Lectures - 2021

Annotation :

J'avais bien aimé quand j'ai lu ce livre mais à l'heure où je me suis décidé à rédiger ces courtes annotations, je n'en ai plus aucun souvenir. Ce qui nous montre que le chef d'oeuvre se doit de durer dans le temps : Hors Satan (Bruno Dumont) et Théorème (Pasolini) en sont des exemples parfaits.

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Encore une fois, Balzac montre son utilité historique à travers cette histoire se passant après la défaite de Napoléon. Marx et Engels affirment au demeurant que lire Balzac et la Comédie Humaine leur a plus appris sur l'histoire que divers essais...

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"La colère des imbéciles remplit le monde". La plume de Bernanos est énergique, violente, virulente. Il se bat verbalement contre ses anciens acolytes. Bernanos est l'exemple même d'honnêteté intellectuel. Je conseille de lire la lettre que Simone Weil lui a écrite après la parution de cet ouvrage.

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Mystique

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Bien trop compliqué pour mon niveau de philosophie en février 2021, je n'ai pas tout compris... Loin de là. A relire absolument même si les conférences de Lordon m'ont assez éclairé sur le sujet.

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J'avais détesté ma lecture obligatoire de l'Amant en première me mettant directement en froid avec Duras. Cependant, j'ai redécouvert l'autrice à travers Hiroshima mon amour un peu plus d'un an plus tard. J'ai donc retenté pour ne pas rester sur un non formel. La redécouverte fût vraiment plaisante, j'ai adoré le style de Duras, son atmosphère, sa nonchalance attachante. J'aime beaucoup quand le texte se transforme peu à peu en poésie.

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Quelle puissance ! J'ai rarement été aussi submergé par un livre qui n'est pourtant qu'un simple entretien. La réflexion sur le roman est assez éclairante pour comprendre le style de Céline : « Je parle pas au pour, Professeur Y !... très sérieusement !... c’est une fatigue à pas croire le roman « rendu émotif »... l’émotion ne peut être captée et transcrite qu'à travers le langage parlé... le souvenir du langage parlé ! et qu'au prix de patiences infinies ! de toutes petites retranscriptions !... à la bonne vôtre !... le cinéma y arrive pas !... c’est la revanche !... en dépit de tous les battages, des milliards de publicité, des milliers de plus en plus gros plans... de cils qu'ont des un mètre de long !... de soupirs, sourires, sanglots, qu'on peut pas rêver davantage, le cinéma reste tout au toc, mécanique, tout froid... il a que de l’émotion en toc !... il capte pas les ondes émotives... il est infirme de l’émotion... monstre infirme !... la masse non plus est pas émotive !... certes !... je vous l’accorde, Professeur Y... elle aime que la gesticulade ! elle est hystérique la masse !... mais que faiblement émotive ! bien faiblement !... Y a belle lurette qui y aurait plus de guerre, Monsieur le Professeur Y, si la masse était émotive !... plus de boucheries !... c’est pas pour demain !... »

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J'apprécie ce mélange de tout et de n'importe quoi. Beckett mélange le laid, l'humour, l'incongru... On ne sait plus où on va et c'est magique : « Elle est si con la lune. Ça doit être son cul qu'elle nous montre toujours. »

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Je regrette toutes ces années d'allemand à ne rien faire alors que c'est une langue magnifique… Une profonde tristesse qui se dégage de ce poème me rappelant Péguy disant : "il y a des larmes d'amours qui dureront plus longtemps que les étoiles du ciel"

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Ses poèmes sur les roses sont vraiment magnifiques :

Un rose mauve dans les hautes herbes,
un gris soumis, la vigne alignée ...
Mais au-dessus des pentes, la superbe
d'un ciel qui reçoit, d'un ciel princier.

Ardent pays qui noblement s'étage
vers ce grand ciel qui noblement comprend
qu'un dur passé à tout jamais s'engage
à être vigoureux et vigilant.

Annotation :

Plutôt charmé par ces poésies inspirées des écrits persans de Hafez de Chiraz. Cela me rappelle d'ailleurs l'étrange amour de certaines personnes assez ancrés à droite pour le monde oriental et l'islam : René Guénon ; Nietzsche...

Annotation :

J'ai vraiment trouvé le fond du bouquin très juste bien qu'assez caricatural. Le dernière paragraphe du livre m'a d'ailleurs beaucoup marqué : "O vertu ! Science sublime des âmes simples, faut-il donc tant de peines et d’appareil pour te connaître ? Tes principes ne sont-ils pas gravés dans tous les cœurs, et ne suffit-il pas pour apprendre tes lois de rentrer en soi-même et
d’écouter la voix de sa conscience dans le silence des passions ? Voilà la
véritable philosophie, sachons nous en contenter ; et sans envier la gloire de ces hommes célèbres qui s’immortalisent dans la république des lettres,
tâchons de mettre entre eux et nous cette distinction glorieuse qu’on remarquait jadis entre deux grands peuples ; que l’un savait bien dire, et
l’autre, bien faire"

Annotation :

Encore un livre dont je n'ai pas saisi l'histoire à cause de problème de concentration. Ma note ne vaut donc que pour le style de l'auteur. En fait, lorsque je lis je suis bien plus happé par la tournure des phrases, des paragraphes plutôt que par l'histoire. C'est pourquoi lorsque je lis des romans, souvent je ne comprends pas grand chose, ce qui est évidemment assez embarrassant. Je suis à la recherche de solutions.