Cover Lectures 2023
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50 livres

créée il y a presque 2 ans · modifiée il y a environ 1 an
Baleine
8.1

Baleine (1982)

Sortie : 1982 (France). Nouvelle

livre de Paul Gadenne

Lerne a mis 8/10.

Annotation :

Récit bref, très concis, dont j'ai pu apprécier la beauté et la richesse bien qu'il me laisse un peu sur ma faim ; à relire à un autre moment.

Suivi de L'intellectuel dans le jardin, nouvelle que j'ai trouvée assez parlante et touchante, qui réussit à transcrire la sorte d'incompréhension et la mélancolie qui accompagnent et suivent le foisonnement de la vie.

Bal à Espelette
6.1

Bal à Espelette (1986)

Lettres trouvées

Sortie : 1986 (France). Correspondance

livre de Paul Gadenne

Annotation :

Rien d'extraordinaire ni de très qualitatif dans la matière même de ces "lettres d'amour trouvées", redondantes et données dans leur langage populaire et maladroit ; mais on pourra être sensible et à la peine de la demoiselle abusée, et à l'effet triste produit par ce bal épistolaire à plusieurs cavalières qui tournent autour d'un silence abrupt.

Un mois a la campagne
8.4

Un mois a la campagne (1980)

A Month in the Country

Sortie : août 1993 (France). Roman

livre de J.L. Carr

Lerne a mis 8/10.

Annotation :

Roman bref et simplement écrit dans lequel le narrateur fait retour sur une parenthèse enchantée de sa vie. Lors de l’été 1920, au sein d’une campagne anglaise pleine de charme, la vie, l’amour, la joie paisible refont surface sur la mort (traumatisme de la guerre) et sur l’amertume (infidélité répétée de son épouse), à l’image des couleurs de la fresque médiévale qu’il est chargé de révéler.
J’ai pu avoir des réserves quant au vernis humoristique qui recouvre la chose ici et là, au fait de s’appesantir, me semblait-il, sur des situations cocasses, comme pour en faire une œuvre plus appétissante, et j’ai pu regretter, voire beaucoup regretter, le manque de densité, de caractérisation, de matière, à certains endroits – ce qui cependant contribue à nimber le récit d’une aura d’ancien souvenir heureux ; mais l'ensemble en vaut la découverte, rien que pour cette sensation de nostalgie qu'il réussit très bien à nous transmettre.
Malgré le ton parfois léger de l'œuvre, on n’en sort pas avec une happy end mais avec la fin la plus banale et probable qui soit, sous le signe du temps qui passe, de la précarité du bonheur, des adieux réels, en amour et en amitié.
Ce départ à jamais, les mains vides, la mélancolie de l'œuvre, sont une part essentielle de sa réussite. Tout à la fois, tant de choses ont eu lieu et rien ne s’est passé ; maintenant on sait que tout se perd.
Lecture qui donne envie de vivre ou de revivre son bel été.

Au-dessous du volcan
7.8

Au-dessous du volcan (1947)

Under the Volcano

Sortie : 1949 (France). Roman

livre de Malcolm Lowry

Lerne a mis 9/10 et le lit actuellement.

Cahiers de la Kolyma
8.5

Cahiers de la Kolyma

Sortie : mai 1998 (France). Poésie

livre de Varlam Chalamov

Annotation :

" La mémoire a caché tant de mal –
Sans nombre ni mesure.
Toute la vie elle a menti, menti
Et nul n'a plus foi.

Il se peut qu'il n'y ait ni villes,
Ni jardins verdoyants,
Et seule la force des glaces
Et des mers salées
Est vivante.

Il se peut que ce monde de neiges solitaires
Soit une route stellaire.
Il se peut que ce ne soit qu'une taïga
Dans l'entendement d'un dieu. "

Oncle Vania
7.8

Oncle Vania (1897)

(traduction André Markowicz et Françoise Morvan)

Dyadya Vanya

Sortie : 1994 (France). Théâtre

livre de Anton Tchékhov

Lerne a mis 9/10.

Le poète et les fous
7.5

Le poète et les fous (1929)

Sortie : 16 septembre 2011 (France). Roman

livre de Gilbert Keith Chesterton

Les Fausses Confidences
6.9

Les Fausses Confidences (1737)

Sortie : 16 mars 1737 (France). Théâtre

livre de Marivaux

Lerne a mis 6/10.

Annotation :

Petite déception ; je n'avais pas lu de Marivaux depuis fort longtemps, je l'avais alors redécouvert avec enthousiasme, et j'en gardais le souvenir d'un piquant, d'une malice, d'un don pour la réplique, que je n'ai pas beaucoup retrouvés ici ; l'intrigue me tentait mais la pièce m'aura semblé un tantinet fade et relâchée de par l'exploitation plutôt tiède du sujet, le manque de tension dans les situations et de relief dans des personnages dont le caractère et le langage me semblaient peut-être relativement "mitigés" par l'inoculation d'une certaine humeur réaliste dans ce jeu de masques.

Le Père
8.1

Le Père (2012)

Sortie : 2012 (France).

livre de Florian Zeller

Annotation :

Le Père, c’est une manière originale de mettre en scène une maladie neurodégénérative sous ses aspects les plus terribles, via des procédés (désordre et ruptures dans les scènes, jeu avec l'identité des personnages et avec le décor...) permettant de représenter le trouble du vieil homme de façon empathique. Alors que la maladie aurait pu être simplement "donnée en spectacle", comme en pâture aux yeux des spectateurs, ce sont eux qui sont forcés d'être jetés dans le trouble, et, dans une moindre mesure et le temps de la pièce, d'en faire l'expérience. L'intérieur, l’intériorité, la psyché occupent et transforment la scène.
Le désarroi du personnage, celui de sa fille également, est poignant. La gêne et les préoccupations plus pratiques (question de l'hospitalisation, etc) liées à la pathologie sont également exposées dans ce qu'elles ont de cruel, d'une façon qui n'est pas oblitérée ou biaisée par le pathétique.
Même si la pièce est essentiellement faite des éléments souvent les plus attendus au niveau de ce qui touche à la maladie neurodégénérative et que j'ai pu avoir l'impression qu’elle risquait de souffrir d'une sorte de systématisation des procédés si elle avait été plus longue, la représentation, dans sa densité et le choix de ses moyens, réussit efficacement à nous toucher, à nous concerner, à nous troubler.

La Mère
7.5

La Mère

Sortie : 13 octobre 2010 (France). Théâtre

livre de Florian Zeller

Annotation :

Avec La Mère, on touche à la souffrance d'une femme qui, confrontée au départ de ses enfants et à l'absence (et probablement aussi à l'infidélité) de son mari, s'effondre dans un sentiment d'abandon, dans la dépression et la perte de sens. Comme dans Le Père, Zeller met en place les moyens de faire advenir sur scène le trouble intérieur de son personnage. Cette fois, la répétition-variation des scènes tient essentiellement à ce que la mère exprime ou n’exprime pas le fond de sa pensée, ainsi qu’aux fantasmes qu’elle projette sur son entourage ; cela rend palpable ce qu'il peut y avoir de tourment au-dessous du silence de l'individu. Là encore, beaucoup de rudesse et d’efficacité dans ce dévoilement à la fois étonnant et salutaire.

Le Fils
7.9

Le Fils (2018)

Sortie : 2018 (France). Théâtre

livre de Florian Zeller

Annotation :

Au sein de la trilogie familiale, Le Fils est la pièce à la construction la plus classique et qui n’est pas fondée sur le dévoilement dramaturgique du trouble du personnage central. Ce procédé de dévoilement concernera néanmoins, d’une façon succincte, le père à la fin de la pièce, et sa nouvelle épouse dans sa perception de la mise en désordre de la maison par Nicolas. Justement, ici le tourment psychique du fils n’est pas représenté aux spectateurs ; il n’est ni rendu visible, ni vraiment exprimé, hormis à travers de rares et résiduels aveux de poids, justes et suffisants pour en cerner le mal. La pièce se déroule linéairement autour de ce point aveugle et muet jusqu’à la (seconde) catastrophe finale, où, pendant quelques minutes, une illusion de bonheur qui n’est qu’un fantasme du regret, de la culpabilité, de la part du père, vient déformer le réel. La pièce, pessimiste, expose l’impuissance des proches face à la dépression, leur incompréhension, leur impatience, leur désespoir ; c’est à la place des parents, et s’appropriant possiblement leurs affects, que se retrouvent alors les spectateurs-lecteurs, face à la part d’énigme et de silence qui hante la scène. Bien que moins originale, j’ai trouvé que Le Fils n’en possédait pas moins de qualités, en parvenant à rendre palpable d’une manière économe et dense une souffrance psychique mal intelligible.

"disent les imbeciles"
6.6

"disent les imbeciles" (1976)

Sortie : 1976 (France). Roman

livre de Nathalie Sarraute

Annotation :

Immersion dans l'univers du langage et des mots, autour de leur pouvoir, de leurs maléfices, de leurs limites. De quoi tourner sept fois sa langue dans sa bouche, pour penser à ce qu'on veut dire ; car on se retrouve vite enfermant et enfermé. Du Sarraute.

Un milliard d'hindous

Un milliard d'hindous

Sortie : octobre 2007 (France).

livre de Y. Tardan-Asquelier

Annotation :

Un survol qui m'a paru assez complet de ce qui a fait et fait l'hindouisme, dans toute sa complexité et sa diversité, jusqu'aux tendances et enjeux contemporains. A mon avis une bonne référence, sérieuse et accessible, intéressante et agréable à lire.

La belle maison

La belle maison

Sortie : janvier 2008 (France). Roman

livre de Franz Bartelt

Annotation :

Une narration narquoise autour du maire et des habitants d'une bourgade qui s'organisent pour offrir une maison rénovée au couple de miséreux du coin. C'est toujours au seuil de l'absurde, les personnages sont caricaturaux, mais au cœur de cette "blague" assumée il y a des irruptions de pathétique dans des scènes attendrissantes ou bien qui tendent à l'ironie cruelle, ce qui donne un mélange des tons un peu criard ; le tout a pu me laisser une impression d'inachèvement, mais ça se lit bien, l'écriture est accrocheuse et j'apprécie le jeu avec les faux-semblants qui accuse les vices (plus ou moins bien) cachés et rappelle en passant qu'on n'imagine pas forcément bien ce qui fait le bonheur et le malheur d'un individu. Une lecture plutôt agréable quand on a envie d'ouvrir un bouquin plus léger.

Caisse Claire poèmes 1990-1997
7.9

Caisse Claire poèmes 1990-1997

Sortie : mars 2007 (France). Poésie

livre de Antoine Emaz

Lerne a mis 9/10.

Annotation :

Une poésie concise "au ras du réel", qui tendra parfois vers l'abstrait et qui se charge, avec une certaine économie de mots épousant les descriptions d'un enlisement, d'un empêchement, d'exprimer la perception d'un environnement ou des états intérieurs difficilement définissables, en exploitant ici et là certaines images matérielles (le mur, la boue) qui rappellent Guillevic. Une anthologie ici qui présente une forte cohérence, la poésie d'un étonnement sourd et inquiet d'exister et des variations lentes du presque inerte.

Cinq grandes odes
7.1

Cinq grandes odes

suivies de : La Cantate à trois voix

Sortie : 29 avril 1966 (France). Poésie

livre de Paul Claudel

Sur les falaises de marbre
7.9

Sur les falaises de marbre (1939)

Auf den Marmorklippen

Sortie : 1942 (France).

livre de Ernst Jünger

Lerne a mis 9/10.

L'Iris sauvage
8.1

L'Iris sauvage (1992)

Sortie : 18 mars 2021 (France). Poésie

livre de Louise Glück

Lerne a mis 8/10.

Le Zéro et l'Infini
8.2

Le Zéro et l'Infini (1940)

Darkness at Noon

Sortie : 1945 (France). Roman

livre de Arthur Koestler

Lerne a mis 9/10.

Tropismes
6.9

Tropismes (1939)

Sortie : 1939 (France). Récit

livre de Nathalie Sarraute

Lerne a mis 7/10.

Le Marteau sans maître
7.4

Le Marteau sans maître (1934)

Sortie : 1934 (France). Poésie

livre de René Char

Elle t'attend
5.1

Elle t'attend

Sortie : septembre 2008 (France). Théâtre

livre de Florian Zeller

Lerne a mis 6/10.

Le Dieu du carnage
7.4

Le Dieu du carnage (2007)

Sortie : 2007 (France). Théâtre

livre de Yasmina Reza

C'est à dire

C'est à dire (2012)

Sortie : 19 janvier 2012. Poésie

livre de Franck Venaille

Les Villes tentaculaires
7.2
J'ai vu une fleur sauvage
7.1

J'ai vu une fleur sauvage (2017)

L'herbier de Malicorne

Sortie : 9 mars 2017. Document

livre de Hubert Reeves

Annotation :

Plutôt anecdotique et tâtonnant mais ça passe, agréable à parcourir.

L'églantier fleurit
9

L'églantier fleurit

Sortie : 16 novembre 2010 (France). Poésie

livre de Anna Akhmatova

Avis de passage

Avis de passage

Sortie : 17 novembre 2005 (France). Poésie

livre de Henri Droguet

La Tache
7.5

La Tache (2000)

The Human Stain

Sortie : 4 septembre 2002 (France). Roman

livre de Philip Roth

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