Lectures des années '20...

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JANVIER 2020

L'apothéose de la trilogie entamée avec LE PÈRE GORIOT et poursuivie par ILLUSIONS PERDUES. Ça ne peut d'ailleurs certainement pas s'apprécier autant si on n'a pas lu les deux premiers auparavant. Vautrin est fascinant.
C'est grand. Balzac est le meilleur !

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Près de deux siècles après, on se demande vraiment pourquoi tout le monde s'est crêpé le chignon pour ça. Mais "autre temps, autres mœurs", comme on dit. La pièce n'est pas particulièrement passionnante et la fin est tellement outrée dans le tragique que j'ai éclaté de rire aux derniers mots.

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Après avoir vu la première saison de HIS DARK MATERIALS et revu LA BOUSSOLE D'OR, j'ai enfin mis la main sur les bouquins pour découvrir la suite des aventures de Lyra Belacqua. Maintenant que j'ai lu LES ROYAUMES DU NORD, je peux dire que la série est mieux adaptée que le film et que cette histoire est vraiment riche et passionnante. Hâte de connaître la suite.

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Était-ce bien nécessaire ?
La premère partie est beaucoup trop "fan service" et dans la seconde, heureusement qu'il y a les Malfoy pour sauver les meubles.
Pas indispensable.

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La première saison de HIS DARK MATERIALS inclut des éléments du deuxième tome et donne encore plus envie de découvrir la suite. A l'issue de LA TOUR DES ANGES on n'est pas déçu, et on est pressé de savoir la fin.

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Le troisième tome est peut-être un peu trop long (à lui seul il fait la même taille que les tomes 1 et 2 réunis) et on a tendance à parfois se perdre entre les mondes, mais le résultat reste très bon malgré tout.
Un joli conte tragique qui peut chatouiller certains là où ça les gratouille. gnéhéhé...

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Avec Alphonse Allais, il ne faut jamais s'attendre à lire de la grande littérature ni des historiettes toujours passionnantes ; il y a beaucoup de déchets. Ce qui compte, c'est le style, l'amour du jeu sur les mots, le plaisir du verbiage, le fumisme de l'auteur zutiste et la retranscription d'une époque.

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FÉVRIER

LES ROUGON-MACQUART I
Les soixante-dix premières pages de description du patelin sont un peu longues, mais lorsque Zola commence à parler de Pierre Rougon, tout s'emballe et on ne se rend pas compte de la vitesse à laquelle on tourne les pages. Et puis, il y a le chapitre VI qui est jubilatoire et parfois tellement drôle qu'on se croirait chez Rostand. Si on m'avait dit que je rirais en lisant du Zola !

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LES ROUGON-MACQUART II
Zola se plaît à montrer l'abomination d'une certaine société parisienne sans scrupules ni états d'âme, crapuleuse, abjecte, viveuse, vicieuse et cynique au plus haut degré et qui vampirise la ville pour en faire son terrain de jeux et de jouissances. A la tête de cette cohorte d'hédonistes malfaisants, on retrouve le deuxième fils de Pierre Rougon, Aristide le spéculateur.
Et c'est tellement bien qu'on dirait du Balzac !

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Mouahahaha !
Alors là, c'est vraiment la grosse plaisanterie !
Mais j'adore la mentalité d'Alphonse Allais, père de tous les fumistes, sans qui les Desproges, Yanne, Greg, Dacq et tant d'autres n'auraient sans doute jamais pu être ce qu'ils ont été.
On trouvera notamment dans cet album désopilant des monochromes blancs et bleus qui montrent que ces crapules de Malevitch et Klein ne sont que de prétentieux plagiaires et des escrocs (si on ne le savait pas déjà).

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Seulement lu GOBSECK, père de la "Torpille" de SPLENDEURS ET MISÈRES DES COURTISANES. On y retrouve la comtesse de Restaud et l'avoué Derville, vus auparavant dans LE PÈRE GORIOT.
Cette fois, Balzac raconte en quelque sorte l'histoire de l'envers du décor en s'attachant à la personne du "financier" des personnages vus dans LE PÈRE GORIOT et SPLENDEURS ET MISÈRES DES COURTISANES, l'usurier Gobseck. Personnage intransigeant et radin. C'est une nouvelle fois fascinant.

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MARS

LES ROUGON-MACQUART III
Moins bon que ses deux prédécesseurs, LE VENTRE DE PARIS ressemble souvent plus à une étude socio-économique des halles qu'à un roman attaché à suivre la vie de ses personnages. Les enjeux de ceux-ci sont bien moins passionnants que ceux rencontrés jusqu'à présent dans les ROUGON-MACQUART.
Cependant, Zola nous montre que riches (LA CURÉE) ou pauvres (LE VENTRE...), bourgeois ou populos, les humains sont tous des salopards à de rares exceptions près. Et l'argent n'y est pour rien du tout.

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Ça fait plaisir de retrouver Agatha et sa bande de Carsley après le monde austère de Zola ! L'indécrottable détective quinqua n'en loupe pas une et on s'amuse une nouvelle fois à lire ses péripéties et ses plantages sentimentaux.

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Relu en VO pour faire la comparaison. Intéressant et toujours aussi bon.
On perd juste dans la version française des dialogues anglais écrits pour faire ressortir les accents locaux (par exemple, "mownin'" au lieu de "morning"). Mais pour ce que je peux en juger la traduction française est bonne.

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Une lecture toujours aussi sympathique avec des personnages qu'on aime bien. Et puis, l'humour est au rendez-vous (merci Gustav ! j'ai beaucoup ri, espèce de peste).

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Mouais. Beaucoup de fioritures et d'effets inutiles. Des choses évidentes et une intrigue un peu trop tirée par les cheveux. Des personnages trop artificiels. Humour qui tombe à plat la plupart du temps. Déçu.

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Le portrait d'un brave type qui s'imagine être plus que ce qu'il est vraiment et se fait posséder dans les grandes largeurs. Le récit de Balzac est une nouvelle fois édifiant. On peut regretter quelques passages vraiment trop détaillés dans l'explication des systèmes bancaires et commerciaux ainsi qu'une certaine moralisation à la fin, mais ça ne déprécie pas l'histoire pour autant. Chronologiquement, CÉSAR BIROTTEAU est à lire après ILLUSIONS PERDUES. On y croise notamment les Nucingen et Gobseck.

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AVRIL

Comme toujours, les recueils de nouvelles alternent en qualité des histoires. Celles-ci vont du correct au très bon. Mention spéciale pour "William & Mary", "The Way up to Heaven", "Parson's Pleasure" et "Edward the Conqueror" tandis que le top de la sélection est sans conteste "Genesis and Catastrophe", du pur Roald Dahl. Le reste est plus convenu.
(Lu en VO)

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Un récit prenant, car Dickens n'est pas n'importe qui pour rien. Et même si on devine souvent les intentions des personnages, on ne peut que s'impliquer dans la lecture de leurs mésaventures en pleine Terreur révolutionnaire.

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Pas le meilleur recueil de nouvelles d'Asimov. Les plus récentes sont les plus intéressantes. Pour le reste, ça ressemble trop à une compilation de fonds de tiroirs de diverses époques.

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Balzac donne dans la philosophie fantastique et - comble pour lui (qui fait partie des anti-HERNANI) - dans le romantisme !
Cela dit, la qualité est au rendez-vous. On retrouve Rastignac, Bianchon et même le Taillefer de L'AUBERGE ROUGE.

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J'aime beaucoup le père Alphonse, mais après quatre ou cinq bouquins, je dois dire qu'on a fait le tour de son style, certes marrant, plaisant, désuet, typique de son époque (paraît-il belle), mais un brin lassant. Quelques anecdotes font sourire, mais bien peu en regard du total. Tout cela a quand même un peu trop vieilli. Je reprendrai la lecture d'Allais l'année prochaine.

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MAI

J'avais bien aimé le livre à sa sortie en 1997 mais cette fois, je l'ai trouvé plus convenu. On y trouve de bonnes idées, mais pas toujours bien exploitées ; et quelques lourdeurs.

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C'est une pièce de théâtre, donc pas forcément toujours agréable à lire, accentuant l'aspect "pantalonnade" de l'œuvre. Le quatrième acte est par exemple assez pénible, notamment par ses révélations finales.
Tout cela fonctionne beaucoup mieux sur scène.
A voir, mais pas forcément à lire.

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Le genre de livre qu'on adore : les personnages, l'époque, le décor, tout est outrageusement vivant. Le drame côtoie l'humour, la tragédie frôle le fantastique et c'est très bien écrit (ou bien traduit ?). Un très bon, un excellent ! moment de lecture.

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Un des premiers romans de Dumas, très court (moins de 200 pages) et vite lu, mais déjà truffé d'éléments caractéristiques. On regrettera cependant le romantisme exacerbé de la fin, qui aujourd'hui paraît bien caricatural, mais dans l'ensemble, PAULINE est une curiosité qui mérite un petit coup d’œil.

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LES ROUGON-MACQUART IV
Histoire terrible. L'auteur ne ménage pas ses contemporains ; particulièrement le clergé, présenté dans cette histoire comme un lobby politique sans âme ni conscience, froid et calculateur comme tout autre corps politique. Le genre humain selon Zola est décidément bien répugnant. Mais c'est brillamment écrit (même si parfois un peu outré dans la seconde partie), au point qu'on doit lâcher le livre quelques instants pour se calmer un peu avant d'y revenir.

On peut lire LA CONQUÊTE DE PLASSANS juste après LA FORTUNE DES ROUGON.

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JUIN

LES ROUGON-MACQUART V
Lecture pénible. Avec 150 pages de moins (sur 395) ça aurait peut-être pu être bien, mais là, non. L'énumération sans fin des espèces d'arbres, de fleurs, d'herbes relèvent plus de l'inventaire que de la littérature. De plus, les ficelles (ou plutôt, les filins de tankers soviétiques) sont difficiles à accepter (le "Paradou" : jardin d'Eden ; Albine : Alba : blanc : la Vierge) et le style déplorable : c'est outrageusement bavard et ampoulé. Et comme l'abbé Mouret est un connard de première, on a vraiment du mal à aller au bout de ce pensum. On est bien loin de la grande qualité du tome IV.

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Après le pensum de Zola, ça fait du bien de lire un truc léger et de retrouver Agatha & cie, même si cette fois-ci c'est plus ordinaire que d'habitude. L'épilogue est toutefois marrant et laisse imaginer que le tome suivant ménagera quelques déconvenues sentimentales à notre héroïne.

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Les ficelles de M.C. Beaton sont toujours un peu les mêmes, mais si on lit AGATHA RAISIN, c'est pour l'ambiance et la détente pure. C'est amusant et on n'en demande pas plus.