Lectures 2021

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(469) Bien qu j'aie été déçue par le premier roman de cet auteur (Le tunnel), celui-ci correspond d'avantage à mes goûts. De par sa formation double (littérature et science), l'auteur nous propose une vision du temps assez personnelle, et l'histoire évolue par reflux, comme des vagues. On a la plupart des éléments de l'histoire assez rapidement, sans que cela apporte de frustration, ici pas de suspense, et pourtant il n'y a pas d'impression d’artificialité. Moins emballée par le début du livre, j'ai préféré la seconde partie qui par sa folie me fait un peu penser à du Bolaño. En plus d'un style unique, Sabato distille au gré des pages quelques perles précieuses de la vérité humaine.

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(189) Ce livre est suivi de la lutte des classes. Le premier des deux opus a le mérite d'expliciter clairement les buts et idéaux du communisme. Malheureusement la plupart des ressorts politiques cités ici sont obsolètes, le travail ayant connu une révolution libérale et technologique aussi radicale que l'industrielle qui lui a précédé. Quant à la suite, la lutte des classes, il n'y a finalement peu de mention des classes à part la classe bourgeoise, s’entre-déchirant entre république et monarchie. Je suis, de plus, beaucoup trop idéaliste pour être convaincue par une doctrine matérialiste qui soumet la Polis à ses impératifs économiques et non moraux, tout comme le fait son pendant, le capitalisme. Le travail serait le centre la vie et de la société? quelle tristesse, très peu pour moi.

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(347) Encore une fois j'ai cette désagréable impression de l'éditeur qui a voulu absolument sortir un bouquin pour les amateurs a ramassé les miettes. Les nouvelles de Poe sont d'une qualité moindre que les deux autres recueils que j'ai lus. On peut les classer en trois catégories, les sérieux, les grotesques, et les descriptifs, chacun ayant ses défauts propres. Les sérieux, bien que divertissants de prime abord, sont de petites enquêtes à la Sherlock, mais de moins bonne qualité que le double assassinat de la rue Morgue. Quand il s'agit de démonter les arguments d'autrui, le narrateur se montre drôle et pertinent, cependant, la moitié de ses réflexions sont péremptoires et facilement attaquables. Les contes grotesques se situent entre quelqu'un qui vous raconte son rêve ou une mauvaise histoire drôle, c'est assez gênant. Les trois nouvelles suivantes constituent une longue et peu passionnante description de l'esthétique paysagiste et décorative qui plait à Poe. Vient ensuite son cours de création littéraire prenant son célèbre corbeau pour modèle, intérêt modéré. Agacée et déçue, quelle n'a pas été ma surprise quand je me suis rendu compte qu'ils avaient ajouté (le livre de poche) deux postfaces de Baudelaire, l'une étant le brouillon de l'autre. 80% du texte est similaire, je comprends vraiment pas l'intérêt de ceci, qui a envie de lire un brouillon si ce n'est à des fins d'étude spécifique?! Heureusement, Baudelaire sauve ce livre du naufrage avec une critique acide la société états-unienne et des une vision néo-platonicienne inattendue et superbe qui mesure un peu le côté hagiographique de son étude.

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(A) Je trouve décidemment la réputation de philosophe de Nietzsche complètement surestimée et ce type me sort par les yeux. Il utilise encore ici son format préféré, à savoir une compilation d'aphorismes plus ou moins pertinents. On pourrait à l'occasion se croire sur twitter ou au café du commerce, "les femmes petites sont toujours moches", "plus les gens parlent fort, plus ils sont stupides", quelques tirades antisémites ça et là ... Sa misogynie frustrée ne me fait même plus rire, j'ai aussi beaucoup de mal avec sa morale qui préfigure notre belle société moderne, individualisme, encouragement des pulsions, etc. Il aurait sans doute malgré tout été déçu de voir que, débarrassés des dieux et embrassant leurs instincts, les hommes ne s'élèvent pas et s'enfoncent, au contraire, dans une méprisable paresse intellectuelle. Toutefois, je dois reconnaître deux sujets où je le trouve brillant, l'art (c'est pour ça que la Naissance de la tragédie est son meilleur ouvrage selon moi), et l'histoire des sociétés bien que je ne sois pas d'accord avec ses conclusions.

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(299) Mon enthousiasme a été très vite douché par le vocabulaire extrêmement technique de Eco dans cet essai, je me suis sentie désarçonnée et bête, voir les équations en feuilletant le livre ne m'a pas rassurée. Je me suis fait violence pour poursuive et j'ai dompté les mots. Je ne regrette pas, c'est tout à fait passionnant. Eco est quelqu'un de très drôle, dans un style un peu pince-sans-rire, il choisit toujours des exemples cocasses pour illustrer ses propos. C'est un délice de pouvoir relire les nouvelles d'Allais avec le prisme des nouvelles connaissances acquises grâce à l'auteur. A réserver cependant à un public averti, ce n'est pas vraiment de la vulgarisation.

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(183) Je découvre l'œuvre de Giraudoux, je ne m'attendais à rien de particulier, mais j'ai beaucoup aimé, c 'est subtil, spirituel et drôle, j'aimerais beaucoup le voir en représentation.

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(T382) Comme tous les recueuils de nouvelles, Miroirs et Fumée a le défaut d'être inégal. Cependant, il m'a réconciliée avec Gaiman, qui m'avait bien déçue lors de ma dernière lecture (Stardust, terriblement conventionnel. Je retrouve avec joie son talent pour détricoter les genres, ça tombe bien, ici il s'essaie à une variété de styles, thriller, conte, sf, horreur, érotique... Un regret d'édition c'est que les petits préfaces et explications soient toutes compilées en début d'ouvrage au lieu de précéder la nouvelle correspondante. Mes favorites : Neige, verre et pommes, Le balayeur de rêves, et la reine d'épées. J'ai moins aimé les thèmes sf, fantasy, cthulu, et les essais poétiques, cela dit, ce sont des styles qui ne me plaisent habituellement pas.

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(383) Ce livre est étrange, je n'en ai lu aucun de ce genre jusqu'à aujourd'hui. Sebald nous prend par la main pour l'accompagner en balade, on a l'impression de passer une nuit à discuter avec un ami passionnant. Les paysages, renforcés par des photographies, lui inspirent des anecdotes riches et foisonnantes sur des sujets méconnus de l'histoire, racontées avec un naturel qu'on croirait lire un roman. Si on devait le résumer ça paraîtrait ennuyeux, mais c'est miraculeusement prenant!

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(380) Peu motivée pour découvrir ce livre, je me suis laissée convaincre par la moyenne extravagante chez mes éclaireurs (8,2!) ainsi que la préface dithyrambique de Mlle Woolf bien que je ne la porte pas particulièrement dans mon cœur. Je m'attendais donc à trouver une description sarcastique des mœurs victoriennes, et elle a été bien fade. Les 50 premières pages sont plutôt réjouissantes avec des personnages stupides et superficiels. Cependant, passée l'ouverture et la présentation des familles, on retombe dans la comédie romantique mièvre et ennuyeuse. Je n'ai eu que faire des promenades dans le parc et des lettres mollassonnes des uns et des autres. Même Darcy, cher aux yeux de ces dames, m'a paru barbant et immature. La seule chose qui m'a plu dans les dernières pages c'est l'idée de pouvoir passer à autre chose et non le bonheur des greluches. Pas déplaisant dans le style, toutefois.

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(A) J'aime beaucoup Fabcaro, qui est un des rares à me faire lire aux éclats avec ses bd (Openbar, Zaï, zaï, zaï). J'ai écouté son bouquin en livre audio, lu par Alain Chabat, ce qui est un excellent choix. Malgré ça, comme pour sa bd autobiographique, le rire a vite cédé la place à l'agacement devant les geignements, bien rédigés, mais qu'il devrait réserver à son psy.

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Il m'a été difficile d'aller au bout de ce livre. Raspail est fier d'avoir été visionnaire mais c'est sûrement le seul intérêt de ce bouquin. La déshumanisation des migrants est atroce et difficilement supportable, horde difforme sans morale, grouillant et qui ne s'exprime jamais. Tandis que chez le blanc, il y a au moins deux sortes d'homme. Je suis sûre de ne pas être de droite car je suis dénuée de cette shadenfreunde bien caractéristique devant les catastrophes à venir...

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(305) j'avais envie de me remettre aux nouvelles et j'avais vu passer ce livre sur senscritique, donc me voici. J'ai été plutôt emballé par la multitude des lieux et de la créativité et diversité des histoires. Il y a une étrangeté qui se dégage du tout, qui dépasse celle de la banalité qu'on trouve chez Carver mais en restant à la limite du surnaturel, dans des utopies vraisemblables et inédites (le pays des automates...) Ceci dit j'ai préféré les nouvelles qui avaient un protagoniste clair plutôt que les deux nouvelles descriptives un peu futuristes sur le centre commercial et la fête foraine. Ces textes semblent écrit autour d'une absence, l'élément central du texte nous échappant toujours, ce qui force le lecteur à sortir de sa passivité pour broder un contexte.

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(379) Même si j'ai adoré Cent ans de Solitude, j'ai été à nouveau surprise de tomber sous le charme de Marquez. Son analyse des rapports humains tombe toujours juste, avec humour, et un soupçon de fantaisie. J'ai été profondément émue par l'histoire des trois protagonistes dont la longue et tumultueuse vie est passée en un clin d'œil tellement j'étais captivée. A aucun moment on ne verse dans le mièvre comme on pourrait le craindre au vu du sujet.

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(T109) Livre écrit par mon prolifique beau-père. Il offre une vision pleine de sagesse de la vie, non dénuée d'humour. Cependant je crois que je préfère les livres plus noirs et/ou dépaysants.

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(T171) Ce livre m'a été offert par un copain éditeur. Je ne m'attendais à rien, j'ai été agréablement surprise. L'auteur, que j'ai pu rencontrer, a vraiment un style percutant, et nous offre une vision tendre mais incisive d'un métier qui me fait rêver, celui de bouquiniste. Cometbus est un marginal au grand cœur, qui ne s'épanouit qu'au contact de plus paumés que lui, de livres et de musique.

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(A) Même si je ne suis pas férue de SF j'ai du mal à comprendre la moyenne éclaireur de ceci. J'ai jamais vraiment accroché à ce Murakami (et assez peu à ses homonymes), et cette histoire de SF me semble très banale. Bavardages scientistes, dystopie, personnage principal marginal... En passant j'ai beaucoup de mal avec le fait que les personnages féminins n'aient pas de prénom et que l'un d'entre eux (alors que c'est quasi un huis clos) soit uniquement désigné par des adjectifs comme "la repellette/grassouillette", etc...

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(709) J'ai découvert ce livre sur senscritique, je m'y suis lancé sans a priori ni informations. On pourrait croire qu'une affaire judiciaire étalée sur 700 pages devienne ennuyeuse, et pourtant pas du tout. L'enquête est intéressante mais elle prend finalement assez peu de place. Il s'agit plutôt d'une réflexion générale et universelle sur la justice. Wasserman dresse des portraits de personnages subtils et crédibles, qui sont le véritable corps de l'histoire. Je dirais que la question qui est posée ici c'est comment supporter l'injustice, ou le mal dans la société. La plupart des gens, comme le père Andergast vivent dans un déni confortable, et peut-être vital, et finissent par se rendre complices des violences sociétales. Il faut un esprit encore neuf, comme celui d'un adolescent, pour oser voir en face la cruauté de ce que l'on accepte habituellement. Finalement chaque personnage forcé de considérer la réalité de l'injustice finit par y perdre la vie. Pas de consolation dans l'affaire Maurizius, dont le contexte historique est étonnement semblable à la situation que nous vivons. Cependant, c'est un bon livre, car il est d'une justesse rarement atteinte sur la Polis et l'humain qui la constitue.

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(A) Je m'attendais à un énième livre russe ennuyeux sur des querelles domestiques ou professionnelles. J'ai été profondément épatée par la modernité des problématiques soulevées par le protagoniste. Bien que nous soyons assez éloignés de la situation culturelle de l'époque, je ne pense pas qu'elle se soit tellement arrangée pour les femmes, ou même hommes, on voit toujours d'un œil conciliant qu'un homme ait une sexualité débridée, et la femme dont l'idéal de couple n'a été qu'égratigné, n'a même plus le confort de se dire que sa situation est faite, les couples étant beaucoup plus fluctuants qu'à l'époque. L'injonction d'indépendance n'a fait que s'ajouter, à celle, paradoxale de la séduction et du bonheur familial, creusant encore le gouffre du bonheur et de la compréhension entre les deux sexes. (Bien sûr je ne cautionne pas pour autant les actes odieux du héros).

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(A) Ma première pièce radio, très bon support, bien plus vivant que le livre audio car joué par des comédiens talentueux (Marielle et compagnie). Cependant je reste un peu hermétique à Satie, trublion dont les marivaudages me font tout juste sourire, malgré parfois un peu de poésie.

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(A) C'est exactement le genre de livre auquel je faisais référence sur mon commentaire de la Sonate. J'ai du mal à supporter les émois grandiloquents et hors de propos du personnage, en général j'ai le même souci avec les hystériques du romantisme allemand, Werther et compagnie. Dostoïevski me fait l'impression de jouer aux dés les caractères de ses personnages tant ils sont fades et peu vraisemblables à passionnants selon les ouvrages.

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(T125) On m'a prêté ce livre dont je n'avais jamais entendu parler auparavant. Très belle découverte, même si il faut un petit temps d'adaptation pour l'argot, en québécois! Des personnages paumés, touchants qui nous parlent droit dans le cœur.

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(A) Je suis habituellement hermétique aux romans historiques, Guerre et Paix avait été une plaie pour moi. Et si je comprends l'effort d'imagination de l'auteur pour créer de toutes pièces un pays, le goût pour moi est le même. Dans le même esprit, je n'ai pas réussi à finir le seigneur des anneaux. Je n'ai pu m'attacher à aucun personnages, cette mine d'or ou les amours contrariés des uns et des autres m'ont laissée de marbre. Dommage.

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(187) Amusant petit livre que celui-ci, et sans doute plus profond qu'il ne pourrait paraître au premier abord. Abott nous sert une utopie philosophique et géométrique, mettant en garde un lecteur averti contre le dangers de la simplification intellectuelle et la hiérarchie sociétale arbitraire. Il y a malgré tout quelques faiblesses, que l'auteur relève avant de botter en touche sur un trait d'humour (comment les objets peuvent ils utiliser des outils, la hauteur nécessaire à ce qu'ils soient visibles (que le carré appelle la brillance)...). J'ai bien aimé les mondes imbriqués à une et deux dimensions et l'épiphanie finale, rejetée en bloc par l'émissaire du monde en 3 dimensions.

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(204) Je voulais découvrir cet auteur depuis longtemps et j'ai été ravie qu'une copine se propose de m'en prêter un. Elle a fait le choix, discutable, de choisir un recueil de lettres. Je ne m'intéresse pas du tout à la biographie des auteurs, seule l’œuvre compte pour moi, plus encore, je considère qu'un livre abouti est parvenu à transcender sa personne pour créer autre chose. J'ai donc commencé la lecture, mal à l'aise, ne comprenant pas pourquoi je lisais des échanges personnels, n'ayant pas vocation à être publiés quand Lispector a écrit des tas de choses dans cette optique-ci. Très vite, j'ai été agacée par le côté trivial et auto-centré, mais je me suis calmée en me disant que n'importe quelles lettres auraient ce défaut. J'ai ensuite tiqué sur la date, en pleine guerre, elle n'évoque que le sujet pour l'annonce de la fin du conflit. Au fur et à mesure, elle m'est devenue insupportable, je ne me sens rien de commun avec elle. Il me semble que c'est une bourgeoise, mariée par commodité à un diplomate, creuse et peu intéressée au monde. L'"entendre" se plaindre de ses domestiques, parler de ses régimes... Elle aurait pourtant eu des sujets plus intéressants à traiter, la guerre, la grossesse, c'est quand même une expérience qui change une femme. Là j'ai dû me fader des courriers mondains, administratifs ou du gagatage un peu malsain avec une petite fille :/ Je suis un peu en colère contre ce livre, je ne comprends pas l'intérêt de publier ce genre d'artefact, et ça m'a gâché la découverte de l'auteur, j'ai du mal à comprendre comment une personne si fade a pu créer des ouvrages intéressants. J'espère que le temps me permettra de lui redonner une chance.

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(A) Première déception avec cet auteur, pourtant on reste dans un registre connu, huis clos familial, noirceur. Je ne sais pas bien dire ce qui m'a déplu, peut-être le format (écouté en livre audio), peut-être la fenêtre temporelle plus courte que ses autres livres, des sagas sur plusieurs générations?

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(121) Je découvre avec plaisir Barrico grâce à ce court roman qu'aurait écrit un certain Mr Gwyn dans un autre de ses livres, je suis déjà séduite par le principe. Exercice périlleux car en peu de pages, il y a trois histoires ou plutôt une histoire et trois personnages, à des moments de vie cruciaux. Je craignais des maladresses ou des émotions artificielles et pourtant tout fonctionne, c'est une agréable découverte, j'ai hâte d'en lire d'avantage.

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(337) Mille mercis à Elouan de m'avoir donné ce merveilleux livre, quelle bouffée d'air frais après le Lispector. C'est le plus personnel des romans de mon cher Steinbeck, ce qui m'a un peu inquiétée au départ. Même si il était toujours présent, tous ses romans sont très fortement inspirés de sa vie et de son entourage, il se fait plus discret en tant que narrateur. Sans surprise, c'est un homme spirituel et agréable, qui s'efface derrière son voyage, présenté dès le départ comme une entité à part entière. Ici il nous livre sa vision des Etats-Unis, dans les années 60, et ses réflexions sont toujours pertinentes aujourd'hui. Toujours spirituel, et drôle, ses portraits sont touchants et réalistes, si il prétend n'être que curieux, il y a une vraie bienveillance dans son rapport à autrui, sans naïveté. Si je connais déjà un peu la variété des paysages, et des populations grâce à mes lectures, j'ai aimé découvrir des détails comme l'étude linguistique des panneaux d'autoroute. Charley le caniche est un adorable contrepoint attachant du récit. Je n'aime pas beaucoup ce pays, mais je dois me rendre à l'évidence, mes objets culturels préférés en viennent, et je commence à en saisir un peu l'âme.

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(347) Je découvre cet auteur, contente que quelqu'un l'ait déposé en boîte à livre! Ce livre est un cocktail détonnant, entre une culture lointaine et exotique, les légendes chinoises, le travail des champs, le communisme, la cuisine, et le cœur d'un enfant, volontaire, prompt à émouvoir et curieux. L'universel se conjugue au particulier et accompagner l'essor, d'abord timide, puis ravageur, du maoïsme dans un petit village chinois, remplaçant tradition orientale et occidentale (catholicisme implanté auparavant par des français). Nul besoin ici de disserter sur la politique, le regard de Liang en dit bien assez long.

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(a) Intéressant contrepoint avec Voyage avec Charley, puisque Roth nous raconte son enfance dans une Amérique encore reluisante et peut-être fantasmée, en retrouvant à un âge mûr, le "Suédois", géant sportif qui était son héros d'alors. En reconstruisant l'histoire du colosse, Roth décrypte ce qui, selon lui, définit la "Pastorale américaine", valeurs morales, espoir vigoureux et beaux paysages, et découvre ce qu'il en reste, des décades après.

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(A) Auster continue avec ses marottes, identités fragmentées, personnalités siamoises, dans un roman qui commençait sur les chapeaux de roue, j'étais très curieuse de savoir ce qui allait arriver à cet écrivain qui s'est improvisé détective, j'aurais aussi aimé que l'auteur développe le sujet de l'expérience sociologique du second personnage. Malheureusement j'ai trouvé que le livre s'enlisait dès la fin du premier tiers, qui finit par constituer un exercice de style plutôt qu'un bon polar.