lectures 2025

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02/01. Sûrement, à écrire quelque chose dessus. critique peut-être, un jour. Le plus grand livre du siècle ? Pas loin en tout cas, de la moitié du siècle c'est sûr.

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04/01. Plongée dans Echenoz après 14. Un peu déçu de ce récit qui est rapidement survolé. Là où le format réduit de 14 impliquait une attention particulière portée à toutes les phrases, la lecture d'Au piano passe nécessairement par des phases d'ennui, plus ou moins longues, où la lecture ne se poursuit que grâce au rythme devenu un peu cliché d'Echenoz. Alors oui c'est marrant, ironique, ça travaille, mais un peu de mal.

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07/01. Achever le parcours Echenoz par Bristol (pour le moment en tout cas) me permet de dresser une certaine évolution de 2000 à 2025. Comme Au piano, légère déception face à ce livre. Comme toujours, ça se lit facilement d'accord. Mais la reproduction de cliché ne fonctionne pas je trouve, l'écriture d'Echenoz se laisse prendre à son propre piège, ça ne fonctionne plus tellement j'ai envie de dire, j'ai l'impression - ne connaissant pas assez l'oeuvre pour l'affirmer.
Peut-être, un jour, une excursion vers ses biographies ? Ravel me fait de l'oeil, parfois.

Il est en tout cas temps de faire une pause chez Minuit.

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08/01. Lu assez rapidement, en une petite matinée. La triste impression de survoler quelque chose de grand. Tout est esquissé à grands traits : j'aime ce qui est dit, il y a quelque chose sur l'art qui touche, je pense, à la vérité dans ce bouquin. Mais à part du dire, je n'ai pas trouvé grand-chose de cette petite nouvelle. Triste impression d'un prétexte pour parler de l'art, ce qui est un peu maladroit. On a envie de dire : mais pourquoi as-tu écrit une nouvelle pour parler de ça ?

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16/01. Quoi de mieux pour attaquer la nouvelle année ? Peut-être le meilleur roman de toute une vie, - sûrement. Déjà le style de Stendhal : concision, efficacité, sans rien sacrifier à la clarté et à l'élégance. Aussi, l'ambiguïté romanesque. Le personnage de Julien Sorel, la lutte sociale. L'amour. Toute la France dans ce livre.

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24/01. L'impression de relire du Carrère. J'ai un peu de mal avec la littérature de non-fiction ou de reportage : je lis ça très facilement, puis j'oublie dès que le livre est terminé. Mais un oubli complet, total. C'est que le sujet du bagne ne m'intéresse pas forcément. je trouve que cette écriture-là ne fait rien, c'est un peu triste ; un ouvrage de fiction sur la bagne m'eut-il plus touché ?

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25/01. Lecture profondément paradoxale.
Irritante par son verbiage : les signaux "je suis de la littérature" qui fusent à droite et à gauche ; l'artificialité du point de vue animal ; l'horreur pour l'horreur (pas tout le temps). À plusieurs reprises l'envie d'arrêter. Puis le discours direct, il faut arrêter. Les paroles prononcées sont si peu crédibles (ce n'est pas l'intention de Mouawad, la crédibilité - je sais) qu'on en perd le fil, elles sont vidées de toute substance.
Et pourtant parfois percent là des lueurs de littérature vraie, sorte de lucioles du Beau qui surviennent parfois dans les interstices du texte : Blanchot disait que tout livre a un centre vers lequel il se dirige. Le récit du massacre du Liban l'est sûrement : là où l'horreur est nécessaire et vraie, elle doit être racontée.