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Lectures (2019)
27 livres
créée il y a environ 6 ans · modifiée il y a environ 5 ansLa Généalogie de la morale (1887)
(traduction Patrick Wotling)
Zur Genealogie der Moral
Sortie : 2000 (France). Philosophie, Essai
livre de Friedrich Nietzsche
Esco a mis 7/10.
Ecce Homo (1888)
Sortie : 1888. Autobiographie & mémoires, Philosophie
livre de Friedrich Nietzsche
Esco a mis 7/10.
La Naissance de la tragédie (1872)
Die Geburt der Tragödie aus dem Geiste der Musik
Sortie : 11 février 1986 (France). Essai, Philosophie
livre de Friedrich Nietzsche
Esco a mis 6/10.
Crépuscule des idoles (1888)
(traduction Jean-Claude Heméry)
Götzen-Dämmerung oder wie man mit dem Hammer philosophiert
Sortie : 1977 (France). Essai, Philosophie
livre de Friedrich Nietzsche
Esco a mis 8/10.
L'Antéchrist (1888)
(traduction Dominique Tassel)
Der Antichrist. Fluch auf das Christentum
Sortie : 1888. Essai, Philosophie
livre de Friedrich Nietzsche
Esco a mis 7/10.
Traité de l'Art Militaire
Epitoma institutorum rei militaris
Sortie : 14 juin 2016 (France). Essai
livre de Végèce
Esco a mis 7/10.
Annotation :
« Il est encore d'un général habile de semer la division parmi les ennemis : il n'y a point de nation, si petite qu'elle soit, qu'on puisse absolument détruire, si elle n'aide elle-même à sa ruine par ses propres dissensions ; mais les haines civiles précipitent les partis à leur perte, en les aveuglant sur tout ce qui regarde la cause commune. »
« Il y a une chose qu'il ne faut jamais perdre de vue, c'est que personne ne doit désespérer qu'on puisse faire ce qui a déjà été fait. »
« il est plus facile de former des troupes neuves et de leur donner du courage, que de le rendre à ceux qui l'ont une fois perdu. »
« On ne craint plus les objets les plus terribles en apparence, dès qu'on se les est rendus familiers. »
« Faire les manœuvres auxquelles l'ennemi voudrait vous engager, ce serait travailler de concert avec lui contre vous-même. »
Napoléon et de Gaulle
Sortie : 6 février 2017 (France). Histoire
livre de Patrice Gueniffey
Esco a mis 7/10.
Annotation :
« Le sauveur est précisément celui « qui peut le plus et le mieux » et qui, malgré les apparences et les contraintes, change le visage de l’histoire, restaure ce qu’on croyait disparu ou fait advenir ce qu’on croit impossible. »
« Napoléon n’était pas une tête brûlée comme Murat, qui, quelques mois plus tard, se lancerait à l’aveugle à la reconquête de son royaume de Naples et y laisserait la vie. Les résolutions définitives ne faisaient pas partie de son répertoire mental. Il s’accommodait de tout, mais seulement jusqu’à ce qu’une occasion de faire mieux se présentât. L’important pour lui était de jouer la partie jusqu’au bout, et, pour cela, il n’était pas toujours très regardant, s’adaptant aux cartes qu’il avait en main. Certes, il préférait qu’elles lui donnent les moyens de briller, mais si la pioche était médiocre, il s’en contentait le temps d’en tirer une meilleure. Ce pragmatisme teinté de fatalisme était un trait de son tempérament qui lui permettait d’affronter l’adversité avec, en définitive, assez de philosophie. »
Le Président des ultra-riches
Chronique du mépris de classe dans la politique d’Emmanuel Macron
Sortie : 31 janvier 2019 (France). Politique & économie, Culture & société, Essai
livre de Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon
Esco a mis 7/10.
Annotation :
"Le postulat paradoxal de cette destruction en règle du droit du travail, c’est que la fluidification des licenciements va doper l’embauche. Qu’en pense la science économique dominante ? Interrogée précisément, elle peine à répondre, ainsi que s’en amuse Frédéric Lordon : « Certains se souviennent peut-être de cette stupéfiante émission de C dans l’air du 26 juin où la présentatrice lit benoîtement une question d’internaute : “Y a-t-il des exemples de dérégulation du droit du travail ayant permis de réduire le chômage et la précarité des salariés ?” Grand silence frisé, tout le monde se regarde. Et puis Raymond Soubie, dans un demi-borborygme : “Euh non…” Le 21 septembre, au 7-9 de France Inter, la science économique en majesté avec Philippe Aghion. Question : “Y a-t-il un lien prouvé et démontré entre la facilité à licencier et la facilité à embaucher ?” Réponse aux avirons : “Je pense qu’il y a eu des études, je ne peux pas vous dire quelle étude, mais enfin c’est prouvé, c’est établi.” La science donc, un peu bafouillante, mais la science : il doit y avoir “une étude” quelque part, mais on ne sait plus où on l’a mise, ni même si elle existe, peu importe en vérité : “C’est prouvé.” Ah mais flûte, voilà qu’on a retrouvé une “étude”, du Conseil d’analyse économique, dont Aghion fut membre de 2006 à 2012, et qui dit ceci : “Il n’y a pas de corrélation démontrée entre le niveau de protection de l’emploi et le chômage.”"
Napoléon
Histoire
livre de Thierry Lentz
Esco a mis 7/10.
Annotation :
"Finalement, son œuvre a largement dépassé la personne, l’époque et peut-être même parfois les intentions de Napoléon. Quelles que soient les critiques, les réserves ou les louanges que l’on peut adresser à cet homme hors du commun, il apparaît encore, en dépit des guerres et du régime autoritaire, comme le meilleur enfant de la Révolution française. À travers son « triomphe », ce sont les principes de 1789 qui ont fini par triompher. Sur le plan intérieur, il réussit à canaliser cette révolution qui avait divisé les Français. Il réorganisa la nation pour des décennies et créa les conditions d’un avènement définitif de la bourgeoisie. Après avoir vu en lui un « sauveur », elle le soutint tant que ses guerres furent des succès et, en quelque sorte, bonnes pour les affaires. Elle se retourna contre lui ensuite et l’abandonna, sort classique des « sauveurs » français, ainsi que l’a constaté Jean Tulard : « Sainte-Hélène annonçait Chislehurst, l’île d’Yeu et Colombey. »"
Napoléon et le droit
livre de Thierry Lentz
Esco a mis 6/10.
Annotation :
« Napoléon Bonaparte, depuis son exil de Sainte-Hélène, pouvait dire : « Ma gloire n’est pas d’avoir gagné quarante batailles et d’avoir fait la loi aux rois qui osèrent défendre au peuple français de changer la forme de son gouvernement. Waterloo effacera le souvenir de tant de victoires, c’est comme le dernier acte qui fait oublier les premiers. Mais ce que rien n’effacera, ce qui vivra éternellement, c’est mon Code civil ». »
« Quand on évoque les rapports de Napoléon avec la justice, deux images opposées viennent aussitôt à l’esprit. D’un côté, le codificateur, le restaurateur des Cours d’appel et des robes rouges pour les hauts magistrats, le chef d’État qui a affirmé que « le plus grand moyen d’un gouvernement, c’est la justice ». De l’autre, l’homme qui proscrit sans jugement, en les déportant outre-mer, 133 jacobins après l’attentat de la rue Saint-Nicaise dont ils n’étaient nullement responsables (5 janvier 1801), celui qui ordonne d’arrêter à l’étranger le duc d’Enghien et le fait traduire devant une commission militaire au verdict expéditif (mars 1804), le signataire des décisions du Conseil d’État qui en 1808 annulent quatre arrêts de la Cour de cassation, le mari de Joséphine qui en divorce sans respecter les règles du Code civil, le responsable du décret du 3 mars 1810 rétablissant les « embastillements » sous la forme des prisons d’État, l’initiateur du sénatus-consulte du 28 août 1813 annulant un verdict d’acquittement de la Cour d’assises de la Dyle à l’égard du maire d’Anvers. »
La Crise du monde moderne (1927)
Sortie : 1927 (France). Culture & société, Essai
livre de René Guénon
Esco a mis 10/10.
Annotation :
Vincit omnia Veritas.
L'Âme de Napoléon (1912)
Sortie : octobre 1912. Essai
livre de Léon Bloy
Esco a mis 6/10.
Annotation :
« On a beau savoir qu’il y eut des fautes immenses, ces fautes sont précisément ce qui fait que la tristesse est insupportable. Quel est celui qui, lisant l’histoire de l’Empire, n’a pas essayé, se supposant contemporain, de se persuader, par exemple, que Napoléon aurait moins de confiance en la loyauté russe, moins de caresses pour Alexandre à Tilsitt ; qu’il démolirait la Prusse de fond en comble et rétablirait la Pologne ; qu’il trouverait mieux que le dangereux escamotage de Bayonne ; qu’il ne ferait pas des rois de ses misérables frères ; ne disperserait pas ses forces de Cadix à Moscou, gaspillant, détruisant ainsi les plus belles armées du monde ? À qui n’est-il pas arrivé enfin d’espérer, quand même, la survenue de Grouchy à Waterloo, de ce médiocre et funeste Grouchy si aveuglément choisi par l’Empereur pour le mouvement stratégique le plus décisif ? Et ce n’est pas tout. Comment ne pas pleurer au récit de la seconde Abdication ? Le plus grand des vainqueurs abdiquant deux fois ! Napoléon jeté en bas de son trône par un Fouché, par un Lafayette, puis allant livrer son corps et son âme à l’Angleterre !… »
Le Règne de la quantité et les signes des temps (1945)
Sortie : 1945 (France). Essai
livre de René Guénon
Esco a mis 7/10.
Annotation :
“C’est bien à cela que tendent, au point de vue proprement social, les conceptions « démocratiques » et « égalitaires », pour lesquelles tous les individus sont équivalents entre eux, ce qui entraîne cette supposition absurde que tous doivent être également aptes à n’importe quoi ; cette « égalité » est une chose dont la nature n’offre aucun exemple, pour les raisons mêmes que nous venons d’indiquer, puisqu’elle ne serait rien d’autre qu’une complète similitude entre les individus ; mais il est évident que, au nom de cette prétendue « égalité » qui est un des « idéaux » à rebours les plus chers au monde moderne, on rend effectivement les individus aussi semblables entre eux que la nature le permet, et cela tout d’abord en prétendant imposer à tous une éducation uniforme. Il va de soi que, comme malgré tout on ne peut pas supprimer entièrement la différence des aptitudes, cette éducation ne donnera pas pour tous exactement les mêmes résultats ; mais il n’est pourtant que trop vrai que, si elle est incapable de donner à certains individus des qualités qu’ils n’ont pas, elle est par contre très susceptible d’étouffer chez les autres toutes les possibilités qui dépassent le niveau commun ; c’est ainsi que le « nivellement » s’opère toujours par en bas, et d’ailleurs il ne peut pas s’opérer autrement, puisqu’il n’est lui-même qu’une expression de la tendance vers le bas, c’est-à-dire vers la quantité pure qui se situe plus bas que toute manifestation corporelle, non seulement au-dessous du degré occupé par les êtres vivants les plus rudimentaires, mais encore au-dessous de ce que nos contemporains sont convenus d’appeler la « matière brute », et qui pourtant, puisqu’il se manifeste aux sens, est encore loin d’être entièrement dénué de toute qualité.”
Les Hommes au milieu des ruines
Sortie : 10 mai 1996 (France). Essai
livre de Julius Evola
Annotation :
“Est ascendant tout processus vital, individuel, social ou moral qui va dans ce sens, qui favorise l’accomplissement de la personne selon sa nature propre. Au contraire, insister sur ce qui est identique chez tous les êtres et lui accorder la priorité correspond à une régression. Vouloir l’égalité c’est vouloir l’informe. Toute idéologie égalitaire est l’indice sûr d’un climat de dégénérescence ou le “sceau” de forces qui tendent à produire une dégénérescence. Voilà, dans l’ensemble, ce qu’il faut penser du “noble idéal” et de l’”immortel principe” d’égalité.”
"“Hegel a écrit que l’”histoire universelle n’est pas le domaine du bonheur” et que “les périodes de bonheur [dans le sens de bien-être matériel et de prospérité sociale] y correspondent à des pages blanches”. Même sur le plan individuel, les qualités maîtresses qui confèrent à un homme sa dignité d’homme, s’éveillent souvent dans un climat de dureté, voire d’indigence et d’injustice, qui lui jette un défi et le met spirituellement à l’épreuve, alors qu’elles s’étiolent presque toujours quand on assure à l’animal humain le maximum de commodité et de sécurité et une part équitable de bien-être et de bonheur bovins, qui ne perdent pas pour autant ce caractère lorsqu’ils ont pour complément la radio, la télévision et les avions, Hollywood et les arènes sportives ou une culture de Reader’s Digest."
Les Prodiges de la vie (1904)
Die Wunder des Lebens
Sortie : 1990 (France). Nouvelle
livre de Stefan Zweig
Esco a mis 6/10.
Gomorra
Dans l'empire de la Camorra
Gomorra. Viaggio nell'impero economico e nel sogno di dominio della camorra
Sortie : octobre 2007 (France). Essai
livre de Roberto Saviano
Esco a mis 6/10.
Annotation :
"Ce ne sont pas les camorristes qui choisissent les affaires, mais les affaires qui choisissent les camorristes. La logique de l'entreprenariat criminel et la vision des parrains sont empreintes d'un ultralibéralisme radical. Les règles sont dictées et imposées par les affaires, par l'obligation de faire du profit et de vaincre la concurrence. Le reste ne compte pas. Le reste n'existe pas. Le pouvoir absolu de vie ou de mort, lancer un produit, conquérir des parts de marché, investir dans des secteurs de pointe : tout a un prix, finir en prison ou mourir. Détenir le pouvoir, dix ans, un an, une heure, peu importe la durée : mais vivre, commander pour de bon, voilà ce qui compte. Vaincre dans l'arène du marché et pouvoir fixer le soleil, comme le faisait Raffaele Giuliano, le parrain de Forcella, pour le défier et montrer ainsi qu'il ne baissait pas les yeux, pas même devant sa lumière. Giuliano qui était allé jusqu'à répandre du piment en poudre sur la lame de son couteau avant de poignarder un proche d'un de ses ennemis, afin qu'il sente une brûlure lancinante quand la lame transpercerait sa chair centimètre par centimètre. En prison il était craint, non pas à cause de sa sanguinaire méticulosité, mais de ce regard de défi qui n'avait peur de rien, pas même du soleil. Avoir conscience d'être des hommes d'affaires condamnés à disparaître – la mort ou la prison à perpétuité – mais animés par la volonté implacable de fonder des empires puissants et sans frontières. "
“Si on est un raté, un bouffon, un bon à rien, on peut seulement faire le bien, mais c’est du bénévolat, on ne fait pas vraiment le bien. Le bien, c’est ce qu’on fait quand on aurait pu choisir de faire le mal.”
Propaganda (1928)
Comment manipuler l'opinion en démocratie
Sortie : 11 octobre 2007 (France). Essai, Politique & économie
livre de Edward Bernays
Esco a mis 7/10.
Annotation :
"Nous sommes pour une large part gouvernés par des hommes dont nous ignorons tout, qui modèlent nos esprits, forgent nos goûts, nous soufflent nos idées. C'est là une conséquence logique de l'organisation de notre société démocratique."
Sur le contrôle de nos vies
Sortie : août 2003 (France). Essai
livre de Noam Chomsky
Esco a mis 7/10.
Annotation :
"Au XXe siècle, l'industrie des relations publiques a produit une abondante littérature qui fournit une très riche et instructive réserve de recommandations sur la façon d'instiller le “nouvel esprit de l'époque”, en créant des besoins artificiels ou en (je cite) “régimentant l'opinion publique comme une armée enrégimente ses soldats”, en suscitant une “philosophie de la futilité” et de l'inanité de l'existence, ou encore en concentrant l'attention humaine sur “les choses plus superficielles qui font l'essentiel de la consommation à la mode” (Edward Bernays). Si cela réussit, alors les gens accepteront les existences dépourvues de sens et asservies qui sont leur lot, et ils oublieront cette idée subversive : prendre le contrôle de sa propre vie."
Vies parallèles, tome 1 (110)
Vie d'Alexandre / Vie de César - Vie d'Alcibiade / Vie de Coriolan - Vie de Démétrios / Vie d'Antoine
Bíoi Parállêloi
Sortie : 0110 (Empire romain). Essai, Histoire
livre de Plutarque
Annotation :
“En tout cas, toutes les fois qu’on annonçait que Philippe avait pris quelque ville, Alexandre, loin de rayonner en entendant la nouvelle, disait aux enfants de son âge : « Mes amis, mon père prendra tout avant moi et il ne me laissera rien de grand ni de glorieux à faire un jour avec vous. » Passionné comme il l’était, non de plaisir et de richesse, mais de vaillance et de gloire, il pensait que, plus grand serait l’empire dont il hériterait de son père et moins il aurait de succès à remporter par lui-même ; aussi, persuadé que Philippe, en augmentant ses conquêtes, dépensait à son profit les occasions d’agir, désirait-il recevoir non point un empire où il trouvât des richesses, du luxe et des plaisirs, mais des guerres à faire, des batailles à livrer, des occasions de s’illustrer."
“Il n’y avait presque personne que tous ces dangers ne fissent réfléchir, mais il n’était pas facile de détourner Alexandre d’une décision qu’il avait prise. C’est que la Fortune, en cédant partout à ses efforts, affermissait sa résolution ; et son ardeur lui donnait, dans toutes ses entreprises, une obstination invincible qui forçait non seulement les ennemis, mais les lieux et le temps mêmes.”
"César se sentait né pour les grandes entreprises et loin que ses nombreux exploits lui fissent désirer de jouir du fruit de ses travaux, il n’y trouvait qu’une incitation et un encouragement à former pour l’avenir de plus vastes desseins et à désirer une gloire nouvelle, comme s’il avait déjà consumé la gloire acquise : cette passion n’était rien d’autre qu’une sorte de jalousie contre lui-même, une forme de rivalité où il opposait les exploits à venir à ceux qu’il avait accomplis. "
"Rassasiez vos âmes de Plutarque et, en croyant à ses héros, osez croire en vous-mêmes. Une centaine d'individus éduqués de façon non moderne, c'est-à-dire mûris et habitués à respirer un air héroïque, suffiraient à réduire au silence toute la bruyante pseudo-culture de notre temps." Nietzsche, La naissance de la tragédie
L'anarchisme (2013)
Sortie : 17 janvier 2013. Essai
livre de Edouard Jourdain
Annotation :
"La richesse de l’anarchisme, tant du point de vue des expériences historiques que des théories politiques, conduit tout honnête homme à prendre ce mouvement au sérieux. Son histoire, souvent occultée, n’en finit pourtant pas de rejaillir des brèches qui échappent au pouvoir, et ses idées, loin de se réduire à quelques présupposés ignorants, ne cessent d’imprégner des pratiques et des consciences confrontées à la domination et l’exploitation. Les anarchistes, même peu nombreux, ont pu tout au long de leur histoire faire coïncider leurs idées avec des inspirations profondes du peuple, participant ainsi à la création de moments révolutionnaires qui, même sans aboutir à la victoire, laissent l’empreinte de la liberté qu’il appartient aux générations futures de redécouvrir. En ce sens, l’anarchiste n’a pas peur du tragique, car il sait que la « mémoire des vaincus » [Ragon, 1989] peut resurgir à tout moment avec plus de force. Force qui travaille le réel dans l’ombre, anonymement, lentement."
La France contre les robots (1946)
Sortie : 1946 (France). Essai
livre de Georges Bernanos
Esco a mis 6/10.
Annotation :
“On a dit parfois de l’homme qu’il était un animal religieux. Le système l’a défini une fois pour toutes un animal économique, non seulement l’esclave mais l’objet, la matière presque inerte, irresponsable, du déterminisme économique, et sans espoir de s’en affranchir, puisqu’il ne connaît d’autre mobile certain que l’intérêt, le profit. Rivé à lui-même par l’égoïsme, l’individu n’apparaît plus que comme une quantité négligeable, soumise à la loi des grands nombres ; on ne saurait prétendre l’employer que par masses, grâce à la connaissance des lois qui le régissent. Ainsi, le progrès n’est plus dans l’homme, il est dans la technique, dans le perfectionnement des méthodes capables de permettre une utilisation chaque jour plus efficace du matériel humain.”
“Hélas ! le monde risque de perdre la liberté, de la perdre irréparablement, faute d’avoir perdu l’habitude de s’en servir…”
“L’idée qu’un citoyen, qui n’a jamais eu affaire à la Justice de son pays, devrait rester parfaitement libre de dissimuler son identité à qui lui plaît, pour des motifs dont il est seul juge, ou simplement pour son plaisir, que toute indiscrétion d’un policier sur ce chapitre ne saurait être tolérée sans les raisons les plus graves, cette idée ne vient plus à l’esprit de personne.”
“À l’État selon Machiavel, qui ne connaît d’autre loi que l’efficience, comment ne s’accorderait pas une société qui ne connaît d’autre mobile que le Profit ?”
“On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l’on n’admet pas d’abord qu’elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure.”
“L’intellectuel est si souvent un imbécile que nous devrions toujours le tenir pour tel, jusqu’à ce qu’il nous ait prouvé le contraire.”
La Société contre l'État (1974)
Sortie : octobre 1974. Essai, Culture & société
livre de Pierre Clastres
Chevaucher le tigre (1961)
Cavalcare la Tigre
Sortie : 1964 (France). Essai
livre de Julius Evola
Esco a mis 7/10.
De la liberté des Anciens comparée à celle des Modernes (1819)
Sortie : 1819 (France). Essai, Philosophie
livre de Benjamin Constant
Esco a mis 6/10.