Le zomzom, en zonzon !!!!!

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Je suis mordu...Désolé !!!

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Revoir ce film en salle m'a permis de mesurer à quel point il avait gardé sa force de frappe originelle. Presque 50 ans plus tard, on parle toujours de cette "Nuit des morts-vivants" comme étant le patient zéro du film de zombies, ce qui est finalement trop réducteur, tant on oublie alors de dire à quel point Romero avait signé là une œuvre puissante aussi bien dans le fond que dans la forme. Les cinq dernières minutes sont à elles seules un instant de bravoure, esthétiquement époustouflantes et politiquement lourdes de sens.

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"Ne coupez pas" est une petite bombe nippone fauchée qui parle avec amour et générosité de cinéma fauché. C’est fou, à mourir de rire, c’est une friandise offerte à tous ceux qui écument les salles obscures à la recherche d’expériences régressives et jouissives. Il y a du Ed Wood là-dessous, dans cette poésie du n'importe quoi.

NB : Un conseil, ne faites pas comme mon seul compagnon de séance, parti au bout de 45 minutes, je ne spoilerai pas donc je vais me contenter de dire que le film se revisite lui-même à partir de ce moment-là. Oui mesdames et messieurs, la prétendue médiocrité se mérite...

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Bertrand Bonello continue à me subjuguer et même sans un rond, et surtout dans l’urgence, il fait des miracles. Son "Zombi Child" est troublant, dérangeant, esthétiquement à tomber, tantôt il griffe tantôt il caresse.

Le mec est tellement fort qu'il a failli me faire chialer en filmant des jeunes filles en fleur chantant du Damso, artiste dont j'ai à cette occasion découvert la plume qui semble pouvoir rivaliser avec celle de Baudelaire.

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Sam Raimi roi de la série B...

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Je dois bien l'avouer, j'ai passé les 3/4 de la projection à penser à la pauvre personne qui m'accompagnait et allait devoir subir ma colère à peine la porte de la salle franchie. " P... mais quel foutage de gueule, encore un réalisateur français qui se masturbe sur un truc vide, prétentieux au point de croire que sa coquille vide est une installation d'art contemporain, de celles où l'artiste n'a rien foutu et attend que le spectateur bosse pour lui............."

Et puis là, boum, je me prends la dernière partie en pleine face, d'une beauté renversante, qui oblige à revisiter tout ce qu'on vient de voir. Elle ne permet pas de comprendre, et tant mieux d'ailleurs, elle oblige juste à repenser les heures, les jours qui suivent à ce qu'on a perçu, ou plutôt cru percevoir.

C'est une œuvre renversante au sens premier du terme, tant elle saccage les codes du genre, tant elle annihile le confort que procure finalement le film de zombies.

Après le film d'horreur défouloir, le film d'horreur introspectif, réflexif...

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Quel bonheur de revoir ce "Dellamorte Dellamore", petite perle du cinéma bis horrifique italien. Ça a merveilleusement vieilli, c'est drôle, gore, gothique, érotique, un Garçon Boucher venu de Pigalle nous fait un festival, bref que demande le peuple ?

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Brigitte Lahaie dans un film de zombies, et surtout dans l’œuvre la plus romantique de Jean Rollin. Celui-ci est connu pour être le prince du nanar érotico-horrifique mais quand on veut bien y regarder de plus près il savait aussi très bien se servir de sa caméra. J'en veux pour preuve la dernière scène, d'une beauté folle.

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Étrange objet que celui-ci, tantôt totalement enthousiasmant tantôt convenu comme 99.9% de ses petits congénères. Colm McCarthy est indéniablement un petit malin, il n'est pas avare de de belles idées, mais saura-t-il un jour ranger toutes les cases dans l'ordre et devenir un vrai metteur en scène, pas si sûr...

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Ça y est, le Festival de Cannes est lancé, avec en ce qui me concerne une petite déception.

Quand on voit ce que Jarmusch avait fait du film de vampires (Merveilleux "Only Lovers Left Alive") , on pouvait s’attendre à ce qu’il révolutionne le genre zombiesque. Et pourtant non, Jim a juste bien fait ses devoirs.

Assez fun, un humour à froid que j'affectionne (et même un petit truc scénaristique rigolo comme tout que je ne dévoilerai pas mais qui parlera à ceux qui ont eu la malchance de voir le dernier Blier), des références bien comme il faut et la dose habituelle de critiques de la société de consommation (Coucou Romero !) et de tacles à la gorge sur la politique américaine (Coucou Trump et son mur mexicain), un casting énorme (qui phagocyte presque le film), parfois sympa esthétiquement avec des petits ralentis pour se faire plaisir, mais vraiment pas de quoi se relever la nuit.

Il repartira sans prix, je vous le signe.

D'ailleurs à ce sujet, si vous voulez vous écharper avec moi et John 9 Mil (qui a relevé le défi et qui a d'ailleurs bien plus aimé le Jarmusch que moi) au sujet du palmarès cannois, venez faire un tour sur cette liste participative : https://www.senscritique.com/liste/Cannes_2019_Competition_Qui_qui_veut_faire_joujou_avec_moi/2389276