Lectures 2020
46 livres
créée il y a plus de 4 ans · modifiée il y a 10 moisLe Joueur (1866)
(traduction André Markowicz)
Игрок (Igrok)
Sortie : 1991 (France). Roman
livre de Fiodor Dostoïevski
ElFamosoKhey a mis 8/10.
Annotation :
« Oh! les gens contents d'eux! Avec quelle vaniteuse suffisance ces bavards sont prêts à prononcer leurs sentences! »
« Mais le plaisir est toujours utile et un pouvoir absolu, sans limites, fût-ce sur une mouche, est aussi une sorte de jouissance. L'homme est un despote par nature : il aime faire souffrir. »
Crépuscule des idoles (1888)
(traduction Jean-Claude Heméry)
Götzen-Dämmerung oder wie man mit dem Hammer philosophiert
Sortie : 1977 (France). Essai, Philosophie
livre de Friedrich Nietzsche
ElFamosoKhey a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
« De tout temps, les sages ont porté le même jugement sur la vie : elle ne vaut rien […] Il faut qu’il y ait ici quelque chose de malade »
« Si l'on a conçu les hommes "libres", c'est à seule fin qu'ils puissent être jugés et condamnés, afin qu'ils puissent devenir coupables »
« La valeur d'une cause se mesure parfois non à ce qu'on atteint par elle, mais à ce qu'il faut payer, à ce qu'elle nous coûte. »
« Une fois que nous avons perdu tous les instincts d'où naissent les institutions, les institutions nous échappent à leur tour, parce que nous ne sommes plus dignes d'elles. »
Un été avec Montaigne (2013)
Sortie : 16 mai 2013. Essai, Littérature & linguistique
livre de Antoine Compagnon
ElFamosoKhey a mis 8/10.
Annotation :
« Comme Cicéron, Montaigne pense que l'homme n'est pas vraiment lui-même dans la vie publique, le monde et le métier, mais dans la solitude, la méditation et la lecture. Plaçant la vie contemplative au-dessus de la vie active, il n'est pas encore un de ces modernes qui jugeront que l'homme se réalise dans ses activités, dans le 'negotium', le négoce, soit la négation de 'l'otium', du loisir. Cette éthique moderne du travail a été liée à la montée du protestantisme, et 'l'otium', l'oisiveté, a perdu sa valeur suprême pour devenir un synonyme de la paresse. »
Le Spleen de Paris (1869)
Petits poèmes en prose
Sortie : 1869 (France). Poésie
livre de Charles Baudelaire
ElFamosoKhey a mis 9/10.
Annotation :
« Mes chers frères, n’oubliez jamais, quand vous entendrez vanter le progrès des Lumières, que la plus belle des ruses du Diable est de vous persuader qu’il n’existe pas ! » - Le joueur généreux
« Celui-là seul est digne de la liberté, qui sait la conquérir. » - Assommons les pauvres
« Tuer ce monstre le temps, n'est-ce pas l'occupation la plus ordinaire et la plus légitime de chacun ? » - Le galant tireur
« C'est toujours chose intéressante que ce reflet de la joie du riche au fond de l'œil du pauvre. » - Les veuves
Si c'est un homme (1947)
Se questo è un uomo
Sortie : 1987 (France). Autobiographie & mémoires
livre de Primo Levi
ElFamosoKhey a mis 7/10.
Annotation :
« La faculté qu'a l'homme de se creuser un trou, de sécréter une coquille, de dresser autour de soi une fragile barrière de défense, même dans des circonstances apparemment désespérées, est un phénomène stupéfiant qui demanderait à être étudié de près. »
« Plus rien ne nous appartient : ils nous ont pris nos vêtements, nos chaussures, et même nos cheveux ; si nous parlons, ils ne nous écouteront pas, et même s'ils nous écoutaient, il ne nous comprendraient pas. Ils nous enlèveront jusqu'à notre nom : et si nous voulons le conserver, nous devrons trouver en nous la force nécessaire pour que derrière ce nom, quelque chose de nous, de ce que nous étions, subsiste. »
Apologie de Socrate
(traduction Luc Brisson)
Apología Sôkrátous
Essai, Philosophie
livre de Platon
ElFamosoKhey a mis 8/10.
Annotation :
Socrate : « Ma seule affaire est d'aller et de venir pour vous persuader, jeunes et vieux, de n'avoir point pour votre corps et pour votre fortune de souci supérieur ou égal à celui que vous devez avoir concernant la façon de rendre votre âme la meilleure possible, et de vous dire : "Ce n'est pas des richesses que vient la vertu, mais c'est de la vertu que viennent les richesses et tous les autres biens, pour les particuliers comme pour l'État." »
Roman avec cocaïne (1934)
Roman s kokainom
Sortie : 1983 (France). Roman
livre de M. Aguéev
ElFamosoKhey a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"Pendant que je fais un pas, pendant que je plie le genou et, dans une crainte tendue, pose de nouveau le pied par terre, tout mon mouvement me semble si péniblement lent que j'ai l'impression qu'il ne prendra jamais fin. Mais quand le pas est fait, quand le mouvement est terminé ce mouvement exécuté semble, dans mon souvenir, fantomatiquement instantané, comme si ni lui ni les efforts qui l'avaient accompagné n'avaient existé. Et je sais déjà : c'est dans cette lenteur torturante de l'accomplissement, dans cette disparition fantomatique de l'accompli dans ce maladif dédoublement que toute la nuit s'écoule."
"Toute la vie de l'homme, tout son travail, ses actes, sa volonté, sa puissance physique et mentale, tout cela s'investit sans compter et sans mesure uniquement pour susciter dans le monde extérieur quelque événement, non pour l'événement lui-même, mais uniquement pour éprouver le reflet de cet événement dans sa conscience."
"Comprenez donc, bons prophètes, que c'est justement les sentiments d'humanité et d'équité, déposés dans nos âmes, qui nous obligent à nous indigner, à nous révolter, à entrer en fureur. Comprenez que si nous étions privés de ces sentiments nous ne nous indignerions, nous ne nous révolterions pas du tout. Comprenez donc que ce n'est ni la perfidie, ni la ruse, ni la lâcheté de l'esprit, mais seulement l'Humanité, l'Équité et la Noblesse de l’Âme qui nous obligent à nous révolter, à nous indigner, à nous livrer à une fureur vengeresse. Comprenez, prophètes, que le mécanisme de nos âmes humaines c'est le mécanisme de la balançoire, où le plus grand envol vers la Noblesse de l'Esprit entraîne le plus grand mouvement en retour vers la fureur de la bête."
La Métamorphose (1915)
Édition de Claude David
Die Verwandlung
Sortie : 1989 (France). Nouvelle
livre de Franz Kafka
ElFamosoKhey a mis 7/10.
Annotation :
« Était-il une bête, pour être à ce point ému par la musique ? Il avait le sentiment d’apercevoir le chemin conduisant à la nourriture inconnue dont il avait le désir. Il était résolu à s’avancer jusqu’à sa sœur, à tirer sur sa jupe et à lui suggérer par là de bien vouloir venir dans sa chambre avec son violon, car personne ici ne méritait qu’elle jouât comme lui entendait le mériter. Il ne la laisserait plus sortir de sa chambre, du moins tant qu’il vivrait ; son apparence effrayante le servirait, pour la première fois ; il serait en même temps à toutes les portes de sa chambre, crachant comme un chat à la figure des agresseurs ; mais il ne faudrait pas que sa sœur restât par contrainte, elle demeurerait de son plein gré auprès de lui. »
« La tempête qui soufflait de mon passé s'apaisa ; aujourd'hui ce n'est plus qu'un courant d'air qui me rafraîchit les talons... »
Le Prince (1532)
(traduction Jacques Gohory)
De Principatibus
Sortie : 1532 (Italie). Essai, Philosophie, Politique & économie
livre de Nicolas Machiavel
ElFamosoKhey a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
« Puisque les hommes sont maîtres de leur bienveillance, et qu'ils ne le sont pas de leur crainte, un Prince prudent comptera bien plutôt sur ce qui dépend de lui, que sur ce qui dépend des autres ; et tout ce qu'il doit faire après cela, c'est d'éviter, comme je l'ai dit, de se rendre odieux. »
« il doit surtout prendre pour modèle le Lion et le Renard : le Lion ne sait pas éviter les filets ; le Renard ne peut se défendre contre les Loups. »
« Concluons donc que la Fortune change, et que les hommes ne changent pas, ils sont heureux si elle et eux ont des concordances, malheureux s'ils ne s'accordent point. »
L'Hérésiarque et Cie (1910)
Sortie : 1910 (France). Recueil de nouvelles
livre de Guillaume Apollinaire
ElFamosoKhey a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
L'Esprit des Lumières (2006)
Sortie : 2006 (France). Essai, Philosophie
livre de Tzvetan Todorov
ElFamosoKhey a mis 6/10.
Histoire de France (1924)
Sortie : 1924 (France). Culture & société, Histoire, Essai
livre de Jacques Bainville
ElFamosoKhey a mis 10/10.
Annotation :
« La tâche de l'historien consiste essentiellement à abréger. S'il n'abrégeait pas, - et la remarque n'est pas nouvelle, - il faudrait autant de temps pour raconter l'histoire qu'elle en a mis à se faire. »
« Qui se souvient des premiers actionnaires qui ont risqué leur argent pour construire des chemins de fer? A ce moment-là ils ont été indispensables. Depuis, par voir d'héritage ou d'acquisition, leurs droits ont passé à d'autres qui ont l'air de parasites. Il en fut de même des droits féodaux et des charges qu'ils avaient pour contrepartie. Transformés, usés par les siècles, les droits féodaux n'ont disparu tout à fait qu'en 1789, ce qui laisse une belle marge au capitalisme de notre temps. Mais, de même que la création des chemins de fer par des sociétés privées fut saluée comme un progrès, ce fut un progrès, au dixième siècle, de vivre à l'abri d'un château fort. Les donjons abattus plus tard avec rage avaient été construits d'abord avec le zèle qu'on met à élever des fortifications contre l'ennemi. »
« La fusion des races a commencé dès les âges préhistoriques. Le peuple français est un composé. C'est mieux qu'une race. C'est une nation. »
« Depuis la chute de l'Empire romain, à laquelle il faut toujours revenir, tant était puissante la nostalgie qu'avaient laissée Rome et la paix romaine, deux idées avaient fini par se confondre. C'était l'ordre romain, qui voulait dire civilisation et sécurité, et c'était la religion chrétienne, devenue romaine à son tour. Avec plus de ressources et dans de meilleures conditions, les Carolingiens recommençaient ce que Clovis avait tenté : reconstituer l'Empire d'Occident, inoubliable et brillant modèle, qui, malgré ses vices et ses convulsions, avait laissé un regret qui ne s'effaçait pas. »
« l'anarchie profite toujours à quelqu'un, souvent aux grands, jamais aux petits. »
« La France est une oeuvre de l'intelligence et de la volonté. »
« Cette catastrophe [...] nous enseigne que le progrès n'est ni fatal, ni continu. Elle nous enseigne encore la fragilité de la civilisation exposée à subir de longues éclipses ou même à périr lorsqu'elle perd son assise matérielle, l'ordre, l'autorité, les institutions politiques sur lesquelles elle est établie. »
Je vais en rester là pour celui-ci, sinon je n'en finirais pas.
Le Corbeau (1845)
The Raven
Sortie : 1 mars 1853 (France). Poésie
livre de Edgar Allan Poe
ElFamosoKhey a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Petit PDF pour vous avec la version originale, la traduction de Mallarmé et la traduction de Baudelaire. http://www.leboucher.com/pdf/poe/corbeau.pdf
Le Bateau ivre (1871)
et autres poèmes
Sortie : 1871 (France). Poésie
livre de Arthur Rimbaud
ElFamosoKhey a mis 9/10.
Annotation :
Je vous invite à le lire en entier, de simples passages ne rendraient jamais hommage à la beauté de ce poème.
https://www.poetica.fr/poeme-1906/arthur-rimbaud-le-bateau-ivre/
Mea Culpa (1936)
Sortie : 28 décembre 1936. Essai
livre de Louis-Ferdinand Céline
ElFamosoKhey a mis 9/10.
Annotation :
« La grande prétention au bonheur, voilà l'énorme imposture ! C'est elle qui complique toute la vie ! Qui rend les gens si venimeux, crapules, imbuvables. Y a pas de bonheur dans l'existence, y a que des malheurs plus ou moins grands, plus ou moins tardifs, éclatants, secrets, différés, sournois... " C'est avec des gens heureux qu'on fait les meilleurs damnés. " Le principe du diable tient bon. Il avait raison comme toujours, en braquant l'Homme sur la matière. Ça n'a pas traîné. En deux siècles, tout fou d'orgueil, dilaté par la mécanique, il est devenu impossible. Tel nous le voyons aujourd'hui, hagard, saturé, ivrogne d'alcool, de gazoline, défiant, prétentieux, l'univers avec un pouvoir en secondes ! Éberlué, démesuré, irrémédiable, mouton et taureau mélangé, hyène aussi. Charmant. Le moindre obstrué trou du cul, se voit Jupiter dans la glace. Voilà le grand miracle moderne. Une fatuité gigantesque, cosmique. L'envie tient la planète en rage, en tétanos, en surfusion. Le contraire de ce qu'on voulait arrive forcément. Tout créateur au premier mot se trouve à présent écrasé de haines, concassé, vaporisé. Le monde entier tourne critique, donc effroyablement médiocre. Critique collective, torve, larbine, bouchée, esclave absolue.»
Histoires extraordinaires (1845)
Sortie : 1856 (France). Recueil de nouvelles
livre de Edgar Allan Poe
ElFamosoKhey a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
« Jamais je n'oublierai les sensations d'effroi, d'horreur et d'admiration que j'éprouvais en jetant les yeux autour de moi. Le bateau semblait suspendu comme par magie, à mi-chemin de sa chute, sur la surface intérieure d'un entonnoir d'une vaste circonférence, d'une profondeur prodigieuse, et dont les parois, admirablement polies, auraient pu être prises pour de l'ébène, sans l'éblouissante vélocité avec laquelle elles pirouettaient et l'étincelante et horrible clarté qu'elles répercutaient sur les rayons de la pleine lune qui, de ce trou circulaire que j'ai déjà décrit, ruisselaient en un fleuve d'or et de splendeur le long des murs noirs et pénétraient jusque dans les plus intimes profondeurs de l'abîme. »
Cahier de Douai (1870)
Sortie : 1870 (France). Poésie
livre de Arthur Rimbaud
ElFamosoKhey a mis 7/10.
Annotation :
Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J’allais sous le ciel, Muse ! et j’étais ton féal ;
Oh ! là ! là ! que d’amours splendides j’ai rêvées !
Mon unique culotte avait un large trou.
– Petit-Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
– Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou
Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;
Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !
Ma Bohème
Manuel de civilité pour les petites filles à l'usage des maisons d'éducation (1927)
Sortie : 1927 (France). Guide & manuel
livre de Pierre Louÿs
ElFamosoKhey a mis 8/10.
Annotation :
Tenez, je m'abstiendrai de toute citation.
https://fr.wikisource.org/wiki/Manuel_de_civilit%C3%A9_pour_les_petites_filles_%C3%A0_l%E2%80%99usage_des_maisons_d%E2%80%99%C3%A9ducation
Les Animaux dénaturés (1952)
Sortie : 1952 (France). Roman
livre de Vercors
ElFamosoKhey a mis 7/10.
Annotation :
« Nous nous sommes arrachés à la nature comme un homme s'arrache à la foule: il n'en fait pas moins partie des autres hommes, mais il peut enfin considérer la foule du dehors, essayer de voir clair, échapper à son empire. »
L'Appel de Cthulhu (2015)
(traduction François Bon)
The Call of Cthulhu
Sortie : 16 avril 2015. Recueil de nouvelles, Fantastique, Nouvelle
livre de H. P. Lovecraft
ElFamosoKhey a mis 8/10.
Annotation :
« Ce qu’il y a de plus pitoyable au monde, c’est, je crois, l’incapacité de l’esprit humain à relier tout ce qu’il renferme. Nous vivons sur une île placide d’ignorance,environnée de noirs océans d’infinitude que nous n’avons pas été destinés à parcourir bien loin. Les sciences, chacune s’évertuant dans sa propre direction, nous ont jusqu’à présent peu nui. Un jour, cependant, la coordination des connaissances éparses nous ouvrira des perspectives si terrifiantes sur le réel et sur l’effroyable position que nous y occupons qu’il ne nous restera plus qu’à sombrer dans la folie devant cette révélation ou à fuir cette lumière mortelle pour nous réfugier dans la paix et la sécurité d’un nouvel obscurantisme. »
A l'agité du bocal (1948)
La lettre de Céline sur Sartre et l'existentialisme
Sortie : octobre 2006 (France). Essai
livre de Louis-Ferdinand Céline
ElFamosoKhey a mis 7/10.
Une saison en enfer (1873)
Sortie : 1873 (France). Poésie
livre de Arthur Rimbaud
ElFamosoKhey a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
« L'automne. Notre barque élevée dans les brumes immobiles tourne vers le port de la misère, la cité énorme au ciel taché de feu et de boue. Ah ! les haillons pourris, le pain trempé de pluie, l'ivresse, les mille amours qui m'ont crucifié ! Elle ne finira donc point cette goule reine de millions d'âmes et de corps morts et qui seront jugés ! Je me revois la peau bronzée par la boue et la peste, des vers pleins les cheveux et les aisselles et encore de plus gros vers dans le cœur, étendu parmi les inconnus sans âge, sans sentiment... J'aurais pu y mourir... L'affreuse évocation ! J'exècre la misère. »
Lettre de Lord Chandos (1902)
Ein Brief (Brief des Lord Chandos an Francis Bacon)
Sortie : 1902 (Autriche). Poésie
livre de Hugo von Hofmannsthal
ElFamosoKhey a mis 8/10.
Annotation :
« A tous il importe [...] de renouveler l'inspiration lyrique à partir de l'intérieur de la langue elle même. L'individu créateur, entouré comme par des murs de voies d'expression beaucoup trop frayées, se jette dans la langue elle même et cherche à obtenir en elle, l'ivresse de l'inspiration et à s'ouvrir de nouveaux accès à la vie conformément à ses grandes intuitions qu'ont les sens quand ils s'arrachent à la domination de la raison éveillée. »
De l'inconvénient d'être né (1973)
Sortie : 1973 (France). Aphorismes & pensées, Philosophie
livre de Emil-Michel Cioran
ElFamosoKhey a mis 7/10.
Annotation :
« À quoi la musique fait appel en nous, il est difficile de le savoir ; ce qui est certain, c’est qu’elle touche une zone si profonde que la folie elle-même n’y saurait pénétrer. »
« Chaque génération vit dans l’absolu : elle se comporte comme si elle était parvenue au sommet, sinon à la fin, de l’histoire. »
« Ce qui est fâcheux dans les malheurs publics, c’est que n’importe qui s’estime assez compétent pour en parler. »
« Quand on pense aux salons berlinois, à l’époque romantique, au rôle qui jouèrent une Henriette Hertz ou une Rachel Levin, à l’amitié qui liait cette dernière au prince héritier Louis-Ferdinand, et lorsqu’on se dit ensuite que si elles avaient vécu en ce siècle elles auraient péri dans quelque chambre à gaz, on ne peut s’empêcher de considérer la croyance au progrès comme la plus fausse et la plus niaise des superstitions. »
« On voudrait parfois être cannibale, moins pour le plaisir de dévorer tel ou tel que pour celui de le vomir. »
« Les pauvres, à force de penser à l’argent, et d’y penser sans arrêt, en arrivent à perdre les avantages spirituels de la non-possession et à descendre aussi bas que les riches. »
Fables (1694)
Sortie : 1678 (France). Poésie
livre de Jean de La Fontaine
ElFamosoKhey a mis 9/10.
Annotation :
« Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous
rendront blanc ou noir. »
« Ne faut-il que délibérer, la cour en conseillers foisonne ; Est-il besoin d’exécuter, l’on ne rencontre plus personne. »
« Aide-toi, le ciel t'aidera. »
La Ferme des animaux (1945)
(traduction Jean Queval)
Animal Farm
Sortie : 1981 (France). Roman
livre de George Orwell
ElFamosoKhey a mis 7/10.
Annotation :
« Tous les animaux sont égaux mais certains sont plus égaux que d'autres. »
L'Appel de la forêt (1903)
(traduction Pierre Coustillas)
The Call of the Wild
Sortie : 2000 (France). Roman, Aventures
livre de Jack London
ElFamosoKhey a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
« Il y a une extase qui marque l'apogée de la vie et en constitue le sommet indépassable. Tel est le paradoxe de l'existence : cette extase survient quand on est le plus pleinement vivant, tout en l'oubliant complètement. Cette extase, cet oubli de la vie, saisit l'artiste élevé et emporté hors de lui-même dans un rideau de flammes ; elle saisit le soldat, fou de guerre sur un champ dévasté et refusant de faire quartier ; et elle s'empara de Buck, alors qu'il conduisait la meute, poussait l'antique cri du loup, et fonçait derrière la nourriture vivante qui fuyait rapidement devant lui au clair de lune. »
Rhinocéros (1959)
Sortie : 1959 (France). Théâtre
livre de Eugène Ionesco
ElFamosoKhey a mis 6/10.
Annotation :
« - Je n'aime pas tellement l'alcool. Et pourtant si je ne bois pas, ça ne va pas. C'est comme si j'avais peur, alors je bois pour ne plus avoir peur.
- Peur de quoi ?
- Je ne sais pas trop. Des angoisses difficiles à définir. Je me sens mal à l'aise dans l'existence, parmi les gens, alors je prends un verre. Cela me calme, cela me détend, j'oublie.
- Vous vous oubliez !
- Je suis fatigué, depuis des années fatigué. J'ai du mal à porter le poids de mon propre corps...
[...] Je sens à chaque instant mon corps, comme s'il était de plomb, ou comme si je portais un autre homme sur le dos. Je ne me suis pas habitué à moi-même. Je ne sais pas si je suis moi. Dès que je bois un peu, le fardeau disparaît, et je me reconnais, je deviens moi. »
Un roi sans divertissement (1947)
Sortie : 28 janvier 1948 (France). Roman
livre de Jean Giono
ElFamosoKhey a mis 8/10.
Annotation :
[SPOIL] La citation correspond aux toutes dernières phrases de l'ouvrage. Si vous avez prévu de le lire, évitez peut-être cette citation ;)
« Seulement, ce soir-là, il ne fumait pas un cigare : il fumait une cartouche de dynamite. Ce que Delphine et Saucisse regardèrent comme d’habitude, la petite braise, le petit fanal de voiture, c’était le grésillement de la mèche. Et il y eut, au fond du jardin, l’énorme éclaboussement d’or qui éclaira la nuit pendant une seconde. C’était la tête de Langlois qui prenait, enfin, les dimensions de l’univers. Qui a dit : « Un roi sans divertissement est un homme plein de misères. » ? »