Lectures de 2021

Annotation :

Plutôt bien ficelé, la plume est assez sympathique... Enfin on en attend pas moins pour un Goncourt ! Plus en détail, je ne trouve pas le livre très marquant, le côté SF s'essouffle assez vite pour qui a déjà lu des classiques du genre. Le début m'a fait penser (je ne pense pas que ce soit un point positif) à la série Manifest, les personnages sont plutôt réussis mais l'auteur a choisi de développer ceux qui ont le moins d'envergure... En résumé : Meh.

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Dans la foulée de l'Anomalie, j'avais envie de lire de la vraie SF et ce classique de Damasio m'avait toujours fait de l'œil... Le décors planté - une Horde à la recherche de l'Extrême-Amont et de l'origine des vents qui balaient sans cesse le pays - fonctionne très bien. Les différents personnages (22 à l'origine) ont tous leur fonction précise, leur intérêt dans le groupe on s'attache à certains... petite longueur en milieu de lecture et puis... les 300-200 dernières pages sont un pur régal, la fin est un chef d'œuvre en soi qui m'a vraiment bluffé.

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Amateur des chroniques du trublion de FranceInter (comme tout bon bobo qui se respecte j'imagine ?) j'avais envie de découvrir le Meurice écrivain (j'avais déjà hésité à acheter son précédent bouquin Cosme...) et bon... un poil déçu, la thématique, le personnage historique... tout avait pour plaire mais... l'écriture est un peu plate, on a le sentiment par moment d'un exercice de composition scolaire. Bref, j'ai eu un peu de mal à en venir à bout malgré la sympathie que Triboulet peut inspirer.

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Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un roman type "polar" généralement je n'accroche que moyennement... Sans être un livre exceptionnel "Celui qui sait" relate l'histoire de l'inspecteur James O'Connor, irlandais et ancien alcoolique, dans sa chasse contre les féniens, nationalistes irlandais, et leur émissaire venu des Etats-Unis, Stephen Doyle, ancien soldat dégradé... Plutôt original, le roman se tient à Manchester (en s'inspirant d'ailleurs de quelques faits réels) pour se terminer au fin fond du far-west, la fin est bien ficelée et réussi. Bref un bon roman de gare plaisant !

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Acheté par un heureux hasard dans une libraire solidaire, ce beau livre m'a permis de découvrir Aragon romancier. Si aux premières pages du livre je me suis demandé où j'étais tombé car un peu confuses... la suite est un vrai régal et une plongée dans l'époque de la fin du XIXème/début XXème, ça parle socialisme, anarchisme, grève, exil, bourgeoisie, prolétariat, arnaque, suicide... à travers différents portraits de femmes dans l'air du temps à leur façon... Et Catherine, tout un poème !

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Grand amateur de littérature classique russe, je n'avais jamais eu l'occasion de lire du Gogol. Rencontre donc avec la figure mythologique de Taras Boulba, cosaque zaporogue et de ses deux fils Ostap et Andreï, on se plonge au milieu de leur setch (campement militaire des cosaques) avant de partir en croisade... le cadre, les personnages, tout y est mais... je n'ai pas été totalement transporté... la faute peut-être à une traduction qui m'a semblé un peu bancale (un maxi-poche "Classiques étrangers" un peu daté où le traducteur, non russophone, explique que le texte proposé vient de la transcription d'une lecture à l'orale par des amis russe en français...) Cependant, l'épopée finale de Boulba pour venger Ostap #spoil offre une très belle conclusion au récit.

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Excellentissime, un chef d'oeuvre à la Bukowski, c'est à la fois terriblement sombre et drôle, ubuesque et d'un réalisme cru, violent et tendre. Dommage que l'aventure postale se termine aussi vite, j'en aurais voulu plus !

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Sacré Jacques ! Le livre débute de façon un peu abrupte avec ce coquin de Denis qui s'amuse à interrompre le cours du récit, ses premières incursions sont assez dérangeantes, en tant que lecteur on se dit "ça va me gonfler très vite cette affaire..." et finalement... la magie opère, on apprend à apprécier ce fameux Jacques, son rouleau, son "mon capitaine", son "c'était écrit là-haut" et son maître qui n'en a que le nom. Un voyage foutraque, philosophique et bien plaisant au final ! Et je connais désormais tout des amours de Jacques !

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J'avais oublié de noter dans ma liste des lus en 2021 ce beau roman de Zola, vivant et original qui donne une belle vision sociologique du Paris des boutiques du XIXème siècle. La question de la place (de l'exploitation, de l'émancipation etc.) des femmes y tient une part assez prégnante que l'on retrouve d'ailleurs dans L'Assommoir.