom, n'échappe pas à cette observation.
- Une compilation un peu naze du duo dans le Retour du Jedi : https://www.youtube.com/watch?v=vb-MN4MXkBo
- Un conflit débile entre Harrison Ford et Chewbacca pour l'émission Jimmy Kimmel Live! : https://www.youtube.com/watch?v=sWTtMdXAazs&feature=youtu.be et https://www.youtube.com/watch?v=qDM4XVrAAgA
Soyez sympas, rembobinez (2008)
Be Kind Rewind
1 h 34 min. Sortie : 5 mars 2008 (France). Comédie
Film de Michel Gondry
DoubleRaimbault a mis 7/10.
Annotation :
Film suédé
Proche du pastiche, le "suédage" d'un film est un genre de remake d'un film effectué avec les moyens du bord par des réalisateurs amateurs. Il faut cependant voir le suédage comme un processus de création originale et pas seulement comme un exercice de remake, bien qu'Il s’agisse pourtant d’une création originale particulière puisqu’elle ne prend son sens que face à un film premier, en décalage avec celui ci.
L'expression vient du film de Michel Gondry "Soyez sympas, rembobinez", dans laquelle Mike (Mos Def) et Jerry (Jack Black) tentent de réaliser eux-même le remake de films d'un vidéo-club dont les cassettes ont été effacées. Le verbe "suéder" vient du nom de la Suède car Jerry et Mike prétendent que les films proviennent de ce pays, ce qui leur permet d'expliquer le délai d'approvisionnement des cassettes et leur prix élevé.
Un concours de films suédés a été lancé par Michel Gondry sur Dailymotion. Depuis le film, de nombreuses vidéos suédées ont été produites et diffusées en ligne. Il existe même des festivals du film suédé, en France et aux Etats-Unis.
- "How to swede" par Jack Black et Michel Gondry : https://www.youtube.com/watch?v=i5Rd8x4OJoY
- Quelques 397 vidéos suédées lors du concours de film suédés lancé par Michel Gondry : http://www.dailymotion.com/playlist/x3yi15_REMBOBINEZ_concours-m-gondry/1#video=x4pt0h
- Les festivals du film suédé français et américain : http://festisuede.la-filoche.fr/, et http://swedefest.com/
Le Cinquième Élément (1997)
The Fifth Element
2 h 06 min. Sortie : 7 mai 1997. Action, Aventure, Science-fiction
Film de Luc Besson
DoubleRaimbault a mis 9/10.
Annotation :
Fusil de Tchekhov :
Aussi appelé "loi de conservation des détails", "paiement" ou "set up/pay off", le fusil de Tchekhov est un procédé littéraire théorisé par le nouvelliste et dramaturge Russe de la fin du XIXe siècle Anton Tchekhov (notamment auteur de la pièce La mouette en 1896 : http://www.senscritique.com/livre/La_mouette/153822#). Ce dernier affirme que "Si dans le premier acte vous indiquez qu'un fusil est accroché au mur, alors il doit absolument être utilisé quelque part dans le deuxième ou le troisième acte. Si personne n'est destiné à s'en servir, il n'a aucune raison d'être placé là." Le principe est simple : une anecdote mentionnée, un élément apparemment anodin présenté en début de récit aura de l'importance plus tard. Le fusil de Tchekhov fonctionne en quelque sorte dans une logique inverse au #Deus ex machina.
Le Cinquième Élément donne un excellent exemple avec une boîte d'allumettes : Korben Dallas, campé par Bruce Willis, craque au début du film deux de ses trois dernières allumettes en répondant péniblement à sa mère au téléphone. Le détail est fugace, mais un gros plan se focalise tout de même l'espace d'un instant sur l'unique allumette restante au fond de la boîte, sur laquelle reposera pourtant (spoil) la survie de la planète entière à la fin du film.
- Pour le plaisir, la scène de l'allumette en VF : https://www.youtube.com/watch?v=4TJld4fo2yA
- Une vidéo Youtube de Yohann From Outer Space sur le sujet : https://www.youtube.com/watch?v=FTtKx2C5ru4
Mulholland Drive (2001)
Mulholland Dr.
2 h 26 min. Sortie : 21 novembre 2001 (France). Drame, Thriller, Romance
Film de David Lynch
DoubleRaimbault a mis 9/10.
Annotation :
Jump scare
Signifiant littéralement "saut de peur", le jump scare désigne une technique souvent utilisée dans les films ou les jeux vidéo d'horreur qui vise à effrayer le spectateur/joueur par un évènement soudain et inattendu. Popularisé dans les #Slasher movies des années 80, défini comme "une des bases du film d'horreur" dans un article consacré de The Verge (http://www.theverge.com/2012/10/31/3574592/art-of-the-jump-scare-horror-movies), le jump scare est pourtant parfois décrit comme un moyen paresseux d'effrayer le spectateur tant il est devenu un cliché en dehors même du genre de l'épouvante/horreur. Un jump scare réussi repose en partie sur la scène précédente à celui-ci : elle doit faire croire au spectateur que rien d'effrayant n'est sur le point d'arriver, ou doit lui mettre le doute sur quand cela arrivera, en accompagnant le plus souvent l'action avec un quasi-silence ou une musique angoissante.
Mullholland Drive, qui n'est pas à proprement parler un simple film d'horreur, donne un bon exemple de jump scare réussi avec la scène du restaurant Winkie's, qui se passe de toute description (du moins en ce qui nous concerne) : https://www.youtube.com/watch?v=UozhOo0Dt4o. Ce jump scare constitue de fait une sorte d'exception en ce que l'évènement effrayant est ici annoncé, décrit et positionné dans l'espace antérieurement à sa découverte, qui fait pourtant mouche.
- Une liste de OVBC qui analyse beaucoup plus en détail le jump scare : http://www.senscritique.com/liste/Madness_Book_of_Jump_Scares/344472
Citizen Kane (1941)
1 h 59 min. Sortie : 3 juillet 1946 (France). Drame
Film de Orson Welles
DoubleRaimbault a mis 9/10.
Annotation :
MacGuffin
Je me permets ici de citer la définition donnée par Plug_In_Papa dans sa liste relative aux MacGuffins au cinéma (http://www.senscritique.com/liste/Mac_Guffin/9609) : "Le MacGuffin est un objet matériel, généralement mystérieux et important qui sert de prétexte au développement d'un scénario. Moteur dans la progression de l'histoire sa véritable nature est accessoire : Les personnages courent après lui, se battent pour lui, sont motivés par lui mais savoir ce qu'il est exactement n'est, au final, pas important. Le McGuffin peut aussi concentrer l'attention du spectateur sur un point précis, facilement identifiable afin de détourner l'attention du spectateur des vrais intentions du réalisateur. Ainsi, s'il peut être mis en avant au début du film, il peut parfaitement disparaître de l'intrigue au fur et à mesure."
L'expression est associée à Alfred Hitchcock qui l'a redéfinie et popularisée en 1939 lors d'une conférence donnée à l'université Columbia : "Au studio, nous appelons ça le MacGuffin. C'est l'élément moteur qui apparaît dans n'importe quel scénario. Dans les histoires de voleurs c'est presque toujours le collier, et dans les histoires d'espionnage, c'est fatalement le document.". Il l'a également mise en pratique à maintes reprises dans plusieurs de ses films.
Le MacGuffin de Citizen Kane est exemplaire : dans le but de comprendre la signification de la dernière parole du magnat de la presse Charles Foster Kane, "Rosebud", un journaliste entreprend de rencontrer des personnes l'ayant connu, ce qui ne manque pas de rythmer l'essentiel du film de flashbacks sur des épisodes clefs de sa vie. Rapidement éclipsée, la signification du mot ne sera révélée qu'aux ultimes instants du film, aux seuls spectateurs.
- L'ouverture du film contenant le MacGuffin, puis sa conclusion : https://www.youtube.com/watch?v=-r0b_XeRkG4 ; https://www.youtube.com/watch?v=eP0O1BKu3zk
- Les références à ce MacGuffin sont légions, mais comment ne pas citer le film d'Hazanavicius La classe américaine (1993. La structure du film est similaire : deux journalistes enquêtent sur les derniers mots de Georges Abitbol, l'homme le plus classe du monde : "Monde de merde") ou encore Le Canard le plus riche du monde (1947, le dernier épisode de La Jeunesse de Picsou, la série de comics de Don Rosa) : http://a403.idata.over-blog.com/1/96/55/28/2008/jeunesse-picsou/jeunessepicsou_11_rosebud.jpg
Merci à Norn d'avoir suggéré cette entrée !
Pirates des Caraïbes - Jusqu'au bout du monde (2007)
Pirates of the Caribbean: At World's End
2 h 49 min. Sortie : 23 mai 2007. Action, Aventure, Fantastique
Film de Gore Verbinski
Annotation :
Mexican standoff
Ou "impasse mexicaine". Possiblement apparu pour la première fois par écrit en 1876 dans le Sunday Mercury (un hebdomadaire New-yorkais du dimanche) via un court récit relatif au Mexique, l'expression désigne une confrontation dans laquelle trois parties ou plus ne peuvent agir ou se replier sans être exposées au danger. La stratégie consiste alors à rester dans un état de tension en attendant qu'une autre partie agisse en premier -s'exposant alors-, ou qu'un évènement extérieur puisse résoudre la situation. Deux participants ne s'affrontent que dans un simple "standoff".
Au cinéma, le mexican standoff est un gimmick mettant en confrontation au moins trois individus se braquant mutuellement. Les westerns spaghetti, les John Woo ou les Tarantino en regorgent notamment.
Le troisième Pirates des Caraïbes offre une superbe parodie de mexican standoff. Cinq participants (et un singe) se braquent, Jack Sparrow / Johnny Depp appuie le premier sur la gâchette, instantanément suivi par les autres, et le mexican standoff se "désamorce" pitoyablement alors que la poudre des pistolets se révèle être humide et inutilisable, créant un malaise aussi cocasse qu’inattendu.
- la scène du mexican standoff qui tombe à l'eau en VO : https://www.youtube.com/watch?v=viUMIvYMMkU
- Une liste de el-thedeath référençant à ce jour 307 mexican standoffs : http://www.senscritique.com/liste/Mexican_standoff/902334#page-9/
- Plus d'informations sur le terme et ses origines sur The Word Detective : http://www.word-detective.com/2011/03/mexican-standoff/
Renaissance (2006)
1 h 45 min. Sortie : 15 mars 2006. Animation, Science-fiction, Thriller
Long-métrage d'animation de Christian Volckman
DoubleRaimbault l'a mis en envie.
Annotation :
Motion capture
Ou "capture de mouvement". En ce qui concerne le cinéma et les jeux vidéo, c'est une technique consistant à enregistrer via des capteurs les mouvements d'un acteur humain et à les utiliser pour animer des modèles de personnages numériques en 2D ou en 3D. Depuis le début des années 2000 s'est développé une technique plus complexe qui saisit de manière synchronisée les mouvements du corps, les expressions du visage et les mouvements des doigts, auparavant enregistrés séparément : c'est la "performance capture", ou "capture d'interprétation" littéralement. La motion capture est en quelque sorte l'héritière de la #rotoscopie.
Le concept arrive à la fin du XIXe siècle avec la chronophotographie, inventée par le britannique Eadweard Muybridge et perfectionnée par le français Étienne-Jules Marey et son fusil photographique, permettant de détailler le mouvement avec un seul objectif et des photographies en rafale. Elle apparait en tant qu'outil d'analyse dans l'armée et la recherche en biomécanique dans les années 1970 et 1980, avant de s'étendre dès le début des années 1990 dans l'animation des effets spéciaux pour la télévision, le cinéma ou des performances artistiques en théâtre ou en danse. Mais son marché principal demeure le jeu vidéo qui lui sied le plus naturellement. Je vous conseille un épisode très complet dédié à la motion capture, de l'excellente émission Pause Process : https://www.youtube.com/watch?v=TvYaHidRqrQ
J'aurais pu citer Avatar, ou encore l'acteur Andy Serkis, célèbre pour ses rôles de motion capture de King Kong, Gollum, Caesar (le singe de La Planète des singes : les origines) ou encore le capitaine Haddock dans la récente adaptation de tintin au cinéma. Pourtant mon choix se porte sur Renaissance, film d'animation français (,anglais et luxembourgeois) intégralement tourné en motion capture et ayant été primé au Festival international du film d'animation d'Annecy en 2006, mais qui a constitué un énorme échec commercial (1,8 million de dollars en salles pour un budget de 18 millions de dollars).
- Le trailer en anglais : https://www.youtube.com/watch?v=oh7s32XRScQ
- Un top 10 de performances en motion capture par WatchMojo.com : https://www.youtube.com/watch?v=BKkKTcHL5ow
- "Creating Gollum" par nature video : https://www.youtube.com/watch?v=w_Z7YUyCEGE
Easy Rider (1969)
1 h 35 min. Sortie : 27 juin 1969 (France). Road movie
Film de Dennis Hopper
DoubleRaimbault a mis 8/10.
Annotation :
Nouvel Hollywood
Parfois également appelée “American New Wave” (littéralement “Nouvelle Vague américaine”), le nouvel Hollywood renvoie à une période de l’histoire du cinéma américain succédant le #Vieil Hollywood, et s’étendant du milieu des années 60 (Bonnie and Clyde et The Graduate datent de 1967, un an après l’abandon définitif du #Code Hays) au début des années 80. Le vide artistique hollywoodien d’alors permet à une nouvelle génération de jeunes cinéastes (acteurs, scénaristes et réalisateurs) de moderniser le cinéma, dans une renaissance tant artistique que commerciale. Le déclin du Nouvel Hollywood s’inscrit en parallèle avec l’émergence de George Lucas et Steven Spielberg, et celle des blockbusters dits "optimistes".
Inscrite dans la contre-culture des années 1960, influencée par le #Néoréalisme Italien, la #Nouvelle Vague française, le #Free Cinema britannique ou encore le cinéma japonais, elle se caractérise par la prise de pouvoir des réalisateurs au sein des grands studios américains auparavant tout-puissants, adoptant un statut de réalisateur-auteur dans la lignée de la #Politique des auteurs. Elle se caractérise également par la représentation radicale de thèmes jusqu'alors tabous comme l'antimilitarisme, la violence, la sexualité, le racisme, les conflits générationnels ou encore la corruption. Elle se caractérise enfin, pour reprendre la typologie de Todd Berliner dans son livre Hollywood Incoherent: Narration in Seventies Cinema, par un éloignement partiel des normes narratives classiques en exploitant par exemple la non-linéarité du récit, son irrésolution ou encore l’intégration dans celui-ci d’éléments contre-productifs du point de vue des principaux objectifs narratifs.
Le Nouvel Hollywood renouvelle des genres aussi divers que le western, avec notamment Sam Peckinpah, la comédie avec Woody Allen qui joue dans ses films des anti-héros emblématiques, le film d'horreur avec George Romero ou John Carpenter, ou encore la science-fiction avec Kubrick et ses films 2001 et Orange mécanique. Mais c'est avec le road movie contestataire que Dennis Hopper enregistre le premier grand succès du Nouvel Hollywood.
- La page wikipédia anglaise liste les très nombreux cinéastes, acteurs et films notables de la périodes : https://en.wikipedia.org/wiki/New_Hollywood
- Lt Schaffer donne également un bon panorama de la période avec sa liste : http://www.senscritique.com/liste/1967_1982_le_Nouvel_Hollywood_aube_crepusculaire_de_la_moder/458729
La Nuit américaine (1973)
1 h 56 min. Sortie : 24 mai 1973. Comédie dramatique, Romance
Film de François Truffaut
DoubleRaimbault a mis 8/10.
Annotation :
Nuit américaine
Monty Python - Sacré Graal ! (1975)
Monty Python and the Holy Grail
1 h 31 min. Sortie : 3 décembre 1975 (France). Aventure, Comédie, Fantastique
Film de Terry Gilliam et Terry Jones
DoubleRaimbault a mis 9/10.
Annotation :
Quatrième mur
Au théâtre, le quatrième mur désigne désigne un mur imaginaire séparant la scène des spectateurs et au travers duquel ceux-ci voient les acteurs jouer. Si le terme était utilisé dès Molière, il a été formulé pour la première fois par le philosophe et encyclopédiste Diderot dans son Discours sur la poésie narrative de 1758 : "Imaginez sur le bord du théâtre un grand mur qui vous sépare du parterre ; jouez comme si la toile ne se levait pas." L'illusion du quatrième mur est souvent associée au le théâtre naturaliste du milieu du XIXe siècle, et notamment aux innovations du metteur en scène français André Antoine (Dans ses pièces, du mobilier pouvait être placé contre le quatrième mur, et les acteurs pouvaient tourner le dos au public).
Au XXe siècle, les règles du quatrième mur ont commencé à être remises en cause, au théâtre et ailleurs. Désormais, il s'agit parfois pour une œuvre de "briser le quatrième mur" en s'adressant directement au spectateur/lecteur/joueur, ou en référençant explicitement ses propres mécanismes : c'est donc une technique de métafiction, ou fiction autoréférentielle. Les récits réalistes ne doivent pas transgresser le quatrième mur sous peine de briser l’illusion réaliste et de provoquer une #suspension consentie de l'incrédulité, basculant ainsi vers l'absurde ou le fantastique.
L'absurdissime Sacré Graal -et à plus forte raison l’œuvre des Monty Python dans son ensemble- est bourré de ruptures du quatrième mur, que ce soit avec le coup des chevaux / noix de coco (https://www.youtube.com/watch?v=zqtS9xyl0f4), le coup du "vieux monsieur de la scène 24" (https://www.youtube.com/watch?v=dPOyOM7wxlE), le coup du dessinateur du film qui fait une crise cardiaque (https://www.youtube.com/watch?v=3Q2WPneqhhs), ou enfin le coup des flics qui interrompent la scène de la bataille finale, embarquent les acteurs et coupent les caméras (https://www.youtube.com/watch?v=qRxwBb7ev1Y)
- Une liste des films qui brisent le quatrième mur du site The Art and Popular Culture Encyclopedia : http://www.artandpopularculture.com/List_of_films_that_break_the_fourth_wall
- Un sondage Sens Critique concernant les "meilleurs" films qui brisent le quatrième mur : : http://www.senscritique.com/top/resultats/Les_meilleurs_films_qui_brisent_le_quatrieme_mur/673088
- Une liste de MacCAM sur les jeux vidéo qui brisent le quatrième mur : http://www.senscritique.com/liste/Ces_jeux_qui_brisent_le_quatrieme_mur/511198
American Pop (1981)
1 h 36 min. Sortie : 6 janvier 1982 (France). Animation, Drame, Musique
Long-métrage d'animation de Ralph Bakshi
DoubleRaimbault a mis 8/10.
Annotation :
Rotoscopie
La rotoscopie est une technique cinématographique qui consiste à relever image par image les contours d'une figure filmée en prise de vue réelle pour en transcrire la forme et les actions dans un film d'animation. Ce procédé permet de reproduire avec réalisme la dynamique des mouvements des sujets filmés. Bien que le procédé a longtemps été manuel, il est désormais fait par ordinateur. Il a pu être utilisé en dehors du cinéma : d'excellents jeux vidéo français tels que le premier Prince of Persia, Another World ou Flashback l’utilisent également. La technique contraste avec la plus récente #motion capture, dont on peut considérer qu'elle est l'ancêtre.
Le procédé a été perfectionné et breveté sous le nom de Rotoscope en 1915 par les frères américains Dave et Max Fleischer à l'occasion de la production de leur série Out of the Inkwell. Leur rotoscope utilisait une table transparente sous laquelle étaient projetées, les unes après les autres, les images du film -Dave Fleisher déguisé en clown- en prise de vue réelle. Le dessinateur pouvait alors tracer les contours des formes sur des calques.
Ralph Bakshi est coutumier de cette technique qu'il aime combiner avec d'autres méthodes d'animation. Il l'utilise dans beaucoup de ses films d'animation dont notamment Les Sorciers de la guerre (1977), Le Seigneur des Anneaux (1978), Tygra, la glace et le feu (1983) ou encore Cool World (1992), mais c'est sans doute American Pop (1981) qui constitue une de ses plus belles réussites en matière d'animation en rotoscopie comme de façon plus globale.
- le trailer d'American Pop : https://www.youtube.com/watch?v=6-UCLiQ5EdQ
- Un épisode d'Out of the Inkwell : https://www.youtube.com/watch?v=hyetrAePLTA
- Le making of de Prince of Persia : https://www.youtube.com/watch?v=gC3WEwSJoHs
- Un tutoriel pour apprendre à faire de la rotoscopie dans Photoshop : https://www.youtube.com/watch?v=g-bVy0KHU6A
Le Grand frisson (1977)
High Anxiety
1 h 34 min. Sortie : 27 septembre 1978 (France). Comédie
Film de Mel Brooks
DoubleRaimbault l'a mis en envie.
Annotation :
Travelling
L’anglicisme "travelling", apparu dans les années 1920 avec l'émergence d'une critique cinématographique, et préféré au "Tracking Shot" des équipes de tournage anglophones, désigne sobrement un déplacement de la caméra dans l'espace au cours de la prise de vue.
Le premier travelling est attribué à Alexandre Promio, opérateur des frères Lumière qui, en 1896, filme Venise depuis une gondole en navigation sur le Grand Canal, ce que Louis Lumière appelle une « vue panoramique Lumière » : https://www.youtube.com/watch?v=iGFgGkrZdho. Mais le premier film populaire a utiliser ce procédé fut Cabiria (1914) de l'italien Giovanni Pastrone, au point que ses contemporains parlaient de "Cabiria movement".
La trajectoire d'un travelling peut être frontale (travelling avant, travelling arrière), latérale (vers la droite ou vers la gauche), en croissant ou arc, ou circulaire, et les combinaisons sont multiples. On associe souvent le travelling avec l'utilisation d'un chariot, le "dolly", monté sur des rails, mais la caméra à l'épaule peut suffire, même si l'apparition du "steadicam" dans les années 1970, permettant d'absorber les chocs de la marche du porteur de caméra, l'a remplacé. Le Shining de Stanley Kubrick (1980) l'a notamment popularisé : https://www.youtube.com/watch?v=cy7ztJ3NUMI. Un travelling peut être associé à d'autres mouvements de caméra, comme le panoramique (pivotement de la caméra sur l'un de ses axes) ou le mouvement de grue (élévation ou abaissement de la caméra). A noter le travelling compensé, inventé par Hitchcock dans Vertigo (1958), qui mélange travelling avant et zoom arrière : https://www.youtube.com/watch?v=je0NhvAQ6fM. Enfin, attention à ne pas confondre le travelling avec le #plan-séquence, même si le second utilise souvent le premier.
Plus fort que le mirifique travelling arrière des Sentiers de la gloire (https://www.youtube.com/watch?v=x9RjZSX7irk), que les travellings avants hypnotiques de Elephant (https://www.youtube.com/watch?v=PcZJjINpZwc) ou que le cultissime travelling latéral d'Oldboy (https://www.youtube.com/watch?v=VrqdbBZqT7U), apparait la délicieuse "parodie" de travelling signée Mel Brooks : https://www.youtube.com/watch?v=0dLAh2nREz8.
- Un épisode de Blow Up sur les mouvements de caméra : https://www.youtube.com/watch?v=00dQC2yCIJA
- Un épisode d'Every Frame a Painting sur les travellings latéraux : https://www.youtube.com/watch?v=pdSKot0psNg&list=PL2w4TvBbdQ3sMABf317ExCob_v6rW2-4s&index=21
Un cadavre au dessert (1976)
Murder by Death
1 h 35 min. Sortie : 10 novembre 1976 (France). Comédie, Policier, Thriller
Film de Robert Moore
Annotation :
Whodunit
Cannibal Holocaust (1980)
1 h 35 min. Sortie : 22 avril 1981 (France). Aventure, Épouvante-Horreur
Film de Ruggero Deodato
DoubleRaimbault a mis 8/10.
Annotation :
Snuff movie
300 (2007)
1 h 57 min. Sortie : 21 mars 2007 (France). Action, Fantastique, Guerre
Film de Zack Snyder
DoubleRaimbault a mis 7/10.
Annotation :
Temp music
Portrait de la jeune fille en feu (2019)
1 h 59 min. Sortie : 18 septembre 2019. Drame, Historique, Romance
Film de Céline Sciamma
DoubleRaimbault a mis 7/10.
Annotation :
Female gaze
Lost Highway (1997)
2 h 14 min. Sortie : 15 janvier 1997. Drame, Thriller, Film noir
Film de David Lynch
DoubleRaimbault a mis 9/10.
Annotation :
Chronotope
Birdman (2014)
Birdman or (The Unexpected Virtue of Ignorance)
1 h 59 min. Sortie : 25 février 2015 (France). Comédie, Drame
Film de Alejandro González Iñárritu
DoubleRaimbault a mis 9/10.
Annotation :
intra/extradiégétique