Lectures 2018 - liste annotée

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Terminé (enfin !) le 5/01.
J'ai aimé gambader le long du temps et un peu mieux comprendre la manière dont les choses s'enchaînaient. Et regarder !

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Terminé le 11/01, dans le cadre d'un club de lecture.
Ce n'est pas du grand Miller (et, une fois n'est pas coutume, le monsieur qui dit "je" n'est pas Henry lui-même, mais un de ses amis, Alfred Perlès), mais ça se lit comme un bon livre érotique.
Quelques scènes ne passent pas, malheureusement, et ne pourraient plus trop être écrites aujourd'hui, à moins que le livre n'assume le fait d'explorer la psyché d'un criminel (ce qui n'est pas le cas de celui-ci). La structure répétitive (scène de baise, deux ou trois pages pour aboutir à une nouvelle scène de baise, puis scène de baise, puis...) est rapidement lassante, quoique l'auteur réussisse le tour d'en faire toujours plus (alors que l'on se dit, assez rapidement : mais comment pourra-t-il en faire plus ?).

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Terminé le 14/01.
Je ne connaissais pour l'instant cet auteur qu'à travers son théâtre, et je suis très heureuse de le découvrir dans ce court livre, témoignage de son arrivée à Paris avant son internement dans l'unité psychiatrique d'un hôpital. Il y décrit avec une grande poéticité la manière dont ses sensations nerveuses se détraquent, lorsqu'il traverse Versailles et que les distances et les forces qui émanent des objets n'obéissent plus à des logiques appréhendables. C'est aussi le témoignage d'un homme qui a vu le monde changer trop vite, et qui est déchiré entre explications scientifiques du monde et spiritualité du fou. Pour ne rien gâcher, l'édition est somptueuse ! C'est le très beau travail des éditions du chemin de fer.

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Terminé le 20/01.
On m'a offert la Pléiade de Madame de la Fayette pour Noël, je me suis donc lancée dans son second roman "long". Moins concentré que La Princesse de Clèves, plus à la mode du roman fleuve, orientaliste et de récits emboîtés qui font tout le charme des 17 et 18ème siècle, Zayde emploie toutefois les clefs de l'autre roman : on ne se parle jamais directement, mais à travers un mur, ou à travers le langage éloquent du visage et sans le biais d'une langue commune ; l'érotisme est voilé, les corps nus au carré. Les sentiments sont complexes, les femmes exemplaires mais traîtresses, profondément ambivalentes. Dilemmes moraux, fin heureuse...

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Terminé le 29/01.
Un très beau roman ! Les jumeaux Rahel et Esthappen voient leur enfance (leur vie) brisée dans un drame savamment minuté ; la structure du roman est intéressante : tantôt des chapitres qui remontent à leur enfance et côtoient le drame (en amont / en aval, se rapprochant peu à peu du foyer qui n'est révélé qu'au tout dernier moment, et dont l'horreur se distille partout ailleurs), tantôt des chapitres sur maintenant, les retrouvailles des jumeaux, le mutisme d'Estha.

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Terminé le 5/02.
Un très beau et très fort moment de lecture, qui permet bien mieux que ne le surent mes cours d'Histoire de comprendre ce qu'était le quotidien des soldats de 14 (ou, mieux, de comprendre qu'on ne peut pas comprendre ; très beau passage sur un soldat face à une femme de l'arrière, qui lui dit "que ça doit être beau, les charges !" ; lui à ce moment comprend qu'il ne pourra jamais dire ce qu'il a vécu, qu'il existe une incommunicabilité complète entre ceux qui ont vécu et les autres ; cela préfigure le constat de beaucoup de récits concentrationnaires, une trentaine d'années plus tard). Dans mon édition se trouvent aussi des extraits des carnets rédigés par Barbusse pendant la guerre, qui permettent de comprendre la genèse de son récit et ses procédés : il condense, dans des chapitres thématiques, les différents aspects de la guerre. Cela le mène parfois à mêler un épisode et un autre, un caractère observé avec un fait rapporté, pour plus de saillance. Mais aucune héroïsation, et une lourde insistance sur ce fait : la guerre est pathétique, les soldats vivent dans la saleté, le froid et la tristesse, quand les tranchées ne sont pas rongées par l'humidité on y trouve des cadavres pourris, et surtout, surtout, cette guerre ne sert à rien et les soldats le savent. Un bel effort également pour rapporter les particularités régionales des français parlés par les différents hommes en présence, ch'ti, méridional...

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Terminé le 7/02.
On avance comme pour une enquête en compagnie de cet homme, Ulysse raté, afin de comprendre pourquoi sa femme s'est mise soudainement à le mépriser. Roman psychologique critique de la psychologie, balançant entre le mythe et la modernité et avouant détester ce balancement...

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Terminé le 12/02.
Jacques le valet est spinoziste (ou fataliste ?), d'où il s'ensuit que les réflexions dont il assomme son maître évoquent régulièrement l'absence de liberté à laquelle les êtres humains sont réduits (son maître soutient l'opinion contraire, mais il n'est pas rhétoricien, donc la soutient mal). C'est toujours un immense plaisir de retrouver la langue enveloppante du XVIIIe siècle, et un plaisir plus rare encore de se voir joué par Diderot, d'attendre sans cesse la suite d'histoires multiples qui s'entre-coupent au gré des facéties du narrateur, qui nous promène et nous maintient que, ne faisant pas un roman, il doit sans doute en faire la critique. Magique ! et drôle comme tout.

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Terminé le 20/02.
Comme d'habitude, prise dans les chatoiements des personnes formidables que nous livre Virginia Woolf ; la mondaine est revisitée, et loin de faire la caricature (non, la pature) du moraliste, elle devient cette fascinante Clarissa, dont tous sont un peu amoureux et autour de laquelle le livre converge et tourne.

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Terminé le 2/03.
J'aurais un peu de mal à parler de ce livre, à l'issue de sa lecture. Découpé en courts fragments, eux-mêmes réunis en parties (une dizaine de parties), lesquelles parties reprennent sans fin une intrigue voisine, les diverses facettes de la même obsession ; un homme, tantôt appelé Traven, Travis, ou autre, lui-même vague reflet de l'auteur, tente de créer une équation entre des accidents automobiles, des postures sexuelles et les parties du corps de célébrités. On mélange allègrement les pulsions les plus noires de la conscience à un imaginaire entièrement parasité par des images d'ultra-violence (la guerre du Vietnam, l'assassinat de Kennedy) et l'intimité de femmes et d'hommes publics. Cela relève de la réflexion sur notre quotidien et nos pulsions érotiques, sur la manière dont notre réel n'est plus celui de l'ère AVANT l'information continue, bref, c'est noir, brillant, ardu, et les choses se mettent peu à peu en place à mesure de la lecture par jeux de miroir, d'échos et de répétitions.

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Terminé le 9/03.
On se noie beaucoup, souvent, dans ce livre (on y a aussi très froid). Il est difficile d'expliquer pourquoi on est touché-e par des nouvelles, dont le style ni la structure n'ont rien de chatoyant, mais qui au contraire cachent tous les artifices d'écriture qui les composent. Les nouvelles ont pour toile de fond le quotidien dans l'URSS, mais ne sont jamais politiques ; elles embrassent le quotidien de pèlerins, d'artisan-es, de pêcheurs et de malades, de tout un peuple. La jeunesse semble d'ailleurs fasciner l'auteur (si belles pages sur le premier amour, ou sur ce temps trouble de l'adolescence où le rêve affecte le corps des jeunes filles). C'est une très belle surprise parce que j'ai lu ces nouvelles dans une vieille édition livre de poche achetée d'occasion, et pas dans les éditions un peu plus punchy récentes : je ne m'attendais à rien, et j'ai découvert une écriture charnelle, qui nous plonge dans les sensations de l'aube ou du crépuscule, du froid extrême et des joues rougies, et qui peint avec beaucoup de délicatesse des sentiments froissés, de vieilles haines et des amours naissantes.

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Terminé le 10/03.
C'est un peu pour moi un livre-bonbon, comme beaucoup de livres contemporains d'ailleurs : on lit avec plaisir parce que c'est intelligent, inventif et un peu fou, fragmentaire donc vite lu et attrapé... mais on ne sait jamais trop si de ces livres-bonbon ressortira une impression durable, ça dépend vraiment (Quintane est durable par exemple).
On a là un homme qui me semble faire pendant à Monsieur Teste : redoutablement intelligent, de cette intelligence qui se mord la queue à force d'être hyper-critique (et qui fait souffrir, et qui rend la perspective de la mort obsessionnelle), il choisit délibérément de ne considérer (presque) que des faits de la vie quotidienne : jeux de fléchette, articles sur la météo, peintre qui écorche un poulpe. Il met sur le même plan ces micro-éléments répétitifs et la pensée de Pascal, pour calmer l'angoisse.
Il y aurait sans doute bien d'autres choses à dire, mais c'est ce qui me marque.

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Terminé le 15/03.
Toute la concision et la délicatesse à la fois de l'écriture de Duras. Pas mon bouquin préféré d'elle (Lol. V Stein !!), mais tout de même, on le lit en glissant sur les pages.
L'édition est d'ailleurs intéressante car elle réunit un dossier d'articles de presse parus au moment de la sortie du livre ; il ressort de ces articles que la lecture du livre semblait ardue aux critiques, qu'elle demandait un effort d'adaptation. Je n'ai pas ressenti du tout la même chose en le lisant ; serait-ce que, lectrice de 2018, mes habitudes de réception aient été profondément modifiées par rapport à celle du lecteur lambda des années 60 ?
La relation qui se noue entre Anne et l'homme est belle, complexe comme le sont les relations dans la vie vraie ; pas de but, pas de concrétisation, des à-coups et des hasards, une volonté peu ferme.

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Terminé le 25/03.
Cadeau de ma chouette grand-mère ; je ne pensais pas être cliente de ce genre de bouquin qui surfe sur le développement personnel, mais il faut avouer que les situations de classe décortiquées par l'autrice donnent matière à penser, et à reconsidérer ses propres pratiques d'enseignant-e. J'imagine que c'est bon signe ?

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Terminé le 27/03.
Etre mère, femme et artiste, sans avoir jamais été attirée par les petits pots et les bouilles de bébé, c'est ce qu'en fragments raconte Amandine Dhée. On a envie d'offrir ce petit livre à toutes nos amies, tant il est rare qu'une parole à laquelle on puisse s'identifier nous parle de maternité.

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Terminé le 29/03.
Lumineux et bancal, et, comme souvent avec les romans d'autrices, un point de vue féminin inhabituel : celui d'une femme comblée par son destin, qui finit par accepter son délitement sans faire preuve de l'habituelle jalousie qu'un auteur lui aurait mis à la bouche (ou en tête).

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Terminé le 7/04.
Le roman de Cervantès joue déjà énormément sur des procédés de réécriture (romans de chevalerie et littérature picaresque), donc le fait qu'Acker l'utilise pour en donner une réécriture seconde, féminisée dans son principe, n'a rien d'anodin. J'ai adoré ce roman génial, découvert grâce à une lecture théâtralisée / sonorisée sur France Culture, roman composite constitué comme un patchwork de réécritures diverses (honnêtement, il devait me manquer la plupart des références, je ne comprenais bien que les réécritures de passages de Cervantès) et d'un fil narratif de plus en plus ténu (difficile de s'accrocher aux branches de la chronologie). La force subversive de ces réécritures au féminin de classiques écrits par et pour des hommes est inspirante.

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Terminé le 12/04.
Livre-bonbon, contenant pour moitié des extraits du Contre Sainte-Beuve. Il est dommage que Quintane n'y soit pas à la hauteur de Proust... bien qu'on s'amuse, comme d'habitude, et qu'on se perde dès lors qu'elle essaie de bâtir une théorie sur les liens littérature-politique dans le monde contemporain.

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Terminé le 16/04.
Impressions floues, à distance ; un jeune homme qui se retire, et une nouvelle déchirée entre deux lieux : celui, vif et citadin, du souvenir et celui, cotonneux et fade du présent.

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Terminé le 20/04.
Mon livre de l'année ! Le poète américain nous offre une remarquable synthèse de ce qu'il nomme l'uncreative writing, et qu'à rebours des cours américains de "creative writing" il enseigne à l'université. Il s'agit de réarranger des morceaux de matière textuelle plutôt que de les inventer (il se fait continuateur de l'objectivisme, un mouvement bien américain). Il situe ensuite cette tendance dans celle des littératures nativement numériques, avec une réflexion remarquable sur le media et son influence sur les procédés d'écriture, puis décrit quelques-un-es des auteur/ices qui pratiquent ces procédés, puis inventorie le passé de ces pratiques... c'est brillant.

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Terminé le 23/04.
Inutile de préciser peut-être en quoi ce livre donne froid, un froid monstrueux et qui serait, bien plus que la faim, la sensation sur laquelle le narrateur insiste le plus. Malgré une écriture de qualité, un quotidien terrible (l'auteur prend le parti de ne raconter qu'une journée du personnage, à la fois journée type et journée remplie de micro-événements exceptionnels, comme tous les jours, cela pour étirer le temps, le faire durer, et donner à sentir au lecteur combien avoir survécu chaque journée de plus relevait de l'exploit), on s'ennuie un peu à la lecture. Les procédés d'oralisation ne fonctionnent pas très bien (peut-être la traduction), et on aurait peut-être plus apprécié un récit carrément autobiographique, sans maquillage fictionnel.

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Terminé le 28/04.
Ce roman se compose d'abord d'une approche narrative pour bien cadrer ce qui fait son (énorme et dévorateur) centre, la conversation proprement dite, entre un Casanova vieilli et échappé de prison et un bourgeois auquel il vola le cœur d'une jeune épouse. Tout l'intérêt réside dans la puissance de cette conversation (quantitativement nettement en faveur du bourgeois, qui prépare et anticipe toutes les réactions de Casanova, qui s'est montré pourtant dominateur et disert dans la première partie du roman), où l'on voit les forces peu à peu se déplacer, l'éclairage s'affiner sur la figure de cet homme mythique.

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Terminé le 6/05.
L'auteur est invité à une résidence d'écrivains dans un couvent, en montagne, et le lieu du texte devient son prétexte ; il croise sa relation avec sa mère atteinte d'Alzheimer, son amour des hommes et un deuil brusquement survenu, dans ce lieu où la pluie tombe sans discontinuer pendant une quinzaine de jours, imbibant toutes les émotions de l'écrivain. Même si le procédé de recherche sur soi, à un carrefour de la vie, est intéressant, l'écriture est trop inutilement précieuse et alambiquée ; on veut bien qu'il y ait des recoins de la pensée, mais ça tient souvent de l'afféterie davantage que d'autre chose. Pour autant, j'apprécie l'idée d'expérience d'écriture qui est expérimentée dans ce livre, et le point culminant du livre qui est sa fin : un cours sur le motif de la source dans la Bible donné par un vieil érudit, qui est un moment de grâce auquel nous fait bien participer le texte.

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Terminé le 10/05.
Peu de ses livres ont été publiés du vivant de Sapienza, et le plus ironique est que sa gloire s'est constituée en France, après sa mort et en traduction, avant de rejaillir sur son pays d'origine. Ce livre-là n'avait pas été publié. Sapienza noue son récit, très largement autobiographique, autour d'un lieu, le village amalfitain construit à flanc de falaise et tombant dans la mer. Elle le construit aussi autour d'une grande amitié, celle avec Erica, la "princesse" qui habite ce lieu pendant ses moments de ressourcement, comme Goliarda. Nous suivons donc l'élaboration, au cours de plus d'une décennie, de cette amitié, autant que de la dégradation du lieu avec l'arrivée des touristes. La magie opère, comme toujours avec Sapienza, et bien que l'écriture de prime abord n'ait rien d'éblouissant ; est-ce sa totale liberté de ton ? Que tout y soit dit, y compris ce qui ne rentre jamais en littérature ? Les moments de grâce sont les prises de parole d'Erica qui, merveilleuse conteuse derrière l'écriture, raconte une vie romanesque et tragique de très riche, peut-être plus étonnante qu'une vie de roman. Une fois refermé le livre, on a le village dans la peau, ses escaliers où on court légèrement, la barque qui vous amène, sous un soleil implacable, dans de petites criques solitaires. Et on est un peu tombé-e amoureux-ses de Goliarda...

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Terminé le 19/05.
Je suis partagée : entre la spontanéité de l'écriture qui permet quelques trouvailles heureuses, et le manque de travail qui le plus souvent la rend superficielle. Ce livre a beaucoup vieilli... Expédition lunaire d'un homme, mission spatiale futuriste dans une base où tout est ralenti, scientifiques (des hommes naturellement) un peu magiciens sur les bords... une touche de poésie un peu apposée sur le tout comme la chantilly dont on se serait bien passé.

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Terminé le 27/05.
Des nouvelles qui sentent un peu la poussière, mais dont l'inventivité est vivifiante (inventivité au niveau des procédés d'écriture, procédés narratifs, essayés, épuisés et laissés sur le bord de la route).

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Terminé le 27/05.
Mignonne réécriture. Ne connaissant pas le Pinocchio de Collodi, je ne sais pas où se situent les variations / réinterprétations...

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Terminé le 3/06.
S'avale avec un plaisir non feint, plaisir du romanesque et de la narration.

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Terminé le 5/06.
Livre trop cruel. Dans mon cœur un gigantesque "non", "non", et, hébétée après le coup central que rien ou presque ne préparait, il fallait pourtant que je trouve la force de continuer dans un roman touché par la disgrâce, l'horreur.

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Terminé le 7/06.
Délicat comme du Modiano (c'en est ?). Quête identitaire sur la pointe des pieds, non conclusive, comme il se doit.