Lectures 2023

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Rigoureuse, documentée et bien organisée, la démarche d'Alizée Delpierre est irréprochable. En revanche, si le sujet fascine, c'est malgré une 'structure narrative' qui aurait pu être légèrement revue, notamment dans un cas de réécriture de thèse comme celui-ci.

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Sans contexte - historique, économique, social et géographique -, l'histoire d'amour d'une femme divorcée approchant la quarantaine et du jeune barman d'un bar trans paraîtrait bien creuse ; et sans cette histoire d'amour, impossible de comprendre ce contexte par le prisme de son auteur. Là où Mishima excelle, c'est dans la manière de raconter les frontières : frontière de la relation entre ses deux personnages, leurs vies, leurs moeurs et les sociétés (celle du Japon, celle d'un bar, celle d'une réception à l'ambassade...) dans lesquelles elles sont contraintes de s'insérer.

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Quand elle n'est pas en train d'agressivement régler ses comptes avec Gossip Girl et Kate Moss, Mona Chollet développe une suite - ou plutôt une énumération - d'idées remarquablement intéressantes, qu'elle emprunte souvent à d'autres autrices (travaillant souvent dans le champ de la recherche en sciences sociales) et qu'elle revisite avec justesse. Ces idées sont cependant desservies par une argumentation manquant cruellement de rigueur et d'exhaustivité.

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Le boug a vraiment dit "ok le concept des tragédies grecques est sympa mais dans les faits c'est souvent à chier... laisse-moi m'en occuper sophocle" et il l'a lavé

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Ce livre devrait donner de l'espoir à tous les 6e à qui l'on a dit "c'est naze" après leur première écriture d'invention... Un livre qui aurait mérité de se terminer par "elle se réveilla et s'écria : "Ouf ! ce n'était donc qu'un rêve..."

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Envie de dire "trop long pas lu" mais j'ai kiffé Rastignac... donc : vraiment honoré comment tu souuuuuuuuuuuuuuuuuuules avec les personnages et les élucubrations narratives là "il était de ces hommes, que seuls les gavroches nés entre la rue sainte-anne et le lycée de montevermeil entre 18h36 et 19h41 les décembre pluvieux de l'année mille houite cent nonante zeize peuvent reconnaitre... de ces hommes véritables, vrais dans leur étrange conduite vis-à-vis de l'amour, de l'honneur et des pavés parisiens" AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA JEN PEUX PLUSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS HONOREEEEEEEEEEEEEEEEEEE

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Qu'est-ce que je viens de lire... Gombrowicz l'écrit lui-même aux deux tiers de son livre, dans un chapitre faisant office d'entracte : "Il faudrait aussi établir, définir et décréter si c'est un roman, un journal, une parodie, un pamphlet, une variation sur des thèmes imaginaires, une étude - et ce qui prévaut en lui : la plaisanterie, l'ironie ou un sens plus profond, le sarcasme, le persiflage, l'invective, la sottise, le pur non-sens, la pure blague - à moins qu'il ne s'agisse d'une pose, d'un artifice, d'une feinte, d'un jeu, d'un manque d'esprit, d'une attaque contre l'ordre ou d'une destruction de la raison."

Sans trancher à sa place, je choisis d'y voir tout ça à la fois et surtout un grand doigt d'honneur accompagné d'une grimace au monde littéraire petit-bourgeois de l'entre-deux guerres, un refus de se définir en tant qu'écrivain - et en tant qu'homme - selon les règles en vigueur. Refus du moderne des jeunes, du conservatisme des professeurs, du tragique des adolescents et de l'archaïsme des artistocrates et de leurs serviteurs à la campagne : Gombrowicz refuse tout et signe un des romans les plus singuliers que j'ai jamais lus.

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JULIEEEEEEEEEEEEN KESTU MA FAIT JULIEEEEEEEEEEEEEEEEENNNNNN !!!!

Après avoir apprécié le Chateau d'Argol mais n'avoir pas été totalement conquis par le style très érudit et "léché" de Julien Crack, il faut désormais le reconnaître : le Rivage des Syrtes est l'un des livres les mieux écrits de l'histoire de la littérature, et sans aucun doute le mieux écrit que j'ai eu l'occasion de lire. Les mots sont soupesés avec rigueur, employés avec finesse et servent un dessein qui m'émeut toujours en littérature, le même que celui de Kafka ou Proust ; à savoir effleurer, toucher du doigt l'indicible.

Tout comme dans le Château, le protagoniste du roman est envoyé dans un lieu dont le caractère fictif est central, revêtant une aura, des règles tacites, des coutumes et une histoire qui, sans lui être totalement étrangères, le laissent - tout comme le lecteur - face à un brouillard épais qui ne retombe pas. Et tout comme dans la Recherche, Julien Gracq déploie son vocabulaire et ses tournures de phrase pour illustrer magistralement la manière touchante dont les individus subissent et se débattent face à des forces qui les dépassent. Une lecture bouleversante.

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Une histoire autobiographique intéressante par le prestige de ses acteurs (Anne Wiazemsky, Robert Bresson, François Mauriac, Jean-Luc Godard...) mais je cherche toujours l'apport de l'écrivain

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Très bonne enquête mais l'ambition affichée n'est pas respectée : les "fantasmes et masculinités" enquêtés - et mal définis - le sont à travers la consommation de contenus pornographiques. Il est alors malhonnête de croire que les représentations et les désirs exprimés par les hommes interrogés - trouvés pour une majorité sur des forums de discussion en ligne autour des vidéos pornographiques - puissent être détachés de leurs expériences pornographiques.

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Julien Gracq en mode Takeshi Kitano : ici la seconde guerre mondiale remplace la querelle de yakuzas mais reste un prétexte pour explorer les raisons de vivre d'un personnage trop - peu ? - tourmenté.

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vraiment Haruki t'écris pas mal tu ferais des très bons romans policiers mais BRANLE TOOOOOOI BRANLE TOI JE T EN SUUPPLIE ON EN PEUT PLUUUUUUUUUUUS YA UNE MEUF QUI SE SUICIDE TON PERSONNAGE PENSE QU A SES BZEZ COMMENT CA PAS MAL LES BZEZ COMMENT CA

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Les prémices d'un EAOT (écrivain of all time ndlr.) mais trop de chichis

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Pas grand-chose à dire mais cette forme entre poésie et prose ne me touche vraiment pas

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Critique à venir

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Grande déception : si l'idée de départ n'est pas mauvaise et aurait même pu s'avérer intéressante, elle ne colle pas au style de Despentes qui tombe assez rapidement dans l'auto-caricature - on semble parfois même sentir l'haleine de clope du personnage de Rebecca nous souffler sur la tronche. Cracher à la gueule de tout le monde, c'est bien mais il faut que ce soit argumenté. C'est d'habitude la grande force de Despentes : s'éloigner des propos de café du commerce qui reviennent ici inlassablement.

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Pas de critique parce qu'ici le livre est le médium d'un propos qui devait être exposé. Très bonne lecture recommandée à tout le monde (avec trigger warning lol)

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Il y a un mec qui est en mission pour me réconcilier avec les romans du XIXe et c'est bien toi Khapta Stendhal... Comment expliquer au monde que l'histoire d'un jeune paysan orgueilleux et rempli de haine, devenu abbé par le hasard des intrigues de la France post-Napoléon, me paraît plus moderne que toute la discographie de Taylor Swift ? Son arrivée à Paris et son histoire toxique avec Mathilde, dans la deuxième partie du livre, font partie des aventures que j'ai le plus DEVOREES en littérature (et je compte les mondes d'Ewilan quand j'avais 7 ans). Le fait qu'il soit si facile de projeter ses propres sentiments dans ceux de deux amoureux transis utilisant le champ lexical de la guerre pour décrypter leurs manoeuvres amoureuses...