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créee il y a 10 mois · modifiée il y a environ 15 heuresEpître aux Colossiens
Sortie : 8 janvier 1976 (France). Essai
livre de Paul de Tarse
ElFamosoKhey l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
12 Ainsi donc, comme élus de Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience,
13 vous supportant les uns les autres et vous pardonnant réciproquement, si l’un a sujet de se plaindre de l’autre. Comme le Seigneur vous a pardonné,
pardonnez-vous aussi.
14 Mais surtout revêtez-vous de la charité, qui est le lien de la perfection.
15 Et que la paix du Christ, à laquelle vous avez été appelés de manière à former un seul corps, règne dans vos cœurs ; soyez reconnaissants.
16 Que la parole du Christ demeure en vous avec abondance, de telle sorte que vous vous instruisiez et vous avertissiez les uns les autres en toute sagesse : sous l’inspiration de la grâce, que vos cœurs s’épanchent vers Dieu en chants, par des psaumes, par des hymnes, par des cantiques spirituels.
17 Et quoi que ce soit que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père.
L'Orestie (-458)
Orésteia
Théâtre
livre de Eschyle
ElFamosoKhey a mis 9/10.
Annotation :
« Hélas ! comme il en va des affaires humaines ! Le bonheur n'est jamais qu'une ombre de lumière ; et quand vient le malheur, il efface d'un coup d'éponge le tableau : c'était pitié naguère... à présent désespoir !
Le bonheur ici-bas, nul ne s'en rassasie, nul ne lève le doigt en signe de refus pour l'écarter de son logis en lui déclarant « N'entre plus ! »Cet homme, les dieux bienheureux lui ont permis de conquérir la cité de Priam ; tout chamarré de gloire, il rentre en son pays. Mais sil doit à présent payer le sang qui fut versé jadis, si sa mort, rançon de ces morts, doit encore causer d'autres morts, qui donc, en écoutant cela, pourrait se flatter ici-bas d'être né pour vivre un destin que rien ne viendra ravager ? »
[LE CHŒUR]
La terreur est excellente
en maintes occasions:
c'est la gardienne des âmes
et il faut qu'en permanence
elle y tienne ses assises.
Les larmes sont salutaires
pour inculquer la sagesse.
S'ils n'ont, racinée au cœur,
nulle crainte, où survivrait
- homme ou cité, c'est égal -
le culte de la Justice ?
Prométhée enchaîné
Promêtheús desmốtês
Théâtre
livre de Eschyle
ElFamosoKhey a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
« Devant un fleuve de douleurs, il n'en coûte pas lourd à qui garde les pieds sur la rive de raisonner et morigéner celui qui est dans l'infortune ! Tout cela, je le savais fort bien : ils ont été voulus, mes "torts", oui, voulus, et je n'irai pas le nier ! En secourant les mortels, je me suis moi-même ouvert une voie de misères. Mais je ne pensais pas devoir subir pareil châtiment ! me dessécher au sommet d'une falaise à pic, avoir pour partage ce piton dressé dans une solitude désertique... Allons, ne vous lamentez plus sur ce qui m'accable à présent ; mettez pied à terre, et écoutez ce qui m'attend dans l'avenir, pour tout connaître jusqu'au bout. Laissez-vous, ah ! laissez-vous convaincre, donnez compassion à qui souffre aujourd'hui : car indifféremment l'affliction voltige de l'un à l'autre, et vient s'abattre sur chacun. »
« Tu as entendu les faits. Si tu es en mesure de me dire ce qui me reste encore à subir, dévoile-le moi ! Et n'essaie pas de me réchauffer le coeur par des mensonges de compassion : je l'affirme, il n'est pas de tare plus infâme que de farder le vrai dans les choses qu'on dit. »
Première Épître aux Thessaloniciens
Sortie : 8 janvier 1976 (France). Essai
livre de Paul de Tarse
ElFamosoKhey l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
« Prenez garde à ce que nul ne rende à un autre le mal pour le mal; mais toujours cherchez ce qui est bien, les uns pour les autres et pour tous. »
Deuxième Épître aux Thessaloniciens
Essai
livre de Paul de Tarse
ElFamosoKhey l'a mis dans ses coups de cœur.
Ajax (-445)
Sortie : 15 octobre 2002 (France). Théâtre
livre de Sophocle
ElFamosoKhey a mis 8/10.
Annotation :
« Après ce que tu vois ici, garde-toi de trancher toi-même de paroles altières envers les dieux. Ne t'enfle point de jactance si tu es mieux doté qu'un autre pour la valeur de ton bras ou l'amas de tes amples richesses: un seul jour abat et relève les destinées humaines: les dieux en vous chérissent la mesure, et tout écart coupable, ils le haïssent. »
« Sous les doigts du Temps immense, du Temps innombrable, tout ce qui était dans l'ombre apparaît, tout ce qui s'est fait voir s'abolit. Nous pouvons nous attendre à tout. On constate la faillite des serments les plus terribles et des résolutions les plus intraitables. »
« Qu'ils rient donc, qu'ils jubilent des malheurs d'Ajax ! Ils ne l'aimaient pas lorsqu'il voyait le jour ; mort, peut-être le pleureront-ils quand ils auront besoin de lui dans la mêlée ! Un esprit faussé méconnaît le trésor qu'il a en main, jusqu'au jour où il en est dépossédé. Ajax mort me déchire le cœur, à moi, plus qu'il ne ravit le leur. Mais quant à lui, il est comblé. Le sort qu'il appelait, il l'a conquis : la mort, et la mort qu'il voulait ! Où trouveraient-ils sujet de rire à ses dépens ? Sa mort, il l'a dédiée aux dieux. Mais à eux autres ? non, jamais. »
Gilles (1939)
Sortie : décembre 1939 (France). Roman
livre de Pierre Drieu la Rochelle
ElFamosoKhey a mis 7/10 et le lit actuellement.
Annotation :
« Il ne voulait pourtant pas se perdre dans le néant. On ne peut pas s'abstenir complètement de donner des preuves, de s'engager, de se compromettre. Vivre, c'est d'abord se compromettre. »
« La politique, comme on la comprend depuis un siècle, c’est une ignoble prostitution des hautes disciplines. La politique, ça ne devrait être que des recettes de cuisine, des secrets de métier comme ceux que se passaient par exemple les peintres. Mais on y a fourré cette absurdité prétentieuse : l’idéologie. Appelons idéologie ce qui reste aux hommes de religion et de philosophie, des petits bouts de mystique encroûtés de rationalisme. »
« Je fais ce que je peux. Je ne puis pas mettre dans ces grands rites, que j'atteste en ce moment, plus d'éclat que ne me le permet la médiocrité des prêtres et des croyants de la stricte et morne observance. Ce n'est pas ma faute si tous les grands chrétiens de ces derniers temps, que j'aime et admire et qui m'ont enseigné, sont restés comme en marge de l'Église, suspects ou non, et n'ont pu lui communiquer leur souffle. Il pensait à Léon Bloy, à Paul Claudel, à Charles Péguy, à Bernanos, entre autres et au-dessus des autres. Ce n'est pas ma faute si on est chrétien, aujourd'hui, en dépit des trois quarts et demi de l'Église, clercs ou laïcs. C'est déjà beau qu'à travers cet immense marasme des âmes j'aie pu arriver jusqu'ici. Qu'on ne me demande pas de dépouiller cet orgueil qui m'a soutenu sur le chemin plus qu'autre chose. Seigneur, c'est parce que j'ai beaucoup méprisé que je suis venu vers vous... Plus tard, sûrement vous saurez bien me rendre humble. Déjà, je commence à aimer un peu. »
Première Epître à Timothée
Sortie : 8 janvier 1976 (France). Essai
livre de Paul de Tarse
ElFamosoKhey l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
3 Si quelqu'un enseigne autre chose et ne reste pas attaché à de saines paroles, celles de notre Seigneur Jésus Christ, et à la doctrine conforme à la piété,
4 c'est un être aveuglé par l'orgueil, un ignorant en mal de questions oiseuses et de querelles de mots ; de là viennent l'envie, la discorde, les outrages, les soupçons malveillants,
5 les disputes interminables de gens à l'esprit corrompu, privés de la vérité, aux yeux de qui la piété est une source de profits.
6 Profitable, oui, la piété l'est grandement pour qui se contente de ce qu'il a.
7 Car nous n'avons rien apporté dans le monde et de même nous n'en pouvons rien emporter.
8 Lors donc que nous avons nourriture et vêtement, sachons être satisfaits.
9 Quant à ceux qui veulent amasser des richesses, ils tombent dans la tentation, dans le piège, dans une foule de convoitises insensées et funestes, qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition.
10 Car la racine de tous les maux, c'est l'amour de l'argent. Pour s'y être livrés, certains se sont égarés loin de la foi et se sont transpercé l'âme de tourments sans nombre.
Deuxième Epître à Timothée
Sortie : 8 janvier 1976 (France). Essai
livre de Paul de Tarse
ElFamosoKhey l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
22 Fuis les passions de la jeunesse. Recherche la justice, la foi, la charité, la paix, en union avec ceux qui d'un cœur pur invoquent le Seigneur.
23 Mais les folles et stupides recherches, évite-les : tu sais qu'elles engendrent des querelles.
24 Or, le serviteur du Seigneur ne doit pas être querelleur, mais accueillant à tous, capable d'instruire, patient dans l'épreuve ;
25 c'est avec douceur qu'il doit reprendre les opposants, en songeant que Dieu, peut-être, leur donnera de se convertir, de connaître la vérité
26 et de revenir à la raison, une fois dégagés des filets du diable, qui les retient captifs, asservis à sa volonté.
Antigone (-441)
(traduction Paul Mazon)
Antigónê
Sortie : 1997 (France). Théâtre
livre de Sophocle
ElFamosoKhey a mis 9/10.
Annotation :
CREON. Et tu avais le front de violer ce décret ?
ANTIGONE. Oui. Car ce n'était pas Zeus qui l'avait proclamé ? Et la Justice qui siège auprès des dieux d'En-bas, elle non plus n'a pas établi chez les hommes de pareilles lois. Et je ne croyais pas tes édits assez puissants pour donner licence à un simple mortel de piétiner les lois que les dieux ont portées, hors de tout code et de toute atteinte. Ce n'est pas d'aujourd'hui, d'hier, c'est de toute éternité qu'elles vivent, et nul ne sait où remonte leur origine.
Les Trachiniennes (-445)
Trakhíniai
Théâtre
livre de Sophocle
ElFamosoKhey a mis 7/10.
Annotation :
DEJANIRE. C'est une maxime qui s'est imposée de longue date ici-bas : Nul mortel dont on puisse, avant qu'il ait péri, connaître si la vie lui fut bonne ou cruelle. Mais la mienne, je sais bien, moi, avant même de descendre dans l'outre-tombe, qu'elle n'est qu'un fardeau de malheurs !
[LE CHOEUR à Déjanire]
Oui, j'ai des reproches à te faire:
je te les adresse avec déférence,
mais sans biaiser: tu ne devrais pas,
je te le dis, laisser flétrir
tes pensées d'heureux avenir!
Être à l'abri de la douleur,
même le Tout-Puissant, le Roi fils de Cronos
ne l'a point assigné aux mortels; non: sur tous
peine et joie vont leur cercle,
comme la ronde que décrivent
les étoiles de la Grande Ourse.
Junk Bonds and Corporate Raiders : Academe in the Hour of the Wolf (1991)
Sortie : 1991 (États-Unis). Articles & chroniques, Culture & société
livre de Camille Paglia
ElFamosoKhey a mis 7/10.
Annotation :
"Our closeness to nature is one reason why our problem is not repression but regression: our notorious violence is the constant eruption of primitivism, of anarchic individualism. The Sixties attempted a return to nature that ended in disaster. The gentle nude bathing and playful sliding in the mud at Woodstock were a short-lived Rousseauist dream. My generation, inspired by the Dionysian titanism of rock, attempted something more radical than anything since the French Revolution. We asked: why should I obey this law? and why shouldn't I act on every sexual impulse? The result was a descent into barbarism. We painfully discovered that a just society cannot, in fact, function if everyone does his own thing. And out of the pagan promiscuity of the Sixties came AIDS. Everyone of my generation who preached free love is responsible for AIDS. The Sixties revolution in America collapsed because of its own excesses. It followed and fulfilled its own inner historical pattern, a fall from Romanticism into Decadence."
Œdipe Roi (-430)
(traduction Victor-Henri Debidour)
Oidípous týrannos
Théâtre
livre de Sophocle
ElFamosoKhey a mis 9/10.
Annotation :
Relecture +1
Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale (1934)
Sortie : 1934 (France). Essai, Politique & économie
livre de Simone Weil
ElFamosoKhey a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et le lit actuellement.
Annotation :
« La liberté véritable ne se définit pas par un rapport entre le désir et la satisfaction, mais par un rapport entre la pensée et l'action ; serait tout à fait libre l'homme dont toutes les actions procéderaient d'un jugement préalable concernant la fin qu'il se propose et l'enchaînement des moyens propres à amener cette fin. »
« Nous vivons dans un monde où rien n'est à la mesure de l'homme ; il y a une disproportion monstrueuse entre le corps de l'homme, l'esprit de l'homme et les choses qui constituent actuellement les éléments de la vie humaine ; tout est déséquilibre. »
« La vérité, c'est que, selon une formule célèbre, l'esclavage avilit l'homme jusqu'à s'en faire aimer ; que la liberté n'est précieuse qu'aux yeux de ceux qui la possèdent effectivement ; et qu'un régime entièrement inhumain, comme est le nôtre, loin de forger des êtres capables d'édifier une société humaine, modèle à son image tous ceux qui lui sont soumis, aussi bien opprimés qu'oppresseurs. »
Il y a plusieurs passages qui me laissent penser que certaines de ses intuitions auraient pu la conduire à la notion girardienne de "rivalité mimétique" tant certaines idées convergent.
Méditation sur l'obéissance et la liberté (1937)
Sortie : 1937 (France). Essai, Philosophie
livre de Simone Weil
ElFamosoKhey a mis 7/10.
Annotation :
« Sans doute, en toute occasion, ceux qui ordonnent sont moins nombreux que ceux qui obéissent. Mais précisément parce qu'ils sont peu nombreux, ils forment un ensemble. Les autres, précisément parce qu'ils sont trop nombreux, sont un plus un plus un, et ainsi de suite. Ainsi la puissance d'une infime minorité repose malgré tout sur la force du nombre. Cette minorité l'emporte de beaucoup en nombre sur chacun de ceux qui composent le troupeau de la majorité. Il ne faut pas en conclure que l'organisation des masses renverserait le rapport, car elle est impossible. On ne peut établir de cohésion qu'entre une petite quantité d'hommes. Au-delà, il n'y a plus que juxtaposition d'individus, c'est-à-dire faiblesse. »
Cahier de Douai (1870)
Sortie : 1870 (France). Poésie
livre de Arthur Rimbaud
ElFamosoKhey a mis 7/10.
Annotation :
Relecture et note inchangée
Électre (-414)
(traduction Jean et Mayotte Bollack)
Sortie : 8 novembre 2007 (France). Théâtre
livre de Sophocle
ElFamosoKhey a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
« Courage, mon enfant, courage ! dans le Ciel
Zeus reste grand : tout est sous son regard
et sous son sceptre. Confie-lui
le trop-plein de ton amertume,
garde-toi de montrer trop de ressentiment
envers ceux que tu hais,
sans pour cela les oublier :
le Temps est un dieu bien propice... »
« Ainsi ma chérie, prends courage : l'appui des forces d'En-haut n'est pas toujours du même côté ; nous les avions contre nous, autrefois, acharnées. Mais le jour que voici va sans doute nous assurer bien des joies, et si belles ! »
Philoctète (-409)
Théâtre
livre de Sophocle
ElFamosoKhey a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
« PHILOCTETE. Ca devait être ! On n'a jamais vu périr la canaille ! elle est entourée de toute la sollicitude du Ciel, qui trouve je ne sais quelle joie à ramener du fond des enfers tout ce qui est fourberie et rouerie, et à y précipiter justice et vertu, toujours. Tel est le train des choses : comment s'en accommoder, comment en rendre grâces, lorsqu'au moment de rendre grâces aux dieux, on découvre que les dieux sont méchants ? »
« Sommeil, qui effaces
tourments et douleur,
viens à notre appel,
souffle de douceur,
douceur de la vie,
Souverain Sommeil !
Ô si tu voulais
devant ses regards
fixer l'éclaircie
qui présentement
s'est ouverte à lui !
Descends à ma voix,
descends, Guérisseur ! »
Howl et autres poèmes (1956)
(traduction de Jean-Jacques Lebel et Robert Cordier)
Howl and other poems
Sortie : 1993 (France). Poésie
livre de Allen Ginsberg
ElFamosoKhey a mis 7/10.
Annotation :
« J’ai vu les plus grands esprits de ma génération se faire broyer par la folie furieuse, hystériques adamites crevant la dalle, zombies de l’aube se soutenant à qui mieux mieux dans les rues coupe-gorge en prospectant parmi les nègres une démente seringue,
Des mecs angéliques, la fleur au fusil, brûlant de retrouver la voie carrossable d’une antique et paradisiaque réciprocité avec la dynamo stellaire éclairant la salle des machines de la nuit,
Des pauvres, des loqueteux, des regards tapis dans des orbites et des gars défoncés qui clopaient le buste droit dans la nuit surnaturelle, au fond de gourbis sans eau chaude flottant au-dessus des points culminants de quelque ville, là ils se recueillaient devant l’icône du jazz, […] »
Œdipe à Colone (-401)
Οἰδίπoυς ἐπὶ Κολωνῷ (Oidípous epì Kolônỗi)
Théâtre
livre de Sophocle
ElFamosoKhey a mis 8/10.
Annotation :
« OEDIPE. [...] si grand cœur que l'on ait, on se veut toujours du bien à soi-même. »
« OEDIPE. Cent fois on a vu des cités, mêmes tenues en bonnes mains, se livrer aisément aux pires écarts : le regard des dieux est exact, mais lent à se poser sur ce qui fait fi des divins devoirs pour se vouer aux folies. »
Droit naturel et histoire (1953)
Natural Right and History
Sortie : 1953 (France). Essai, Philosophie
livre de Leo Strauss
ElFamosoKhey a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et le lit actuellement.
Alceste
Ἄλκηστις (Álkêstis)
Sortie : novembre 1993 (France). Théâtre
livre de Euripide
ElFamosoKhey a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
« Moi, après avoir pénétré
dans le concert des Inspirés,
volé vers les cieux les plus hauts
et suivi multiples débats,
j'ai trouvé que rien, ici-bas,
sur Nécessité ne prévaut.
Contre elle, nul n'est d'aucune aide,
ni Orphée aux tablettes thraces
où sa voix a gravé des traces,
ni Apollon par les remèdes
qu'il a laissés entre les mains
des descendants d'Asclépios,
leur montrant à cueillir de quoi mettre en repos
d'innombrables tourments humains.
Seule entre tous les Immortels
Elle n'a statue ni autel
auxquels puisse aller un humain :
aux sacrifices Elle est sourde !
Veuille Ta souveraine main
ne pas venir peser plus lourde
sur ma vie que par le passé !
Ce que Zeus décide d'un pli
de son front, il ne l'accomplit
que grâce à Toi : Ta force sait
faire tout ployer devant elle,
même l'acier le mieux trempé.
Ton vouloir est abrupt comme une citadelle,
et rien ne le tient en respect ! »
Médée (-431)
Théâtre
livre de Euripide
ElFamosoKhey a mis 8/10.
Annotation :
« Cypris, aux belles eaux que roule le Céphise,
nous est-il conté, puise
pour baigner leur royaume
de souffles tempérés, douce haleine des brises.
Ses cheveux elle tresse
de roses qui embaument
et, couronnée de fleurs, ne cesse
de faire environner le trône de Sagesse
par les essaims des Amours - ceux qui viennent
donner leur aide souveraine
à toute œuvre de bien, quel qu'en soit le domaine. »
« Ce qui t'attend, toi - dispense moi d'en parler. Tu apprendras bien toute seule que sur le crime retombe la punition. Mais les choses humaines, ce n'est pas d'aujourd'hui que je les tiens pour fumée ; et je ne craindrais pas d'affirmer que ceux qui passent ici-bas pour habiles, et grands brasseurs de profonds calculs, ce sont eux qui sont le plus lourdement punis. En ce monde, le bonheur n'est pour personne : par le flot des prospérités, l'un peut bien avoir plus de chance que l'autre - mais le bonheur ? non pas. »
Hippolyte · Andromaque · Hécube
Tragédies, tome II
Sortie : 1 janvier 1973 (France). Théâtre
livre de Euripide
ElFamosoKhey a mis 9/10.
Annotation :
Note concernant seulement Hippolyte qui n'a pas de fiche sur le site
« Oui, d'un instant à l'autre, quelle instabilité ! Rien ne te fait plaisir : ce que tu as te pèse, et ce que tu n'as pas, c'est ce que tu préfères. Encore vaut-il mieux être le patient que le garde-malade : le mal de l'un est simple - il est double pour l'autre, qui souffre dans son coeur et peine de ses bras. A vivre en ce bas monde on n'a que des chagrins, et tourments sans répit. Mais s'il est ailleurs un partage plus enviable de la vie, il est caché dans la ténèbre, enveloppé sous des nuages. Et nous montrons un âpre amour pour ce que nous avons, tout ce qui luit sur terre, parce qu'une autre vie est pour nous lettre close : les secrets souterrains nous sont irrévélés, et des fables frivoles font de nous leurs jouets »
Andromaque
Ἀνδρομάχη
Théâtre
livre de Euripide
ElFamosoKhey a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Hécube
Ἑκάϐη (Hekábê)
Théâtre
livre de Euripide
ElFamosoKhey a mis 9/10.
Annotation :
« Mais quant à ce que j'attends de toi en me jetant à tes genoux, écoute. Si tu penses que ce que l'on m'a fait n'est pas une violation des lois les plus sacrées, je me résignerai. Mais sinon, fais-toi mon vengeur contre un homme qui a trahi l'hospitalité de la façon la plus sacrilège, oui, qui a bravé les puissances de l'Enfer et du Ciel en commettant le plus exécrable des sacrilèges. Moi, je suis serve et sans force, sans doute... Mais la force est chez les dieux, et dans la Loi qui les domine. C'est en vertu de cette loi que nous croyons aux dieux, et que nous avons, dans la conduite de nos vies, le discernement du bien et du mal. Cette loi, c'est toi qui en as reçu maintenant le soin ; et si elle est bafouée, s'il n'y a point de châtiment pour ceux qui tuent leurs hôtes et osent faire main basse sur un dépôt que les dieux rendent sacré, il n'y a plus trace d'équité dans les choses d'ici-bas. »
La Divine Comédie (1321)
(traduction Jacqueline Risset)
Divina Commedia
Sortie : 1321 (France). Littérature & linguistique, Poésie
livre de Dante Alighieri
ElFamosoKhey a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et le lit actuellement.
Annotation :
« Vierge Marie, fille de ton fils,
plus humble et élevée que la créature,
terme arrêté de l’éternel décret,
tu es celle qui ennoblit
l’humaine nature au point que son facteur
ne dédaigna pas de se faire sa créature.
Dans ton ventre se ralluma l’amour,
par la chaleur duquel, dans la paix éternelle,
est ainsi éclose cette fleur.
Ici tu es pour nous flamme ardente
de charité, et en bas, parmi les mortels,
tu es, d’espérance, l’inépuisable fontaine.
Dame, tu es si grande et si vaillante,
que quiconque veut la grâce sans recourir à toi
pour atteindre son désir vole sans aile.
Ta bonté n’est pas seulement de secourir
qui demande, mais souvent,
librement, de devancer les prières.
En toi miséricorde, en toi piété,
en toi magnificence, en toi se recueille
tout ce qui en l’homme est de bonté. »
Foi et raison
Lettre encyclique Fides et Ratio du souverain pontife Jean-Paul II aux évêques de l'Eglise catholique sur les rapports entre la foi et la raison
Sortie : 3 mai 2000 (France). Essai
livre de Jean-Paul II
ElFamosoKhey a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
« La foi et la raison sont comme deux ailes qui permettent à l'esprit humain de s'élever vers la contemplation de la vérité. »
« Dans le cadre de la recherche scientifique, on en est venu à imposer une mentalité positiviste qui s'est non seulement éloignée de toute référence à la vision chrétienne du monde, mais qui a aussi et surtout laissé de côté toute référence à une conception métaphysique et morale. En conséquence, certains hommes de science, privés de tout repère éthique, risquent de ne plus avoir comme centres d'intérêt la personne et l'ensemble de sa vie. De plus, certains d'entre eux, conscients des potentialités intérieures au progrès technologique, semblent céder, plus qu'à la logique du marché, à la tentation d'un pouvoir démiurgique sur la nature et sur l'être humain lui-même. » (§ 46)
« Les deux exigences que l'on vient d'évoquer en comportent une troisième: la nécessité d'une philosophie de portée authentiquement métaphysique, c'est-à-dire apte à transcender les données empiriques pour parvenir, dans sa recherche de la vérité, à quelque chose d'absolu, d'ultime et de fondateur. C'est là une exigence implicite tant dans la connaissance de nature sapientielle que dans la connaissance de nature analytique; en particulier, cette exigence est propre à la connaissance du bien moral, dont le fondement ultime est le souverain Bien, Dieu lui-même. Mon intention n'est pas ici de parler de la métaphysique comme d'une école précise ou d'un courant historique particulier. Je désire seulement déclarer que la réalité et la vérité transcendent le factuel et l'empirique, et je souhaite affirmer la capacité que possède l'homme de connaître cette dimension transcendante et métaphysique d'une manière véridique et certaine, même si elle est imparfaite et analogique. Dans ce sens, il ne faut pas considérer la métaphysique comme un substitut de l'anthropologie, car c'est précisément la métaphysique qui permet de fonder le concept de la dignité de la personne en raison de sa condition spirituelle. En particulier, c'est par excellence la personne même qui atteint l'être et, par conséquent, mène une réflexion métaphysique. »