Lectures 2023 annotées
47 livres
créée il y a presque 2 ans · modifiée il y a 10 moisThe Silmarillion (1977)
Sortie : 1977 (Royaume-Uni). Roman, Fantasy, Version originale
livre de J.R.R. Tolkien
Kxking a mis 8/10.
Annotation :
Une fan de Tolkien me l'avait fortement recommandé il y a quelques années. Vu la réputation hermétique du livre, j'ai dit "moui plus tard peut-être".
A l'occasion de la série de 2022, et parce que la relecture du Hobbit en VO il y a 2 ans m'a replongé avec délices dans les talents de conteur de Tolkien, l'envie est revenue de goûter au reste de l'univers.
Et après avoir posé le bouquin sur la table de chevet, j'ai attendu d'être en grande forme pour l'attaquer. Parce que bon le libraire spécialisé en SF fantasy qui me l'a vendu (avec une grosse barbe et un t-shirt Magic, un vrai de vrai) m'avait mis en garde : ça se grignote plus que ça ne se dévore.
... et puis.. mais diable ! ça se lit tout seul ! Faut vraiment que la traduction soit exécrable pour avoir dégouté dérouté autant de gens !
Alors oui ce n'est pas un roman, et en fait c'est même à peine de la fantasy au final. C'est de la mythologie. Une de A à Z (avec pas mal de lettres élipsées certes), avec la création du monde, poétique et céleste. Et puis celle de la Terre et ses dieux, puis les Elfes, puis les Hommes.
Certes ce n'est pas un roman. Mais le fiston Tolkien a tellement bien rafistolé les différents morceaux épars qu'on voit à peine les coutures, et si, mais oui, ça forme un récit tout cohérent et prenant. Et oui, ça peut se lire d'une traite sans souci.
La narration est du type des grands textes fondateur, des mythes. Alternant grands coups de pinceaux de l'Histoire et se posant régulièrement de plus près pour les histoires.
Deux trames principales ennouées, la malédiction de la famille royale des elfes du Noldor qui a défié les dieux pour la poursuite des joyaux Silmarils, et la lutte/guerre contre le Dieu du mal, qui s'achévera avec l'histoire du SDA.
Et les Elfes sont quand même semblables aux hommes, pris dans la tourmente de l'envie, de la haine, et des machinations.
Et comme tous les mythes classiques, c'est tragique, épique, et globalement très sombre.
Des royaumes, de la guerre, et des complots, des élans héroïques, mais aussi de l'amour, de l'amitié.
Et oui donc, la fresque est prenante et entraînante. Par nature du style, le rythme est fort, pas de pause, ça enchaîne les différentes histoires composant l'Histoire, toutes plus mouvementées les unes que les autres.
Plaisir de trouver tout un contexte bien bien plus grand que le SDA et qui lui donne tout son sens. De connaitre enfin le royaume éternel de l'Ouest, l'origine de la relation avec les Nains, et une riche foulti
Le Silmarillion (1977)
(traduction Pierre Alien)
The Silmarillion
Sortie : 1978 (France). Roman, Fantasy
livre de J.R.R. Tolkien
Annotation :
...foultitude de choses.
Pour un plaisir complet, il aurait fallu un chouia de plus de passages poétiques, de moments de grâce, comme ces passages où Eärendil vogue parmi les étoiles. Et peut-être un peu moins de noirceur ? Bon j'étais globalement fatigué lors de cette lecture hivernale, et la malédiction des Elfes et surtout des Hommes est un poil déprimante, surtout que le dernier tiers est un festival de chutes de royaumes et de destinées.
Mais bon, c'est grand quand même.
VO
D'ailleurs je suis encore fatigué et cette notule est décousue..
La Princesse de Mars (1912)
Le Cycle de Mars, tome 1
A Princess of Mars
Sortie : 1937 (France). Roman
livre de Edgar Rice Burroughs
Kxking a mis 7/10 et le lit actuellement.
Annotation :
Première page : présentation du personnage principal.
Deuxième page : l'action est lancée.
Autant dire que John Carter n'est pas là pour polir des coquillages. Ancien militaire sudiste et grand costaud viril devenu orpailleur, pas d'hésitation on passe à l'action. On est là pour la grande aventure en monde hostile, sans même vraiment savoir comment on atterit sur Mars. (un ptit coup de "et hop!", ce qui au final ne gêne pas plus que ça !)
Aussitôt sur la planète rouge, on découvre une riche faune et flore. Et des populations pas si simplistes, Burroughs prenant le temps de peindre des us et coutumes exotiques et cohérents.
Faut dire que le héros se débrouille vite pour faire sa place dans la hiérarchie, à coup de poings, puis d'éloquence (et un peu de bagarre quand même).
Et puis il y a une princesse prisonnière, au fort caractère, qu'il faudra sauver à l'abri, ce qui entraînera des péripéties, des périgrénations, et une bonne grosse guerre.
C'est prenant et captivant, un vrai blockbuster énergique et intelligent. Dès 1912, comme quoi !
Petit bémol sur la narration qui bien qu'entrainée des mini chapitres de quelques pages, freine un peu des rames par des parenthèses explicatives en pleines actions, ou par des descriptions d'actions parfois un peu confuses.
Le tome se suffit à lui-même, mais j'ai fortement envie de lire la suite.
VO
Les Aventures de Hadji Baba d'Ispahan (1824)
The Adventures Of Hajji Baba Of Ispahan
Sortie : 1983 (France). Roman
livre de James Morier
Kxking a mis 9/10 et le lit actuellement.
Annotation :
Roman picaresque qui suit le narrateur Hajji Baba d'Ispahan dans ses tribulations entre Perse et Turquie, pour une foule d'histoires d'Hajji mais aussi d'histoires imbriquées racontées par les persos rencontrés.
Le fils de barbier, plein d'ambition et de vanité, avec un bon fond mais une moralité très flexible, s'essaye à chaque fois à une nouvelle situation dans un microcosme particulier, tente d'en profiter plus que de raison, pour finir le bec dans l'eau et plus dépourvu qu'au départ.
(c'est rigolo, le schéma est du coup similaire au Cugel de Jack Vance, mais cela semble donc être le schéma du picarisme).
Le style :
La prose début 19e est impeccable. Le récit est toujours en mouvement et même quand il se pose, l'écriture est d'une telle efficacité qu'on reste constamment accroché. Morier maîtrise le rythme à perfection et on s'aperçoit à peine que les phrases remplissent un paragraphe.
L'ambiance :
Dans la veine des contes sans fantastique des Mille et Une Nuits (coeur coeur), à la fois pour les péripéties extraordinaires, l'ambiance du conte narré par un conteur à la limpide éloquence, et l'orient fantasmé.
Il faut noter que James Morier était un diplomate qui a vécu longtemps dans la région (peu fréquenté par les européens à l'époque), et qu'il injecte une bonne partie de satire avec quelques ridiculades et de la corruption à tous les étages.
Mais c'est aussi une immersion des plus vivantes chez le barbier, le médecin, le cadi, les harems, les militaires, le roi et sa cour, les marchands, les prêtres, les escrocs, les voleurs et bandits.... avec des rivalités, des enlévements, des quiproquos, de l'amour contrarié ou heureux, des mariages arrangés et dérangés et beaucoup de ceteras !
Un délice ! Forte envie de lire la suite annoncée à la fin du livre et se déroulant en Europe. .
VO
Kid Brady Stories & A Man of Means (2013)
Sortie : 27 octobre 2013 (Royaume-Uni). Roman, Humour, Version originale
livre de P. G. Wodehouse
Kxking a mis 7/10.
Annotation :
Publication tardive de 2 oeuvres du début de carrière de Wodehouse. Les 2 sont une série d'histoires sur deux personnages bien différents.
- Kid Brady : un jeune homme qui n'a que ses 2 poings comme talent, devient un jeune prodige de la boxe.
Le Kid est surtout un candide boxeur, pas de grande personnalité, mais on le suit avec plaisir dans sa découverte de la boxe, seon ascension et quelques péripéties avec quelques sympathiques personnages.
- Roland Bleke : un employé de bureau qui n'aspire qu'à la tranquilité dans sa vie rangée. Emportée par des coups de foudre sentimentaux ou de grosses coïncidences, il se retrouve embarqué dans d'insolites situations.
Et là c'est rigolo, c'est le schéma inverse du roman picaresque. Le personnage a tout pour tout perdre à chaque situation mais au final malgré lui s'en sort à son compte et à son grand avantage. Et les nouveaux gains l'embarassent, du coup pour s'en sortir il décide de... et rebelote !
L'ambiance est bien différente des histoires de Kid Brady, c'est haut en couleurs, gentiment loufoque, savamment orchestré, drôle et attachant.
7,5
VO
La Maison aux mille étages (1929)
(traduction Eurydice Antolin)
Dům o tisíci patrech
Sortie : 2022 (France). Roman
livre de Jan Weiss
Kxking a mis 7/10 et le lit actuellement.
Annotation :
Ambiance bien différente de ce que laisse présager la couverture de la fiche : on n'est pas dans un dédale étrange dont on va explorer les mystères.
Le terrain est bien plus connu que ça (à l'époque je ne sais pas trop). Le héros se réveille amnésiaque, dans un monde étrange, une ville en somme composée de mille étages, contrôlé par un Big Brother déifé, omniscient, et qui fait la nique au monde entier.
Renverser le tyran s'impose rapidement comme la mission du héros et au passage sauver la princesse.
Le bouquin rentre vite dans le vif du sujet et la prose sait se faire terriblement efficace sur le style (rythme des phrases, vocabulaire énuméré, métaphores).
Le côté aventures est entraînant (même c'est trés balisé "héros qui débarque dans un monde et va sauver la princesse", ça marche tout le temps) et c'est assez rigolo (au début) l'exploitation de la typo du livre (assez rare au final dans la littérature non ?) qui met en page des pancartes, articles de journaux etc.
Reste que le bouquin est aussi tiraillé avec la satire du capitalisme que représente ce monde étagé (esclavage moderne et révoltes des populos, bourse déconnectée de la réalitée etc.). Parce qu'encore une fois, la satire ne fait pas un récit et qu'au contraire elle l'alourdit avec pas mal de remplissages.
Bref, en jouant sur plusieurs plans, le bouquin loupe un peu son voyage, qui reste plaisant tout à fait, mais avec un petit goût d'inachevé, de ne partir qu'à moitié..
Lu en anglais, parce que je me suis trompé, l'auteur est tchèque en fait haha
Les Aventures de Hadji Baba en Angleterre (1828)
The Adventures of Hajjî Baba of Ispahan in England
Sortie : 1986 (France). Roman
livre de James Morier
Kxking a mis 8/10 et le lit actuellement.
Annotation :
Cette aventure était annoncée en fin du premier volet, puisque Hajji Baba se voyait confier la mission d'accompagner son ancien maître devenu ambassadeur en Angleterre.
Et après avoir eu droit à un florilège de péripéties imprévisibles, ici l'objet est ailleurs car au final la délégation va en Angleterre, rencontre des gens, et Hajji Baba revient.
Le périple est surtout l'occasion de la rencontre entre la culture musulmane et la culture chrétienne européenne, évidemment centrée sur les différences. Cela aurait pu être lourd orienté farce, mais Morier joue finement car si la comparaison est souvent en défaveur des Perses (colériques, vaniteux, aux manières peu civilisées, moeurs et règles sociales injustes envers les pauvres, les femmes, les citoyens, les subalternes, en retard technologiquement), le récit prend une distance en étant toujours narré par Hajji, et n'oublie pas de se moquer, plus gentiment certes, des Anglais et de leurs propres incohérences.
Il faut dire que tout est nouveau pour nos Perses, des bateaux du voyage à la grande ville, en passant par les relations mondaines et le simple fait de voir des femmes libres, encore plus à fort caractère sur la place publique.
Et le voyage est ponctué de nombreuses anecdotes, la troupe iranienne ne manquant pas de tomber dans nombre faux-pas.
Et ça se lit avec grand plaisir, surtout grâce à la plume toujours magique de Morier, un vrai délice.
7,5
VO
Les Dieux de Mars (1918)
Le Cycle de Mars, tome 2
The Gods of Mars
Sortie : 1937 (France). Roman
livre de Edgar Rice Burroughs
Kxking a mis 8/10 et le lit actuellement.
Annotation :
2e tome de la saga, et c'est dans les règles d'une suite de blockbuster réussie, et même très réussie ici !
Car au final, que faut-il pour réussir? Beh garder la même dynamique, l'alchimie des personnages, un parfum d'univers, et toutes les autres qualités du premier opus ; tout en prenant une nouvelle histoire et de nouveaux enjeux, et si possible changer les arômes de l'univers.
Et pour très réussir ? Eh bien, reprendre ce qui marchait mais en montant d'un cran.
Voilà donc un retour sur Mars dans sa partie encore inexplorée. Celle qui cache les Dieux donc, avec des ramifications sur tout le reste.
Enchantements des scénes colorées, action débridée mais discours jamais simpliste, ampleur démesurée, rythme sans trève, la tension ne faiblit pas jusqu'au cliffhanger de fin de tome qui aaaaarg donne envie de lire la suite tout de suite ! Diable, faut que je la commande moi...
Bref, si vous voulez du cinéma blockbuster grand spectacle et généreux, prenant et exotique, qui ne tourne pas autour du pot mais fracasse les casseroles à coups d'épées ensanglantées, dignes des films cultes des 80's/90's... beh faut lire ce bouquin de 1918.
VO
Roverandom (1927)
Sortie : 1 janvier 1998 (France). Roman, Fantasy
livre de J.R.R. Tolkien
Kxking a mis 7/10 et le lit actuellement.
Annotation :
Conte plutôt charmant qui voit un petit chien devoir vivre la grande aventure très exotique en exilé suite à un sort d'un magicien revanchard auquel Rover le chien a distribué un impudent coup de morsures.
On retrouve le côté conteur amusé et amusant de Tolkien, bienveillant. Et il nous emmène dans deux grands voyages dépaysant pleins de vie. Les personnages de vieux magiciens sont assez bien trouvés d'ailleurs.
La touche Tolkien n'est pas encore épanouie, et on voit d'ailleurs bien l'influence de Dunsany. (enfin on la suppose).
VO
Le Secret de la bande élastique (1936)
The Rubber Band
Sortie : 1938 (France). Roman
livre de Rex Stout
Kxking a mis 7/10 et le lit actuellement.
Annotation :
Une enquête de Nero Wolfe.
Encore une fois, l'affaire se suit bien sans être palpitante. L'attrait de cette série est vraiment dans son écosystème (bon en fait, comme la grande majorités des histoires de détectives non ?), et la conduite de l'enquête par Wolfe l'obèse génie qui se lève le moins possible de sa chaise (et sort encore moins de son adresse) et Archie Goodwin son assistant d'action, également narrateur.
Le rythme est trèpidant pour investiguer (tout se passe en moins de 48h), les interviews de clients, suspects, officiers de police exigeant les trouvailles du cerveau s'immiscent dans l'agenda du bureau (les repas de gastronome servis par le majordome titilleux Fritz, les multiples bières pour rafraîchir les neurones, les créneaux non négociables de bichonnages d'orchides, les hommes de mains passant en trombe faire leur rapport avant de passer dans la cuisine tuer le temps et des sandwiches etc.).
Et le tout est ponctué des forts caractères des deux principaux, avançant et négociant leurs pions, mais aussi les huiles de la police.
Et la prose est très fluide.
VO
Un cochon au clair de lune (1977)
Sunset at Blandings
Sortie : avril 1999 (France). Roman
livre de P. G. Wodehouse et Richard Usborne
Kxking a mis 5/10.
Annotation :
Il s'agit non seulement du dernier roman inachevé de Wodehouse (60%), mais qui plus est à l'état de brouillon. Oui car comme le dit le commentateur de ma version, Wodehouse n'avait pas encore passé les trois couches supplémentaires pour enrichir l'histoire en rebondissements et faire fourmiller la prose.
Du coup, certes c'est bien écrit et ça se lit avec plaisir comme du Wodehouse, et toutes les oeuvres de Blandings sont des variations assez similaires dans les histoires, mais là on est pas loin du copier-coller des autres tomes pour tout ce qui se passe et se dit, et l'humour présent évidemment ne fait sourire qu'une seule fois par page.
Enorme goût de déjà lu à chaque page donc, et il ne valait donc pas le coup de sortir ce livre dans cet état primitif.
VO
Le Fermier Gilles de Ham (1949)
Farmer Giles of Ham
Sortie : 1974 (France). Roman
livre de J.R.R. Tolkien
Kxking a mis 6/10 et le lit actuellement.
Annotation :
Un autre conte, mais avec un ton différent. Le fermier en question est du genre bourru et pragmatique, avec un peu de vanité et pense avant tout à sa poche qu'à celle du roi.
Il se trouvera qu'après avoir par hasard affronté un géant sur ses terres, voilà que c'est un dragon dragonnant qu'il faut repousser.
Le ton donc, est ici plutôt sarcastique, avec même un très léger soupçon de sombre (on a tendance à garder en tête un image très bisounours de Tolkien, sûrement pour les pantoufles de Hobbit et la morale du SdA, mais même dans un livre plutôt jeunesse, il a toujours bien de la nuance).
Plutôt sympa, ça se lit très bien, mais c'est quand même un peu longuet sur la longueur (longueur pourtant courte).
VO
Les Aventures de Tom Bombadil (1962)
The Adventures of Tom Bombadil and Other Verses from the Red Book
Sortie : 22 novembre 1962. Poésie, Fantasy
livre de J.R.R. Tolkien
Kxking a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Relecture.
Toujours aussi délicieux cette musicalité dans le rythme et les allitérations/assonances.
Toujours à lire impérativement en VO
VO
Smith of Wootton Major (1967)
Sortie : 26 février 2015 (France). Conte
livre de J.R.R. Tolkien
Kxking a mis 8/10.
Annotation :
Un village (Wootton Major) avec ses coutumes et ses figures locales. Suite à certains événments, Smith a accès au monde féérique qu'il explore lors de ponctuels longs voyages.
Totalement dans les terres de Dunsany ou Neil Gaiman, Tolkien est bien émancipé et évite les écueils de La Fille du Roi des Elfes ou des Gaiman en ne tournant pas autour du pot, et en donnant toujours du souffle au récit.
Les virées en Féérie sont prenantes avec de très belles visions. Et Tolkien place avec justesse et pertinence des tranches de récits plus posées et brèves, de relations entre les personnages ou de prise de recul.
Un récit court, qui sait se faire féérique, voyage dans le merveilleux, mais aussi avec justesse, comment dire... beh humain. Une sorte de sentiment de sagesse, contemplation, mélancolie peut s'en dégager.
VO
Feuille, de Niggle (1945)
Leaf by Niggle
Sortie : 1945. Conte
livre de J.R.R. Tolkien
Kxking a mis 7/10.
Annotation :
Conte avec sous-texte philosophique, plutôt court. On est pas en fantaisie, plutôt dans le conte avec incursion de fantastique étrange, et avec un dénouement en forme de percée sereine poétique. ça se lit bien sans que ce soit grand, et on en ressort avec le sourire.
VO
Du conte de fées (1947)
On Fairy-Stories
Sortie : 3 novembre 2022 (France). Essai, Jeunesse, Littérature & linguistique
livre de J.R.R. Tolkien
Kxking a mis 6/10.
Annotation :
Essai de Tolkien sur les contes de fées. C'est à la fois intéressant et à la fois, beh pas tellement.
Intéressant car Tolkien définit les contes de féés (ceux qui en sont, ceux qui n'en sont pas etc.), et au final s'attardent surtout sur les critiques qu'on leur fait (simplisme, destinés aux enfants etc.).
Au final c'est décevant car on en apprend peu culturellement, et la réflexion est diluée dans ses opinions et sa réthorique.
Or, beh son opinion fait un peu vieux bougon, et sa réthorique n'est pas des plus efficaces. Et papy Tolkien va jusqu'à conclure sur l'analogie entre le happy end des contes et la révélation du Christ.
VO
Plum Pie (1966)
Sortie : 20 septembre 1966. Recueil de nouvelles, Version originale
livre de P. G. Wodehouse
Kxking a mis 7/10.
Annotation :
Recueil de nouvelles. ça sent un peu le fond de tiroirs car les histoires sont des variantes d'autres plus connues.
Mais en même temps la prose et les dialogues sont en grande forme.
VO
Les Horizons perdus (1933)
Lost Horizon
Sortie : 1949 (France). Roman
livre de James Hilton
Kxking a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et le lit actuellement.
Annotation :
Bouquin à l’origine du terme shangri-la désignant un endroit lointain et idéal, et aussi du coup du film de Capra.
Assez court avec une écriture efficace avec toutes les qualités des bouquins d'aventures fin 19e début 20e. C'est prenant, beau, et intriguant. Et autant dire qu'à la fin de l'histoire, on a bigrement envie d'y retourner dans cette parfaite vallée tibétaine mystérieuse, à la philosophie si attrayante.
VO
Bonjour, Jeeves (1938)
The Code of the Woosters
Sortie : octobre 1938. Roman
livre de P. G. Wodehouse
Kxking a mis 7/10 et le lit actuellement.
Annotation :
Les Jeeves sont les plus faibles de Wodehouse pour moi qui en avait lu 2 jusqu'ici. Ici c'est un roman, et ça passe bien mieux qui les histoires courtes qui ont toujours un goût de trop vite, survolé.
Là on a le temps de se plonger dans l'ambiance et ses nombreux rebondissements, et Wooster à la narration a plus le temps de développer ses pensées, et donc traits d'humour foisonnants.
Reste que ça reste plus maigre que les autres romans du Maître.
VO
Le Guerrier de Mars (1919)
Le Cycle de Mars, tome 3
The Warlord of Mars
Sortie : 1971 (France). Roman
livre de Edgar Rice Burroughs
Kxking a mis 8/10.
Annotation :
Suite très directe du tome 2 et de son cliffhanger, le rythme est effréné dans une course poursuite quasi constante d'un pôle à l'autre de la planète.
On regrettera donc que les deux nouvelles nations que l'on rencontre soit à peine esquissées, mais tant pis, ça vaut bien le frisson non stop, et de l'aventure à la pointe de l'épée ensanglantée.
Fin de la trilogie initiale. Huit encore à lire, mazette !
VO
Terre des hommes (1939)
Sortie : 6 février 1939. Essai, Autobiographie & mémoires
livre de Antoine de Saint-Exupéry
Kxking a mis 9/10 et le lit actuellement.
Annotation :
Dès les premières lignes, on savoure l'écriture du bonhomme. Le style est simple et fluide à lire, mais aussi chargé d'évocations, de sentiments, de vie. Et ça happe.
Parce que je redoutais un peu, moi les avions je m'en fous. Mais Saint-Ex le dit rapidement, l'avion n'est qu'un outil, et non la fin. Et rapidement, on savoure le récit de l'aventurier, de ses camarades, ces tranches de vies vécues dans le désert et à cent autres endroits perdus. A la fois le réalisme de celui qui a vécu, et la poésie de celui qui a vu.
Et rapidement on savoure la vision de l'homme sur les Hommes, ou plutôt elle nous gagne, nous émeut, nous semble évidente. Distillée au fur et à mesure des récits, la conclusion humaniste partage, édifie, sans imposer.
C'est beau et c'est fort. A lire.
La Vie de Lazarillo de Tormes (1554)
La vida de Lazarillo de Tormes
Sortie : 1993 (France). Roman
livre
Kxking a mis 7/10 et le lit actuellement.
Annotation :
Tout petit livre et considéré comme le premier roman picaresque. Attiré à lui après avoir aimé le Cugel de Vance.
Le personnage principal, petit garçon, confié rapidement à un maître aveugle, par la tenaille de la faim est vide amené à devenir débrouillard et roublard. Car ce premier maître lui apprend milles ruses mais ladre au possible, ne lui donne que quelques miettes et maints coups de bâtons.
Et la faim sera encore le moteur avec les maîtres suivant.
C'est bien rythmé, et surtout la prose est franchement plaisante et truculente.
Après Saint-Ex qui m'a donné envie de me relancer dans les bouquins français, celui-ci me donne envie de continuer sur la prose classique truculente.
Contes populaires d'Arabie
Sortie : 17 novembre 2012 (France). Conte
livre de Eric Navé et Abubaker Bagader
Kxking a mis 4/10 et le lit actuellement.
Annotation :
Déceptioune. On n'est certainement pas dans les Mille et Une Nuits. Ici les contes ne font que une à quatre pages max, et ce sont plus des historiettes, et encore plus même des anecdotes avec une morale. C'est répétitif et rapidement sans trop d'intérêt, pas aidé par le style assez plat comme pouvez le faire craindre une traduction récente.
Et le pire c'est que c'est exactement ce que je redoutais...
Le Crime de Sylvestre Bonnard (1881)
Sortie : 1881 (France). Roman
livre de Anatole France
Kxking a mis 7/10 et le lit actuellement.
Annotation :
Première rencontre avec Anatole France suite à conseil de Silentum.
Deux histoires indépendantes mais qui vont bien ensemble. Au final pas des plus originales. Mais le reste est charmant.
Le style est très bon, avec le mot juste tout en étant fluide. Un parfum de vieille école comme je l'aime.
On s'attache vite au perso narrateur, sexagénaire savant littéraire jamais sorti de Paris et éloigné du confort de sa bibilothèque, et à ses interactions avec les autres personnages, avec sa caractérielle gouvernante, et à ses glissées réflexions sur l'âge, sur la vie..
J'aurais bien enlevé un ou deux chapitres à la deuxième histoire, mais ça se lit tout seul.
La Chartreuse de Parme (1839)
Sortie : 1839 (France). Roman
livre de Stendhal
Kxking a mis 7/10 et le lit actuellement.
Annotation :
Première lecture de Stendhal. J'imaginais ça assez rigide. Mais non, bien au contraire, et c'est tout ce qui fait le charme, tout est dans le style. Le début est très dumassien, les chères grandes formules en moins, avec l'entrain et le narrateur qui pointe le bout de sa plume.
Et ensuite, Stendhal trouve plus sa voie, on pense moins au mousquetaire, l'écriture reste simple, mais tellement efficace qu'on se prend à une lecture plaisante et entraînante.
Et certes il fallait ça, car au final l'histoire en elle-même n'est pas des plus passionnantes (avec un héros pas franchement attachant). C'est que la passion Stendhal la met toute dans ses personnages.
(7 car au final j'ai un petit de goût de vain à la fermeture, renforcé par cette fin abrupte).
Star ou Psi de Cassiopée (1854)
Histoire merveilleuse de l'un des mondes de l'espace, nature singulière, coutumes, voyages, littérature starienne, poëmes et comédies traduits du starien
Sortie : 1854 (France). Roman, Science-fiction
livre de Charlemagne Ischir Defontenay
Kxking a mis 10/10, a écrit une critique et le lit actuellement.
Le Caucase (1859)
Sortie : mars 1990 (France). Roman, Récit
livre de Alexandre Dumas
Kxking a mis 8/10 et le lit actuellement.
Annotation :
Suite du récit de Moscou à Asktrakhan. Encore une fois, un récit dense et farci jusqu'à la reliure en Histoire et histoires. Avec un peu plus ici d'aventures et déboires de voyages.
Et bien sûr la délicieuse plume de Dumas qui tourne chaque phrase par des formules bien trouvées.
Comme tous les plats chargés, c'est mieux à petites doses, mais on a là encore un petit trésor d'écriture et de paysages de vie témoignages d'une époque.
La critique du site dumaspere est très bien https://www.dumaspere.com/pages/dictionnaire/caucase.html
Monsieur Mulliner (1927)
Meet Mr Mulliner
Sortie : 1927.
livre de P. G. Wodehouse
Kxking a mis 8/10.
Annotation :
Un Wodehouse en très grande forme ; inspiré,revigorant et pétillant !
VO
L'homme en cage (1960)
The Man In The Cage
Sortie : 14 mai 2016 (France). Roman, Policier
livre de Jack Vance
Kxking a mis 6/10 et le lit actuellement.
Annotation :
C'est peu connu, mais Jack Vance a aussi écrit des policiers.
Autant dire que l'écriture est efficace : on est toujours en mouvement entre action et dialogues, du coup ça se lit facilement et fluidement car la plume est chevronnée, ça se sent bien ici encore.
Autant dire que par contre l'histoire est plutôt faiblarde et qu'elle est diluée avec pas mal de remplissages par les interactions entre le perso principal qui cherche son frère disparu après une livraison d'armes au FLN et toutes les connaissances sociales ou pro du frangin qu'il découvre en enquêtant.
Pas jusqu'à l'envie de poser le livre, mais l'impression que c'était un peu vain en le fermant après la fin.
VO
5,5
Les Dieux de Pegāna (1905)
The Gods of Pegāna
Sortie : 2002 (France). Roman, Fantasy
livre de Lord Dunsany
Kxking a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et le lit actuellement.
Annotation :
J'ai déjà soupiré en pensant à l'anonymat de Dunsany face à son oeuvre de pionner, imaginative et à l'art de conteur parfaitement ciselé, dans ses histoires fantastiques, et en particulier dans Time and the Gods.
Et ici, c'est encore une histoire de cosmogonie, et c'est le bouquin précédent, et c'est le premier de Lord Dunsany.
Le premier ! En 1905 ! En 1905, Dunsany nous plonge dans un monde où un Dieu originel a créé des Dieux cosmiques, et ces Dieux anciens ont créé la Terre et ses Sous-Dieux locaux.
Physiquement jamais décrits, l'imagination fait tout, et à la fois rien, car on se les imagine tout puissants, immémoriels et mystérieux, lovecraftiens enfin. Mais en créature, présence floue, indéterminée, impalpable.
Et si on peut lire les différentes histoires sur le niveau de la subtile ironie, celle-ci est bien lisible sur les histoires de prophète, sur le reste on peut tout à fait choisir de ne pas la voir et de se laisser entraîner par la narration d'un vieil érudit barbu, nous édifiant à la lecture d'un précieux mémoire secret.
Le style est parfait, c'est grand, ça touche à l'épique, aux mythes secrets, à ce qu'on ne voit pas et qui fascine une fois le rideau levé.
Et en plus c'est court et ça se lit tout seul avec délice. Diable, mais c'est une pépite !
VO