Lectures 2015

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Cela faisait assez longtemps que j'avais envie de lire le cycle de Fondation, que l'on m'a maintes fois vanté comme l'une des trois œuvres de science-fiction 'majeures', comme "Dune" de Frank Herbert, et "Les Robots", également d'Asimov. Le postulat de Fondation est le suivant : à une époque très avancée de l'histoire de l'humanité, celle-ci a conquis l'espace et a unifié la galaxie en un gigantesque empire dans lequel vivent des millions de milliards d'individus. Une nouvelle science, la "psychohistoire", permet aux mathématiciens les plus brillants de prévoir, avec une bonne précision, les actions des foules les plus nombreuses, permettant ainsi d'anticiper les évènements historiques majeurs des centaines d'années à l'avance. Le père de la psychohistoire moderne, le savant Hari Seldon, a prévu l'effondrement imminent de l'empire, auquel suivra trente décennies de barbarie avant la fondation d'un nouvel ordre galactique.

Le livre d'Asimov suit une construction particulière, sous forme d'histoires courtes durant lesquelles nous suivons des personnages clés de l'Histoire, lors de dates importantes pour la fondation du nouvel empire tel que l'avait prévu Seldon. C'est passionnant, original et intéressant - du grand art.

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La suite du premier tome de Fondation part sur les mêmes bases exceptionnelles que le précédent. Ici, Asimov choisit un mode de narration dual : si les premiers chapitres du livre s'attachent à suivre des héros d'époques différentes, la suite se consacre à un couple de personnages, Toran et son épouse Bayta, dont nous découvrons les aventures.
Si c'était possible, pour moi le deuxième tome de Fondation est encore meilleur que le premier. Cela tient principalement à son intrigue, de très haut niveau, et des personnages aussi captivants que variés.

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Le troisième tome de Fondation conserve le changement de mode de narration amorcé avec le précédent ; nous nous attachons à ne suivre que le même groupe de personnages durant toute leur aventure. Le tome 3 constitue à la fois une sorte de roman d'aventure, d'enquête policière et de thriller psychologique, où Asimov étudie habilement le phénomène qu'il décrit : comment lutter contre une entité si puissante qu'elle sait influencer les esprits et les émotions à son avantage ? Une lecture passionnante, avec en prime le meilleur personnage de la saga.

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Presque trente ans séparent les trois premiers tomes de Fondation et ces nouveaux tomes, écrits par Asimov à la demande de ses éditeurs. Cela se fait ressentir à deux niveaux, premièrement, technologiquement, ses livres sont plus cohérents avec le monde actuel et offrent plus de descriptions. Deuxièmement, sur la place des femmes - même si elles avaient déjà des rôles importants dans les tomes 2 et 3 notamment - qui occupent ici des postes de pouvoir élevé. C'est avec un certain plaisir que l'on retrouve l'univers d'Asimov et son talent pour l'écriture, mais, d'un autre côté, la fin de celui-ci est un peu malvenue, et a inspiré d'autres univers pour faire leurs fins ratées (Mass Effect notamment).

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Un livre qui donne envie de jouer aux échecs... La nouvelle de Zweig nous présente deux personnages, Mirko Czentovic, un paysan des balkans bas du front, mais qui excelle au jeu, et, à l'opposé, Mr. B, un autrichien à l'intelligence fine. Une œuvre riche, bien écrite et intéressante.

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Après l'avoir découverte en 2015, vue et adorée dans tant de films, j'avais évidemment très envie de lire les mémoires de la grande, que dis-je, de l'immense Marlene Dietrich. Une lecture intéressante sur la vie de la plus grande actrice de son temps, une femme intelligente, cultivée, généreuse et indépendante, au courage exemplaire, fidèle en amitié. Sa jeunesse, son avis sur les grands d'Hollywood, et ses choix de carrière. Elle ne se livre que prudemment, mais le style est excellent, et la lecture, pour un fan comme moi, reste un vrai plaisir.

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Une rétrospective succincte de la carrière de Marlene Dietrich avec beaucoup de belles photographies. Intéressant - dans une certaine mesure - mais très loin d'être passionnant.

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C'est un livre de photos des grandes stars féminines de l'époque classique d'Hollywood, de la fin des années 1910 aux années 50-60 environ, avec une ouverture sur les grandes dames de l'ère moderne. Aux photos sont jointes des biographies succinctes, ou tout du moins une rétrospective de leur œuvre. C'est intéressant car cela permet de découvrir des actrices un peu moins connues (Theda Bara par exemple, jamais entendu parler avant), mais ce n'est pas non plus fou (et l'auteur a des goûts étranges, ça paraît improbable de consacrer 4 pages à Ingrid Bergman quand Gene Tierney ou Janet Gaynor se contentent d'une demi page chacune...).

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La biographie de l'actrice Gene Tierney : bien écrite et intéressante, elle revient sur sa période active au cinéma, ses grands rôles, mais aussi ses troubles psychologiques et sa relation avec les hommes de sa vie : Oleg Cassini, JFK, Ali Khan, Howard Lee. Une lecture captivante pour tout fan de la belle...

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Les aventures de ce maraud de Julien Sorel, le récit de ses conquêtes féminines, de son adoration (toute légitime) pour le grand Bonaparte, sa grandeur et sa décadence. C'est pas mal, j'appréhendais un peu le fait de lire du Stendhal, car la littérature classique me gonfle parfois, mais finalement, ça passe très bien, le style n'est pas trop lourd et l'on ne s'ennuie pas.

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Le cinquième volet du cycle original de Fondation (deux tomes situés chronologiquement avant le premier livre de la série suivront). L'on reprend le petit groupe de personnages constitué à la fin du tome précédent, et l'on suit leurs tribulations à la recherche de la planète originelle : la Terre. Le livre développe alors deux aspects. Premièrement, le côté exploration spatiale, voyage, découverte et chasse aux indices, très intéressant (bien que relativement linéaire et facile). De l'autre, la réflexion philosophique sur l'autodétermination et l'intérêt éventuel d'une conscience collective, figuré par les débats incessants entre Golan et Bliss suite aux situations qu'ils rencontrent. Dans cette optique, la fin est aussi inacceptable et décevante que ce qui avait été amorcé dans le volet précédent, et, pire encore, remet en question tous les paradigmes des trois premiers livres, exceptionnels. C'est donc un bilan un peu mitigé, mais la partie d'exploration spatiale est sympa.