Les 30 films les plus sous-estimés

Annotation :

"Revolver" de Guy Ritchie est un film qui mérite une attention particulière, malgré les critiques qu'il a reçues. Son esthétique stylisée, comparable à celle de films comme Fight Club, crée une atmosphère unique qui enveloppe le spectateur, bien que certains aient trouvé la narration trop complexe voir alambiquée.

La capacité de Jason Statham et Ray Liotta à incarner ces personnages tourmentés sortis du genre film-noir offre à Revolver cet aspect pluridimensionnel. Comme dans Inception, les personnages naviguent dans différents niveaux de réalité, et on s'accordera à dire que Revolver n'est pas aussi poli qu'Inception, mais c'est en mon sens ce qui fait d'Inception un film correct, mais beaucoup trop lisse pour réellement atteindre l'objectif que le film se fixe. Si bien qu'il en devient assimilé à un blockbuster méta extrêmement populaire, malgré les qualités innovantes et indéniables du film, et en devient ennuyeusement accessible, ou les explications de comptoirs sur un plan final ingénieux qui porterait ou non le sens du film pullulent. Bref, la critique souvent adressée à la forme au détriment du fond de Revolver ne tient pas compte de l’intention de Ritchie, qui rend son film, certes moins maitrisé at times qu'Inception, mais plus authentique.

Le sens de Revolver réside dans son exploration de la psychologie humaine, en particulier une exploration des thèmes de l'identité, de la manipulation et du pouvoir, et le film vient illustrer comment l'ego et les illusions peuvent piéger un individu. Un des messages centraux est que la véritable force réside dans la compréhension de soi et dans la capacité à résister aux manipulations extérieures omniprésentes. Le film pousse le spectateur à réfléchir sur ses propres illusions et sur la manière dont elles façonnent notre perception de la réalité. En ce sens, "Revolver" va au-delà d’un simple thriller, proposant un vrai travail d'écriture sur la condition malléable et changeante de l'humain.

Annotation :

Doctor Sleep, réalisé par Mike Flanagan, vraiment en vogue en terme d'horreur et de thriller fantastique, est une suite directe du classique The Shining de Kubrick et le film explore, en continuation des thèmes explorés par son culte prédécesseur, des thèmes profonds comme la guérison, le traumatisme, le lien et l'héritage familial.

Le film illustre comment les traumatismes non résolus peuvent continuer à influencer nos vies longtemps après qu'ils se soient passés, une thématique particulièrement puissante de laquelle découle cette exploration de l'héritage moral et mental que les géniteurs laissent derrière eux. Danny, cherche à guérir de son alcoolisme, un thème phare déjà présent dans The Shinning, où l'on notait certes une possession de Jack par l'Overlook, mais aussi une imagerie cauchemardesque accordée à l’addiction et à a la perte identitaire induite par l'abus de substance. Bref, Danny cherche à guérir et tente également de reconnecter avec son pouvoir psychique pour surmonter son passé et pour se détacher de l'héritage de son père. Le contraste entre l’innocence des enfants et la prédation des adultes ici symbolisée par cette troupe de vampires légèrement réinventés et déjà exploré dans Shining tant Jack est déterminé à abattre les siens, parle de notre incapacité à protéger les plus vulnérables.

Doctor Sleep était set up to fail, dans le sens où jamais il n'aurait pu égaler et même pour certains afficionados effleurer The Shining et il en paye le prix trop durement, les détracteurs se donnant à cœur joie de mettre en avant les classiques et de jeter, avant même d'étudier, les takes un peu plus moderne. Pourtant Doctor Sleep le fait, effleurer son prédécesseur je veux dire, égaler serait un grand mot de part le génie de Kubrick et le degré culte que le film à atteint de part son innovation et son following. D'abord dans l'honnêteté avec laquelle le film affiche son statut d'adaptation et de suite, en reprenant des plans phares de Shining, mais aussi dans sa mise en scène sobre. Bref, les critiques se concentrent sur les connexions entre Doctor Sleep et the Shining, le film étant jugé subpar et la qualité incomparable à son illustre prédécesseur. Jusque là, ça peut se tenir, si l'on est un fan hardcore qui ne fait pas dans le compromis. Mais l'exercice est en mon sens extrêmement bien conduit, le rythme lent porte le développement minutieux des personnages et l'écriture, de part la reprise intégrale de certains passage du roman, les mouches ou