Lectures de Sorcière

Annotation :

Très intéressant gros et beau livre qui retrace l'histoire des femmes dites dangereuses, dans la mythologie, dans la peinture, dans la littérature... Edifiant! (Et j'ai appris que Leiris (que j'ai peu lu ceci dit mais j'avais une histoire avec lui) était un énorme misogyne.)

Annotation :

Très beau livre qui propose 40 "fiches" sur des livres, peintures ou autres oeuvres artistiques liées à l'histoire des Sorcières.

Annotation :

Merveilleux voyage auquel nous invite ici Lucie Azema! Le style, truffé d'anecdotes de lecture des récits de grandes voyageuses, n'est pas sans rappeler celui de Mona Chollet, dont elle s'inspire très certainement. Pour celles qui se sont déjà depuis longtemps émancipées par le départ en solo, ce sera un véritable bonheur de se reconnaître dans les mots de l'auteure, dans les expériences extraordinaires des voyageuses qu'elle relaie. Ce qu'on a pensé, ressenti maintes et maintes fois, est ici (et enfin!) verbalisé. Pour les autres, espérons qu'elles y puisent l'inspiration nécessaire pour passer à l'acte!
Mon seul regret: Lucie Azema ne fait que très peu part de sa propre expérience.

Annotation :

J'ai eu du mal à achever ce livre, et ne suis pas certaine d'arriver au bout du "club des miracles relatifs", de la même auteure, qui me tombe des mains à mi-parcours et qui prend la poussière depuis quelques jours (c'est sans doute le moment de me débarrasser de mon TOC "je finis ce que je commence"; la vie est courte et j'ai plein de bons livres en attente). Peut-être que mon idylle littéraire avec Nancy Huston est en train de s'achever: je ne sais pas trop quoi penser de cet étrange essai qui contient un certain nombre de paragraphes intéressants, mais aussi pas mal de passages agaçants. Toutes ses théories ne semblent se fonder que sur son propre vécu et sur un univers de références propre à son milieu (témoignages de ses amis hommes artistes uniquement, étayages par des exemples de femmes riches, célèbres et réputées pour leur beauté, etc.). J'ai du mal à adhérer, à trouver tout cela représentatif et bien argumenté.

Annotation :

J'ai apprécié ce roman, bien que je m'attendais à plus percutant : je crois qu'à force d'éloges, j'en attendais trop. La stratégie narrative (qui n'est pas sans me rappeler quelque peu "Lignes de faille" que j'ai lu juste avant) m'a séduite, le style un peu moins (sans que ce soit dérangeant, puisque j'ai mis 7). Le sujet aurait pu être voyeuriste mais Lola Lafon le traite avec pudeur, comme si elle cherchait à protéger Cléo et les autres victimes.

Annotation :

Je vais voir si je trouve, plus tard, quelque chose d'intelligent à dire sur cet essai, mais je crains de ne pas trouver les mots: chaque livre de Mona Chollet m'élève, m'éclaire, me porte, fait bouger quelque chose en moi, profondément (mais qu'est-ce que je vais devenir quand j'aurai tout lu?!). Ses pages feront partie de celles qui m'ont changée, confortée, et ce exactement au bon moment.

Annotation :

Lectrice de Mona Chollet journaliste, j'entame avec une délice particulier son oeuvre en commençant par "Beauté fatale", un livre qui fait du bien sans livrer sur un plateau une marche à suivre, des "solutions" mais qui regorge de pistes de réflexion et de références bibliographiques qui nourriront mes prochaines lectures. Les anecdotes relatées et documentées par Chollet sont tellement aberrantes qu'on savoure d'autant mieux ses petites touches d'humour et d'ironie, toujours fines.

Annotation :

Je ne suis pas en accord avec toutes les considérations de Virginie Despentes, mais que ce livre fait du bien à lire!!

Annotation :

Pas totalement conquise par le style (hormis quelques exceptions, la littérature contemporaine me laisse toujours sur ma faim niveau descriptions et qualité de la langue), j'ai pourtant été complètement prise dans l'histoire dramatique de Tituba. On se dit à chaque fois que c'est bon, qu'elle a eu son lot de malheurs, et non ça repart... Ce récit décrit l'esclavage au 17e et m'a révoltée sur le moment, tant la chose est arbitraire, immonde: comment se fait-il que les Blancs ne prennent pas en pleine face les haines de tous les peuples qu'ils ont opprimés, colonisés, convertis, esclavagés, massacrés? D'où vient cet extraordinaire sentiment de toute puissance et de supériorité étasunien, à l'origine d'horreurs dont il serait bien fastidieux de faire une liste exhaustive?

Annotation :

J'ai dévoré ce nouvel essai, me sentant à nouveau bien orpheline une fois la lecture terminée. Lire Mona Chollet, c'est un peu comme retrouver une copine avec qui on refait le monde. Comme toujours, ça regorge d'anecdotes et de références passionnantes que j'ai envie de dévorer droit derrière. L'auteure, qu'on sent pudique dans tous ses écrits, se livre un peu plus dans "Réinventer l'amour" et on comprend que certaines lignes n'ont pas dû être évidentes à faire imprimer. Seul petit reproche : bon sang Mona, cesse avec tous ces spoilers !

Annotation :

Ma note aurait pu être 6, si je n'étais pas profondément agacée par la méthodologie dominante en sociologie, qui dénote pour moi un sérieux manque de rigueur scientifique ; ce sont, par exemple, tous ces concepts ou ces affirmations sorties de nulle part que le lecteur serait censé gober sans la moindre référence biblio. Mais le plus grave ce sont ces sortes de dissertations (niveau lycée) qui partent d'une idée/affirmation que l'auteur-e a en tête et qu'il/elle va tout faire pour démontrer, y compris en dénaturant des textes et en faisant preuve de mauvaise foi. Cette pratique me met en colère et c'est pour cette raison que je ne mets pas plus de 5. En Lettres, au contraire, nous partons des textes (non sans les contextualiser), et ce sont eux, leur analyse, qui vont faire émerger un constat, un commentaire, une interprétation. Ce sont les textes qui parlent et non nos idées/convictions préconçues.
Et ce qui achève de m'outrer (et c'est encore la lettreuse qui s'émeut), c'est ce délire références/bibliographie. Mais qu'est-ce que c'est que ces normes où on ne précise jamais la page d'où on a tiré notre citation ?
Concernant le contenu, si je me focalise sur la forme, c'est que le fond ne m'a pas du tout conquise. Très déçue de cette lecture assez peu sérieuse et documentée.

Annotation :

Un beau recueil de portraits qui permet de chercher ensuite à se plonger dans les textes de ces voyageuses. Je regrette certaines phrases qui me semblent empreintes de paternalisme (!) et le manque de distance critique face à certains choix ; il me semble que bien des aventurières auraient mérité leur portrait en lieu et place de certaines. J'ai aussi du mal à saisir lorsqu'il est question d'un duo de femmes, qu'on choisisse de mettre en avant celle qui fut dans la lumière, et de ne pas inclure la "timide" dans le titre du chapitre. Enfin, dommage qu'on ne découvre certaines femmes qu'à travers des citations d'hommes, à travers d'autres points de vue, alors qu'elles ont tant écrit leurs aventures.
Malgré cette pluie de reproches (qui ne rend pas du tout justice à ma note) j'ai beaucoup aimé découvrir ces pionnières.

Annotation :

Lecture qui inspire mais qui laisse aussi un arrière-goût d'inachevé. Au final, les idées n'y sont pas tellement "originales", je trouve que beaucoup d'évidences sont énoncées, même si ça peut faire du bien de les lire. Le gros reproche que je peux faire à l'auteure (et à tant d'autres, dont Mona Chollet que j'aime beaucoup), ce sont les figures citées en exemple, qui participent à mon sens à cet entre-soi de féministes "d'élite" vs les femmes "sans nom". Un peu comme quand Léa Salamé (que je ne peux pas saquer par contre) sort son horripilant "Femmes puissantes". A vrai dire Marie-Cécile Naves a perdu des points "crédibilité" en témoignant son admiration naïve pour Michelle Obama, et dans ces remerciements pour une politicienne bête comme ses pieds, qui lui aurait "tant appris".
Malgré toutes ces critiques, je mets une bonne note (parce que je suis de bon poil et parce que ça reste un texte à diffuser pour éveiller les consciences et stimuler le débat/la réflexion).

Annotation :

C'est un livre que j'ai hésité à lire ; la vulgarisation poussée à outrance ce n'est pas exactement ma came. Le fait que l'auteure ne soit pas une historienne me rebutait. Et puis bon, je n'ai jamais été attirée par les romans de Titiou Lecoq, donc un peu de mal à me lancer.
D'un certain point de vue, ma note est peut-être exagérée car ces craintes n'ont pas forcément été toutes évacuées. Mais d'un autre côté je me dis que merde, ça faisait longtemps que je n'avais pas dévoré comme ça des pages et que je n'avais pas appris autant de choses passionnantes. Oui c'est trop résumé, trop vulgarisé, mais les références sont assez nombreuses pour aller voir plus loin. Quant au style, je l'ai trouvé percutant, avec des petites réflexions que je veillerai à ne pas oublier. C'est un livre que j'aimerais voir lu par les élèves, et de manière générale par les hommes aussi.
Seul reproche, formel: ces phrases reprises en grand sur certaines pages, rappelant le format magazine : inutile, infantilisant, peu sérieux.

Annotation :

Un peu déçue ; la 4e de couverture annonce un récit très personnel, adressé à ou portant partiellement sur le père disparu de Gisèle Halimi. Or, cette figure paternelle est bien peu présente, et les souvenirs relatés par G.H. ne portent quasiment que sur les grands procès de sa carrière, et sur les relations VIP qu'elle a pu entretenir (avec Sartre, Simone de Beauvoir, Chirac, etc.). A la lecture, donc, un sentiment désagréable d'assister à un déballage orgueilleux de cet entre-soi élitiste (y compris pour les quelques pages où le féminisme est abordé), et un sentiment de froideur (plus que de pudeur) émanant de la narratrice.
Il n'en demeure pas moins que les récits de procès sont intéressants et ouvrent une fenêtre crue sur l'histoire de la guerre d'Algérie ; le livre devrait être annoncé comme tel.

Annotation :

Il y a des pages très inspirantes et très belles, et d'autres qui m'ont un peu plus décontenancée (je ne la savais pas si fervente en religion).