Lecture 2014

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Echenoz trace le portrait du compositeur dans les dix dernières années de sa vie. Il s'attarde d'abord sur le voyage que fit Ravel aux Etats-Unis puis sur un homme qui peu à peu perdit la raison. Il reste l'impression d'un homme qui fut souvent à contre-temps, un homme qui peu à peu s'efface...
Attention : celui qui souhaite lire une biographie "classique" doit se tourner vers d'autres ouvrages. Mais rien ne l'empêche de lire ce court "roman'...

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Voila un Goncourt surprenant. L'histoire se déroule entre novembre 1918 et juillet 1920. Il y a dans ce livre un coté feuilletonesque, "roman d'aventures" ménageant ce qu'il faut de surprises pour tenir le lecteur en haleine. Pierre Lemaitre s'appuie sur des faits historiques (le retour des "gueules cassées" à la fin de la première guerre mondiale, les tentatives d'escroqueries et de trafics qui marquèrent cette époque, etc) et construit son récit autour de quelques personnages tantôt attachants, tantôt agaçants mais qui manquent d'ambiguités : Henri d'Aulnay-Pradelle est un salaud prêt à tout au début, au milieu et à la fin du roman. Son portrait est tracé une fois pour toute, et l'auteur l'enferme dans la caricature. C'est un des problèmes de ce roman : le trait est grossier, les péripéties soulignée au feutre rouge : il ne faut pas perdre le lecteur. Alors oui, Lemaitre sait écrire et son style est relativement sobre (mais scolaire). Ne peut-on pas en attendre davantage d'une oeuvre distinguée par le Goncourt?

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Livre écrit par un irlandais salué par ses pairs aujourd'hui. L'action se déroule après la "grande famine" qui marqua le milieu du XIXème siècle en Irlande. Un administrateur se voit confier la gestion de terres cultivées par des fermiers ("tenanciers") qui peinent à payer leur loyer. Il se heurte aux traditions provoquant la colère des Ribbonnistes (membres d'une sorte de société secrète qui exista réellement. Ils se réunissaient portant une cagoule et décidaient d'éliminer ou de torturer tous ceux qui les dérangeaient. Bref, de gentils "salauds")... Roman captivant et sombre qui donne envie de lire les autres livres de cet auteur.

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Ce n'est pas le meilleur Ian McEwan. L'action s'étire entre 1973 et 1974 avec en toile de fond la Guerre Froide évidemment, mais aussi le premier choc pétrolier, les attentats de l'IRA, les grèves des mineurs, etc. La narratrice est une jeune femme qui à la fin de ses etudes est recrutée par le MI5. Elle est enrolée dans l'opération "Sweet Tooth" dont le but est de subventionner de jeunes écrivains (sans qu'ils connaissent réellement la provenance des fonds) qui pourraient écrire des oeuvres à la gloire du capitalisme (ou à défaut des oeuvres condamnant le communisme) car il faut que les démocraties occidentales gagnent le combat des idées... L'héroïne prend en charge un jeune universitaire débutant dans le monde des lettres dont elle tombe amoureuse. L'auteur tombe trop souvent dans le name-dropping et même si on prend plaisir à croiser le tout jeune Martin Amis, par exemple, ces clins d'oeil sont un peu lourds. Je regrette également certains passages un peu mièvres (d'accord la narratrice a un coté "fleur-bleue" et pour ce qui est de la "narratrice", les choses sont moins simples qu'il n'y paraît...). De même, le thème de la création littéraire est peu approfondi (lecteur, méfie-toi de la quatrième de couverture) et semble perdu dans un univers sucré, trop sucré...

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Melbury, marchand de bois, a envoyé sa fille unique en pension afin qu'elle reçoive une éducation, une formation impossible si elle était restée dans son petit village. De retour, Grace peut-elle se marier avec son "promis" de longue date, Giles, un simple forestier. Que leur reste-t-il de commun? Le médecin voisin, issu d'un milieu social plus élevé, ne la laisse pas insensible... Thomas Hardy explore les sentiments de ces personnages (auxquels il faut ajouter Marty, superbe portrait de jeune fille dont la finesse étonne), les confronte à des barrières sociales, aux traditions, aux conventions, aux convenances qui peuvent conduire au pire. On peut reprocher à Thomas Hardy un final multipliant des péripéties peu crédibles...

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Même s'il s'agit d'un bon roman, je suis légèrement déçu. Donna Tartt dès le début expose ce qui sera le moment culminant de ce roman (lequel est divisé en deux parties) : la mort brutale d'un jeune homme. Le narrateur se souvient de cette année où il a "intégré" une université du Vermont (ce qui fait une trotte pour un californien) et plus particulièrement un petit groupe d'élèves étudiant le grec ancien. Dans cette première partie, l'auteur trace avec bonheur le portrait de ces jeunes persuadés d'appartenir à un univers différent de celui des étudiants lambda. On peut reprocher à l'écrivain de ne pas exploiter davantage le savoir, la culture dans laquelle baigne ses personnages. La seconde partie du roman est plus faible, même si on y trouve un des sommets du livre : un enterrement dépeint avec cruauté, voire une méchanceté grossière. Elle multiplie hélas par la suite les rebondissements inutiles, les révélations qui n'en sont pas, etc. Lire ses autres romans...

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La série de Donna Leon échappe un peu à mon esprit critique : ce 19ème opus est surtout l'occasion de retrouver des personnages, une ambiance, une vision pleine de cynisme de l'Italie. Le caractère policier de l'oeuvre devient presque anecdotique...

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Pas vraiment convaincu par la première nouvelle (celle qui donne son titre au recueil). La première partie se perd parfois dans la surenchère et le final est un peu convenu. En revanche, on ne peut que saluer la capacité de l'auteur à rédiger des scènes d'action/tension efficaces... Déçu par cette première approche d'un écrivain dont on dit tant de bien. Les nouvelles sont assez répétitives et donnent l'impression de tourner en rond. A cela s'ajoute une dose de grandiloquence mêlée à une certaine auto-satisfaction (voire de prétention...).
3 nouvelles émergent : "Le cauchemar d'Innsmouth", "Air froid" et "Le monstre sur le seuil"...

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Ai-je été décu car j'avais vu le film adaptant ce roman? Martinez souhaite lier enquête policière et mathématiques, logiques. Mais nous tombons vite dans le convenu, le superficiel. J'espérais être bluffé, je suis juste diverti...

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Relecture intégrale en cours...

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Cette fois Martinez me séduit et son Gustavo Roderer pourrait être sorti d'une nouvelle de Borges.

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Gaboriau est considéré comme l'un des pères du roman policier, influençant même des auteurs tels que Conan Doyle. Dans cette première enquête l'inspecteur Lecoq ne fait qu'apparaitre à l'arrière plan. Tabouret, que les policiers surnomment Tirauclair, aide la police pour le plaisir. Il sera le maître de Lecoq. Pour cet homme, une scène de crime s'examine avec minutie, recèle d'indices qui permettent, guidé par la raison, de mener au coupable...

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Il s'agit de la première partie du "Culte du Moi" de Maurice Barres. "Il comprit qu'il était sali parce qu'il s'était abaissé à penser à autrui". Voila qui résume en partie ce livre lourdeau, trop souvent emphatique... Déception. Je me demande comment ce pensum assez malhabile a pu séduire une partie de la jeunesse lors de sa sortie.

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Probablement le meilleur Gaboriau mettant en scène l'inspecteur Lecoq...